LE CONSEIL D'ADMINISTRATION DU BIT FACE A L'EMPLOI DES FEMMES, AU TRAVAIL DES ENFANTS ET AU RENFORCEMENT DES MECANISMES DE CONTROLE DE L'OIT

GENÈVE (Nouvelles du BIT) - La promotion de l'emploi des femmes, l'élimination des formes abusives de travail des enfants et le renforcement des normes comptent parmi les questions que les membres du Conseil d'administration du Bureau international du Travail auront à traiter lors de sa 267 e session, qui se tiendra à Genève du 7 au 21 novembre prochain.

Communiqué de presse | 6 novembre 1996

GENÈVE (Nouvelles du BIT) - La promotion de l'emploi des femmes, l'élimination des formes abusives de travail des enfants et le renforcement des normes comptent parmi les questions que les membres du Conseil d'administration du Bureau international du Travail auront à traiter lors de sa 267 e session, qui se tiendra à Genève du 7 au 21 novembre prochain.

Les activités actuelles du BIT visant à intensifier l'emploi des femmes et à améliorer leurs conditions de travail feront l'objet d'un examen le lundi 11 novembre au sein de la Commission de la coopération technique. Le statut des femmes exerçant un emploi sera lui aussi examiné au sein de la Commission des questions juridiques et des normes internationales du travail (LILS), en vue de la révision de la Convention (n o 103) et de la recommandation (n o 95) sur la protection de la maternité, 1952.

Un rapport du BIT adressé au Conseil d'administration indique que plus de 45 pour cent de l'ensemble des femmes dans le monde sont désormais économiquement actives. Bien que des progrès aient été enregistrés en faveur de l'égalité des salaires, les femmes continuent à percevoir des salaires atteignant 50 à 80 pour cent de ceux perçus par les hommes. Dans la plupart des pays en développement, l'emploi des femmes demeure concentré dans un éventail restreint de professions "féminines", bien souvent mal rémunérées et peu qualifiées.

Parmi les autres priorités auxquelles le Conseil d'administration doit faire face figure l'examen du Programme de 1998-99 pour l'élimination des formes abusives du travail des enfants. Le Conseil d'administration examinera des stratégies en application de la Résolution concernant l'élimination du travail des enfants, adoptée par la Conférence internationale du Travail en juin dernier.

Le Programme international pour l'élimination du travail des enfants (IPEC) de l'OIT est désormais appliqué dans plus de 25 pays. Si l'Allemagne est à l'origine de ce programme, ce dernier s'est élargi puisqu'il bénéficie aujourd'hui du soutien de donateurs tels que l'Allemagne, l'Australie, la Belgique, le Canada, l'Espagne, les Etats-Unis, la France, le Luxembourg et la Norvège. Dans le même esprit, l'OIT a récemment renforcé sa coopération avec l'UNICEF sur le travail des enfants en signant une lettre d'intention le 8 octobre 1996, par laquelle les deux agences s'engagent à coopérer.

La Commission des questions juridiques et des normes internationales du travail examinera le renforcement du système de contrôle de l'OIT compte tenu des normes fondamentales du travail, tandis que le groupe de travail de ladite commission poursuivra l'examen de la révision des normes internationales du travail.

Le Groupe de travail sur la dimension sociale de la libéralisation du commerce international poursuivra ses débats le lundi 18 novembre.

La Commission de l'emploi et de la politique sociale étudiera l'effet à donner à la Résolution sur les politiques de l'emploi dans une économie mondialisée adoptée par la Conférence internationale du Travail à sa 83 e session en juin 1996. Ce document traduisait également les préoccupations relatives à une collaboration accrue entre l'OIT et les institutions de Bretton Woods.

Le Conseil d'administration élaborera par ailleurs les propositions de Programme et budget 1998-99. Au total, 23 programmes d'action sont soumis à l'examen de la Commission du programme, du budget et de l'administration.

En comparaison du Programme et budget 1996-97, le niveau de ressources tel que proposé par le Directeur général est inférieur de 3.75 pour cent au niveau de croissance réelle zéro. Le niveau de ressources appliqué effectivement dans le Programme et budget 1998-99 n'est autre que le budget ajusté des dépenses adopté par le Conseil d'administration en novembre 1995, qui est de 21.7 millions de dollars des Etats-Unis inférieur au Programme et budget adopté par la Conférence.

Les propositions pour 1998-99 traduisent une continuité du processus de décentralisation ainsi qu'une réduction supplémentaire des coûts induits par le personnel, notamment au siège de l'OIT. L'effectif total, toutes catégories confondues, des personnes employées au siège, à Genève, a diminué de 16 pour cent entre 1990 et 1996, tandis que le personnel employé sur le terrain augmentait de 37 pour cent.

Le Conseil d'administration, qui se compose de 28 membres gouvernementaux ( Note) , 14 membres employeurs et 14 membres travailleurs, se réunit trois fois par an. Il fait office de conseil exécutif de l'OIT et il prend les décisions relatives à la politique de l'OIT. Parmi les sièges détenus par les gouvernements, dix sont occupés en permanence par les principaux pays industrialisés. Les sièges restants sont occupés sur une base tournante, compte tenu de la répartition géographique, pour un mandat de trois ans. Les employeurs et les travailleurs élisent leurs propres représentants.

Le Conseil d'administration du BIT est présidé par M. Jorge Arrate Mac Niven, ministre du Travail et des Affaires sociales du Chili; M. William Brett (Royaume-Uni) est Vice-président travailleur, et M. Jean-Jacques Oechslin (France), Vice-président employeur.

(*= membres détenant des sièges non électifs en leur qualité d'Etats ayant l'importance industrielle la plus considérable).