Diaporama: Notre impact, leur histoire
De meilleurs emplois pour les femmes dans le secteur de la confection au Vietnam
Le programme Better Work contribue à améliorer les conditions de travail dans les usines textile tout en rendant le secteur plus compétitif.
HO-CHI-MINH-Ville, Vietnam (OIT Infos) – Le programme Better Work bénéficie surtout aux femmes qui, au Vietnam, représentent 80 pour cent de la main-d’œuvre employée dans le secteur textile, l’une des plus importantes industries du pays. Pour beaucoup d’entre elles, travailler en usine est leur première expérience d’emploi formel. Voici l’histoire de cinq femmes qui travaillent dans des usines participant à Better Work au Vietnam:
Better Work – un programme conjoint de l’OIT et de la Société financière internationale (SFI) – est présent dans huit pays, touchant plus de deux millions de travailleurs, et opère au Vietnam depuis 2009. Un peu plus de 500 usines, avec des effectifs de 700 000 employés, participent au programme dans le pays.
Une grande étude menée pour le programme a montré que les usines de confection qui offrent des emplois décents, de bonne qualité, et traitent équitablement leurs employés, peuvent être un puissant facteur d’autonomisation pour les femmes et contribuer à des bénéfices durables, pour elles, leurs familles et leurs communautés.
Grâce à leur participation au programme Better Work, les usines ont sans cesse renforcé leur conformité aux normes fondamentales du travail de l’OIT et à la législation nationale concernant la rémunération, les contrats, la sécurité et la santé au travail et la durée du travail. Cela a considérablement amélioré les conditions de travail et, dans le même temps, augmenté la productivité et la rentabilité des usines.


Duyen, directrice principale de production, Binh Duong
Duyen, directrice principale de production, supervise près de 1 400 employés dans une usine de Binh Duong, au nord d’Ho-Chi-Minh-Ville. Duyen a commencé comme ouvrière dans la confection il y a 14 ans, elle n’avait alors que 21 ans. Remarquant son potentiel et son dévouement au travail, les dirigeants l’ont constamment promue, d’abord comme contremaîtresse, puis directrice adjointe, directrice, et enfin comme directrice principale.
«Travaillez dur et vous serez reconnue et récompensée», dit-elle.
Duyen, directrice principale de production, supervise près de 1 400 employés dans une usine de Binh Duong, au nord d’Ho-Chi-Minh-Ville. Duyen a commencé comme ouvrière dans la confection il y a 14 ans, elle n’avait alors que 21 ans. Remarquant son potentiel et son dévouement au travail, les dirigeants l’ont constamment promue, d’abord comme contremaîtresse, puis directrice adjointe, directrice, et enfin comme directrice principale.
«Travaillez dur et vous serez reconnue et récompensée», dit-elle.

Duyen apprend maintenant le chinois dont elle a besoin, dit-elle, pour mieux communiquer avec la haute direction.
Dans le cadre de son programme de formation, Better Work permet aux femmes de perfectionner leurs compétences d’encadrement.
Dans le cadre de son programme de formation, Better Work permet aux femmes de perfectionner leurs compétences d’encadrement.

Nga, ouvrière en confection, Binh Duong
Quand elle était enfant, Nga vivait dans la région montagneuse du Dak Lak, où sa famille cultivait le café. A six ans, sur le trajet qui la ramenait de l’école à la maison, elle est tombée et s’est blessée aux jambes. Elle a été prise en charge à l’hôpital local mais une infection a entrainé des complications qui ont affecté sa mobilité et ses perspectives professionnelles. Près de vingt plus tard, Nga a déménagé à Ho-Chi-Minh-Ville où elle s’est inscrite à un cours de couture. Après ses études, elle a trouvé un emploi dans une vaste usine textile produisant des vêtements pour les marques internationales. Ce fut le premier vrai travail de Nga.
«Au début, j’avais peur que l’usine ne veuille pas de moi à cause de mon handicap. Mais ils m’ont acceptée.»
Quand elle était enfant, Nga vivait dans la région montagneuse du Dak Lak, où sa famille cultivait le café. A six ans, sur le trajet qui la ramenait de l’école à la maison, elle est tombée et s’est blessée aux jambes. Elle a été prise en charge à l’hôpital local mais une infection a entrainé des complications qui ont affecté sa mobilité et ses perspectives professionnelles. Près de vingt plus tard, Nga a déménagé à Ho-Chi-Minh-Ville où elle s’est inscrite à un cours de couture. Après ses études, elle a trouvé un emploi dans une vaste usine textile produisant des vêtements pour les marques internationales. Ce fut le premier vrai travail de Nga.
«Au début, j’avais peur que l’usine ne veuille pas de moi à cause de mon handicap. Mais ils m’ont acceptée.»

