Le VZF organise avec succès un événement mondial des parties prenantes à Genève

Actualité | ILO, Geneva, Room VII | 9 novembre 2018
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Le Fonds Vision Zéro (VZF) a organisé un événement mondial rassemblant les parties prenantes à l’OIT à Genève, le vendredi 9 novembre 2018. La séance fut ouverte par Deborah Greenfield, Directrice générale adjointe pour les politiques de l'OIT. Cet événement, auquel ont assisté des membres du Comité directeur du VZF, des équipes du VZF sur le terrain, des représentants de la communauté des donateurs et du secteur privé, des partenaires sociaux et des collègues de l'OIT, a donné l’opportunité au VZF de présenter ses réalisations, de mettre en évidence les défis et d’exposer en détails ses plans pour l’avenir.

Deborah Greenfield, Directrice adjointe de l'OIT et Nancy Leppink, cheffe du service LABADMIN/OSH
Dans son allocution d'ouverture, Deborah Greenfield, Directrice générale adjointe pour les politiques de l'OIT, a souligné le caractère opportun et l'importance de l'initiative VZF ainsi que la nécessité d'une action collective pour réduire les risques sur le lieu de travail dans les chaînes d'approvisionnement mondiales. La Directrice générale adjointe pour les politiques Greenfield a noté que le Directeur général de l’OIT était présent lors du lancement du Fonds Vision Zéro lors de la réunion des ministres de l’Emploi, du Travail, des Affaires sociales, de la Coopération internationale et du Développement du G7 à Berlin en 2015. Lors de cette réunion, le Directeur général a exprimé la reconnaissance de l’OIT pour la confiance qui lui avait été accordée pour l’administration et la mise en œuvre du Fonds. Placer le Fonds à l’OIT était une décision stratégique pour un certain nombre de raisons, a-t-elle déclaré. Les projets soutenus par le Fonds s’appuient sur la vaste expertise de l’OIT en tant que leader mondial en matière de sécurité et santé au travail (SST) et des régimes d’assurance et protection pour les accidents du travail, ainsi que sur l’expérience acquise grâce à ses programmes dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Le Fonds s'appuie sur les travaux importants des programmes phares de l'OIT, en particulier l’Initiative mondiale pour une action préventive dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail (OSH-GAP) et du programme Better Work. Elle a également noté que les travaux du VZF contribuaient directement au programme d'action quinquennal de l'OIT pour le Travail décent dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, adopté en 2016.

Ouverture de l'événement
Dans ses remarques, Nancy Leppink, cheffe du Service de l’administration du travail, de l’inspection du travail et de la sécurité et de la santé au travail de l’OIT, a présenté un aperçu du programme phare de l’OIT en matière de sécurité et de santé au travail, en mettant l’accent sur ses défis spécifiques. Ce sont (i) les petites et moyennes entreprises (PME); ii) les secteurs à risque de l'agriculture et de la construction; iii) les travailleurs particulièrement exposés aux risques liés à la sécurité et la santé au travail, tels que les jeunes travailleurs, les femmes et les travailleurs migrants; et (iv) les chaînes d'approvisionnement mondiales, qui représentent plus de 70% du commerce mondial. Le VZF, dont les activités sont axées sur la réduction des accidents du travail et des maladies professionnelles, fait donc partie intégrante du programme phare de l’OIT. Le VZF constitue un véhicule unique pour les travaux de SST liés aux chaînes d'approvisionnement mondiales au sein du programme phare, tout en affinant et en mettant en œuvre les outils et les approches développés dans le cadre du programme mondial.

Deborah Greenfield, Nancy Leppink et l'équipe du programme VZF
Ockert Dupper, Manager du programme mondial VZF, a souligné certaines des réalisations du VZF au cours des deux dernières années et demie qui ont suivi sa création. Celles-ci incluent une base de donateurs grandissante, une multiplication par quatre du montant des contributions, le démarrage des opérations en Éthiopie, à Madagascar, en République démocratique populaire du Lao et au Myanmar, l'adoption et le perfectionnement d'un ensemble unique d'outils permettant d'évaluer les principaux moteurs et les principales contraintes à l'amélioration de la sécurité et de la santé dans les chaînes d’approvisionnement, ainsi que l’élaboration et la publication d’un certain nombre de produits de connaissances clés, notamment des rapports, des notes explicatives et des boîtes à outils. Les plans futurs comprennent le lancement de projets sur le terrain en Colombie, au Mexique et en Tunisie, l’augmentation du nombre de donateurs du VZF, en particulier du secteur privé, et la convocation de réunions mondiales d’experts et de parties prenantes pour promouvoir les enseignements acquis du VZF et mobiliser davantage le potentiel inexploité des chaînes d'approvisionnement mondiales pour améliorer les résultats en matière de SST dans les pays producteurs.

Pendant la réunion, l’accent a été mis sur la mise à jour des développements dans les opérations du VZF sur le terrain. Les responsables de projets VZF de Myanmar (Mariana Infante) et du Lao (Kristina Kurths) ont présenté les réalisations, les défis et les projets futurs de leurs projets nationaux respectifs. Au Myanmar, des efforts importants ont déjà été accomplis pour améliorer la sécurité et la santé au travail dans les chaînes d'approvisionnement du gingembre et du vêtement, tandis qu'au Lao, les activités dans les chaînes de valeur du vêtement et du café sont sur le point de commencer, à la suite de la cartographie complète des deux chaînes d'approvisionnement. Les deux intervenantes ont souligné l'un des aspects uniques de l'approche VZF, à savoir la participation active des parties prenantes à la sélection des chaînes d'approvisionnement, à la conception des interventions et à la mise en œuvre des activités. Cela facilite l'appropriation locale et l'action collective et assure la durabilité des interventions.

Au cours d'une période animée de discussion ouverte, les participants ont exprimé leur soutien aux travaux du VZF et ont formulé de précieuses suggestions sur la manière de renforcer les efforts du Fonds afin de réduire les accidents du travail et les maladies professionnelles dans les chaînes d'approvisionnement mondiales, ainsi que sur les mesures supplémentaires qui pourraient être prises pour développer le VZF en une initiative qui non seulement améliore la sécurité et la santé des travailleurs, mais assure également que les avantages de la mondialisation soient répartis de manière plus équitable. Dans ses remarques de clôture, Sabine Baun, directrice de l'emploi et de la politique sociale internationaux au ministère fédéral allemand du Travail et des Affaires sociales et membre du comité directeur du VZF, a annoncé que le gouvernement allemand avait approuvé une nouvelle contribution de 3,0 millions d'euros au VZF. Elle a vivement encouragé les autres pays du G7 et du G20 ainsi que le secteur privé à soutenir le Fonds afin de l'aider à devenir une initiative véritablement mondiale.