Le microcredit professionnel en France : quels effets sur l’emploi ?

Le microcrédit permet l’accès d’une population généralement sans emploi et exclue des circuits bancaires traditionnels à un prêt inférieur à 25 000 euros pour créer une entreprise. Il prend une place croissante dans les politiques actives du marché du travail en Europe, notamment depuis la crise économique de 2008. Ses effets sur l’accès à l’emploi et les conditions d’exercice de leur activité par ses bénéficiaires demeurent toutefois peu connus. Cela tient tant à la diversité des opérateurs de microcrédit qu’à celle de leurs modalités d’intervention et à la variabilité des montants des prêts accordés. Pourtant, alors que le modèle français de microcrédit repose sur des financements hybrides sollicitant des fonds publics, son développement devrait s’appuyer sur une meilleure connaissance de ses performances et de son impact social. Si les opérateurs font preuve d’un engagement croissant en ce sens, les pouvoirs publics ont également un rôle à jouer, en réformant et en complétant les outils de collecte statistiques relatifs à la creation d’entreprises, et en accompagnant les opérateurs dans la mise en place d’indicateurs et de méthodes partagées pour suivre les bénéficiaires.