Actuellement, sa ligne de production dépasse systématiquement les objectifs de productivité. «Grâce à mon emploi, j’ai surmonté ma condition physique et je ne me soucie plus de savoir comment je marche.»
Better Work conseille les usines sur la manière d’apporter des modifications faciles et rentables à l’environnement de travail afin d’accueillir des travailleurs handicapés.
Better Work conseille les usines sur la manière d’apporter des modifications faciles et rentables à l’environnement de travail afin d’accueillir des travailleurs handicapés.

Tuyen, ouvrière en confection, Tay Ninh
Tuyen travaille sur une ligne de couture dans une usine à Tay Ninh, au nord-ouest d’Ho-Chi-Minh-Ville. Elle y travaille depuis deux ans, au côté de son mari, qui travaille dans l’atelier de coupe. Quand elle a débuté, Tuyen suivait quelques étapes simples pour coudre des vêtements de sport. Mais en améliorant son niveau de qualification, et vu l’augmentation des commandes passées à l’usine, elle est passée à des articles plus complexes et délicats comme les sous-vêtements. Cela a d’abord été un défi et sa production était bien inférieure à ce qu’attendait ses responsables.
Tuyen s’est rapprochée des contremaîtres qui lui ont montré de nouvelles techniques de couture et l’ont aussi aidée à utiliser des machines plus spécialisées pour fabriquer de nouveaux produits. Avec de la pratique, ses compétences se sont rapidement perfectionnées.
Tuyen travaille sur une ligne de couture dans une usine à Tay Ninh, au nord-ouest d’Ho-Chi-Minh-Ville. Elle y travaille depuis deux ans, au côté de son mari, qui travaille dans l’atelier de coupe. Quand elle a débuté, Tuyen suivait quelques étapes simples pour coudre des vêtements de sport. Mais en améliorant son niveau de qualification, et vu l’augmentation des commandes passées à l’usine, elle est passée à des articles plus complexes et délicats comme les sous-vêtements. Cela a d’abord été un défi et sa production était bien inférieure à ce qu’attendait ses responsables.
Tuyen s’est rapprochée des contremaîtres qui lui ont montré de nouvelles techniques de couture et l’ont aussi aidée à utiliser des machines plus spécialisées pour fabriquer de nouveaux produits. Avec de la pratique, ses compétences se sont rapidement perfectionnées.

Elle est devenue une experte de cette nouvelle technique de couture. Sa productivité de 750 pièces par jour dépasse de beaucoup les 400 pièces qu’elle produisait quelques années auparavant. Selon Tuyen, la productivité d’une ouvrière dépend du soutien de son contremaître.
«Apprendre en faisant est toujours la meilleure solution pour un travail comme celui-là», dit-elle.
Le programme Better Work a permis de réduire les écarts salariaux entre hommes et femmes en mettant l’accent sur la garantie d’un paiement correct des salaires.
«Apprendre en faisant est toujours la meilleure solution pour un travail comme celui-là», dit-elle.
Le programme Better Work a permis de réduire les écarts salariaux entre hommes et femmes en mettant l’accent sur la garantie d’un paiement correct des salaires.

