Hommage

L’OIT attristée par le décès de Boutros Boutros-Ghali

Déclaration | 17 février 2016
Boutros Boutros-Ghali lors de la 81e session de la Conférence internationale du Travail, Genève, 9 juin 1994
L’Organisation internationale du Travail (OIT) est profondément attristée par le décès de l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies, Boutros Boutros-Ghali. M. Boutros-Ghali avait admirablement dirigé les Nations Unies à une époque difficile et tourmentée de l’histoire mondiale, de 1992 à 1997.

Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a déclaré que M. Boutros-Ghali «n’était pas seulement un diplomate, un juriste, un lettré et un auteur publié dans le monde entier» mais on se souviendra aussi de lui pour «sa foi inébranlable dans la diplomatie internationale et son engagement en faveur de l’idéal des Nations Unies pour créer un monde pacifique, sûr et juste».

Pendant quarante ans, M. Boutros-Ghali s’est mobilisé sur les questions de droit international, de droits de l’homme, de développement social et économique, de décolonisation, sur la problématique du Moyen-Orient, pour le droit humanitaire international, les droits des minorités ethniques et autres, le non-alignement, le développement dans la région méditerranéenne et la coopération afro-arabe.

De 1970 à 1979, il fut membre de la Commission d’experts de l’OIT pour l’application des conventions et recommandations, qui est largement considérée comme la pierre angulaire du système de contrôle des normes de l’OIT. Il fut le premier ressortissant égyptien nommé au sein de ce prestigieux organe, composé d’éminents juristes choisis pour leur impartialité, leur compétence et leur indépendance.

A l’occasion du 75e anniversaire de l’OIT, M. Boutros-Ghali avait eu ces mots prophétiques: «Aujourd’hui, le sous-développement social est une insulte à notre idée de la justice internationale, et le désordre qu’il pourrait engendrer est une véritable menace pour la paix et la stabilité du monde. Il nous appartient donc de relever ces défis d’urgence. A cette fin, la poursuite et l’approfondissement de la coopération entre l’Organisation internationale du Travail et les Nations Unies est une condition sine qua non

Plus que jamais, l’OIT est prêt à soutenir cette coopération.