La Microfinance pour le travail décent: Recherche action

Comment les institutions de microfinance (IMF) peuvent-elles améliorer les conditions de travail, contribuer à la création d'emplois, et aider à réduire le travail des enfants parmi leurs clients? Les IMF ont-elle un intérêt à se pencher sur les problématiques de travail décent? Le Programme finance solidaire du BIT entend répondre à ces questions à travers un projet de recherche-action expérimentale (2008-2012) en partenariat avec des institutions de microfinance du monde entier.

Résumé

Prêts conditionnels, crédit associé à de l'éducation financière, incitations telles que réductions de taux d'intérêt, liens avec les partenaires sociaux et ONG, offre de produits de micro-assurance, prêts d'urgence ou épargne : tels peuvent être des outils efficaces pour réduire le travail des enfants, diminuer la vulnérabilité des clients et de leurs familles, accroître la formalisation des entreprises et créer des incitations pour améliorer les conditions de travail parmi les clients de microfinance.
En d'autres termes, l'accès à un produit de microfinance spécifique et / ou un produit non-financier peut améliorer le bien-être des clients et promouvoir un double objectif, financier et social, pour les IMF, tout en intégrant l'Agenda pour le travail décent de l'OIT.

Objectif

Le programme de recherche-action « La microfinance pour le travail décent » vise à explorer les liens entre la microfinance et le travail décent avec 16 institutions de microfinance, en testant des adaptations de produits, services, et de techniques qui peuvent se traduire en gains tangibles en termes de travail décent pour les clients.
Les questions qui articulent la recherche sont les suivantes

  • Quelle « composante » de travail décent (travail des enfants soit, vulnérabilité, etc.) est la plus pressante pour les clients?
  • Une institution de microfinance doit-elle se pencher sur ces problématiques?
  • Comment une IMF peut-elle innover pour répondre à ces composantes de travail décent?
  • Quels sont les coûts et bénéfices de telles innovations pour les clients et pour l'institution?

Chronologie

La recherche-action « La microfinance pour le travail décent » se déroule suivant les phases suivantes:

1) Phase de sélection, de présentation et de diagnostic (avril 2008-Février 2009)

  • Expression d'intérêt, sélection et présentation des IMF intéressés à participer au projet;
  • Sondage auprès des clients, et identification de la problématique de travail décent, et
  • Décision sur le thème que chaque IMF étudiera par une innovation.

2) Phase de test et mise en œuvre (Mars 2009-Novembre 2011)

  • Développement des stratégies et des interventions pour répondre à la problématique de travail décent;
  • Enquête de référence, mise en œuvre d'innovations dans les branches/bureaux cibles, enquêtes de suivi pour surveiller l'impact et l'efficacité;
  • Rapports réguliers (financiers et narratifs) et adaptations possibles de l'intervention.

3) Phase d'analyse, de documentation et de promotion (Janvier 2010-Juin 2012)

  • Analyse de l'impact final de chaque innovation;
  • Analyse coûts / bénéfices au niveau institutionnel et
  • Documentation et promotion de stratégies efficaces.

Oú nous travaillons

Le projet de recherche-action la Microfinance pour le travail décent est opérationnel dans les 14 pays suivants: Honduras, Pérou, Tadjikistan, Kirghizstan, Jordanie, Mali, Nigeria, Ouganda, Burkina Faso, Cambodge, Viet Nam, Philippines, Inde et Pakistan.