La conférence de l’ONU sur le Changement climatique - COP25

Le Secrétaire général des Nations Unies et le Directeur général de l’OIT présentent l’initiative Action climatique pour l’emploi

Présentée lors de la COP25 à Madrid, l’Initiative Action climatique pour l’emploi a pour but d’aider les pays à concrétiser leurs engagements en matière d’action climatique à l’échelon national, tout en veillant à ce que l’emploi, le bien-être et une transition juste restent au cœur des réponses au changement climatique.

Actualité | 10 décembre 2019
Director général de l'OIT,  Guy Ryder à l'ouverture de la COP25 en Madrid. ©UNFCC
GENÈVE (OIT Infos) – Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, et le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, ont présenté l'Initiative Action climatique pour l’emploi au cours de la Conférence sur le changement climatique, la COP25 qui se tient à Madrid, aux côtés des ministres de l’Environnement d’Espagne et d’Allemagne.

L’Initiative propose une feuille de route pour dynamiser l’action climatique et garantir que l’emploi et le bien-être humain sont au cœur de la transition vers une économie résiliente au changement climatique et neutre en carbone.

Dans son discours inaugural, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a rappelé que des millions de travailleurs étaient aux avant-postes de la lutte contre le changement climatique. «La réponse à la crise climatique réside dans la manière dont nous produisons notre électricité, concevons nos villes et gérons nos terres», a-t-il déclaré. «Nous devons veiller à ce que la transition vers un avenir sobre en carbone soit équitable et inclusive. Ce qui veut dire un avenir riche en emplois verts et décents».

«L’économie verte est l’économie de l’avenir… Nombre de gouvernements et d’entreprises se sont lancés dans la course pour capitaliser sur cette économie et réfléchissent pour redéfinir le concept de valeur dans un nouveau modèle économique plus écologique», a-t-il ajouté.

Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a dit aux délégués présents que l’écologisation du monde du travail était «l’enjeu essentiel et déterminant de notre époque» et que «la lutte contre le changement climatique était inextricablement liée au combat pour plus de justice sociale».

Il a plaidé pour «un programme politique d’action climatique centré sur l’humain et l’emploi, basé sur des évaluations à l’échelon national, une protection sociale novatrice et un fort consensus», ajoutant que «l’Initiative Action climatique pour l’emploi pouvait apporter une contribution majeure à cet égard».

Présents lors de la cérémonie de présentation, Sharan Burrow, Secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale, et Roberto Suarez, Secrétaire général de l’Organisation internationale des employeurs, ont réaffirmé l’engagement des organisations d’employeurs et de travailleurs en faveur d’une action climatique ambitieuse qui crée des emplois décents et favorise une transition juste pour tous.

L’Initiative Action climatique pour l’emploi s’articulera autour de trois domaines complémentaires et interdépendants: activités de promotion et de sensibilisation; création d’un pôle d’innovation stratégique qui rassemble les connaissances et propose des solutions innovantes; appui aux gouvernements, organisations d’employeurs et de travailleurs et renforcement de leurs capacités.

L’Initiative réunit des gouvernements, des syndicats, des organisations patronales et des institutions internationales.

Dans le cadre de la COP25, l’OIT a présenté un nouveau rapport intitulé Skills for a Greener Future (Des compétences pour un avenir plus respectueux de l’environnement). Le rapport s’appuie sur 32 études nationales et analyse leurs stratégies en matière de compétences, ainsi que certains des problèmes qui apparaissent avec l’adoption de politiques plus respectueuses de l’environnement. Le rapport évalue les progrès réalisés depuis 2011, les déficits et les pénuries de compétences, le degré de perfectionnement, de reconversion et de changement professionnels nécessaire, ainsi que les besoins des groupes vulnérables et défavorisés.