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Volume 149 (2010), numéro 1

  • Différences de satisfaction au travail entre les travailleurs à salaire élevé et à bas salaire en Europe

    Konstantinos POULIAKAS et Ioannis THEODOSSIOU

    Les données de six vagues d’enquêtes du Panel européen des ménages (1996-2001) collectées dans onze pays indiquent que les travailleurs à bas salaire de l’Europe du Sud sont, contrairement à ceux de l’Europe du Nord, nettement moins satisfaits de leur emploi que les travailleurs à salaire élevé. En calculant par approximation la satisfaction au travail pour évaluer la qualité de l’emploi, les auteurs montrent que, si bas salaire ne rime pas nécessairement avec emploi de mauvaise qualité, les travailleurs de certains pays sont néanmoins doublement pénalisés: ils sont mal rémunérés et ont un travail de mauvaise qualité. Selon les auteurs, ce dualisme des marchés du travail en Europe correspond à des approches différentes au niveau national du compromis entre flexibilité et sécurité, cette dernière devant être privilégiée au plan politique pour améliorer la qualité de l’emploi.

    MOTS-CLÉS: SATISFACTION AU TRAVAIL, SALAIRES, BAS SALAIRES, AUTRICHE, BELGIQUE, DANEMARK, ESPAGNE, FINLANDE, FRANCE, GRÈCE, IRLANDE, ITALIE, PORTUGAL, ROYAUME-UNI.

  • L’Asie est-elle sur la voie de la flexicurité?

    Paul VANDENBERG

    Face à la concurrence mondiale, de nombreux pays optent pour la flexicurité, ce qui permet aux employeurs d’embaucher et de licencier avec plus de flexibilité tout en aidant les travailleurs à passer d’un emploi à l’autre. L’étude de six pays d’Asie montre que la Chine et la République de Corée ont mis en oeuvre cette flexicurité; Singapour et la Malaisie y adhèrent à certains égards, mais sans l’assurance chômage; l’Inde et le Sri Lanka ont introduit peu de réformes et opèrent toujours sur la base d’un système traditionnel de sécurité d’emploi à la charge de l’employeur. Pour aider les travailleurs du secteur informel, les gouvernements de la Chine, de l’Inde et du Sri Lanka ont recours à des programmes de travaux publics, d’emploi indépendant et de formation professionnelle.

    MOTS-CLÉS: FLEXIBILITÉ DU TRAVAIL, SÉCURITÉ DE L’EMPLOI, POLITIQUE DE L’EMPLOI, POLITIQUE DU TRAVAIL, CHINE, RÉPUBLIQUE DE CORÉE, INDE, MALAISIE, SINGAPOUR, SRI LANKA.

  • L’insécurité de l’emploi et ses conséquences pour les salariés: l’effet modérateur de la dépendance envers l’emploi

    Beatriz SORA, Amparo CABALLER et José María PEIRÓ

    La mondialisation et l’intensification de la concurrence internationale ont provoqué l’apparition de formes d’emploi flexibles et une précarisation de l’emploi. Le sentiment d’insécurité chez les salariés produit des effets sur leurs attitudes et leurs intentions que les auteurs se proposent d’examiner. Après un tour d’horizon des travaux de recherche sur la théorie du stress et la relation existant entre insécurité de l’emploi et ses conséquences, ils testent, sur un échantillon de 942 salariés d’Espagne, deux hypothèses. La première est que l’insécurité de l’emploi présente, d’une part, une corrélation négative avec la satisfaction au travail et l’engagement envers l’organisation et, d’autre part, une corrélation positive avec l’intention de quitter l’organisation; et la seconde, qu’il existe une interaction entre l’insécurité de l’emploi, le besoin économique et l’employabilité qui influe sur la prédiction de ces résultats.

    MOTS-CLÉS: INSÉCURITÉ DE L’EMPLOI, APTITUDE À L’EMPLOI, SATISFACTION AU TRAVAIL, ATTITUDE À L’ÉGARD DU TRAVAIL, ESPAGNE.

  • Coût de la réglementation du travail et lacunes de l’indicateur «Doing business»: l’exemple de l’Afrique du Sud

    Paul BENJAMIN, Haroon BHORAT et Halton CHEADLE

    L’indicateur «Embauche des travailleurs» de la base de donnée de la Banque mondiale «Doing Business», enquête de 2006, a présenté des résultats mitigés sur le contenu et la portée de la réglementation du travail en Afrique du Sud. Les auteurs indiquent que ces mesures – avec leur vision étroite de la législation – ne fournissent qu’une image incomplète de la réglementation du travail. Ils proposent et étudient trois extensions possibles à la structure de «Doing Business», notamment: la «microlégislation », les institutions du marché du travail et l’interprétation jurisprudentielle. Ils concluent par un plaidoyer pour leur prise en compte dans l’évaluation du cadre réglementaire du travail.

