L'OIT est une institution spécialisée des Nations-Unies
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89e session, juin 2001


Rapport V (2)

Promotion des coopératives

Cinquième question à l'ordre du jour


Bureau international du Travail  Genève

ISBN 92-2-211959-2
ISSN 0251-3218


TABLE DES MATIÈRES


Liste des sigles utilisés
 

Allemagne 

BDA 

 Confédération des associations des employeurs d'Allemagne

Autriche

BfT
LuFAS
PKLK

Chambre d'agriculture du Tyrol
Association salzbourgeoise des employeurs de l'agriculture et de la sylviculture
Conférence des présidents des chambres d'agriculture autrichiennes

Azerbaïdjan

CEA
CSA

Confédération des entrepreneurs de l'Azerbaïdjan
Confédération des syndicats de l'Azerbaïdjan

Barbade

BWU

Syndicat des travailleurs de la Barbade

Belgique

CNT

Conseil national du travail

Brésil

CNC
CNI
OCB

Confédération nationale du commerce
Confédération nationale de l'industrie
Association des coopératives brésiliennes

Burkina Faso

CNPB
CNTB

Conseil national du patronat burkinabé
Confédération nationale des travailleurs du Burkina 

Chili

CPC

Confédération de l'industrie et du commerce

Croatie

SSSH
URSH

Union des syndicats autonomes de Croatie
Association des syndicats de travailleurs de Croatie

Danemark

FCD

Fédération des coopératives danoises

Egypte

FIE
FSE

Fédération des industries égyptiennes
Fédération des syndicats égyptiens

Emirats arabes unis

FCCI

Fédération des chambres de commerce et d'industrie

Espagne

CCOO
CIG

Confédération syndicale des commissions ouvrières
Confédération intersyndicale de Galice

Estonie

EAKL

Association estonienne des syndicats

Finlande

Palvelutyönantajat
Pellervo
SAK
STTK
Suomen Yrittäjät
TT

Confédération des employeurs des industries de services de Finlande
Confédération des coopératives finlandaises
Organisation centrale des syndicats finlandais
Confédération finlandaise des employés
Fédération des entreprises finlandaises
Confédération de l'industrie et des employeurs de Finlande

France

CFDT
GNC

Confédération française démocratique du travail
Groupement national de la coopération

Ghana

GEA
TUC

Association des employeurs du Ghana
 Congrès des syndicats

Grèce

PASEGES

Confédération panhellénique des unions des coopératives agricoles

Italie

Confcooperative
Legacoop

Confédération des coopératives italiennes
Ligue nationale des coopératives et des mutuelles

Japon

JTUC-RENGO
NIKKEIREN

Confédération japonaise des syndicats
Fédération japonaise des associations d'employeurs

Jordanie

ACI
FJCC
GFJTU 

Chambre d'industrie d'Amman
Fédération des chambres de commerce jordaniennes
Fédération générale des syndicats jordaniens

Liban

FNC
MHC 

Fédération nationale des coopératives
Ministère de l'Habitat et des Coopératives 

Malaisie

ANGKASA
MAPA
MEF
MTUC

Organisation nationale des coopératives de Malaisie
Association des producteurs agricoles malais
Fédération des employeurs de Malaisie
Congrès des syndicats de Malaisie

Malte

AOC
GWU
MEA
UHM

Organisation faîtière des coopératives
Union générale des travailleurs
Association des employeurs de Malte
Union Haddiema Maghqudin

Maroc

ODC

Office du développement de la coopération

Maurice

MLC

Congrès du travail de Maurice

Mongolie

CSM

Confédération syndicale de Mongolie

Panama

CACPYMER

Coopérative de services multiples pour petites et moyennes entreprises

Philippines

BLE
ILS

Bureau de l'emploi local
Institut d'études sociales

Pologne

OPZZ

Alliance générale des syndicats polonais

Sri Lanka

CCE
MCD

Fédération des travailleurs des coopératives de Ceylan
Ministère du Développement coopératif

Suisse

UPS

Union patronale suisse

République-Unie
de Tanzanie

TFTU

Fédération des syndicats libres de Tanzanie

Tchad

CST

Confédération syndicale du Tchad

Trinité-et-Tobago

CCUL
ECA

Ligue des crédits mutuels de Trinité-et-Tobago
Association consultative des employeurs

Ukraine

APMEPU
STCAIU

Association des PME et entreprises privatisées d'Ukraine
Comité central du syndicat des travailleurs du complexe agro-industriel d'Ukraine


Introduction

A sa 274e session (mars 1999), le Conseil d'administration du Bureau international du Travail a décidé d'inscrire à l'ordre du jour de la 89e session (2001) de la Conférence internationale du Travail la question de la promotion des coopératives.

Conformément à l'article 39 du Règlement de la Conférence concernant les stades préparatoires de la procédure de double discussion, le Bureau a préparé un rapport préliminaire(1) destiné à servir de base à la première discussion de cette question. Le rapport contient une introduction à la question, une analyse de l'évolution du cadre dans lequel fonctionnent les coopératives (dans les pays en développement, les pays en transition et les pays industriels) et un examen, fondé sur la législation et la pratique de divers pays, des conditions à réunir pour que la promotion des coopératives soit un succès. Ce rapport, auquel est joint un questionnaire, a été communiqué aux gouvernements des Etats Membres de l'OIT, qui étaient invités à communiquer leur réponse au Bureau le 30 juin 2000 au plus tard.

Lorsque le présent rapport a été établi, le Bureau avait reçu une réponse des gouvernements des 95 Etats Membres suivants: Algérie, Allemagne, Argentine, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Croatie, Cuba, Danemark, Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Ethiopie, Finlande, France, Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Liban, Lituanie, Malaisie, Mali, Malte, Maroc, Maurice, Mexique, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Norvège, Oman, Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Qatar, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Suisse, Swaziland, République arabe syrienne, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela et Zimbabwe.

Certaines réponses sont arrivées trop tard pour être incluses intégralement dans le rapport; on s'est toutefois efforcé, dans toute la mesure possible, d'en indiquer les éléments essentiels. Toutes les réponses reçues par le Bureau peuvent être consultées par les délégués à la Conférence.

Les gouvernements des 60 Etats Membres suivants ont indiqué que leur réponse avait été établie après consultation des organisations d'employeurs et de travailleurs, et certains ont inclus ou évoqué dans leur réponse les avis exprimés sur certains points par ces organisations: Argentine, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin, Brésil, Bulgarie, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Costa Rica, Cuba, Danemark, El Salvador, Equateur, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Finlande, Ghana, Hongrie, Indonésie, Iraq, Italie, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Liban, Lituanie, Mali, Maurice, Mexique, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Norvège, Oman, Pérou, Philippines, Pologne, Roumanie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Suisse, Swaziland, République arabe syrienne, Tchad, République tchèque, Togo et Zimbabwe. D'autres gouvernements ont communiqué séparément les observations des organisations d'employeurs et de travailleurs sans y faire référence, et certaines réponses ont été reçues directement de ces organisations. En raison de la nature de la question débattue, des réponses ont également été reçues d'un certain nombre d'organisations coopératives nationales.

Le présent rapport a été établi sur la base des réponses reçues, dont l'essentiel est reproduit ci-après avec de brefs commentaires. Les conclusions proposées figurent à la fin du rapport.


Réponses reçues et commentaires

On trouvera ci-après le résumé des réponses au questionnaire qui accompagnait le rapport préliminaire. Le texte de chaque question est reproduit et suivi d'une liste des gouvernements qui ont répondu, avec indication de la nature de la réponse (affirmative, négative, autre). Chaque fois qu'une réponse est accompagnée de réserves ou d'explications, l'essentiel en est reproduit après la liste susmentionnée dans l'ordre alphabétique des pays. Lorsqu'une réponse traite de plusieurs questions ou fait référence à une réponse à une question antérieure, l'essentiel de la réponse est donné sous la première des questions et seul un rappel en est fait sous les autres questions. Les réponses sont suivies de brefs commentaires du Bureau renvoyant au point correspondant (ou aux points correspondants) des conclusions proposées figurant à la fin du rapport.

Certains gouvernements ont communiqué dans leur réponse des informations sur la législation et la pratique nationales. Ces informations, aussi utiles qu'elles soient pour le travail du Bureau, ne sont reproduites que lorsqu'elles sont indispensables à la compréhension de la réponse. Les réponses affirmatives ou négatives des organisations d'employeurs et de travailleurs, non accompagnées d'observations, ne sont citées que lorsqu'elles sont contraires à la réponse du gouvernement ou lorsque le gouvernement n'a pas répondu à la question.

Observations générales

Belgique. Le développement des coopératives dans le contexte de la mondialisation va inévitablement soulever un dilemme: comment leur permettre de se doter de la taille et des moyens requis tout en préservant les caractéristiques essentielles qui font précisément leur attrait? Alors que la mondialisation force à raisonner en termes de plus en plus larges, une tendance inverse, dont il faut tenir compte, se développe simultanément: dans la lutte contre l'exclusion sociale et les efforts pour favoriser l'emploi, par exemple, l'accent est mis régulièrement sur l'importance des actions locales et de terrain. C'est un domaine d'action privilégié des coopératives. Mais, pour remplir ce rôle social, compte tenu notamment du fait que, par définition, leur objectif premier n'est pas de faire du profit, les coopératives ont besoin d'un soutien de la part des pouvoirs publics. Il s'agira de trouver un juste rapport entre les entreprises commerciales et les coopératives (et autres acteurs comparables) et de donner à ces dernières les moyens de développer leur action. C'est ici qu'intervient une nouvelle conception du rôle de l'Etat et des pouvoirs décentralisés, qu'il faut arriver à définir. La réflexion sur les coopératives permettra donc de contribuer à la réflexion globale actuelle qui concerne la définition d'un nouveau contrat social.

Conseil national du travail (CNT): le Conseil constate qu'il ressort de l'introduction au rapport examiné que le but de la révision de la recommandation no 127 envisagée par le BIT est double: il s'agit à la fois d'adapter la norme existante aux changements intervenus depuis 1966 dans la conception du développement et du rôle que peuvent jouer à cet égard les co­opératives dans les pays en développement et d'étendre la norme révisée aux pays en transition, c'est-à-dire les pays autrefois communistes, et aux pays industrialisés, dans lesquels, selon le BIT, les coopératives ont un nouveau rôle à jouer. Le Conseil relève tout d'abord que la notion de coopérative couvre une grande diversité de situations d'un pays à l'autre – ce qui ressort d'ailleurs clairement du rapport examiné – et que les coopératives occupent une place différente en ce qui concerne le rôle qu'elles jouent dans le développement, selon qu'elles se situent dans des pays en développement ou dans des pays en transition, ou encore dans des pays industrialisés. Le Conseil est d'avis que la discussion qui aura lieu sur le plan international en vue d'une éventuelle mise à jour de la recommandation no 127 ne devrait en tout cas pas diluer l'importance de cet instrument pour les pays dans lesquels les coopératives constituent un vecteur essentiel de développement. Il souligne par ailleurs que, pour lui, ce sont surtout les objectifs définis dans le questionnaire qui sont importants, et qu'il peut adhérer totalement à ces objectifs. Il estime cependant qu'il ne faut pas nécessairement se limiter à la seule forme juridique de la coopérative pour atteindre ces objectifs. Pour lui, la forme doit être subordonnée aux objectifs.

Croatie. L'essentiel est de formuler des politiques nationales susceptibles, dans les conditions de concurrence existant aujourd'hui, de favoriser la promotion des coopératives et de leur permettre de participer aux activités du marché. Il faudrait, dans le cadre de ces politiques, adopter des mesures permettant au gouvernement de veiller à assurer l'égalité entre tous les intervenants. Par exemple, la disposition relative à l'accès privilégié des coopératives au crédit, que les Etats Membres devraient inclure dans leur politique, conformément aux recommandations des normes internationales en vigueur, risquerait d'entraîner une discrimination.

