Session spéciale de haut niveau sur le lancement du Programme assorti de délais sur les pires formes de travail des enfants en République d’El Salvador, au Royaume du Népal et en République-Unie de Tanzanie
12 juin 2001
La Présidente, Mme Patricia Aragón Santo Tomás |
C’est pour nous un grand plaisir que de pouvoir accueillir aujourd’hui les participants à la session spéciale de haut niveau consacrée au lancement du Programme assorti de délais sur les pires formes de travail des enfants en République d’El Salvador, au Royaume du Népal et en République-Unie de Tanzanie. Comme je l’ai dit lorsque j’ai accepté d’assumer la Présidence de la Conférence, les enfants qui travaillent sont particulièrement vulnérables et doivent retenir notre attention en priorité. Il est absolument inadmissible aujourd’hui que des millions de filles et de garçons travaillent dans des conditions extrêmement dangereuses et soient exploités. Nous savons que ce travail est dans une grande mesure dû à la pauvreté. Bien souvent, les pauvres n’ont pas d’autre choix, ont besoin de trouver un moyen de survivre et offrent par conséquent la main-d’œuvre bon marché et souple qui est recherchée. La complexité des processus qui mènent au travail des enfants exige des mesures intégrées et un large soutien de tous les secteurs de la société. Il ne fait aucun doute que nous nous opposons tous aux pires formes de travail des enfants. L’adoption unanime de la convention n° 182 par la Conférence internationale du Travail en 1999 en est la preuve. Ce matin, nous allons rendre hommage aux trois Etats qui ont pris l’initiative capitale de lancer dans leurs pays respectifs des programmes assortis de délais — programmes strictement intégrés et coordonnés visant à éliminer les pires formes de travail des enfants dans les délais prévus. A cette occasion, la Conférence a le grand honneur d’accueillir son Excellence M. Benjamin Mkapa, Président de la République-Unie de Tanzanie.
Avant que nous ayons le plaisir d’écouter l’intervention du Président Mkapa, cependant, je me tourne vers M. Somavia et nos autres invités, qui sont tous en première ligne du combat contre les pires formes de travail des enfants. M. Somavia, vous avez la parole.
Au nom de tous les participants et du bureau de la Conférence, je remercie le Président Mkapa de sa déclaration remarquable. C’est là une session extraordinaire. En effet, nous avons entendu de nombreux discours portant sur le travail des enfants à l’occasion d’autres conférences, mais l’éloquence, la passion et l’engagement des conférenciers d’aujourd’hui nous ont vraiment émus. Nous nous réjouissons tout d’abord de l’engagement pris par la Tanzanie, le Népal et El Salvador qui, malgré les innombrables problèmes auxquels se heurtent ces pays, sont les premiers à entreprendre cette nouvelle initiative ambitieuse visant à supprimer les pires formes du travail des enfants. Nous nous félicitons par ailleurs de l’aide morale, politique et financière apportée par les Etats-Unis, l’Allemagne et les autres donateurs qui apportent leur concours à l’IPEC. Nous nous réjouissons en outre de constater que le BIT redouble d’efforts dans le cadre de l’IPEC.
Je saisis cette occasion pour vous annoncer que les Philippines préparent actuellement leur propre programme assorti d’un calendrier. Depuis 1994, avec l’OIT et d’autres organisations, nous avons réussi à attirer l’attention sur le problème du travail des enfants. Nous avons également mis au point des méthodes très utiles pour mobiliser les milieux sociaux, économiques et politiques dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants. Maintenant nous voulons nous fixer des objectifs encore plus ambitieux.
Je pense que nous sommes unanimes dans notre volonté d’éliminer le travail des enfants et d’offrir à ces derniers le meilleur avenir possible. Le rythme de réalisation variera d’un pays à l’autre étant donné nos histoires et nos contextes différents, mais je suis convaincue que nous atteindrons nos objectifs.
Mise à jour par HK. Approuvée par NdW. Dernière modification: 13 juin 2001.