REVUE
INTERNATIONALE
DU TRAVAIL
| VOLUME 138, NUMÉRO 2 | 1999/2 |
|
SOMMAIRE Responsabilité sociale et mondialisation: qu'attendre des codes de conduite, des labels sociaux et des pratiques d'investissement?,Janelle DILLER Les codes de conduite, labels sociaux ou conditions posées par les investisseurs, relatifs aux conditions d'emploi pratiquées par les entreprises transnationales apparaissent aujourd'hui comme un des moyens d'atteindre certains objectifs sociaux. Toutefois, ces méthodes posent également des problèmes épineux: un manque de cohérence dans leur champ d'application et dans les exigences - qui diffèrent souvent des réglementations publiques - et un certain laxisme dans les procédures de mise en œuvre ou d'évaluation. Il s'ensuit que les entreprises et les pays - en général en développement - qui sont soumis à ces pratiques en contestent l'équité. L'auteur examine l'action menée au niveau international pour combler ces lacunes et propose un cadre multilatéral dans lequel les initiatives privées pourraient plus efficacement contribuer au respect des normes reconnues en matière de justice sociale. Le temps de travail: tendances et nouvelles problématiques Gerhard BOSCH Ces vingt dernières années, l'organisation du temps de travail a considérablement changé avec l'affirmation de nouvelles pratiques, la réduction ou l'allongement de la durée du travail et l'assouplissement des règles existantes. Dès lors, on peut se demander si les unités traditionnelles de mesures (durées quotidienne et hebdomadaire consacrées notamment dans les conventions de l'OIT) expriment véritablement la durée effective de travail. L'auteur aborde ces questions en commençant par un état des normes de l'OIT en la matière; il présente ensuite les grandes évolutions et les forces qui les entraînent en soulignant les conditions auxquelles la réduction du temps de travail peut avoir des effets positifs sur l'emploi et propose, en conclusion, des sujets pour les recherches à venir. Salaires, emploi et droits des travailleurs en Amérique latine, 1970-1998 John WEEKS La théorie économique néoclassique et orthodoxe prévoit que la libéralisation des échanges et l'assouplissement du marché du travail augmentent l'emploi et stimulent la croissance économique, avec pour conséquence une augmentation des salaires. Toutefois, l'expérience de l'Amérique latine au cours des trois dernières décennies montre que cela peut ne pas se réaliser. Dans la plupart des pays de la région, les gains tirés de la croissance n'ont guère bénéficié aux travailleurs et la situation générale du marché du travail s'est détériorée. L'auteur conclut que seule une meilleure protection des droits syndicaux peut rétablir le rapport de force, dans la négociation, entre le travail et le capital, et ainsi garantir une répartition plus équitable des fruits de la croissance. L'indemnisation des accidents du travail en Afrique australe: aperçu général des régimes et propositions de réformes Elaine FULTZ et Bodhi PIERIS L'indemnisation des accidents du travail est la seule forme de sécurité sociale qui existe partout en Afrique australe. Dans les faits, cependant, nombre de ces régimes ne satisfont pas aux normes minimales: le recouvrement est médiocre, le système d'enregistrement est défaillant, les délais de paiement longs et la protection ne va guère au-delà du paiement d'une somme forfaitaire vite épuisée. Les auteurs commencent par présenter les régimes d'indemnisation, leurs déterminants économiques, leurs caractéristiques essentielles, leurs modèles de référence et leurs rapports avec les normes de l'OIT. Ils comparent ensuite la couverture, les prestations, le financement et l'administration des régimes de la région, pour conclure en suggérant des réformes susceptibles de renforcer et d'améliorer ces régimes. Perspectives Le suivi social de la crise en Asie Livres Notices bibliographiques Livres récents Nouvelles publications du BIT E-ISSN 1564-9121 |
Pour toute
information, s'adresser à la Revue internationale du Travail BIT, CH-1211 Genève 22, Suisse - Tél: +41.22.799.7903 ou Télécopie: +41.22.799.61.7 ou E-mail:
revue@ilo.org