Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants 2005 Gros plan sur le travail des enfants dans les mines et les carrières

La situation des enfants qui travaillent dans les mines et les carrières, souvent dans des conditions périlleuses, insalubres et hautement dangereuses pour leur sécurité et leur santé sera au centre de l'attention à l'occasion de la quatrième Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants prévue le 12 juin 2005, a annoncé aujourd'hui l'Organisation internationale du Travail (OIT).

Communiqué de presse | 25 février 2005

GENÈVE (Nouvelles du BIT) - La situation des enfants qui travaillent dans les mines et les carrières, souvent dans des conditions périlleuses, insalubres et hautement dangereuses pour leur sécurité et leur santé sera au centre de l'attention à l'occasion de la quatrième Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants prévue le 12 juin 2005, a annoncé aujourd'hui l'Organisation internationale du Travail (OIT).

Selon les estimations du BIT, plus d'un million d'enfants dans le monde seraient employés dans les petites exploitations minières. Les enquêtes révèlent en outre que les conditions de travail de ces enfants sont parmi les pires imaginables et que leurs activités leur font courir de sérieux risques, sinon de perdre la vie, du moins d'être victimes de lésions permanentes.

Dans les mines à ciel ouvert comme dans les mines souterraines les enfants passent de longues heures à transporter de lourdes charges, à installer des explosifs, à tamiser du sable ou de la terre et à circuler dans des galeries étroites dans les poussières nocives et dans l'eau - souvent en présence de toxines dangereuses telles que le plomb et le mercure, ajoute l'Organisation. Les enfants sont employés dans les mines de diamants, d'or et de métaux précieux en Afrique, dans les mines de pierres précieuses et les carrières en Asie, et dans les mines d'or, de charbon, d'émeraudes et d'étain en Amérique du Sud.

Dans les carrières de nombreuses régions du monde les enfants sont particulièrement vulnérables lorsqu'ils participent aux opérations d'extraction et de transport, lorsqu'ils inhalent des poussières et des particules dangereuses et lorsqu'ils utilisent des outils et des équipements de concassage.

L'expérience du Programme international pour l'abolition du travail des enfants (IPEC) du BIT - qui a exécuté des projets pilotes en Mongolie, en Tanzanie, au Niger et dans les pays andins d'Amérique du Sud - démontre qu'il est possible d'éliminer le travail des enfants accompli dans des conditions dangereuses en aidant les travailleurs des mines et des carrières à acquérir des droits légaux, à organiser des coopératives ou d'autres unités de production, à améliorer la sécurité et la santé et la productivité des travailleurs adultes, et à assurer des services essentiels tels que écoles, eau propre, installations sanitaires, dans ces régions souvent reculées.

L'OIT a lancé la Journée mondiale en juin 2002 comme moyen d'accroître la visibilité de ce problème et de mettre en lumière les initiatives mondiales pour éliminer le travail des enfants, particulièrement ses pires formes. Cette année, le 12 juin et durant les jours qui suivent, des organisations locales et nationales et de nombreux groupes d'enfants se joindront aux mandants de l'OIT partout dans le monde pour observer la Journée mondiale qui a lieu durant la session annuelle de la Conférence internationale du Travail à Genève, et pour souligner la nécessité de retirer sans délai les enfants des petites exploitations minières.

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter le Département de la communication du BIT à Genève: (+4122) 799-7912 ou communication@ilo.org, ou Susan Gunn à ILO/IPEC: (+4122) 799-6107.