Finlande. En ce qui concerne en particulier la gestion des services locaux, le modèle coopératif offre une base solide aux pays en développement, au stade du développement économique où ils en sont. Compte tenu de l'intensité de la concurrence, les entreprises commerciales atteindront bientôt leurs limites dans cette branche. Le modèle coopératif pourrait être renforcé sous la forme d'un organisme de la société civile. Il présente de nombreux avantages par rapport aux formes d'organisation traditionnelle de cette société. Le rapport du BIT souligne le rôle de l'Etat dans les activités coopératives. L'Etat a une responsabilité générale en ce qui concerne le développement et la mise à jour du fonctionnement des institutions sociales. A cet égard, cette responsabilité s'applique également au modèle d'organisation co­opérative. Cependant, les organisations coopératives ne peuvent jouir d'un statut spécial; en règle générale, la réglementation de leurs activités devrait se fonder sur les mêmes bases que celles des autres activités commerciales. C'est aussi le cas des conditions d'emploi minimum des personnes travaillant dans les coopératives. L'Etat doit favoriser le maintien d'un climat propre à promouvoir le fonctionnement du modèle coopératif et à étendre ce modèle au secteur social. Le fonctionnement des systèmes modernes de prestations mis au point par l'Etat-providence est handicapé par le fossé existant entre les gens qui ont un emploi et ceux qui n'en ont pas. Pour des raisons d'efficacité, l'accès aux prestations et aux services est subordonné au respect de critères bien précis. Les groupes défavorisés, par exemple les chômeurs de longue durée et les handicapés, sont victimes de ce système. Il faut souvent mettre en œuvre à titre temporaire diverses combinaisons de subventions et de rémunérations pour aider les intéressés à trouver du travail. L'emploi subventionné et les entreprises sociales sont là pour combler les lacunes des systèmes de prestations et de services existants ou pour améliorer la situation des groupes sociaux les plus vulnérables. Il est à espérer que les nouveaux modèles d'entreprise permettront d'accroître l'emploi dans les parties du secteur tertiaire où les activités commerciales classiques ne s'insèrent pas naturellement. La question relative aux activités sans but lucratif semble constituer la base des activités coopératives et de l'activité sociale. Ce type d'activité semble souvent naturel dans le secteur social et le secteur des soins de santé. La santé et la participation ne peuvent être considérées comme des questions relevant du domaine exclusif de ceux qui gagnent leur vie et perçoivent des revenus. La recommandation de l'OIT et la coopération avec d'autres organisations internationales sont de nature à favoriser les initiatives nationales tendant à promouvoir l'emploi. Le développement des systèmes mis en place peut profiter des études comparatives. Il apparaît en fin de compte qu'une étude terminologique va dans le sens de l'amélioration de la réglementation.

France. Confédération générale du travail – Force ouvrière (CGT-FO): L'économie sociale concilie l'économique et le social dans le cadre d'un projet collectif en privilégiant l'intérêt de l'homme sur celui du capital à travers des organisations spécifiques que sont, entre autres, les coopératives. A l'échelle internationale, les coopératives ont dû faire face à des défis d'ordre plus général au cours des années quatre-vingt-dix; défis qui promettent d'être encore plus importants au cours des décennies à venir et concernent des changements fondamentaux de la condition humaine à travers le monde: augmentation rapide de la population, pressions croissantes exercées sur l'environnement, concentration accrue des pouvoirs économiques dans les mains d'une minorité de la population mondiale, cycles de pauvreté de plus en plus graves qui apparaissent dans trop de régions, sans oublier les affrontements ethniques. S'il est clairement reconnu que les gouvernements doivent s'employer à promouvoir le rôle des coopératives en respectant leurs spécificités, leurs originalités et leurs finalités, pour autant ces derniers ne doivent pas s'ingérer dans la conduite des coopératives. Le mouvement coopératif, partie intégrante de l'économie sociale, et le mouvement syndical demeurent liés. C'est dans cet esprit que nous pouvons affirmer que les valeurs fondatrices du mouvement coopératif en font un partenaire naturel de notre organisation syndicale dès lors que le rôle respectif de chacun est clairement établi et ne souffre aucune ambiguïté. Acteur à part entière du développement économique et social tant aux niveaux local, national qu'international, le mouvement coopératif se doit de bénéficier d'un cadre juridique et institutionnel à la hauteur de son potentiel et de ses ambitions. L'égalité de traitement et la libre concurrence doivent conduire à la mise en place de politiques impartiales mais respectant les caractéristiques des sociétés coopératives et les valeurs qui s'y rattachent. Les coopératives assument indéniablement un rôle constructif dans la vie économique et la société civile en prônant l'entrepreneuriat et la création de richesses. La gouvernance, clé de voûte du mouvement coopératif, demeure le facteur de réussite des coopératives mais nécessite d'investir davantage dans la formation. L'OIT, de par sa composition, doit apporter sa propre contribution au développement du mouvement coopératif.

Groupement national de la coopération (GNC): Il est erroné de conclure que les coopératives françaises n'appartiennent pas au secteur privé, en se fondant sur une distinction entre «secteur privé» et «économie sociale». Elles appartiennent bien au secteur privé, ce qui ne les empêche pas de revendiquer leur appartenance au secteur de l'économie sociale, qui se distingue des entreprises de capitaux parce qu'il se fonde sur l'engagement des personnes et pratique la gestion démocratique, transparente et participative. La distinction entre organisations «non lucratives» et organisations «sans but lucratif» est intéressante dans l'acception anglophone «not-for-profit organization». Des compléments devraient vraisemblablement être apportés, car la notion «sans but lucratif» est en français employée pour des organisations ne distribuant aucun résultat (ce qui n'est pas le cas des coopératives qui distribuent en principe une ristourne et un intérêt sur les parts sociales). Il serait utile de faire la différence entre capital social et capitaux propres, l'une des caractéristiques des coopératives étant la constitution de réserves impartageables, qui assurent le développement économique et leur transmission intergénérationnelle. En conclusion, sans exclure l'encouragement à la création d'outils innovants pour la constitution des capitaux et en respectant le principe d'une limitation de l'intérêt servi aux parts sociales (réaffirmé par le Congrès de l'Alliance coopérative internationale (ACI) en 1995), le législateur chargé d'élaborer les lois régissant les coopératives doit encourager la constitution systématique de réserves impartageables dans l'arsenal qui permettra aux coopératives de se développer.

Japon. Etant donné que les coopératives peuvent remplir divers rôles à chaque stade du développement social et économique et que plus de quarante ans se sont écoulés depuis l'adoption de la recommandation no 127, il paraît bon de réviser cette recommandation pour l'adapter aux temps nouveaux.

Suisse. Union patronale suisse (UPS): Comme l'indique le rapport, la question de la promotion des coopératives concerne d'abord et avant tout les pays en développement et les pays en transition. La Suisse dispose déjà d'un cadre juridique dans ce domaine. Nous ne voyons donc aucune raison, en ce qui concerne notre pays, d'adopter de nouvelles normes.

I. Forme de l'instrument international
 

Qu. 1

La Conférence internationale du Travail devrait-elle adopter un nouvel instrument international concernant la promotion des coopératives?

Nombre total de réponses: 95.

Affirmatives: Algérie, Allemagne, Argentine, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Croatie, Cuba, Danemark, Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Ethiopie, Finlande, France, Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Liban, Lituanie, Malaisie, Mali, Malte, Maroc, Maurice, Mexique, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Norvège, Oman, Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Qatar, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Suisse, Swaziland, République arabe syrienne, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négative: Aucune.

Autres: Chypre, Koweït, Tchad.

Dans leur grande majorité, les Etats Membres qui ont répondu à cette question, ainsi que les organisations de travailleurs et d'employeurs, sont favorables à une nouvelle norme internationale sur la promotion des coopératives. Ils avancent principalement comme raison qu'il faut prendre en compte les changements d'ordre économique, social et politique qui ont eu lieu dans le monde depuis l'adoption de la recommandation no 127 en 1966. En outre, un certain nombre de réponses évoquent la nécessité d'adopter un instrument qui soit applicable à tous les pays et non aux seuls pays en développement. Le point 1 des conclusions proposées a été rédigé en conséquence.
 

Qu. 2

Dans l'affirmative, l'instrument devrait-il prendre la forme d'une recommandation?

Nombre total de réponses: 95.

Affirmatives: Algérie, Allemagne, Argentine, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Croatie, Cuba, Danemark, Equateur, Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Ethiopie, Finlande, France, Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Liban, Lituanie, Malaisie, Mali, Malte, Maroc, Maurice, Mexique, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Norvège, Oman, Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Qatar, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Suisse, Swaziland, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives: Cameroun, Sénégal, République arabe syrienne.

Autre: Koweït.

Dans leur écrasante majorité, les Etats Membres sont d'avis qu'une nouvelle norme internationale devrait prendre la forme d'une recommandation, étant donné que les questions soulevées concernent surtout les politiques à mettre en œuvre. De plus, un nombre significatif de réponses indiquent qu'une recommandation assurerait la flexibilité nécessaire. Quelques réponses, qui proviennent notamment d'organisations de travailleurs, suggèrent qu'une convention pourrait être préférable du point de vue de l'application et du contrôle. Le point 2 des conclusions proposées a été rédigé en conséquence.

II. Préambule
 

Qu. 3

L'instrument devrait-il comporter un préambule mentionnant:

  1. la convention (nº 122) sur la politique de l'emploi, 1964, et la recommandation (nº 169) concernant la politique de l'emploi (dispositions complémentaires), 1984;
  2. la convention (nº 141) et la recommandation (no 149) sur les organisations de travailleurs ruraux, 1975;
  3. la convention (nº 142) et la recommandation (no 150) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975;
  4. la recommandation (nº 189) sur la création d'emplois dans les petites et moyennes entreprises, 1998;
  5. d'autres instruments (prière de préciser)?

Nombre total de réponses: 93.

Affirmatives: Algérie (a), b), d) et e)), Argentine (b), d) et e)), Autriche, Azerbaïdjan (a) à d)), Bahamas (a) à d)), Bélarus (a) à d)), Belgique (a) à d)), Bénin (a) à d)), Bolivie (a) à d)), Brésil (a) à d)), Bulgarie, Burkina Faso (b)), Cambodge (a) à d)), Cameroun (a) à d)), Canada (a) à d)), Chili (a), c) et d)), Chine (a), c) et d)), Chypre (a) à d)), Colombie, République de Corée (a)), Costa Rica (a) et d)), Croatie (b) à d)), Cuba (a) à d)), Danemark (a) à d)), Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis (a) à d)), Espagne (a) à d)), Estonie (a), c) et d)), Ethiopie (d)), Finlande, France (a), c) et d)), Gambie, Ghana (a) à d)), Guyana (a) à d)), Hongrie (a) à d)), Inde (a), b) et d)), Indonésie (a) à d)), Iraq (a) à d)), Israël (a) à d)), Italie (a) à d)), Jamaïque (a)), Japon (a) à d)), Jordanie (a) et d)), Kenya, Koweït (a) à c)), Liban (a), c) et e)), Lituanie (a) à d)), Malaisie (d)) Mali (a) à d)), Malte (a) et c)), Maroc (a) et d)), Maurice (a) à d)), Mexique, République de Moldova (a) à d)), Namibie (a) à d)), Népal (a) à d)), Nicaragua (a) à d)), Norvège (a) à d)), Oman, Panama, Philippines (c) et d)), Pologne (a) à d)), Portugal, Qatar (a), b) et d)), Roumanie (a) à d)), Royaume-Uni (b) et d)), Fédération de Russie (a) et d)), Saint-Kitts-et-Nevis (a) à d)), Sainte-Lucie (c) à e)), Sénégal (a) à d)), Slovaquie (a) à d)), Slovénie (a) à d)), Sri Lanka, Suisse (b) à d)), Swaziland (b) et d)), République arabe syrienne (a) à d)), Tadjikistan (a) à d)), République-Unie de Tanzanie, Tchad, Thaïlande (a) à d)), République tchèque (a) à d)), Togo (a) à d)), Trinité-et-Tobago (a) à d)), Tunisie (a) à d)), Turquie (a) à d)), Ukraine (a) à d)), Uruguay (a) à c)), Venezuela (a) à d)), Zimbabwe (a), c) et d)).

Négatives: Allemagne (a) à d)), Argentine (a) et c)), Azerbaïdjan (e)), Bahamas (e)), Barbade (a) et e)), Bénin (e)), Brésil (e)), Cameroun (e)), Chine (b)), République de Corée (b) à e)), Costa Rica (b), c) et e)), Croatie (a) et e)), Cuba (e)), Emirats arabes unis (e)), Espagne (e)), Estonie (b) et e)), Etats-Unis (a) à e)), Inde (c)), Indonésie (e)), Iraq (e)), Italie (e)), Jordanie (b) et c)), Koweït (d) et e)), Liban (b) et d)), Malte (b), d) et e)), Pérou, Philippines (a), b) et e)), Royaume-Uni (a), c) et e)), Fédération de Russie (b), c) et e)), Sainte-Lucie (a) et b)), Sénégal (e)), Slovénie (e)), Swaziland (a) et c)), République arabe syrienne (e)), Tchad (e)), Thaïlande (e)), République tchèque (e)), Ukraine (e)), Uruguay (d) et e)), Venezuela (e)), Zimbabwe (b) et e)).

Autres: Algérie (c)), Namibie (e)), Nicaragua (e)), Slovaquie (e)), Suisse (a) et e)), Togo (e)).