Hanh, ouvrière en confection, Thai Binh
Hanh vient d’une famille de riziculteurs installée dans la province côtière de Thai Binh. En grandissant, elle a trouvé que le travail de cultivateur était dur et peu gratifiant. Elle a décidé de s’essayer au travail d’usine, sachant que son salaire pourrait subvenir aux besoins de sa jeune famille.
Mise au travail sur des machines à coudre, Hanh était nerveuse et ne comprenait rien aux codes-barres, aux étiquettes et aux termes techniques qu’elle rencontrait. Mais elle s’est rapidement adaptée et a très vite commencé à toucher des primes de son usine en récompense de ses efforts.
Hanh vient d’une famille de riziculteurs installée dans la province côtière de Thai Binh. En grandissant, elle a trouvé que le travail de cultivateur était dur et peu gratifiant. Elle a décidé de s’essayer au travail d’usine, sachant que son salaire pourrait subvenir aux besoins de sa jeune famille.
Mise au travail sur des machines à coudre, Hanh était nerveuse et ne comprenait rien aux codes-barres, aux étiquettes et aux termes techniques qu’elle rencontrait. Mais elle s’est rapidement adaptée et a très vite commencé à toucher des primes de son usine en récompense de ses efforts.

Hanh est maintenant l’une des plus performantes de son usine. Opératrice multitâches qualifiée, capable de travailler dans divers ateliers, elle peut aussi remplacer ses collègues quand ils sont absents pour cause de maladie. Elle siège également au comité de direction du syndicat.
«Former des femmes contremaîtres peut augmenter la productivité de l’usine de 22 pour cent.»
Université Tufts, Progrès et perspectives 2016
«Former des femmes contremaîtres peut augmenter la productivité de l’usine de 22 pour cent.»
Université Tufts, Progrès et perspectives 2016

Hau, ouvrière en confection, Hoa Binh
Hau est originaire d’un village rural dans la province montagneuse de Hoa Binh. Avant d’être embauchée par une grande usine de confection, sa famille dépendait presque entièrement du salaire de son mari, employé d’une usine de briques. Les temps étaient durs. Sachant que peu de gens issus des minorités trouvent du travail en dehors de l’agriculture, Hau – qui appartient à l’ethnie Muong – appréhendait de travailler en usine.
«Au début, je ne savais pas si je m’en sortirais avec un emploi dans la confection, mais maintenant je suis très satisfaite de mon travail.»
Hau est originaire d’un village rural dans la province montagneuse de Hoa Binh. Avant d’être embauchée par une grande usine de confection, sa famille dépendait presque entièrement du salaire de son mari, employé d’une usine de briques. Les temps étaient durs. Sachant que peu de gens issus des minorités trouvent du travail en dehors de l’agriculture, Hau – qui appartient à l’ethnie Muong – appréhendait de travailler en usine.
«Au début, je ne savais pas si je m’en sortirais avec un emploi dans la confection, mais maintenant je suis très satisfaite de mon travail.»

Hau réfléchit au long et difficile parcours qui l’a conduite jusque là. Elle a dû s’adapter à de nouvelles façons de penser et de travailler pour réussir dans le milieu industriel. Pourtant, la priorité de Hau reste avant tout sa famille. «Le plus important pour moi, c’est d’avoir un travail fixe qui me permette de prendre soin de mes enfants.»
«Offrir des emplois de qualité aux femmes a des effets de développement en cascade, notamment une meilleure santé des travailleurs et des membres de leurs familles et une meilleure éducation de leurs enfants.»
Université Tufts, Progrès et perspectives 2016
«Offrir des emplois de qualité aux femmes a des effets de développement en cascade, notamment une meilleure santé des travailleurs et des membres de leurs familles et une meilleure éducation de leurs enfants.»
Université Tufts, Progrès et perspectives 2016
Better Work – un programme conjoint de l’OIT et de la Société financière internationale (SFI) – est présent dans huit pays, touchant plus de deux millions de travailleurs, et opère au Vietnam depuis 2009. Un peu plus de 500 usines, avec des effectifs de 700 000 employés, participent au programme dans le pays.
Une grande étude menée pour le programme a montré que les usines de confection qui offrent des emplois décents, de bonne qualité, et traitent équitablement leurs employés, peuvent être un puissant facteur d’autonomisation pour les femmes et contribuer à des bénéfices durables, pour elles, leurs familles et leurs communautés.
Grâce à leur participation au programme Better Work, les usines ont sans cesse renforcé leur conformité aux normes fondamentales du travail de l’OIT et à la législation nationale concernant la rémunération, les contrats, la sécurité et la santé au travail et la durée du travail. Cela a considérablement amélioré les conditions de travail et, dans le même temps, augmenté la productivité et la rentabilité des usines.