Nouveau plan d'action de l'UE pour l'égalité des sexes

Lutter pour un monde égalitaire entre hommes et femmes

Actualité | 25 novembre 2020
Un événement de haut niveau organisé à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes a marqué le lancement du nouveau plan d'action de l'UE pour l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes 2021-2025 (GAP III).

Ce plan vise à promouvoir l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes dans toutes les actions extérieures de l'Union européenne. Lieve Verboven, directrice du bureau de l'OIT à Bruxelles, a participé à une table ronde. Elle a discuté de l'écart persistant entre les hommes et les femmes dans le domaine du travail au niveau mondial en ce qui concerne les taux d'emploi des femmes, les salaires et la qualité de l'emploi.

Les femmes ont toujours 26 points de pourcentage de chances en moins d'être employées que les hommes, et au cours des 27 dernières années, l'écart entre les genres en matière d'emploi s'est réduit de moins de deux points de pourcentage.

740 millions de femmes travaillent dans l'économie informelle. Elles sont moins bien rémunérées et ont un accès limité à la protection sociale. Elles travaillent souvent dans des conditions peu sûres et sont plus susceptibles d'être exposées au harcèlement au travail.

En outre, les conséquences sanitaires et socio-économiques de la crise COVID-19 affectent de manière disproportionnée l'emploi des femmes.

Plusieurs facteurs entravent les possibilités des femmes sur le marché du travail. Tout d'abord, le fait que la grande majorité du travail de soins non rémunéré est effectué par des femmes. Dans le monde entier, 21,7 % des femmes en âge de travailler effectuent des tâches de soins non rémunérées à temps plein, contre seulement 1,5 % des hommes.

La maternité réduit encore les opportunités pour les femmes sur le marché du travail. Les mères ont moins de chances d'être embauchées, elles subissent une pénalité salariale qui s'aggrave tout au long de leur vie professionnelle, tandis que les pères ont tendance à bénéficier d'une prime salariale. Seuls 25 % des cadres ayant de jeunes enfants sont des femmes.

La violence et le harcèlement dans le monde du travail ont une importante dimension de genre, et lorsqu'ils se produisent, ils ont un impact négatif sur la participation des femmes à l'emploi et sur la qualité du travail.

En conclusion, la directrice a résumé les principaux éléments d'une approche transformative de la redistribution des soins non rémunérés et du travail domestique. "Il faut assurer l'investissement public dans les infrastructures et les services de soins pour les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées, etc. Nous avons également besoin de politiques de protection sociale qui favorisent l'accessibilité des services de soins pour les familles à faible revenu.

Nous devons remettre en question les stéréotypes sexistes en matière de soins et impliquer les hommes. Nous avons également besoin d'un plus grand nombre de femmes à des postes de haut niveau et de décision, y compris des femmes issues de groupes sous-représentés.

Les soins non rémunérés et les travaux ménagers doivent être mesurés et plus visibles. Enfin, il est important d'améliorer les conditions de travail de tous les travailleurs du secteur des soins", a déclaré la directrice.