Un grand nombre de réponses approuvent avec force la référence dans le préambule à la convention (nº 122) sur la politique de l'emploi, 1964, et à la recommandation (nº 169) concernant la politique de l'emploi (dispositions complémentaires), 1984, à la convention (nº 141) et à la recommandation (nº 149) sur les organisations de travailleurs ruraux, 1975, à la convention (nº 142) et à la recommandation (nº 150) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975, et à la recommandation (nº 189) sur la création d'emplois dans les petites et moyennes entreprises, 1998. Le point 3 des conclusions proposées a été rédigé en conséquence.

III. Objectif, champ d'application et définition
 

Qu. 4

L'instrument devrait-il viser à promouvoir le potentiel important des co­opératives dans tous les pays, quel que soit leur niveau de développement, d'aider leurs membres à:

  1. créer des emplois et élargir l'accès à des activités génératrices de ­revenus;
  2. améliorer le bien-être social;
  3. accroître l'épargne et l'investissement;
  4. atteindre d'autres objectifs économiques et sociaux (prière de préciser)?

Nombre total de réponses: 95.

Affirmatives: Algérie, Allemagne, Argentine, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin (a) à c)), Bolivie, Brésil (a) à c)), Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge (a) à c)), Cameroun, Canada, Chili (a), c) et d)), Chine, Chypre, Colombie, République de Corée (a) à c)), Costa Rica (a) et b)), Croatie (a) à c)), Cuba (a) à c)), Danemark (a) à c)), Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, Etats-Unis (a) à c)), Ethiopie, Finlande, France, Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Japon (a) à c)), Jordanie, Kenya, Liban, Lituanie (a) à c)), Malaisie, Mali, Malte (a), b) et d)), Maroc, Maurice, Mexique (a) à c)), République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Norvège (a) à c)), Oman, Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal (a) à c)), Qatar, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Suisse, Swaziland (a) à c)), République arabe syrienne, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives: Bénin (d)), Brésil (d)), République de Corée (d)), Costa Rica (c) et d)), Cuba (d)), Koweït (a) et d)), Malte (d)), Mexique (d)).

Autres: Croatie (d)), Etats-Unis (d)), Japon (d)), Koweït (b) et c)), Norvège (d)), Portugal (d)), Swaziland (d)).

Les réponses affirmatives l'emportent très largement, notamment pour les alinéas a), b) et c). En ce qui concerne l'alinéa d), la majorité des commentaires mentionnent des domaines supplémentaires dans lesquels les coopératives ont un grand potentiel. Les domaines les plus fréquemment cités sont les suivants: soins de santé, logement, formation, éducation et services d'aide aux entreprises, développement communautaire et protection de l'environnement, promotion de la démocratie et de l'égalité sur le plan économique et entre hommes et femmes. Le Bureau juge ces suggestions raisonnables et en a tenu compte dans le libellé du point 4 des conclusions proposées.
 

Qu. 5

L'instrument devrait-il s'appliquer à toutes les catégories et formes de coopératives et à tous les secteurs économiques et sociaux dans lesquels opèrent des coopératives?

Nombre total de réponses: 95.

Affirmatives: Allemagne, Argentine, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin, Bolivie, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Costa Rica, Croatie, Cuba, Danemark, Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Ethiopie, Finlande, France, Gambie, Ghana, Guyana, Inde, Indonésie, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Kenya, Koweït, Lituanie, Malaisie, Mali, Malte, Maroc, Maurice, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Norvège, Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Qatar, Fédération de Russie, République arabe syrienne, République tchèque, République-Unie de Tanzanie, Roumanie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Swaziland, Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives: Brésil, République de Corée, Hongrie, Iraq, Jordanie, Mexique, Oman, Royaume-Uni, Tadjikistan.

Autres: Algérie, Liban, Suisse.

Presque toutes les réponses indiquent que l'instrument ne devrait pas avoir un champ d'application limité et qu'il devrait s'appliquer à toutes les catégories et formes de coopératives et à tous les secteurs économiques et sociaux dans lesquels elles opèrent. Plusieurs réponses précisent que, puisque les principes et valeurs sur lesquels se fondent les coopératives ou qui régissent leur fonctionnement sont toujours les mêmes, l'instrument devrait s'appliquer à l'ensemble des coopératives.

Les quelques réponses négatives font valoir que les coopératives ne sont pas forcément adaptées à tous les secteurs, que le champ d'application de l'instrument devrait être déterminé par la législation nationale ou encore que certains secteurs pourraient nécessiter des règles distinctes. Vu que la majorité des réponses sont affirmatives, le Bureau a décidé d'inclure une disposition prévoyant un champ d'application très large au point 5 des conclusions proposées.
 

Qu. 6 (1) 

Le cadre d'une définition figurant dans la recommandation (no 127) sur les coopératives (pays en voie de développement), 1966, reste-t-il d'actualité et est-il approprié(2)? Dans la négative, quelle définition faudrait-il donner des coopératives?

Nombre total de réponses: 89.

Affirmatives: Allemagne, Argentine, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Cambodge, Cameroun, Chili, Chypre, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Danemark, Emirats arabes unis, Equateur, Estonie, Etats-Unis, Finlande, Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Lituanie, Malaisie, Mali, Malte, Maurice, Mexique, République de Moldova, Népal, Nicaragua, Oman, Panama, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Slovénie, Sri Lanka, Swaziland, République arabe syrienne, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Togo, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela.

Négatives: Canada, Chine, Croatie, Cuba, Egypte, Espagne, Ethiopie, Namibie, Pérou, Philippines, Portugal, Fédération de Russie, Sénégal, Slovaquie, Suisse, ­Tadjikistan, République tchèque, Thaïlande, Zimbabwe.

Autres: Algérie, Japon, Norvège, Trinité-et-Tobago, Tunisie.

Qu. 6 (2) 

Une définition des coopératives devrait-elle continuer de relever de la législation et de la pratique nationales ou devrait-elle être incluse dans l'instrument?

Nombre total de réponses: 90.

Affirmatives: Allemagne, Argentine, Barbade, Belgique, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Cambodge, Cameroun, Chypre, Colombie, Cuba, Danemark, Equateur, Egypte, Emirats arabes unis, Espagne, Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Indonésie, Iraq, Italie, Jamaïque, Japon, Liban, Lituanie, Malaisie, Mali, Mexique, République de Moldova, Népal, Nicaragua, Oman, Panama, Pologne, Portugal, Qatar, Roumanie, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, Togo, Turquie, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives: Azerbaïdjan, Bélarus, Canada, Costa Rica, El Salvador, Estonie, Ethiopie, Inde, Koweït, Maurice, Pérou, Philippines, Royaume-Uni, Sénégal, Ukraine.

Autres: Algérie, Autriche, Bahamas, Bénin, Burkina Faso, Chili, Chine, République de Corée, Etats-Unis, Finlande, Jordanie, Kenya, Malte, Maroc, Namibie, Norvège, Sainte-Lucie, Suisse, Swaziland, Thaïlande, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Uruguay.

La grande majorité des réponses considèrent que le cadre d'une définition figurant dans la recommandation (nº 127) sur les coopératives (pays en voie de développement), 1966, reste d'actualité et est approprié, à savoir qu'une coopérative est «une association de personnes qui se sont volontairement groupées pour atteindre un but commun, par la constitution d'une entreprise dirigée démocratiquement, en fournissant une quote-part équitable du capital nécessaire et en acceptant une juste participation aux risques et aux fruits de cette entreprise, au fonctionnement de laquelle les membres participent activement». Cependant, un bon nombre de réponses indiquent une préférence pour la définition des coopératives qui figure dans la Déclaration de l'ACI sur l'identité coopérative, à savoir «Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d'une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement.» Quelques réponses proposent d'autres définitions qui concordent avec la définition de l'ACI. A la question 6 (2), plusieurs réponses indiquent que la définition des coopératives devrait relever uniquement de la législation et de la pratique nationales. Toutefois, dans leur grande majorité, les réponses sont favorables à ce que le cadre d'une définition figure dans l'instrument. Nombre d'entre elles précisent en outre qu'il appartiendrait aux pays d'adapter ce cadre à leurs législation et pratique nationales. Le Bureau considère que le cadre d'une définition revêt une importance primordiale vu que de nombreux Etats Membres fondent depuis des années leur législation coopérative sur la définition de l'OIT. Il a donc décidé de retenir la définition contenue dans la recommandation nº 127 mais propose de remplacer, dans la version anglaise, le terme «undertaking» par le terme «enterprise» afin d'harmoniser les textes anglais et français et de rapprocher la définition de l'OIT de celle contenue dans la Déclaration de l'ACI. Le point 6 des conclusions proposées a été rédigé en conséquence.
 

Qu. 7 

L'instrument devrait-il encourager la promotion et le renforcement de l'identité des coopératives sur la base des spécificités suivantes(3):

  1. adhésion volontaire et ouverte à tous;
  2. pouvoir démocratique exercé par les membres;
  3. participation économique des membres;
  4. autonomie et indépendance;
  5. éducation, formation et information;
  6. coopération entre les coopératives;
  7. engagement envers la communauté?

Nombre total de réponses: 94.

Affirmatives: Algérie (c) à g)), Allemagne, Argentine, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili (a) et b), d) à f)), Chine, Chypre, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Croatie (a) à f)), Cuba, Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Ethiopie, Finlande, France, Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït (a) et b), et d) à g)), Liban (c), e) à g)), Lituanie, Malaisie, Mali, Malte, Maroc, Maurice, Mexique, République de Moldova (a) et b), d) à f)), Namibie, Népal, Nicaragua, Norvège (a) et c) à g)), Oman, Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Qatar (a) à c), f) et g)), Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Suisse (a) et b), d) à g)), Swaziland, République arabe syrienne (c) et e) à g)), Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie (a) à d), f) et g)), Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives: Croatie (g)), Koweït (c)), République de Moldova (c) et g)).

Autres: Algérie (a) et b)), Chili (c) et g)), Liban (a), b) et d)), Norvège (b)), Suisse (c)), République arabe syrienne (d)).

Les réponses appuient massivement la disposition selon laquelle l'instrument devrait encourager la promotion et le renforcement de l'identité des coopératives sur la base de leurs spécificités. Les commentaires soulignent généralement la justesse et l'importance de ces spécificités, lesquelles correspondent aux principes coopératifs qui ont été universellement adoptés et qui sont énoncés dans la Déclaration de l'ACI sur l'identité des coopératives. En ce qui concerne l'alinéa g), certains commentaires relèvent que l'«engagement envers la communauté» peut différer selon le type de co­opérative et pourrait dépendre des politiques approuvées par les membres. Il est également signalé que le traitement équitable des hommes et des femmes et leur participation sur un pied d'égalité devraient accompagner chacun des principes coopératifs. Le Bureau a décidé de faire figurer la disposition dans le point 7 des conclusions proposées en remplaçant «spécificités» par «principes coopératifs».
 

Qu. 8

L'instrument devrait-il encourager l'adoption de mesures pour permettre aux coopératives de répondre aux besoins des groupes sociaux défavorisés? Dans l'affirmative, en quoi devraient consister ces mesures?

Nombre total de réponses: 93.

Affirmatives: Algérie, Allemagne, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Bélarus, Belgique, Bénin, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Canada, Chine, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Croatie, Cuba, Chypre, Equateur, El Salvador, Emirats arabes unis, Espagne, Ethiopie, Finlande, France, Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Lituanie, Malaisie, Mali, Malte, Maurice, Mexique, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Norvège, Oman, Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Qatar, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Swaziland, République arabe syrienne, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives: Argentine, Barbade, Cameroun, Chili, Estonie.

Autres: Egypte, Etats-Unis, Japon, Liban, Maroc, Suisse, Tchad.

La grande majorité des réponses sont favorables à un instrument encourageant l'adoption de mesures permettant aux coopératives de répondre aux besoins des groupes sociaux défavorisés. Les mesures proposées vont de l'exonération fiscale aux subventions et autres incitations ou traitements préférentiels, en passant par un accès plus facile au crédit, à l'éducation et à la formation. Il ressort toutefois de certains commentaires que l'instrument pourrait se limiter à proposer des mesures, au lieu de les imposer, et que les groupes défavorisés devraient bénéficier d'un traitement préférentiel, qu'ils appartiennent ou non à une coopérative ou à toute autre forme d'entreprise ou d'organisation, selon les pratiques nationales. Le Bureau juge ces commentaires appropriés et a rédigé en conséquence le point 8 des conclusions proposées.

