Ce que les parlementaires peuvent faire pour éliminer le travail des enfants

Lors d’une Réunion Mondiale des Parlementaires Sans Frontières pour les droits des enfants, l’OIT a fourni des informations sur les mesures spécifiques que les parlementaires peuvent prendre pour éliminer le travail des enfants.

Actualité | 4 décembre 2018
L’OIT a participé à la Troisième Réunion Mondiale de Parlementaires Sans Frontières pour les droits de l’enfant, organisée par la Marche mondiale contre le travail des enfants à Bruxelles. La réunion a rassemblé des membres du Parlement de Sri Lanka, du Togo, du Ghana, d'Ouganda, du Bénin, du Costa Rica et du Paraguay, ainsi que des représentants de la Commission européenne et du Comité économique et social européen.

Benjamin Smith, spécialiste principal du travail des enfants à l’OIT, a rappelé que 152 millions d'enfants sont astreints au travail des enfants. Le travail des enfants est principalement concentré dans l’agriculture (71%), tandis que les secteurs des services et de l'industrie comptent 26 millions et 18 millions d'enfants au travail. Le secteur de l'industrie, qui comprend la construction et les mines, est celui où les enfants courent le plus grand risque de rencontrer des dangers.

Interrogé sur les moyens de veiller à ce que les entreprises de la chaîne d'approvisionnement ne contribuent pas au travail des enfants, il a souligné que les syndicats constituaient la meilleure garantie pour maintenir les enfants en dehors du lieu de travail. «Dans les entreprises où règnent la liberté d'association et la négociation collective, le travail des enfants n'est pas un problème», a-t‘il expliqué. L’organisation de petits producteurs en coopératives et en associations d’employeurs peut améliorer les moyens de subsistance et lutter contre la pauvreté, principale cause du travail des enfants, a-t‘il ajouté.

Irene Wintermayr, Chargée de Politiques à l'OIT-Bruxelles, a fourni des informations sur les mesures spécifiques que les parlementaires peuvent prendre pour éliminer le travail des enfants, notamment en s'assurant que leur pays a ratifié les conventions n°182 et n°138 de l'OIT et en encourageant l'application de la législation. Elle a également suggéré d'établir un programme national d'élimination du travail des enfants et de suivre et évaluer les progrès accomplis dans la réalisation de cet objectif.