Communiqué de presse

Le Directeur général du BIT salue l’opération de sauvetage des mineurs chiliens

Le Directeur général de Bureau international du Travail (BIT) a fait part de sa profonde émotion alors que les opérations de sauvetage des 33 mineurs bloqués sous terre depuis plus de deux mois dans une mine du Nord du Chili se déroulaient.

Communiqué de presse | 13 octobre 2010

GENÈVE (Nouvelles du BIT) – Le Directeur général de Bureau international du Travail (BIT) a fait part de sa profonde émotion alors que les opérations de sauvetage des 33 mineurs bloqués sous terre depuis plus de deux mois dans une mine du Nord du Chili se déroulaient.

«En tant que Directeur général du BIT et en tant que Chilien, je partage l’émotion de millions de personnes à travers le monde à la vue de ces héros revenus des entrailles de la terre», déclare M. Somavia.

«Au-delà de l’exploit, ce qui frappe c’est la sérénité, le courage, la capacité d’organisation et l’amour de la vie de ces 33 mineurs. Leur force d’âme nous a tous impressionnés et a inspiré l’équipe de sauvetage. Ils forcent le respect.»

M. Somavia souligne également «la ténacité, la compétence et l’efficacité de tous les efforts des Chiliens ou étrangers, acteurs publics ou privés, qui ont uni leurs forces et, avec persévérance, ont pu mener à bien ce sauvetage collectif».

«Mais par-dessus tout, c’est la solidarité, l’espoir des familles et de tout un peuple convaincu que l’impossible était réalisable qui ont assuré le succès de l’entreprise», ajoute t-il.

Dans sa déclaration, M. Somavia indique que l’expérience vécue par les mineurs a permis au monde de tirer plusieurs leçons: «Nous ne pouvons oublier comment a débuté cette dramatique histoire: les mineurs sont restés pris au piège sous terre parce que les mesures de sécurité étaient insuffisantes. C’est une réalité que l'OIT connaît bien.»

M. Somavia indique par ailleurs qu’«au Chili, la sécurité au travail fait partie de l'agenda commun du gouvernement, des employeurs et des travailleurs. Nous continuerons à collaborer avec eux, en nous appuyant sur les principes du travail décent».

Mais, ajoute-t-il, beaucoup reste à faire pour améliorer les conditions de travail dans l’industrie minière et d’autres secteurs où existent des dangers.

«D’après nos estimations, le secteur minier emploie près d’un pour cent de la main-d'oeuvre dans le monde, mais compte, à lui seul, huit pour cent des accidents mortels (…). Chaque jour, 6300 personnes meurent dans le monde des suites d’un accident ou d’une maladie liés au travail, soit plus de 2,3 millions de décès par an. De surcroît, 337 millions d’accidents se produisent chaque année sur le lieu de travail», rappelle-t-il.

«Ce qu’ont vécu ces 33 mineurs chiliens aura peut-être avant tout servi à cela: que le monde entier se pose la question de savoir comment assurer plus de sécurité, plus de protection, plus de prévention, comment créer davantage de travail décent, en particulier là où le danger rend cet impératif d’autant plus urgent. Merci du fond du cœur. Merci pour cet appel à la conscience universelle en faveur de la sécurité au travail», conclut-il.