IV. Rôle des gouvernements, des organisations d'employeurs et de travailleurs
et des organisations coopératives et relations entre eux
 

Qu. 9 (1) 

L'instrument devrait-il prévoir le rôle suivant des gouvernements dans la promotion et la réglementation des coopératives: 

  1. l'adoption d'une politique et d'un cadre législatif;
  2. l'établissement d'un cadre institutionnel permettant un enregistrement rapide et simplifié des coopératives;
  3. l'adoption d'une politique et d'un cadre législatif propres à promouvoir une structure coopérative verticale (coopératives du premier niveau, coopératives du deuxième niveau et organisations faîtières);
  4. l'adoption de mesures spéciales de surveillance des coopératives?

Nombre total de réponses: 94.

Affirmatives: Algérie (a) et b)), Argentine, Autriche, Azerbaïdjan (a) et b)), Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin (a) à c)), Bolivie, Brésil (a), b) et d)), Bulgarie, Burkina Faso (a), b) et d)), Cambodge, Cameroun, Canada (a) à c)), Chili, Chine, Chypre, Colombie (b) à d)), République de Corée (a) à c)), Costa Rica (a), b) et d)), Croatie (a)), Egypte (a) et b)), El Salvador (b) et d)), Emirats arabes unis, Equateur, Espagne (a) à c)), Estonie, Etats-Unis, Ethiopie, Finlande (a) à c)), France, Gambie, Ghana, Guyana (a) et c)), Hongrie (a) et c)), Inde (a), b) et d)), Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Japon (a), c) et d)), Jordanie, Kenya, Koweït (b) à d)), Liban (b) et c)), Lituanie, Malaisie, Mali, Malte (a) à c)), Maroc, Maurice, Mexique, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Norvège (a) et b)), Oman, Panama, Pérou, Philippines (a), c) et d)), Pologne, Portugal, Qatar (a), b) et c)), Roumanie (a) et b)), Royaume-Uni, Fédération de Russie (a) à c)), Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie (a) à c)), Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Suisse (a)), Swaziland, République arabe syrienne (b) et c)), Tadjikistan (a), b) et d)), République-Unie de Tanzanie (c)), Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, ­Tunisie (a) et b)), Turquie, Ukraine (a) à c)), Uruguay (a), b) et d)), Venezuela (b) à d)), Zimbabwe (a) à c)).

Négatives: Algérie (c) et d)), Allemagne (a) et d)), Azerbaïdjan (c) et d)), Brésil (c)), Canada (d)), Colombie (a)), République de Corée (d)), Costa Rica (c)), Croatie (b) à d)), Cuba, Egypte (c) et d)), El Salvador (a) et c)), Espagne (d)), Guyana (b) et d)), Hongrie (d)), Inde (c)), Japon (b)), Koweït (a)), Philippines (b)), Roumanie (c) et d)), Fédération de Russie (d)), Sainte-Lucie (d)), Sénégal, Suisse (b) à d)), République arabe syrienne (a) à d)), Tadjikistan (c)), République-Unie de Tanzanie (c)), Tunisie (c) et d)), Ukraine (d)), Uruguay (c)), Venezuela (a)), Zimbabwe (d)).

Autres: Bénin (d)), Finlande (d)), Hongrie (b)), Liban (a) et d)).

Qu. 9 (2)

L'instrument devrait-il prévoir toute autre responsabilité des gouvernements pour la promotion et la réglementation des coopératives? Dans l'affirmative, prière de préciser.

Nombre total de réponses: 87.

Affirmatives: Argentine, Barbade, Bélarus, Belgique, Bolivie, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Canada, Chine, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Cuba, El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Gambie, Ghana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Mali, Maroc, Maurice, Mexique, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Oman, Panama, Philippines, Portugal, Qatar, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Slovaquie, Slovénie, Swaziland, République arabe syrienne, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela.

Négatives: Algérie, Allemagne, Autriche, Azerbaïdjan, Brésil, Cameroun, Chili, Chypre, Croatie, Egypte, Estonie, Finlande, Guyana, Japon, Lituanie, Pérou, Pologne, Sainte-Lucie, Sénégal, Suisse, Tadjikistan, Zimbabwe.

Autres: Bahamas, Bénin, Etats-Unis, Ethiopie, Liban et Tunisie.

Dans leur grande majorité, les réponses confirment que le rôle du gouvernement consiste à établir une politique et un cadre législatif permettant aux coopératives de fonctionner avec succès. De même, la quasi-totalité des Etats Membres conviennent que le gouvernement doit mettre en place un cadre institutionnel permettant un enregistrement des coopératives plus rapide et plus simple qu'actuellement. Même si quelques réponses suggèrent que l'enregistrement doit certes être rapide mais qu'il doit aussi se faire dans les règles, il existe un consensus sur le fait qu'il faut éviter les procédures bureaucratiques pesantes. En ce qui concerne l'établissement d'une politique et d'un cadre législatif propres à promouvoir une structure coopérative verticale, la majorité des réponses indiquent que le gouvernement a un rôle à jouer du fait que les structures verticales impliquant les coopératives du premier niveau, du deuxième niveau et les organisations faîtières peuvent être un gage de viabilité. Selon plusieurs réponses, la liberté d'association devrait demeurer le principe maître pour l'établissement de ces structures, et le rôle du gouvernement dans ce domaine devrait donc être limité. Les trois quarts environ des réponses des gouvernements confirment qu'il faudrait adopter des mesures spéciales de surveillance des coopératives dans l'intérêt de leur bon fonctionnement et du respect des principes coopératifs, mais un nombre non négligeable de réponses jugent ces mesures inutiles. Certaines font valoir qu'une surveillance spéciale risque d'entraîner une ingérence dans les activités des entreprises coopératives, d'autres que les coopératives devraient faire l'objet des mêmes mesures de surveillance que les autres entreprises privées. Environ 60 pour cent des réponses des gouvernements sont favorables à ce que l'Etat assume des responsabilités supplémentaires en matière de promotion et de réglementation des coopératives par le biais, par exemple, d'activités d'éducation, de formation et d'information, d'avantages financiers, juridiques et autres. Toutefois, le tiers des réponses des gouvernements et la majorité des réponses des organisations d'employeurs sont négatives. Un certain nombre de mandants craignent qu'une augmentation des responsabilités de l'Etat ne limite l'autonomie des coopératives. Le Bureau a tenu compte de ces remarques dans le point 9 des conclusions proposées.
 

Qu. 10

Les organisations d'employeurs devraient-elles être encouragées à: 

  1. fournir des services d'appui appropriés aux coopératives;
  2. inclure les organisations coopératives dans leurs groupes régionaux, nationaux et locaux, spécialement lorsqu'ils traitent de politiques et programmes qui ont une incidence sur les coopératives;
  3. participer à des échanges d'expériences et à l'établissement de liens commerciaux entre les coopératives et d'autres formes d'entreprises;
  4. participer à des études sur les questions sociales et les questions relatives au marché du travail qui intéressent les coopératives;
  5. participer à des programmes destinés aux coopératives visant à améliorer la qualité des produits et des services et l'accès aux débouchés;
  6. recommander à leurs membres d'aider les travailleurs à créer des coopératives de consommation, des coopératives d'épargne et de crédit et des coopératives d'habitation;
  7. mener d'autres activités (prière de préciser)?

Nombre total de réponses: 93.

Affirmatives: Algérie (b), e) et f)), Allemagne (f)), Argentine, Autriche (b), c) et e)), Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique (a) à f)), Bénin (a) à f)), Bolivie, Brésil (d) et e)), Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge (a) à f)), Cameroun (a) et c) à g)), Canada, Chili (a) à f)), Chine (a) à f)), Chypre, Colombie, République de Corée (a) à c), e) et f)), Costa Rica (a) à f)), Cuba (a) à f)), Egypte (a) à c) et e) à g)), El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur (a), c), d) et g)), Espagne (a) à f)), Estonie (a), c) à g)), Etats-Unis, Ethiopie (a), c) à f)), France (a) à f)), Gambie, Ghana (a) à f)), Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq (a) et c) à g)), Israël, Italie (b) à f)), Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït (a) et c) à g)), Liban (c) à g)), Lituanie (a) à f)), Malaisie (a) à f)), Mali, Malte (a) et c) à f)), Maroc (a) à f)), Maurice, Mexique, République de Moldova, Namibie (b) à f)), Népal, Nicaragua, Norvège (a) à f)), Oman (a) à f)), Panama, Pérou (a) à f)), Philippines, Pologne, Qatar (a) et c) à f)), Roumanie, Royaume-Uni (a) et d) à g)), Fédération de Russie (a) à f)), Saint-Kitts-et-Nevis (a), d) et f)), Sainte-Lucie (a) à f)), Sénégal, Slovaquie, Slovénie (a) à f)), Sri Lanka (a) à f)), Swaziland, République arabe syrienne (e) à g)), Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque (a) à f)), Thaïlande, Togo (a) à f)), Trinité-et-Tobago, Tunisie (a) à f)), Turquie (a) à f)), Ukraine, Uruguay (b) à f)), Venezuela, Zimbabwe (a) à f)).

Négatives: Algérie (a) et g)), Allemagne (a) à e) et g)), Autriche (a), d), f) et g)), Belgique (g)), Bénin (g)), Brésil (a) à c), f) et g)), Cameroun (b)), République de Corée (d) et g)), Cuba (g)), Equateur (b) et f)), Espagne (g)), Estonie (b)), Iraq (b)), Italie (a) et g)), Japon, Koweït (b)), Malte (b) et g)), Namibie (a) et g)), Pérou (g)), Royaume-Uni (b) et c)), République tchèque (g)), Turquie (g)), Uruguay (a) et g)).

Autres: Costa Rica (g)), Egypte (d)), Equateur (e)), Finlande, Koweït (g)), Liban (a) et b)), Oman (g)), Portugal, Suisse.

Dans leur immense majorité, les réponses, y compris celles des organisations d'employeurs, sont favorables à ce que ces organisations jouent un rôle actif dans la promotion des coopératives et notamment à ce qu'elles leur fournissent des services d'appui – informations sur les marchés, conseils, formation, établissement de liens commerciaux, etc. Certaines réponses précisent que ces services d'appui contribueraient à une amélioration des relations professionnelles et du bien-être des travailleurs. L'idée que les organisations coopératives devraient être incluses dans les groupes régionaux, nationaux et locaux d'organisations d'employeurs, notamment lorsqu'ils traitent de questions qui ont une incidence sur elles, est aussi largement appuyée. Plusieurs réponses soulignent qu'une collaboration de ce genre pourrait être bénéfique aux deux parties et approuvent l'idée que les organisations d'employeurs participent à des échanges d'expériences et à l'établissement de liens commerciaux entre les coopératives et d'autres formes d'entreprise. La promotion de possibilités commerciales est jugée essentielle au succès des coopératives par un certain nombre de mandants. A cet effet, les organisations d'employeurs devraient participer à des programmes destinés aux coopératives visant à améliorer la qualité des produits et des services et l'accès aux débouchés, ainsi qu'à des études sur les questions sociales et les questions relatives au marché du travail qui intéressent les coopératives. Presque tous les mandants jugent par ailleurs que, si les membres des organisations d'employeurs aidaient les travailleurs à créer des coopératives de consommation, des coopératives d'épargne et de crédit et des coopératives de logement, cela pourrait améliorer le bien-être des travailleurs. Certaines réponses précisent que cela pourrait aussi contribuer à améliorer la satisfaction au travail et la paix sociale. D'autres services sont mentionnés dans les réponses: assistance financière, assurance, pensions, mutuelles de santé, garderies pour les enfants, transport, assistance juridique, aide pour la création de coopératives dans le secteur informel. Le Bureau juge valables toutes ces propositions et, en ce qui concerne le secteur informel, il a ajouté dans le point 10 des conclusions proposées l'alinéa c) suivant: «entreprendre d'autres activités pour la promotion des coopératives, y compris dans le secteur informel».
 

Qu. 11 

Les organisations de travailleurs devraient-elles être encouragées à:

  1. conseiller leurs membres pour la création de coopératives visant spécifiquement à faciliter l'accès aux biens de consommation de base, au crédit, au logement et aux services sociaux;
  2. promouvoir la création de coopératives dans le secteur informel afin d'améliorer la compétitivité des micro-entreprises et d'organiser des services sociaux;
  3. participer à des commissions et groupes de travail aux niveaux national et local pour examiner des questions économiques et sociales ayant des répercussions sur les coopératives;
  4. participer à la mise en place de nouvelles coopératives, telles que les coopératives de travailleurs issues de la conversion d'entreprises privées ou d'entreprises d'Etat;
  5. participer à des programmes destinés aux coopératives visant à améliorer la productivité et l'égalité de chances;
  6. mener d'autres activités (prière de préciser)?

Nombre total de réponses: 90.