    MOTS-CLÉS: DROIT DU TRAVAIL, SÉCURITÉ DE L’EMPLOI, RECRUTEMENT, LICENCIEMENT, CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES, AFRIQUE DU SUD.

  • Notes et débats

    Le secteur informel en Inde: effets de la mondialisation et des réformes, par Eckhard SIGGEL

    La mondialisation et les réformes économiques ont habituellement une incidence sur le secteur formel, tandis que le secteur informel fonctionne en marge de la réglementation. Cependant, les liens multiples qui existent entre eux affectent ce dernier de diverses manières. La segmentation du marché du travail et les migrations étaient traditionnellement utilisées pour expliquer ces effets: les travailleurs licenciés du secteur formel augmentent l’offre de travail informel, d’où une diminution des salaires et un accroissement de la pauvreté. L’auteur examine si cette hypothèse se vérifie en Inde, suite aux réformes économiques des années quatre-vingt-dix, et il trouve un modèle plus adapté, reposant à la fois sur l’augmentation de l’offre et de la demande de travail, sous l’action de l’externalisation, des transferts de compétences et de la création d’entreprises

    MOTS-CLÉS: ÉCONOMIE INFORMELLE, EMPLOI INFORMEL, RÉFORME ÉCONOMIQUE, INDE.

    Les pactes de non-concurrence après l’emploi aux Etats-Unis: cadre juridique et comportements sur le marché, par Richard L. HANNAH

    En réponse aux changements fondamentaux du marché qui donnent au travail un rôle beaucoup plus central sur le marché concurrentiel des produits, les employeurs cherchent souvent à prolonger leur contrôle sur le capital humain au-delà de la fin de la relation d’emploi. Bien que les études empiriques sur le sujet soient rares, le recours aux pactes de non-concurrence après l’emploi semble répandu. Mais jusqu’où les employeurs peuvent-ils légalement restreindre la liberté de leurs anciens salariés? L’auteur examine les arguments que les tribunaux ont considérés aux Etats- Unis pour équilibrer les intérêts économiques légitimes des employeurs, l’efficacité du marché du travail, et la liberté et la mobilité des travailleurs après leur emploi.

    MOTS-CLÉS: CARACTÈRE CONFIDENTIEL, CONTRAT, SALARIÉ, DROITS DES TRAVAILLEURS, LÉGISLATION DU TRAVAIL, COMMENTAIRE, DÉCISION JUDICIAIRE, ETATS-UNIS.

    La légalisation de l’emploi occasionnel en Hongrie, par Róbert TÉSITS et Endre SZENORADSZKI

    En Hongrie, à l’origine, la loi sur l’emploi occasionnel de 1997 visait à légaliser, en appliquant une procédure simplifiée, les relations d’emploi des particuliers en tant qu’employeurs. Après maintes utilisations abusives, cette forme d’emploi très souple est toutefois étendue à tous les employeurs, avec notamment une augmentation du nombre de jours de travail autorisés, une réduction drastique des cotisations de sécurité sociale et d’importants avantages fiscaux. Les objectifs étaient ainsi de réduire le chômage et l’incidence du travail illicite en repoussant les limites de l’emploi formel, mais aucun n’a été atteint. Au contraire, selon les auteurs, la tentative de flexicurité a considérablement augmenté la vulnérabilité des travailleurs.

    MOTS-CLÉS: EMPLOI PRÉCAIRE, CONDITIONS D’EMPLOI, TRAVAILLEUR OCCASIONNEL, LÉGISLATION DU TRAVAIL, COMMENTAIRE, HONGRIE.

  • Livres

    Questions sociales: Analyses anglo-saxonnes. Socialement incorrect?, par Julien DAMON. Lecture critique de Dominique MÉDA.

    Industrial policy and development: The political economy of capabilities accumulation, directeurs de publication Mario CIMOLI, Giovanni DOSI et Joseph E. STIGLITZ. Lecture critique de José M. SALAZARXIRINACHS et Irmgard NÜBLER.

    Sticking together or falling apart? Solidarity in an era of individualization and globalization, par Paul DE BEER et Ferry KOSTER. Reframing social citizenship, par Peter TAYLOR-GOOBY. Work after globalization: Building occupational citizenship, par Guy STANDING. Préfaces Mireille DELMAS-MARTY et Jean-Maurice VERDIER. Lecture critique de Hedva SARFATI.

    From ILO standards to EU law: The case of equality between men and women at work, par Eve C. LANDAU et Yves BEIGBEDER. Lecture critique de Jane HODGES.


 
Dernière modification: 1er juillet 2010
ISSN: 0378-5599
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