Le BIT lance la réinsertion socioprofessionnelle pour des jeunes exposés au travail des enfants au Mali

Ce programme d'action vise à contribuer à l'élimination du travail des enfants et du travail forcé dans la chaîne de valeur du coton, du textile et de l'habillement au Mali, dans les communes de Kignan, Kourouma, Kléla (cercle de Sikasso, région de Sikasso) et les communes de Bla, Touna, Diéna (cercle de Bla, région de Ségou) par la formation professionnelle et l'insertion socio-économique de 300 enfants.

Article | 16 juin 2021
L'objectif spécifique est de soutenir 300 enfants âgés de 15 à 17 ans, dont 50% de filles, victimes ou à risque, en vue de leur réinsertion socioprofessionnelle dans des conditions décentes et saines. Parallèlement, les parents/tuteurs des enfants seront également soutenus par les AGR.



Dans les régions sélectionnées pour ces interventions, notamment les régions de Sikasso et Ségou au sud du Mali, 66% des garçons et 35% des filles âgés de 15 à 17 ans sont engagés dans des activités de culture du coton.

Ici, la plupart des enfants sont engagés dans le secteur du coton, qui est la principale culture de rente, principalement destinée à l'exportation. Les activités agricoles les plus couramment effectuées par les enfants sont le désherbage, le semis, le labourage, la récolte, la garde des animaux, l'épandage d'engrais et de pesticides.

Ces activités sont connues pour être particulièrement "pénibles" et, dans certains cas, dangereuses.

En compromettant leur santé, leur bien-être et leur éducation ainsi que leurs chances d'une meilleure insertion socioprofessionnelle, le travail des enfants dans la chaîne de valeur du coton constitue un obstacle à la promotion des droits de l'enfant.

Ce projet est le bienvenu dans notre zone cotonnière car plus de trois millions de personnes vivent de la culture du coton, parmi lesquelles des milliers d'enfants sont exploités, alors qu'ils devraient en être les bénéficiaires. Ce projet peut nous aider à atténuer ce problème dans nos communautés,'' dit Adama Diarra, Maire de la commune de Kourouma.

Enfin, j'invite tous les participants à s'investir pleinement dans la mise en œuvre de ce projet. J'invite également les élus à inscrire ce projet dans leurs plans de développement social, économique et culturel (PDSEC)", poursuit M. Diarra.

En effet, les deux projets du Bureau international du travail, ''Accélérer l'action pour l'élimination du travail des enfants dans les chaînes d'approvisionnement'' Accel Africa et CLEAR Cotton ont pour objectif d'agir efficacement pour mettre fin au travail des enfants et au travail forcé dans les districts et communautés de production de coton et dans les usines de confection/textile.

L'objectif ultime de la formation professionnelle est de réintégrer les jeunes dans un emploi sûr et décent.

L'élimination du travail des enfants est réalisée par l'identification, l'élimination et la prévention efficace du travail des enfants par la formation professionnelle, dans des centres de formation et avec des maîtres d'apprentissage agréés.

Les bénéficiaires finaux de l'Action sont les enfants en situation de travail ou de risque de travail des enfants dans les deux cercles (Sikasso, Bla) d'intervention, leurs parents, tuteurs, centres de formation, maîtres d'apprentissage ou maîtres artisans et la communauté cotonnière.

Je plaide pour une appropriation du projet par les responsables locaux et les communautés. Je salue l'appel du maire de Kourouma qui a demandé à ses pairs des communautés d'intervention de s'approprier davantage le projet et d'inclure le travail des enfants dans le PDSEC'', déclare Hamidou Cissé, coordinateur national du projet du BIT sur le travail des enfants.