Affirmatives: Allemagne (a) à c)), Argentine (a) à e)), Autriche (a) à d)), Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique (b) à e)), Bénin (a) à e)), Bolivie, Brésil (a) à e)), Bulgarie, Burkina Faso (a) à e)), Cambodge (a) à e)), Cameroun (a) à e)), Canada, Chili (a) à c) et e)), Chine (a) à e)), Chypre (b) à e)), Colombie (c) à e)), République de Corée (a), b) et d)), Costa Rica, Cuba (c) à e)), Egypte (a) à e)), El Salvador, Emirats arabes unis (a) à e)), Equateur (b), e) et f)), Espagne, Estonie, Etats-Unis, Ethiopie (a) à e)), France, Gambie (a) à c)), Ghana (a) à e)), Guyana (a) à e)), Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq (a) à e)), Israël (a), c) à f)), Italie (a) à e)), Jamaïque, Jordanie, Kenya (a), b) et d)), Liban (a) à d)), Lituanie (a) à e)), Malaisie (a) à e)), Mali (b) à e)), Malte (a) à e)), Maroc (a) et e)), Maurice, Mexique, République de Moldova (a) à e)), Namibie (a) à d) et f)), Népal, Nicaragua, Norvège (a) à e)), Oman (a) et e)), Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Swaziland (a) à e)), République arabe syrienne (a) à c) et e)), Tadjikistan (a) à c) et e)), République-Unie de Tanzanie (b) à f)), Tchad (a) à c) et e)), République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe (a) à e)).

Négatives: Allemagne (d) à f)), Autriche (e) et f)), Belgique, Bénin, Brésil, Cameroun, Chypre (f)), République de Corée (c), e) et f)), Cuba (a), b) et f)), Egypte (f)), Equateur (a), c) et d)), Espagne, Estonie, Etats-Unis (f)), Guyana (d) et f)), Israël (b)), Italie (f)), Mali (a)), Malte (f)), Namibie (e)), Oman (d)), Pérou (f)), République arabe syrienne (d) et f)), Tadjikistan (d) et f)), République-Unie de Tanzanie (a)), République tchèque (f)), Turquie, Ukraine, Uruguay, Zimbabwe (f)).

Autres: Finlande, Japon, Liban (e) et f)), Portugal, Suisse, Swaziland (f)).

Le consensus qui se dégage des réponses est qu'il faut encourager les organisations de travailleurs à conseiller leurs membres pour la création de coopératives visant spécifiquement à faciliter l'accès aux biens de consommation, au crédit, au logement et aux services sociaux, dans le but d'améliorer les conditions et la qualité de vie des travailleurs. Certaines réponses suggèrent que les organisations de travailleurs devraient, en outre, conseiller leurs membres en ce qui concerne les coopératives créatrices d'emplois telles que les coopératives ouvrières. La plupart des mandants sont d'avis que les organisations de travailleurs peuvent jouer un rôle important s'agissant de promouvoir la création de coopératives dans le secteur informel afin de créer des emplois, d'améliorer la productivité, de contribuer au développement local, d'étendre la protection sociale, etc. Les organisations de travailleurs devraient aussi participer à des commissions et groupes de travail aux niveaux national et local pour examiner des questions présentant un intérêt pour les coopératives. En ce qui concerne le rôle des organisations de travailleurs dans la mise en place de coopératives de travailleurs issues de la conversion d'entreprises privées ou d'entreprises d'Etat, la grande majorité des réponses indiquent que c'est là certainement une option qui doit être envisagée, car elle pourrait favoriser la réintégration des travailleurs. Le Bureau a décidé de modifier légèrement la disposition contenue dans cet alinéa afin de souligner le potentiel des coopératives en matière de création d'emplois et de préservation de l'emploi. Les organisations de travailleurs devraient également participer à des programmes visant à améliorer la productivité et l'égalité de chances. Diverses autres activités sont suggérées: activités promotionnelles et éducatives, pression sur le gouvernement et d'autres institutions pour promouvoir les coopératives; création de fonds d'investissement, etc. Cependant, un nombre important de gouvernements jugent qu'aucune activité autre que celles mentionnées dans les alinéas a) à e) ne devrait être envisagée. Ces différents commentaires se reflètent dans le point 11 des conclusions proposées.
 

Qu. 12 

Les organisations coopératives, et en particulier les unions et fédérations, devraient-elles être invitées à:

  1. établir un partenariat actif avec les organisations d'employeurs et de travailleurs et les organismes de développement en vue de créer un climat favorable au développement des coopératives;
  2. financer et gérer leurs propres services d'appui technique, y compris des services de conseil en gestion et de valorisation des ressources humaines et des services de vérification extérieure des comptes;
  3. fournir des services commerciaux et financiers aux coopératives qui leur sont affiliées;
  4. représenter le mouvement coopératif national au niveau international;
  5. mener d'autres activités (prière de préciser)?

Nombre total de réponses: 91.

Affirmatives: Allemagne (b) et c)), Argentine, Autriche (a) à d)), Azerbaïdjan (a) à d)), Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique (b) à e)), Bénin (a) à d)), Bolivie, Brésil (a) à d)), Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine (a) à d)), Chypre, Colombie, République de Corée (a) à d)), Costa Rica, Cuba (a) à d)), Egypte (a) à d)), El Salvador, Emirats arabes unis (a) à d)), Equateur (b) à e)), Espagne, Estonie (a) à d)), Etats-Unis (a) à d)), Ethiopie (a) à d)), Finlande (a), b), d) et e)), France, Gambie, Ghana, Guyana (a) à d)), Hongrie (a) à d)), Inde, Indonésie, Iraq (a) à d)), Israël (a) à d)), Italie (a) à d)), Jamaïque, Japon (b) à d)), Jordanie, Kenya, Koweït, Lituanie, Malaisie, Mali, Malte (a), c) et d)), Maroc (a) à d)), Maurice (a) à c) et e)), Mexique, République de Moldova (a) à d)), Namibie (a) à d)), Népal (a) à d)), Nicaragua, Norvège (a) à d)), Oman (a) à d)), Panama, Pérou (a) à d)), Philippines, Pologne, Qatar (e)), Roumanie, Royaume-Uni (a) à d) et e)), Fédération de Russie (a) à d)), Saint-Kitts-et-Nevis (a) à d)), Sainte-Lucie (a) à d)), Sénégal, Slovaquie, Slovénie (a) à d)), Sri Lanka (a) à d)), Swaziland (a) à d)), République arabe syrienne (a) à d)), Tadjikistan (a) à d)), République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande (a) à d)), Togo (a) à d)), Trinité-et-Tobago, Tunisie (a) à d)), Turquie, Ukraine, Uruguay (a) à d)), Venezuela, Zimbabwe (a) à d)).

Négatives: Allemagne (d) et e)), Autriche (e)), Azerbaïdjan (e)), Brésil (e)), République de Corée (e)), Cuba (e)), Egypte (e)), Equateur (a)), Estonie (e)), Etats-Unis (e)), Italie (e)), Japon (a)), Malte (e)), Maurice (d)), Pérou (e)), République arabe syrienne (e)), Uruguay (e)), Zimbabwe (e)).

Autres: Belgique (a)), Chine (e)), Finlande (c)), Israël (e)), Liban, Malte (b)), Portugal, Suisse, Swaziland (e)), Tadjikistan (e)).

Presque toutes les réponses à la question 12 a) à d) indiquent que les organisations coopératives, et notamment leurs unions et fédérations, devraient établir des partenariats actifs avec les organisations d'employeurs et de travailleurs et les organismes de développement, financer et gérer leurs propres services d'appui technique, fournir des services commerciaux et financiers à leurs affiliés et représenter le mouvement coopératif à l'échelon international. S'agissant du financement et de la gestion des services d'appui technique, y compris les services de conseil en gestion et de valorisation des ressources humaines et les services de vérification extérieure des comptes, un certain nombre de réponses indiquent qu'il s'agit d'un élément déterminant pour garantir la viabilité et l'indépendance des coopératives. Néanmoins, certaines réponses, notamment de pays à bas revenus, signalent que cela risque de ne pas être possible, du moins durant les premières étapes du développement coopératif, qui doivent s'accompagner d'une aide financière de l'Etat. Le Bureau a donc décidé d'ajouter les mots «là où cela est faisable» dans le point 12 b) des conclusions proposées. Les réponses contiennent plusieurs suggestions utiles concernant les activités supplémentaires qui pourraient être menées par les organisations coopératives; elles concernent notamment la promotion des liens entre les coopératives des pays en développement et des pays développés, l'éducation et la formation, les services sociaux. Il a également été suggéré que les organisations coopératives s'attachent à promouvoir la création de coopératives dans le secteur informel. Le Bureau a donc décidé de libeller comme suit le point 12 e) des conclusions proposées: «entreprendre d'autres activités pour la promotion des coopératives, y compris dans le secteur informel».

V. Cadre politique
 

Qu. 13 (1) 

L'instrument devrait-il recommander la promotion des coopératives volontaires et indépendantes en tant qu'un des objectifs du développement économique et social national?

Nombre total de réponses: 93.

Affirmatives: Algérie, Allemagne, Argentine, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Croatie, Cuba, Egypte, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, Ethiopie, Finlande, France, Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Lituanie, Malaisie, Mali, Malte, Maroc, Maurice, Mexique, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Norvège, Oman, Panama, Pérou, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Swaziland, République arabe syrienne, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives: El Salvador, Suisse.

Autres: Etats-Unis, Japon, Liban, Philippines.

Qu. 13 (2) 

Ces coopératives, les autres entreprises et les organisations sociales de-vraient-elles être traitées sur un pied d'égalité?

Nombre total de réponses: 93.

Affirmatives: Algérie, Allemagne, Argentine, Autriche, Azerbaïdjan, Barbade, Bélarus, Belgique, Bolivie, Brésil, Cambodge, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, République de Corée, Croatie, Cuba, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Ethiopie, Finlande, Gambie, Ghana, Guyana, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jordanie, Kenya, Koweït, Lituanie, Maroc, Mexique, République de Moldova, Namibie, Népal, Norvège, Oman, Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Qatar, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Suisse, Swaziland, République arabe syrienne, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, République tchèque, Togo, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives:Bahamas, Bénin, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun, Costa Rica, Egypte, El Salvador, Hongrie, Jamaïque, Japon, Malaisie, Mali, Maurice, Nicaragua, Tchad, Thaïlande, Trinité-et-Tobago.

Autres: France, Liban, Malte, Portugal.

Dans leur grande majorité, les réponses sont résolument favorables à une disposition qui recommande de considérer la promotion des coopératives volontaires et indépendantes comme l'un des objectifs du développement économique et social national. Beaucoup de réponses soulignent la contribution déjà apportée par les coopératives au développement social et économique de différents pays, et un grand nombre mettent l'accent sur la nécessité de préserver leur caractère volontaire et indépendant. Le Bureau a donc décidé d'ajouter une référence aux principes coopératifs universels dans le point 7 des conclusions proposées. La plupart des réponses sont favorables à ce que l'instrument comprenne une disposition qui recommande que les coopératives et les autres entreprises et organisations sociales soient traitées sur un pied d'égalité. Cependant, une importante minorité des réponses sont d'un avis différent et font valoir que la nature particulière des coopératives justifie un traitement spécial ou une discrimination positive. De nombreuses organisations de travailleurs, d'employeurs et autres partagent ce point de vue. Après avoir réfléchi à la question, le Bureau soumet à l'attention de la Conférence, au point 13 des conclusions proposées, un texte légèrement modifié.
 

Qu. 14 (1) 

Les politiques des Etats Membres devraient-elles inclure, tel que  recommandé dans les normes internationales existantes, des mesures visant à:

  1. créer un cadre juridique et institutionnel approprié pour les coopératives;
  2. faciliter l'accès des coopératives au crédit;
  3. promouvoir l'éducation des membres sur les principes et les pratiques coopératifs;
  4. développer les compétences techniques et de gestion des membres comme des dirigeants;
  5. contribuer à la diffusion d'informations sur les coopératives;
  6. améliorer la productivité et la qualité des biens et services produits par les coopératives;
  7. faciliter l'accès des coopératives aux marchés;
  8. améliorer les statistiques nationales sur les coopératives afin d'encourager la formulation et la mise en œuvre de politiques de développement?

Nombre total de réponses: 94.

