Dans l’économie mondialisée d’aujourd’hui, les travailleurs vont de plus en plus souvent chercher des débouchés en dehors de leur pays d’origine, en quête de conditions de travail décentes. En outre, des millions de travailleurs se déplacent à l’intérieur de leur pays. Les agences d’emploi publiques et privées, quand elles sont bien réglementées, jouent un rôle décisif pour que les marchés du travail fonctionnent efficacement et équitablement.

Cependant, le rôle grandissant d’agences d’emploi sans scrupule, d’intermédiaires informels et d’autres opérateurs agissant en dehors de tout cadre légal ou réglementaire, et qui s’en prennent particulièrement aux travailleurs peu qualifiés, suscite des inquiétudes. Parmi les abus recensés figurent la tromperie sur la nature et les conditions de travail, la confiscation des passeports, les cautions et retenues illégales sur salaires, la servitude pour dette liée au remboursement des frais de recrutement, les menaces à l’encontre des travailleurs s’ils veulent quitter leur employeur, associées à la crainte d’une expulsion du territoire le cas échéant. Cumulés, ces abus peuvent être qualifiés de traite ou de travail forcé. Malgré l’existence de normes internationales du travail régissant le recrutement, les législations nationales et leur application sont souvent insuffisantes pour protéger les droits des travailleurs, ceux des travailleurs migrants en particulier.

Pour relever ces défis, l’Organisation internationale du Travail (OIT) a lancé mondialement une «Initiative sur le recrutement équitable » (ILO-FAIR) afin de:

- contribuer à prévenir la traite des personnes et le travail forcé
- protéger les droits des travailleurs, y compris des travailleurs migrants, des pratiques abusives et frauduleuses pendant les processus de recrutement et de placement
- réduire le coût de la migration économique et améliorer les résultats en matière de développement