Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail - 28 avril 2010

Zoom sur les nouveaux risques émergents dans un monde du travail en mutation

La Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail sera largement marquée cette année, «dans un contexte caractérisé par de nouveaux risques émergents dans un monde du travail en mutation et par une inquiétude grandissante liée à l’impact de la crise économique mondiale», selon l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Communiqué de presse | 27 avril 2010

GENÈVE (Nouvelles du BIT) – La Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail sera largement marquée cette année, «dans un contexte caractérisé par de nouveaux risques émergents dans un monde du travail en mutation et par une inquiétude grandissante liée à l’impact de la crise économique mondiale», selon l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Toute une série d’événements sont prévus qui varient de défilés et de commémorations à des séminaires, conférences, expositions ou ateliers visant à promouvoir le dialogue sur la santé et la sécurité au travail (SST). Toutes les activités ont pour but d’améliorer la compréhension des questions de SST dans le monde du travail et de promouvoir une culture de prévention.

«A l’occasion de cette Journée mondiale, nous attirons l’attention sur ces risques nouveaux et sur les nouvelles méthodes de prévention dans un monde du travail en pleine évolution», a déclaré le Directeur général du BIT Juan Somavia à l’occasion de cette Journée, ajoutant que l’un des sujets de préoccupation était «l’augmentation des pathologies psychosociales liées aux nouvelles formes de stress et de contrainte qui caractérisent la vie professionnelle dans l’économie mondiale».

«Récemment, les répercussions de la crise économique sur les entreprises ont fait payer un lourd tribut à de nombreux travailleurs», a ajouté M. Somavia. «Alors que nous nous attachons à forger et à soutenir la reprise, mettons à profit cette occasion pour définir des stratégies de travail décent cohérentes dans lesquelles la sécurité et la santé au travail occupent une place essentielle. Dans le sillage de la crise, agissons ensemble pour éviter le nivellement par le bas des conditions de travail et fonder la reprise sur la sécurité au travail.»

Une brochure intitulée «Risques émergents et nouvelles formes de prévention dans un monde du travail en mutation», publiée à l’occasion de la Journée mondiale, fait une synthèse des principales nouvelles questions de SST, dont celles liées aux innovations technologiques telles que les nanotechnologies et les biotechnologies. En outre, la brochure rappelle que les spécialistes de la SST sont préoccupés par le développement du stress lié au travail et qui résulte des difficultés à «faire face à l’évolution des modes de travail».

Par ailleurs, l’OIT a récemment adopté une liste révisée des maladies professionnelles qui comprend pour la première fois les troubles mentaux et comportementaux et ceux liés au stress post-traumatique. Le Conseil d’administration du BIT a également adopté un plan d’action pour parvenir à une large ratification et à une mise en œuvre effective des instruments relatifs à la santé et à la sécurité au travail (convention n° 155, et son protocole de 2002, et convention n° 187).

«Cette liste ainsi que les normes du travail de l’OIT qui concernent déjà la SST forment un cadre commun pour l’ensemble des Etats Membres de l’OIT», déclare Seiji Machida, directeur du Programme SafeWork du BIT. «L’OIT prône l’application des normes du travail internationalement reconnues comme principal outil de réduction du fardeau humain et économique que représentent les accidents du travail et les maladies professionnelles.»

Les estimations du BIT indiquent que 6 300 personnes meurent chaque jour de lésions ou de maladies liées au travail, ce qui équivaut à 2,3 millions de décès par an. En outre, quelque 337 millions d’accidents se produisent chaque année sur les lieux de travail, ce qui entraîne des absences prolongées du travail.

«Le coût humain de cette tragédie quotidienne est incalculable souligne M. Somavia. Le coût économique, quant à lui, des journées de travail perdues, des traitements médicaux et des prestations en espèces, est estimé à 4 pour cent du PIB mondial annuel. C’est plus que le montant total des plans de relance adoptés face à la crise économique des années 2008-09.»

Note à l’attention des journalistes

Des interviews avec des spécialistes du Programme SafeWork du BIT peuvent être organisées par l’intermédiaire du Département de la communication. Pour plus d’informations, merci de contacter communication@ilo.org ou d’appeler le +4122/799-7912. Pour obtenir plus de renseignements sur le Programme SafeWork, veuillez consulter /safework.