Affirmatives: Algérie (a) à c), e) et h)), Allemagne, Argentine, Autriche (a) et c) à h)), Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique (a) à e), g) et h)), Bénin, Bolivie, Brésil (a) et b), e) à h)), Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Colombie, République de Corée (a) à c) et g)), Costa Rica, Croatie (a) et h)), Cuba, Chypre, Egypte (b) à h)), El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie (a), c) à h)), Etats-Unis (a) à e), g) et h)), Ethiopie, Finlande, France (a) à f) et h)), Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Israël (a) à g)), Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Liban (b), e), g) et h)), Lituanie, Malaisie, Mali, Malte (a), c) à f) et h)), Maroc (a) à e), g) et h)), Maurice, Mexique, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Norvège, Oman, Panama, Pérou (a) à e) et g)), Philippines, Pologne, Portugal, Qatar (b) à d), f) à h)), Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Suisse, Swaziland, République arabe syrienne, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives: Algérie (f) et g)), Autriche (b)), Belgique (f)), Brésil (c) et d)), République de Corée (d) à f) et h)), Croatie (b) à g)), Estonie (b)), Etats-Unis (f)), France (g)), Israël (h)), Pérou (f) et h)).

Autres: Algérie (d)), Egypte (a)), Liban (a), c), d) et f)), Malte (b) et g)).

Qu. 14 (2)

L'instrument devrait-il également recommander des mesures visant à: 

  1. limiter le rôle de l'Etat vis-à-vis des coopératives à des fonctions de réglementation, de dissolution et d'application de la législation coopérative;
  2. décentraliser autant que possible, en les transférant aux niveaux régional et local, la formulation et l'application des politiques et réglementations concernant les coopératives;
  3. limiter les obligations juridiques incombant aux coopératives à l'enregistrement, à la vérification des comptes, à l'obtention d'autorisations et à l'établissement de rapports comme cela est exigé des autres entreprises?

Nombre total de réponses: 92.

Affirmatives: Allemagne, Argentine (b) et c)), Autriche (a) et c)), Azerbaïdjan (a) et c)), Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique (a) et c)), Bénin (a) et c)), Bolivie, Bulgarie (a) et c)), Burkina Faso, Cambodge, Cameroun (a) et c)), Canada (c)), Chili (b) et c)), Chine (a)), Chypre (a) et b)), Colombie, République de Corée (b) et c)), Costa Rica (a) et c)), Croatie, Egypte, Emirats arabes unis (a) et b)), Equateur (b)), Espagne (b) et c)), Estonie, Etats-Unis (a) et c)), Ethiopie (b) et c)), Finlande (a)), France b)), Gambie, Ghana, Guyana, Inde (b) et c)), Indonésie, Iraq, Italie, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Lituanie (c)), Malaisie (c)), Mali, Maroc, Maurice (a)), Mexique, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Oman (a) et b)), Panama (b)), Pérou (a)), Philippines, Pologne, Qatar (a) et c)), Roumanie (b)), Royaume-Uni, Fédération de Russie (c)), Saint-Kitts-et-Nevis (b)), Sainte-Lucie (a) et c)), Sénégal (a) et b)), Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Suisse (a) et c)), Swaziland, République arabe syrienne (a)), République-Unie de Tanzanie (a) et c)), Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago (a)), Tunisie, Turquie, Ukraine (a) et c)), Uruguay (a) et b)), Zimbabwe.

Négatives: Algérie, Argentine (a)), Autriche (b)), Azerbaïdjan (b)), Belgique (b)), Bénin (b)), Brésil, Bulgarie (b)), Cameroun (b)), Canada (a) et b)), Chine (b) et c)), Chypre (c)), République de Corée (a)), Costa Rica (b)), Cuba, El Salvador, Emirats arabes unis (c)), Equateur (a) et c)), Espagne (a)), Etats-Unis (b)), Ethiopie (a)), Finlande (c)), France (c)), Inde (a)), Israël (a) et c)), Japon, Lituanie (a) et b)), Malaisie (a) et b)), Malte, Maurice (b) et c)), Panama (a) et c)), Pérou (b) et c)), Roumanie (a)), Fédération de Russie (a) et b)), Saint-Kitts-et-Nevis (a) et c)), Sainte-Lucie (b)), Sénégal (c)), Suisse (b)), Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie (b)), Ukraine (b)), Uruguay (c)), Venezuela.

Autres: Finlande (b)), Israël (b)), Liban, Oman (c)), Portugal, Trinité-et-Tobago (b) et c)).

Presque tous les gouvernements appuient la disposition proposée dans la question 14 (1), y compris tous ses alinéas (a) à h)). Ce large consensus de la part des gouvernements est renforcé par un consensus de même ampleur de la part des organisations de travailleurs et d'employeurs. Bien qu'une majorité de gouvernements se déclarent également favorables à la disposition envisagée à la question 14 (2), celle-ci soulève davantage de controverses. Un nombre important de gouvernements estiment que l'Etat devrait avoir des pouvoirs de supervision sur les coopératives, en sus des fonctions énumérées à l'alinéa a). Quelques organisations de travailleurs et d'employeurs partagent ce point de vue. Le Bureau est d'avis que l'Etat peut exercer de tels pouvoirs dans les pays où la législation pertinente lui en confère la capacité. Dans la mesure où ce sujet est déjà dûment traité au point 9, il a décidé de modifier le point 14 en conséquence afin d'éviter une répétition. Un grand nombre de gouvernements, ainsi que certaines organisations de travailleurs et d'employeurs, désapprouvent la disposition énoncée à l'alinéa b) parce que la taille de leur pays, leur structure administrative ou leur processus de prise de décisions ne sont pas compatibles avec la décentralisation de l'élaboration des politiques et des réglementations concernant les coopératives. Toutefois, dans la mesure où la plupart des gouvernements appuient cette disposition et où les conclusions proposées recommandent de procéder à une telle décentralisation uniquement «lorsque cela est possible», le Bureau a décidé de mentionner la décentralisation dans les conclusions proposées. La majorité des gouvernements appuient la disposition énoncée à l'alinéa c), mais une minorité non négligeable s'y déclare opposée pour diverses raisons. Certains estiment que les obligations juridiques des coopératives doivent uniquement relever de la législation nationale, d'autres que les coopératives doivent être assujetties à des obligations juridiques spécifiques en raison de leur nature particulière, d'autres encore qu'elles doivent être soumises à des dispositions juridiques simplifiées. Le Bureau a par conséquent décidé de modifier le paragraphe 14 (2) des conclusions proposées en ajoutant les mots suivants: «sans exiger d'elles davantage que ce que la législation nationale requiert des autres formes d'entreprises». Les dispositions énoncées à la question 14, telles que modifiées, constituent désormais le point 14 des conclusions proposées.

VI. Mesures d'application des politiques de promotion des coopératives

A. Législation
 

Qu. 15 

Est-il souhaitable que les Etats Membres adoptent une législation spécifique aux coopératives et révisent périodiquement cette législation? Dans l'affirmative, est-il souhaitable que cette législation reconnaisse expressément les spécificités des coopératives énumérées dans la question 7 ci-dessus?

Nombre total de réponses: 92.

Affirmatives: Algérie, Allemagne, Argentine, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Croatie, Cuba, Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, Ethiopie, Finlande, France, Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Liban, Lituanie, Malaisie, Mali, Malte, Maurice, Mexique, Maroc, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Oman, Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Swaziland, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négative: Japon.

Autres: Etats-Unis, Norvège, Portugal, Suisse.

Dans leur immense majorité, les réponses soutiennent la position selon laquelle les Etats Membres devraient adopter et réviser périodiquement une législation spécifique aux coopératives. Cette position est partagée par les gouvernements et les organisations d'employeurs et de travailleurs. De manière tout aussi majoritaire, les réponses sont favorables à l'inclusion dans cette législation d'une reconnaissance explicite des principes coopératifs énoncés dans la question 7. La disposition contenue dans la question 15 a été incluse dans les conclusions proposées en tant que point 15.
 

Qu. 16 

L'instrument devrait-il recommander que soient consultées les organisations d'employeurs et de travailleurs concernées, ainsi que les organisations coopératives pour la formulation de la législation coopérative?

Nombre total de réponses: 93.

Affirmatives: Algérie, Argentine, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Cuba, Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Ethiopie, France, Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Lituanie, Malaisie, Mali, Malte, Maroc, Maurice, Mexique, République de Moldova, Népal, Nicaragua, Norvège, Oman, Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Suisse, Swaziland, République arabe syrienne, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives: Allemagne, Croatie, Japon, Namibie, Uruguay.

Autres: Finlande, Liban, Portugal.

Une très large majorité des réponses reçues des gouvernements et des organisations d'employeurs et de travailleurs sont en faveur de la disposition selon laquelle la législation coopérative devrait être formulée en consultation avec les organisations d'employeurs et de travailleurs et avec les organisations coopératives. Certaines réponses indiquent que le cadre institutionnel nécessaire à ces consultations existe déjà dans le pays. Quelques réponses précisent que le processus de consultation devrait être étendu à l'ensemble des autres parties intéressées au développement des coopératives. Etant donné qu'il serait impossible de dresser une liste exhaustive de celles-ci, le Bureau a décidé de conserver la formulation originale de la disposition contenue dans la question 16, qui a été incluse dans les conclusions proposées en tant que point 15 3).

B. Création de services d'appui aux coopératives
 

Qu. 17 (1) 

Un ensemble de services d'appui aux coopératives propres à accroître leur viabilité économique et leur capacité de créer des emplois et des revenus devrait-il être disponible?

Nombre total de réponses: 93.

Affirmatives: Algérie, Allemagne, Argentine, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Chypre, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Croatie, Cuba, Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Ethiopie, Finlande, France, Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Lituanie, Malaisie, Mali, Malte, Maroc, Maurice, Mexique, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Norvège, Oman, Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sénégal, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Swaziland, République arabe syrienne, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives: Autriche, Koweït, Suisse.

Autres: Liban, Portugal.

Qu. 17 (2) 

Dans l'affirmative, cet ensemble de services devrait-il comprendre les éléments suivants:

  1. programmes de formation visant à améliorer les compétences entrepreneuriales des membres, des dirigeants et des salariés des coopératives;
  2. services de recherche et de conseil en gestion;
  3. accès aux financements et investissements;
  4. vérification extérieure des comptes et comptabilité;
  5. services d'information de gestion;
  6. services d'information et de relations publiques;
  7. services consultatifs sur les technologies et innovations;
  8. services juridiques et fiscaux;
  9. autres services spécialisés (prière de préciser)?

Nombre total de réponses: 91.

Affirmatives: Algérie (a) à d) et f) à h)), Allemagne (a) à h)), Argentine (a) à e) et g) à i)), Azerbaïdjan (a) à h)), Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin (a) à h)), Bolivie, Brésil (b) et c)), Bulgarie (a) à c) et e) à i)), Burkina Faso (a) à h)), Cambodge (a) à h)),Cameroun (a) à h)), Canada, Chili (a) à h)), Chine (a) à h)), Chypre, Colombie (a) à h)), République de Corée (a) à h)), Costa Rica, Croatie (a) à h)), Cuba (a) à h)), Egypte (a) à h)), El Salvador, Emirats arabes unis (a) à h)), Equateur, Espagne, Estonie (a) à h)), Etats-Unis (a) à h)), Ethiopie (a) à h)), Finlande (a) à h)), France (a) à h)), Gambie (a) à h)),Ghana, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq (a) à h)), Israël (a) à h)), Italie (a) à h)), Jamaïque (a) à d), f), g) et i)), Japon (a) à h)), Jordanie (a) à c) et g)), Kenya, Liban, Lituanie (a) à h)), Malaisie, Mali (a) à h)), Malte (a) à g)), Maroc, Maurice (a), b) et d) à g)), Mexique, République de Moldova (a) à h)), Namibie (a) à h)), Népal, Nicaragua, Norvège (a) à h)), Oman (a) à h)), Panama, Pérou (a) à h)), Philippines, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis (a) à g)), Sainte-Lucie (a) à h)), Sénégal, Slovaquie, Slovénie (a) à h)), Sri Lanka, Swaziland (a) à h)), République arabe syrienne, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo (a) à h)), Trinité-et-­Tobago, Tunisie (a) à h)), Turquie (a) à h)), Ukraine, Uruguay (a) à h)), Venezuela, Zimbabwe (a) à h)).

Négatives: Allemagne (i)), Argentine (f)), Autriche, Azerbaïdjan (i)), Bénin (i)), Brésil (a) et d) à i)), Bulgarie (d)), Cameroun (i)), Colombie (i)), République de Corée (i)), Croatie (i)), Cuba (i)),Estonie (i)), Etats-Unis (i)), Italie (i)), Jordanie (d) à f), h) et i)), Malte (h) et i)), Pérou (i)), Uruguay (i)), Zimbabwe (i)).

Autres: Algérie (e)), Jamaïque (h)), Liban (a) à h)), Namibie (i)), Portugal.

Qu. 17 (3) (1) 

L'ensemble des services d'appui mentionnés ci-dessus devrait-il être financé en principe par les organisations coopératives elles-mêmes?

