Industrie automobile

Un besoin urgent de promouvoir le travail décent et durable dans l’industrie automobile

Avec la crise créée par le COVID-19 exerçant des pressions économiques massives sur l’industrie automobile, les gouvernements, les représentants de travailleurs et d’employeurs s’accordent sur une feuille de route pour garantir un avenir qui convient à tous dans ce secteur.

Actualité | 24 février 2021


GENEVE (OIT Info) – Les gouvernements et les organisations d’employeurs et de travailleurs de différents pays du monde sont convenus, lors de cette réunion virtuelle de l’OIT, qu’il est urgent d’investir dans l’éducation, la formation et l’apprentissage tout au long de la vie pour tous dans le secteur automobile.

«Le secteur fait face à des changements sans précédent, dans un contexte de défis majeurs», déclare la présidente de la réunion, Mme Erika Gabriela Martínez Liévano. «Notre secteur peut contribuer à la croissance verte et à offrir des possibilités de travail décent à davantage de femmes et d’hommes, grâce à une transition juste dans laquelle nous nous appliquons non seulement à créer un environnement favorable aux entreprises durables pour leur permettre de se développer, mais aussi à promouvoir les droits des travailleurs.»

La crise du COVID-19 a imposé des contraintes énormes aux secteur et à ses travailleurs, lesquelles sont venues s’ajouter aux défis existants: rupture de la chaîne d’approvisionnement, fermetures d’usines, effondrement de la demande.

«Il va falloir des années pour que le secteur retrouve les niveaux de production et de ventes d’avant la crise», explique Mme Sawsen Ayari-Pouliquen, vice-présidente du groupe des employeurs. «Il est urgent de reconstruire un environnement favorable aux entreprises et de stimuler la demande globale.»

La Déclaration du centenaire de l’OIT pour l’avenir du travail (2019), avec son approche centrée sur l’humain, offre une feuille de route à suivre pour façonner un avenir dans le secteur automobile qui réponde aux besoins de tous et garantisse que nul ne soit laissé de côté.

Selon M. Ben Mathew Norman, vice-pésident du groupe des travailleurs, «la liberté syndicale et la négociation collective sont plus importantes que jamais. Ce sont ces droits qui facilitent le dialogue social constructif nécessaire pour affronter un avenir de plus en plus incertain dans l’industrie automobile et pour garantir que les transformations du secteur soient justes d’un point de vue tant social qu’environnemental.»

La réunion a adopté des conclusions qui confient aux gouvernements, aux employeurs et aux travailleurs un mandat solide pour investir dans le potentiel humain, en vue d’une transition juste vers un travail décent et durable.

«L’adoption de ces conclusions ambitieuses intervient à un moment à la fois opportun et propice», déclare Mme Thérèse Boutsen, vice-présidente du groupe gouvernemental.

Les conclusions montrent clairement que les gouvernements, les employeurs et les travailleurs refusent de subir passivement les circonstances ou les mégatendances actuelles, et qu’ils sont prêts à façonner ensemble un avenir du travail plus prometteur pour davantage de femmes et d’hommes dans le secteur automobile».