GB.270/15/2 |
QUINZIÈME QUESTION À L'ORDRE DU JOUR
Rapport du Directeur général
Deuxième rapport supplémentaire:
Rapport du Directeur général
sur sa participation à la deuxième session ordinaire
du Comité administratif de coordination (CAC) de 1997
(New York, 31 octobre 1997)
1. L'ordre du jour de la deuxième session ordinaire du CAC qui s'est tenue récemment à New York comportait une question intitulée: Les relations entre le système des Nations Unies et la société civile, y compris le secteur privé -- gérer le programme d'action mondial avec les acteurs non gouvernementaux. Cette question témoigne du fait que le système des Nations Unies dans son ensemble reconnaît de plus en plus le rôle et l'impact croissants de la société civile, de même que l'importance des mécanismes du marché dans la réalisation des objectifs visés par les institutions et organismes des Nations Unies. Il convient de rappeler que l'interaction entre le système des Nations Unies et la société civile est un élément important du programme de réforme que le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies a dévoilé au mois de juillet dernier et que, depuis lors, le Secrétaire général a fait des efforts délibérés et pris des mesures concrètes pour développer et approfondir les relations entre le système des Nations Unies et la société civile d'une manière plus systématique et mutuellement bénéfique, en accord avec l'évolution des circonstances.
2. En inscrivant cette question à l'ordre du jour du CAC, l'objectif était donc de recueillir les points de vue individuels et collectifs des membres du comité sur la large gamme de mécanismes capables d'interaction avec la société civile qui existent au sein du système des Nations Unies et de développer des moyens efficaces et appropriés de consolider les relations de partenariat avec des acteurs non gouvernementaux, y compris le secteur privé. En conséquence, les membres du CAC ont examiné un certain nombre de recommandations visant à intensifier et affiner les relations entre le système des Nations Unies et la société civile par le biais d'une action propre aux institutions et d'une collaboration interinstitutions. Une caractéristique de ces recommandations est qu'elles établissent une distinction entre la société civile et le secteur privé.
3. Le débat du CAC sur ce point de l'ordre du jour a été précédé la veille, le 30 octobre 1997, d'une réunion et d'un déjeuner informels réunissant une douzaine de directeurs généraux et cadres de haut niveau de grandes entreprises du secteur privé ayant leur siège aux Etats-Unis, en Europe, au Japon, aux Philippines et en Afrique du Sud. Cette initiative, lancée par l'ONU sur une proposition du Prince of Wales Business Leaders Forum, a réuni un certain nombre de membres du CAC, y compris le Directeur général lui-même, à l'invitation du Secrétaire général. Ensuite, la session officielle du CAC a été suivie d'une «retraite», le 31 octobre au soir et le 1er novembre, à la Rockefeller Foundation Pocantico Estate à Westchester (New York), qui a offert une autre occasion d'examiner la question de la «société civile» grâce à: i) une table ronde informelle à laquelle ont participé M. Percy Barnevik (Asea Brown Boveri Ltd., ABB), M. Wim Kok (Premier ministre des Pays-Bas) et M. Enrique Iglesias (président de la Banque interaméricaine de développement); ii) des discussions de groupe avec la participation des membres du CAC sur des points précis de l'interaction société civile/Nations Unies et ses répercussions.
4. Dans son intervention devant le CAC, le Directeur général a insisté sur le fait que la structure tripartite de l'OIT permet à des représentants de secteurs bien définis de la société civile, y compris du secteur privé (c'est-à-dire des organisations d'employeurs et de travailleurs), de participer à la préparation et à la mise en œuvre des activités normatives et opérationnelles de l'Organisation. Cette longue expérience de l'interaction entre les gouvernements et les acteurs non gouvernementaux au Conseil d'administration comme à la Conférence internationale du Travail (ainsi que dans leurs comités permanents et ad hoc) a été considérée comme utile pour orienter l'action du système des Nations Unies dans son ensemble alors que celui-ci souhaite se doter d'un cadre maniable pour développer et intensifier les relations avec la société civile, y compris les entreprises. Au cours du débat, le Directeur général a également souligné l'importance de la représentativité et la nécessité d'éviter qu'une multitude d'organisations ne représentent divers secteurs de la société civile dans différentes entités du système des Nations Unies, notamment lors des consultations officielles.
5. Les débats de la session officielle du CAC et de la «retraite» ont démontré que les relations entre les entités du système des Nations Unies et la société civile prennent une nouvelle direction du fait essentiellement du développement du rôle de la société civile sur le plan mondial et de l'importance accrue des mécanismes du marché liée à la mondialisation. Cependant, la coopération entre les gouvernements et des secteurs représentatifs de la société civile de manière institutionnalisée pourrait être propre à notre Organisation et difficile à reproduire ailleurs au sein du système des Nations Unies aujourd'hui.
6. Le Conseil d'administration voudra sans doute donner un avis sur la manière dont l'OIT doit donner suite à l'initiative prise à l'échelle du système des Nations Unies pour intensifier les relations avec la société civile, y compris le secteur privé.
Genève, le 7 novembre 1997.