Nombre total de réponses: 91.

Affirmatives: Allemagne, Argentine, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bolivie, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chypre, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Cuba, Egypte, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Ethiopie, Finlande, Gambie, Inde, Iraq, Israël, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Lituanie, Malaisie, Malte, Maroc, Maurice, République de Moldova, Népal, Nicaragua, Oman, Panama, Pérou, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Sainte-Lucie, Slovaquie, Slovénie, Suisse, République arabe syrienne, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives: Autriche, Bulgarie, Chine, Croatie, El Salvador, Ghana, Guyana, Indonésie, Jamaïque, Mexique, Norvège, Qatar, Fédération de Russie, Sri Lanka.

Autres: Algérie, France, Hongrie, Italie, Liban, Mali, Namibie, Philippines, Portugal, Sénégal, Swaziland, Togo.

Qu. 17 (3) (2) 

Si ce financement n'est pas considéré comme approprié ou au cas où il ne serait pas actuellement réalisable, de quelle manière serait-il ­assuré?

Nombre total de réponses: 72.

Algérie, Allemagne, Argentine, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Croatie, Cuba, Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Etats-Unis, Ethiopie, Finlande, Gambie, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Italie, Jamaïque, Japon, Koweït, Liban, Lituanie, Mali, Malte, Maroc, Maurice, Mexique, Nicaragua, Norvège, Oman, Pérou, Philippines, Portugal, Qatar, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Slovaquie, Slovénie, Swaziland, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Zimbabwe.

L'analyse des réponses montre que la disposition considérée à la question 17 (1) a reçu un accueil très largement favorable de même que les alinéas a) à h) de la question 17 (2). S'agissant de l'alinéa i), les propositions relatives à des services supplémentaires sont nombreuses. Le Bureau juge intéressantes un grand nombre de ces propositions et a donc décidé d'inclure une disposition relative aux services supplémentaires au point 16 i) des conclusions proposées. La plupart des gouvernements et des organisations de travailleurs ou d'employeurs ont réservé un accueil favorable à la disposition recommandant que les services d'appui soient financés, en principe, par les organisations coopératives elles-mêmes, mais un nombre important de réponses vont dans le sens contraire en faisant valoir que les coopératives n'ont pas la capacité financière nécessaire pour financer l'ensemble des services d'appui. Qui plus est, parmi les partisans de cette disposition, nombreux sont ceux qui font observer que les coopératives nouvellement créées et celles qui sont situées dans des pays particulièrement démunis doivent bénéficier, dans une mesure plus ou moins grande, d'une aide de l'Etat ou de bailleurs de fonds extérieurs pour pouvoir financer les services d'appui. Dans de nombreuses autres réponses, il est dit que les services relatifs à la mise en valeur des ressources humaines doivent dans tous les cas être financés par les pouvoirs publics. Le Bureau a donc amendé la disposition correspondante des conclusions proposées en ajoutant le membre de phrase «lorsque cela est réalisable et approprié».
 

Qu. 18 

L'instrument devrait-il recommander des mesures pour assurer un meilleur accès des coopératives au financement de leurs investissements et au crédit? Dans l'affirmative:

  1. des mesures complémentaires devraient-elles être prises pour résoudre les problèmes que posent par exemple les formalités bureaucratiques, le montant limité des avoirs des coopératives et le coût des opérations de prêt?
  2. des mesures spécifiques devraient-elles être prises pour promouvoir un système autonome de financement des coopératives, incluant les coopératives d'épargne et de crédit, les banques coopératives et les coopératives d'assurance?
  3. des facilités de crédit et de financement devraient-elles être offertes aux conditions du marché, comme cela est le cas pour d'autres formes d'entreprises?
  4. des conditions spéciales devraient-elles être offertes aux groupes vulnérables?

Nombre total de réponses: 92.

Affirmatives: Algérie (18), Allemagne, Argentine, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique (18 a)), Bénin, Bolivie, Brésil (18 c) et d)), Bulgarie, Burkina Faso (18 a), b) et d)), Cambodge, Cameroun (18 a), b) et d)), Canada, Chine (18 b) à d)), Chypre (18 a), b) et d)), Colombie, République de Corée (18 b) à d)), Costa Rica (18), Croatie, Cuba (18 a), c) et d)), Egypte (18 a) à c)), El Salvador, Emirats arabes unis (18 a), b) et d)), Equateur, Espagne, Estonie, Etats-Unis (18 c) et d)) Ethiopie (18 a) et b)), Finlande (18 a), c) et d)), Gambie, Ghana, Guyana (18 a), b) et d)), Hongrie (a), b) et d)), Inde (18 b) à d)), Indonésie (18 a) à c)), Iraq (18 a), b) et d)), Israël, Italie, Jamaïque (18 a), b) et d)), Jordanie (18 a) et d)), Kenya, Liban (18), Lituanie, Malaisie, Mali (18 a), b) et d)), Malte (18 a), c) et d)), Maroc (18 c)), Maurice (18 a), b) et d)), Mexique (18 a), c) et d)), République de Moldova, Namibie (a) à d)), Népal, Nicaragua, Oman (18 b) à d)), Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Qatar (d)), Roumanie, Royaume-Uni (b) et c)), Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis (a), b) et d)), Sainte-Lucie (18 a) et c)), Sénégal (18), Slovaquie (a), b) et d)), Slovénie, Sri Lanka (c) et d)), Suisse (a), c) et d)), Swaziland (a) à d)), République arabe syrienne (d)), Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande (18 a), b) et d)), Togo, Trinité-et-Tobago (18 a), b) et d)), Tunisie, Turquie (18 a), b) et d)), Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives: Autriche, Belgique (d)), Brésil (a) et b)), Burkina Faso (c)), Cameroun (c)), Chili (18), Chine (a)), Chypre (c)), République de Corée (a)), Costa Rica (a) à d)), Cuba (b)), Emirats arabes unis (c)), Finlande (b)), Guyana (c)), Iraq (c)), Jamaïque (c)), Japon, Jordanie (c)), Koweït (18), Mali (c)), Malte (b)), Maurice (c)), Mexique (b)), Royaume-Uni (18 d)), Saint-Kitts-et-Nevis (c)), Sainte-Lucie (b) et d)), Sénégal (a) à d)), Slovaquie (c)), Sri Lanka (18 a) et b)), Suisse (b)), République arabe syrienne (c)), Thaïlande (c)), Trinité-et-Tobago (c)), Turquie (c)).

Autres: Algérie (a) à d)), Belgique (b) et c)), Egypte (d)), Etats-Unis (a) et b)), Hongrie (c)), Inde (a)), Indonésie (d)), Jordanie (b)), Liban (a) à d)), Namibie (18), Portugal, Qatar (c)).

La proposition d'inclure une disposition prévoyant de faciliter l'accès des coopératives au financement de leurs investissements et au crédit bénéficie du soutien d'une grande majorité des réponses, la plupart des réponses approuvant les alinéas a), b) et d). En ce qui concerne l'alinéa c), un nombre important de réponses proposent que les coopératives bénéficient, en raison de leur nature particulière, de conditions préférentielles de crédit et de financement. Le Bureau a tenu compte de ce point de vue en ajoutant les mots «autant que possible» au point 17 a) des conclusions proposées. Quelques réponses signalent que les décisions portant sur tout ou partie de cette disposition relèvent de la législation nationale, ou dépendent des conditions et des capacités propres à chaque pays. Le Bureau prend note de ces observations mais, la recommandation proposée n'étant pas sujette à ratification et donnant des orientations pour les politiques, la législation et la pratique, il a été décidé, à ce stade, de ne pas reprendre ces observations dans les conclusions proposées. En ce qui concerne l'alinéa d), le Bureau a décidé de remplacer l'expression «groupes vulnérables» par «groupes défavorisés» afin d'harmoniser le texte de l'ensemble des conclusions proposées. La disposition proposée sous la question 18 figure au point 17 des conclusions proposées.
 

Qu. 19 

L'instrument devrait-il encourager le développement de liens entre toutes les formes de coopératives afin de favoriser les échanges d'expériences et le partage des risques et des avantages pour la promotion des coopératives?

Nombre total de réponses: 89.

Affirmatives: Algérie, Allemagne, Argentine, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Canada, Chine, Chypre, Colombie, République de Corée, Costa Rica, Croatie, Cuba, Egypte, El Salvador, Emirats arabes unis, Equateur, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Finlande, Gambie, Ghana, Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Lituanie, Malaisie, Mali, Malte, Maurice, Mexique, République de Moldova, Namibie, Népal, Nicaragua, Norvège, Oman, Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Swaziland, République arabe syrienne, Tadjikistan, République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Zimbabwe.

Négatives: Cameroun, Sénégal, Suisse.

Autres: Liban, Portugal.

Presque toutes les réponses sont favorables à ce que l'instrument encourage les échanges d'expériences et le partage des risques et des avantages pour la promotion des coopératives. Certaines font référence au principe international de l'encouragement de la coopération entre coopératives, d'autres aux avantages qu'en retirerait l'ensemble du mouvement coopératif. Le point 18 des conclusions proposées met en évidence cette convergence de vues.

 VII. Coopération internationale
 

Qu. 20 

L'instrument devrait-il recommander que les Membres prennent des mesures appropriées pour faciliter la coopération internationale dans les domaines suivants:

  1. échange d'informations sur les politiques et programmes qui se sont révélés efficaces pour la création d'emplois et de revenus pour les membres des coopératives?
  2. encouragement et promotion de liens entre les institutions et organismes nationaux et internationaux œuvrant au développement des coopératives pour:
    1. faciliter les échanges de personnel et d'idées?
    2. faciliter les échanges de matériels pédagogiques et de référence ainsi que de méthodologies?
    3. faciliter la compilation et l'utilisation du matériel de recherche et autres données sur les coopératives et leur développement?
    4. établir des alliances et des partenariats internationaux entre coopératives?
    5. mettre en valeur et protéger les valeurs et principes coopératifs?
    6. mener d'autres activités?
  1. promotion de l'accès des coopératives aux données nationales et internationales dans des domaines tels que l'information sur les marchés, la législation, les méthodes et techniques de formation, la technologie et les normes relatives aux produits?

Nombre total de réponses: 94.

Affirmatives: Allemagne (b) et c)), Argentine, Autriche (a), b) i) à v) et c)), Azerbaïdjan (a), b) i) à v) et c)), Bahamas, Barbade, Bélarus, Belgique (a), b) i) à v) et c)), Bénin, Bolivie, Brésil (a), b) i) à iii), v) et c)), Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge (a), b) i) à v) et c)), Cameroun (a), b) i) à v) et c)), Canada, Chili (a), b) i) à v) et c)), Chine (a), b) i) à v) et c)), Chypre, Colombie (a), b) i) à v) et c)), République de Corée (a), b) i) à v) et c)), Costa Rica, Croatie (a), b) iii) à v) et c)), Cuba (a), b) i) à v) et c)), Egypte, El Salvador (a), b) i) à v)), Emirats arabes unis (a), b) i) à v) et c)), Equateur, Espagne, Estonie (a), b) i) à v) et c)), Etats-Unis, Ethiopie (b) ii) à v) et c)), Finlande, France (a) et b) i)), Gambie, Ghana (a), b) i) à v) et c)), Guyana, Hongrie, Inde (a), b) ii) à v) et c)), Indonésie, Iraq, Israël (a), b) i) à v) et c)), Italie (a), b) i) à v) et c)), Jamaïque (a), b) i) à iv) et vi)), Japon, Jordanie (a), b) i) à v)), Kenya, Koweït, Liban (b) iii)), Lituanie (a), b) i) à v) et c)), Malaisie, Mali, Malte (a), b) i) à v) et c)), Maroc (a), b) i) à v) et c)), Maurice (a), b) i) à v) et c)), Mexique, République de Moldova (a), b) ii) à v) et c)), Namibie, Népal (a), b) i) à v) et c)), Nicaragua, Norvège, Oman (a), b) i) à v) et c)), Panama, Pérou (a), b) i) à v) et c)), Philippines, Pologne, Qatar (a)), Roumanie, Royaume-Uni (a), b) i) à v) et c)), Fédération de Russie (a), b) i) à v) et c)), Saint-Kitts-et-Nevis (a), b) i) à v) et c)), Sainte-Lucie (a), b) i) à v) et c)), Sénégal (a), b) i) à v) et c)), Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka (a), b) i) à v) et c)), Suisse (a) et b)), Swaziland (a), b) i) à v) et c)), République arabe syrienne (a) et c)), Tadjikistan (a), b) i) à v) et c)), République-Unie de Tanzanie, Tchad, République tchèque, Thaïlande, Togo (a), b) i) à v) et c)), Trinité-et-Tobago (a), b) i) à v) et c)), Tunisie (a), b) i) à v) et c)), Turquie (a), b) i) à v) et c)), Ukraine (a), b) i) à v) et c)), Uruguay (a), b) i) à v) et c)), Venezuela (a), b) i) à v) et c)), Zimbabwe.

