Ouverture de la Conférence internationale du Travail L'OIT a un rôle-clé à jouer pour une mondialisation juste, a déclaré le Directeur général du BIT

Construire une mondialisation juste, créer des emplois pour réduire la pauvreté et promouvoir le développement en donnant des emplois décents, tels sont les principaux points posés aujourd'hui par le Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) lors de son discours à l'ouverture de la 92e Conférence internationale du Travail.

Communiqué de presse | 1 juin 2004

GENÈVE (Nouvelles du BIT) – Construire une mondialisation juste, créer des emplois pour réduire la pauvreté et promouvoir le développement en donnant des emplois décents, tels sont les principaux points posés aujourd'hui par le Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) lors de son discours à l'ouverture de la 92e Conférence internationale du Travail.

L'OIT peut jeter les bases «des fondations futures» si «l'agenda du travail décent est utilisé comme outil de développement, si l'emploi montre la voie de la lutte contre la pauvreté et si on parvient à une mondialisation juste comme source mondiale de stabilité».

Notant que l'OIT célébrait son 85e anniversaire en même temps que le 35e anniversaire de son Prix Nobel de la Paix, M. Somavia a déclaré que le fait que l'OIT cherche à redéfinir son rôle dans le cadre d'une mondialisation juste et équitable est «une chance pour tous». Il a ajouté: «Nous devrions nous en emparer».

«Beaucoup de rêves sont devenus réalité dans les couloirs de l'OIT et dans la vie des travailleurs, employeurs et gouvernements ces 85 dernières années», a dit M. Somavia ajoutant que «ce que d'autres rejettent comme un rêve, nous nous efforçons de le rendre réel dans la vie et les espoirs des gens».

A l'ouverture de la session qui dure jusqu'au 17 juin, la Conférence a élu comme Président M. Milton Ray Guevara, Secrétaire d'Etat au Travail de la République dominicaine.

La Conférence a également élu comme vice-Présidents M. Youssoufa Wade (employeurs), M. Guillaume Attigbe (travailleurs) et M. Maatough Mohamed Maatough (gouvernements). M. Maatough est le délégué gouvernemental de la Jamahiriya arabe libyenne, M. Wade est le délégué des employeurs du Sénégal et M. Attigbe est le délégué des travailleurs du Bénin.

Les délégués de la Conférence internationale du Travail vont consacrer leurs travaux à différentes questions. Outre la discussion sur le nouveau rôle de l'OIT dans la formation d'une mondialisation juste et équitable, les délégués examineront un nouveau programme d'action pour les travailleurs migrants, une nouvelle norme sur le développement des ressources humaines, la situation des travailleurs dans les Territoires occupés, au Myanmar et dans d'autres pays, les droits fondamentaux des travailleurs et employeurs, et les conditions de travail dans le secteur de la pêche au niveau mondial.

La Conférence devrait réunir plus de 3 000 délégués, dont des ministres du Travail et des dirigeants d'organisations de travailleurs et d'employeurs, de la plupart des 177 Etats Membres de l'OIT. Chaque Etat Membre est autorisé à mandater quatre délégués à la Conférence: deux délégués gouvernementaux, un délégué des travailleurs et un délégué des employeurs, qui ont chacun le droit de s'exprimer et de voter de façon indépendante.

La Conférence internationale du Travail a pour rôle d'adopter des normes internationales du travail et de contrôler leur application, d'établir le budget de l'Organisation et d'élire les membres du Conseil d'administration. Depuis 1919, elle constitue un lieu de débat de premier plan sur les grandes questions sociales et du travail à l'échelle mondiale.