Travail forcé

Le Chili ratifie le protocole à la convention n° 29, réaffirmant ainsi son engagement à lutter contre le travail forcé

le Chili a ratifié le Protocole de 2014 relatif à la Convention sur le travail forcé, 1930, de l'OIT. L'aboutissement de ce processus permet au Chili d’être le troisème État d'Amérique du Sud à relever le défi de devenir un pays sans de travail forcé.

Actualité | 20 janvier 2021
Guy Ryder, Directeur général de l'OIT (gauche) et Fernando Arab, Sous-Secrétaire au Travail du Chili (droite)
Le 19 janvier 2021, le Chili a ratifié le Protocole de 2014 relatif à la Convention sur le travail forcé, 1930, de l'OIT. L'aboutissement de ce processus permet au Chili d’être le troisième État d'Amérique du Sud à relever le défi de devenir un pays sans de travail forcé.

La cérémonie, qui s'est déroulée de manière virtuelle, a compté avec la participation du Directeur général de l'OIT, Guy Ryder, du Directeur du Bureau de l’OIT pour le Cône Sud de l’Amérique latine, Fabio Bertranou, du Sous-Secrétaire au Travail du Chili, Fernando Arab, de l'ambassadeur du Chili auprès des Nations Unies et autres organisations internationales à Genève, Frank Tressler, de la représentante de la CUT, Julia Requena, et du représentant du CPC, Pablo Bobic.

Lors de la réunion, le Directeur général de l'OIT a salué "le dépôt de l'instrument de ratification du Protocole de 2014 à la convention sur le travail forcé, 1930" et a indiqué que "cette ratification démontre une fois de plus le ferme engagement du Chili à lutter contre le travail forcé et à garantir l'application des principes et droits fondamentaux au travail". Il a en outre souligné que "par cette ratification, le Chili contribue activement à la réalisation du travail décent et des objectifs de développement durable des Nations unies pour 2030".

Pour sa part, le Sous-Secrétaire au travail a souligné l'importance de ce moment, en précisant que "cette ratification confirme notre engagement à travailler sur une politique nationale qui permettra d'éliminer ce type de pratiques qui portent atteinte aux droits de la personne. Elle renforce par ailleurs la responsabilité assumée par le Chili en tant que pays pionnier de l'Alliance 8.7 pour un monde sans travail des enfants et sans travail forcé. Il s’agit là d’un défi commun qui doit être relevé de manière tripartite par l'État, les travailleurs et les employeurs, et dans lequel le dialogue social joue un rôle très important".

Afin de remplir les obligations que le Chili assume avec la ratification de cet instrument, et dans le cadre de sa participation à l'Alliance 8.7, le Sous-Secrétariat au travail établira une "instance consultative technique pour l'application du protocole ", s'engageant à générer, dans un contexte de dialogue social, les actions et initiatives nécessaires et immédiates pour éradiquer le travail des enfants, mettre fin à la traite des personnes et au travail forcé en général. Cette instance devrait permettre d'établir le cadre de la mise en œuvre du protocole et son suivi.

A cet égard, l'Ambassadeur Tressler a déclaré : "C'est un honneur pour moi de m’associer, avec le Sous-Secrétaire Fernando Arab, à cette étape importante qui nous permettra de continuer à renforcer les institutions du travail dans notre pays, et c'est une preuve de notre engagement envers l'OIT ; seule organisation multilatérale qui élabore des normes de travail de manière tripartite".
Les États qui ratifient le Protocole s'engagent à adopter des mesures efficaces pour prévenir et éliminer de telles pratiques, en garantissant aux victimes une protection et un accès à des mécanismes de recours et de réparation appropriés et efficaces, tels que l'indemnisation, et en appliquant des sanctions aux personnes qui imposent du travail forcé ou obligatoire.

A l'issue de la cérémonie, le Directeur général de l'OIT a "remercié le gouvernement du Chili en la personne de son Président, M. Sebastián Piñera, ainsi que les travailleurs et les employeurs du pays pour leur engagement en faveur des droits et des principes fondamentaux au travail tels qu'ils sont énoncés dans les conventions de l'OIT et en particulier dans le Protocole à la Convention sur le travail forcé".