Négatives: Algérie, Autriche (b) vi)), Azerbaïdjan (b) vi)), Brésil (b) iv) et vi)), Cameroun (b) vi)), Colombie (b) vi)), République de Corée (b) vi)), Croatie (b) ii)), Cuba (b) vi)), Estonie (b) vi)), Italie (b) vi)), Malte (b) vi)), Pérou (b) vi)), Royaume-Uni (b) vi)), Sénégal (b) vi)), Sri Lanka (b) vi)), Turquie (b) vi)), Uruguay (b) vi)), Venezuela (b) vi)), Zimbabwe (b) vi)).

Autres: Allemagne (a)), Belgique (b) vi)), Chine (b) vi)), Israël (b) vi)), Jamaïque (b) v) et c)), Liban (a), b) i), ii), iv) à vi) et c)), Portugal, Suisse (c)).

Presque toutes les réponses étant affirmatives, cette disposition a été incluse en tant que point 19 dans les conclusions proposées.


Conclusions proposées

Les conclusions proposées ci-après ont été élaborées à la lumière des réponses qui sont résumées et commentées dans le présent rapport. Elles ont été rédigées sous la forme habituelle et sont destinées à servir de base à la discussion par la Conférence internationale du Travail de la cinquième question inscrite à l'ordre du jour de sa 89e session (2001).

A. Forme de l'instrument

1.  La Conférence internationale du Travail devrait adopter un instrument sur la promotion des coopératives.

2.  L'instrument devrait prendre la forme d'une recommandation.

B. Préambule

3.  L'instrument devrait comporter un préambule où seraient mentionnés des instruments pertinents de l'OIT parmi lesquels pourraient figurer la convention sur la politique de l'emploi, 1964, et la recommandation concernant la politique de l'emploi (dispositions complémentaires), 1984, la convention et la recommandation sur les organisations de travailleurs ruraux, 1975, la convention et la recommandation sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975, et la recommandation sur la création d'emplois dans les petites et moyennes entreprises, 1998.

C. Objectif, champ d'application et définition

4.  Les Membres devraient adopter des mesures pour promouvoir le potentiel des coopératives, dans tous les pays, quel que soit leur niveau de développement, d'aider leurs adhérents à:

  1. créer des emplois et élargir l'accès à des activités génératrices de revenus;
  2. développer leur potentiel commercial, y compris leurs capacités entrepreneuriales et de gestion, par le biais de l'éducation et de la formation;
  3. accroître l'épargne et l'investissement;
  4. améliorer le bien-être social, l'accent étant mis sur l'égalité entre hommes et femmes, le logement, les soins de santé et le développement communautaire.

5.  L'instrument devrait s'appliquer à toutes les catégories et formes de coopératives, qu'elles soient la propriété des travailleurs ou celle des usagers, et à tous les secteurs socio-économiques – par exemple, secteurs rural, urbain, primaire, secondaire, tertiaire, formel, informel – dans lesquels opèrent les coopératives.

6.  L'instrument devrait définir la coopérative comme «une association de personnes qui se sont volontairement groupées pour atteindre un but commun par la constitution d'une entreprise dirigée démocratiquement, en fournissant une quote-part équitable du capital nécessaire et en acceptant une juste participation aux risques et aux fruits de cette entreprise, au fonctionnement de laquelle les membres participent activement».

7.  L'instrument devrait encourager la promotion et le renforcement de l'identité des coopératives sur la base des principes coopératifs suivants:

  1. adhésion volontaire et ouverte à tous;
  2. pouvoir démocratique exercé par les membres;
  3. participation économique des membres;
  4. autonomie et indépendance;
  5. éducation, formation et information;
  6. coopération entre les coopératives;
  7. engagement envers la communauté.

8.  L'instrument devrait encourager l'adoption de mesures qui permettent aux coopératives de répondre aux besoins des groupes défavorisés, à l'instar de toutes autres formes d'entreprise et d'organisation.

D. Rôle des gouvernements, des organisations d'employeurs et de travailleurs
et des organisations coopératives et relations entre eux

9.  Les Membres devraient restreindre le rôle du gouvernement à une fonction régulatrice des coopératives visant:

  1. l'établissement d'une politique et d'un cadre juridique fondés sur les principes coopératifs énoncés au point 7;
  2. l'établissement d'un cadre institutionnel permettant un enregistrement rapide et simplifié des coopératives;
  3. l'établissement d'une politique et d'un cadre juridique propres à promouvoir une structure coopérative verticale qui réponde aux besoins des adhérents des coopératives;
  4. l'adoption, pour la surveillance des coopératives, de mesures équivalant à celles qui s'appliquent aux autres formes d'entreprise.

10. Les organisations d'employeurs devraient être encouragées à:

  1. accepter l'adhésion des coopératives qui souhaitent devenir membres et leur fournir des services d'appui appropriés tels que:
    1. échanges d'expériences et établissement de liens commerciaux entre les co­opératives et d'autres formes d'entreprises;
    2. établissement de programmes destinés aux coopératives et visant à améliorer la productivité, la qualité des biens et des services ainsi que l'accès aux opportunités offertes par le marché;
    3. participation à des études du marché du travail et des questions sociales d'intérêt pour les coopératives;
  1. aider leurs membres à permettre à leurs salariés de former des coopératives de consommateurs, d'épargne, de crédit et de logement;
  2. entreprendre d'autres activités pour la promotion des coopératives, y compris dans le secteur informel.

11.  Les organisations de travailleurs devraient être encouragées à:

  1. conseiller à leurs membres d'établir des coopératives dans le but spécifique de faciliter l'accès aux biens de consommation courante, aux prêts, au logement et aux services sociaux;
  2. promouvoir l'établissement de coopératives dans le secteur informel afin d'améliorer la compétitivité des micro-entreprises et d'organiser des services sociaux;
  3. participer à des commissions et groupes de travail, aux niveaux national et local, qui traitent de sujets d'ordre économique et social ayant un impact sur les coopératives;
  4. participer à la formation de nouvelles coopératives en vue de la création d'emplois ou du maintien de l'emploi, par exemple à la suite de la transformation d'entreprises publiques ou privées;
  5. participer à des programmes destinés aux coopératives visant à promouvoir la productivité et l'égalité des chances;
  6. entreprendre d'autres activités pour la promotion des coopératives.

12.  Les organisations coopératives et en particulier les unions et fédérations devraient être encouragées à:

  1. établir un partenariat avec les organisations d'employeurs et de travailleurs et avec les organismes gouvernementaux et non gouvernementaux compétents en vue de créer un climat favorable au développement des coopératives;
  2. financer et gérer leurs propres services d'appui technique, y compris, là où cela est faisable, des services de conseil en gestion, de valorisation des ressources humaines et de vérification extérieure des comptes;
  3. fournir des services commerciaux et financiers aux coopératives affiliées;
  4. représenter le mouvement coopératif national au niveau international;
  5. entreprendre d'autres activités pour la promotion des coopératives, y compris dans le secteur informel.

E. Cadre politique

13. (1) Les Membres devraient considérer que la promotion de coopératives fondées sur les principes énoncés au point 7 constitue l'un des objectifs du développement socio-économique national.

(2) Les Membres devraient accorder aux coopératives des conditions au moins égales à celles dont bénéficient les autres formes d'entreprises ou d'associations. Une attention particulière pourrait être portée aux besoins des membres des groupes défavorisés organisés en coopératives.

14. (1) Les politiques des Membres devraient notamment:

  1. faciliter l'accès des coopératives au crédit;
  2. promouvoir l'enseignement des principes et des pratiques coopératifs;
  3. développer les compétences techniques et de gestion des adhérents des coopératives et de leurs cadres;
  4. diffuser l'information sur les coopératives;
  5. améliorer la productivité des coopératives et la qualité des biens et des services qu'elles produisent;
  6. faciliter l'accès des coopératives aux marchés;
  7. améliorer les statistiques nationales sur les coopératives en vue de leur utilisation pour l'élaboration et la mise en œuvre de politiques de développement.

(2) Ces politiques devraient:

  1. décentraliser, en les transférant aux niveaux régional et local, lorsque cela est possible, la formulation et la mise en œuvre des politiques et réglementations concernant les coopératives;
  2. limiter les obligations juridiques des coopératives à des domaines tels que l'enregistrement, la vérification des comptes, l'obtention d'autorisations et l'établissement de rapports de gestion, sans exiger d'elles davantage que ce que la législation nationale requiert des autres formes d'entreprises.

F. Mise en œuvre des politiques de promotion des coopératives

15. (1) Les Membres devraient adopter une législation spécifique sur les coopératives et la réviser périodiquement.

(2) Cette législation devrait expressément reconnaître les principes coopératifs énoncés au point 7.

(3) Les Membres devraient consulter les organisations coopératives ainsi que les organisations d'employeurs et de travailleurs concernées pour l'élaboration et la révision de la législation sur les coopératives.

16. (1) Les coopératives devraient avoir accès à des services d'appui propres à renforcer leur viabilité économique et leur capacité de créer des emplois et des revenus.

(2) Ces services devraient inclure les éléments suivants:

  1. programmes de formation visant à améliorer les capacités entrepreneuriales des membres, cadres et employés des coopératives;
  2. recherche et conseil en gestion;
  3. accès au financement et à l'investissement;
  4. comptabilité et vérification extérieure des comptes;
  5. services d'information de gestion;
  6. services d'information et de relations publiques;
  7. services de conseil sur les technologies et innovations;
  8. services juridiques et fiscaux;
  9. autres services nécessaires aux coopératives qui œuvrent dans des secteurs économiques spécifiques.

(3) Les coopératives et leurs organisations devraient autofinancer, lorsque cela est réalisable et approprié, les services d'appui.

17.  Les Membres devraient adopter des mesures pour faciliter l'accès des coopératives au financement de leurs investissements et au crédit. Ces mesures devraient notamment:

  1. permettre l'accès aux prêts et autres moyens de financement, autant que possible aux conditions du marché;
  2. simplifier les procédures administratives, remédier au faible niveau des capitaux des coopératives, et diminuer le coût des transactions de crédit;
  3. faciliter la mise en place d'un système autonome de financement des coopératives, y compris celles d'épargne et de crédit, de banques et d'assurances;
  4. prévoir des dispositions spécifiques pour des groupes défavorisés.

18. Pour la promotion du mouvement coopératif, les Membres devraient créer des conditions favorisant le développement de liens techniques, commerciaux et financiers entre toutes les formes de coopératives afin de faciliter les échanges d'expériences et le partage des risques et bénéfices.

G. Coopération internationale

19. Les Membres devraient prendre des mesures adéquates pour faciliter la coopération internationale par le biais de:

  1. l'échange d'informations sur les politiques et programmes qui se sont révélés efficaces pour créer des emplois et générer des revenus pour les adhérents des coopératives;
  2. l'encouragement et la promotion de liens entre les institutions et organismes nationaux et internationaux impliqués dans le développement des coopératives pour permettre:
    1. des échanges de personnel et d'idées, de matériel éducatif ou de formation, de méthodologies et de matériel de référence;
    2. la compilation et l'utilisation du matériel de recherche et d'autres données sur les coopératives et leur développement;
    3. l'établissement d'alliances et de partenariats internationaux entre les coopératives;
    4. la promotion et la protection des valeurs et des principes coopératifs;
  1. l'accès des coopératives aux données nationales et internationales telles que l'information sur les marchés, la législation, les méthodes et techniques de formation, la technologie et les normes des produits.

 


1. BIT: Promotion des coopératives, Conférence internationale du Travail, 89e session, Genève, 2001, rapport V (1).

2. Aux termes du paragraphe 12 (1) de la recommandation no 127, la législation devrait contenir: «a) une définition ou une description de la coopérative faisant ressortir ses caractéristiques essentielles, à savoir: une association de personnes qui se sont volontairement groupées pour atteindre un but commun, par la constitution d'une entreprise dirigée démocratiquement, en fournissant une quote-part équitable du capital nécessaire et en acceptant une juste participation aux risques et aux fruits de cette entreprise, au fonctionnement de laquelle les membres participent activement.»

3. Ces spécificités sont les principes et valeurs universels inscrits dans la Déclaration sur l'identité coopérative adoptée en 1995 par l'Alliance coopérative internationale.

Mise à jour par HK. Approuvée par RH. Dernière modification: 23 mars 2001.