« 100 Ans – 100 Vies » | KENYA - “Notre programme porte à la fois sur le dépistage du VIH et sur l’importance de la protection sociale dans l’économie informelle”
Un programme innovant de l’OIT permet de sensibiliser celles et ceux qui travaillent dans l’économie informelle pour qu’ils se fassent dépister mais aussi pour qu’ils accèdent à la protection sociale.

NAIROBI - Le Kenya fait partie des pays très touchés par le VIH. La prévalence du VIH y est de 4,9 pour cent. Elle est plus importante parmi les femmes que parmi les hommes.
Au Kenya, l’OIT a mis en place un programme innovant afin d’offrir un meilleur accès au dépistage pour celles et ceux qui travaillent au sein de l’économie informelle, mais aussi de faciliter leur inscription à une forme ou une autre de protection sociale. Ce projet s’inscrit également dans le cadre plus large de l’initiative ″VCT@WORK de l’OIT″ visant à faciliter le conseil et le dépistage volontaire des travailleurs.
« Au Kenya, le secteur informel représente 83 pour cent du nombre total de travailleurs. Or, la plupart de celles et ceux qui travaillent au sein de l’économie informelle ne sont pas couverts par la protection sociale. Notre programme est donc une bonne façon de combiner l’accès aux conseils et au dépistage du VIH avec une augmentation de nombre de personnes qui travaillent dans l’économie informelle et qui bénéficient de la protection sociale », explique Helen Magutu, coordinatrice nationale du projet.
Impliquer à la fois travailleurs et employeurs
Le projet concernait au départ les camionneurs, les petits commerçants, les artisans et les autres travailleurs informels comme les femmes travaillant dans des salons de coiffure qui ont des difficultés à se rendre dans un centre de dépistage et à accéder à la protection sociale.
Cela est dû essentiellement au manque d’informations et à la perte du salaire journalier lorsqu’ils doivent se déplacer pour se faire dépister.
L’OIT a construit un partenariat avec les syndicats de transporteurs locaux ainsi qu’avec d’autres organisations pour proposer des services de dépistage le long d’un axe de transport très fréquenté entre Mombasa et Busia. Des structures spéciales ont été aménagées pour les prostituées, où il est également possible de se faire dépister.
L’OIT a également conclu un accord avec le syndicat des coiffeurs pour cibler leurs salariés.
Par ailleurs, des responsables syndicaux ont reçu des formations à propos de la façon d’aborder la question du VIH sur le lieu de travail. Des services de santé, de conseils et de dépistage du VIH ont été assurés sur plusieurs lieux de travail, allant de pair avec des activités de sensibilisation à l’importance de rejoindre un programme de protection sociale.
Le syndicat a également mobilisé les travailleurs pour qu’ils deviennent membres de la Coopérative d’épargne et de crédit.
De son côté, la Fédération des Employeurs du Kenya est entrée en contact avec ses membres afin qu’ils redoublent d’efforts pour répondre au VIH au travail et au-delà.
Enfin, les responsables de deux fonds de sécurité sociale du pays, le NHIF et la NSSF, ont été invités à sensibiliser les travailleurs sur l’importance de rejoindre l’une ou l’autre de ces structures. Il était possible de s’inscrire sur place durant les campagnes d’informations et de dépistage du VIH.
Des résultats prometteurs
Le programme est en place depuis cinq ans et plus de 134 000 personnes, essentiellement dans l’économie informelle, avaient été dépistées fin 2018. Le test s’est avéré positif pour 1300 personnes qui ont pu immédiatement se faire prendre en charge.
Des progrès ont également été accomplis sur l’accès à la protection sociale. Durant la même période, plus de 10 500 hommes et 8 000 femmes exerçant leur activité dans l’économie informelle ont rejoint le NHIF après avoir assisté à une action de sensibilisation au dépistage du VIH. Dans le même temps, plus de 6 000 hommes et 5 100 femmes se sont inscrits à la NSSF lors de rassemblements similaires.
Au Kenya, l’OIT a mis en place un programme innovant afin d’offrir un meilleur accès au dépistage pour celles et ceux qui travaillent au sein de l’économie informelle, mais aussi de faciliter leur inscription à une forme ou une autre de protection sociale. Ce projet s’inscrit également dans le cadre plus large de l’initiative ″VCT@WORK de l’OIT″ visant à faciliter le conseil et le dépistage volontaire des travailleurs.
« Au Kenya, le secteur informel représente 83 pour cent du nombre total de travailleurs. Or, la plupart de celles et ceux qui travaillent au sein de l’économie informelle ne sont pas couverts par la protection sociale. Notre programme est donc une bonne façon de combiner l’accès aux conseils et au dépistage du VIH avec une augmentation de nombre de personnes qui travaillent dans l’économie informelle et qui bénéficient de la protection sociale », explique Helen Magutu, coordinatrice nationale du projet.
Impliquer à la fois travailleurs et employeurs
Le projet concernait au départ les camionneurs, les petits commerçants, les artisans et les autres travailleurs informels comme les femmes travaillant dans des salons de coiffure qui ont des difficultés à se rendre dans un centre de dépistage et à accéder à la protection sociale.
Cela est dû essentiellement au manque d’informations et à la perte du salaire journalier lorsqu’ils doivent se déplacer pour se faire dépister.
L’OIT a construit un partenariat avec les syndicats de transporteurs locaux ainsi qu’avec d’autres organisations pour proposer des services de dépistage le long d’un axe de transport très fréquenté entre Mombasa et Busia. Des structures spéciales ont été aménagées pour les prostituées, où il est également possible de se faire dépister.
L’OIT a également conclu un accord avec le syndicat des coiffeurs pour cibler leurs salariés.
Par ailleurs, des responsables syndicaux ont reçu des formations à propos de la façon d’aborder la question du VIH sur le lieu de travail. Des services de santé, de conseils et de dépistage du VIH ont été assurés sur plusieurs lieux de travail, allant de pair avec des activités de sensibilisation à l’importance de rejoindre un programme de protection sociale.
Le syndicat a également mobilisé les travailleurs pour qu’ils deviennent membres de la Coopérative d’épargne et de crédit.
De son côté, la Fédération des Employeurs du Kenya est entrée en contact avec ses membres afin qu’ils redoublent d’efforts pour répondre au VIH au travail et au-delà.
Enfin, les responsables de deux fonds de sécurité sociale du pays, le NHIF et la NSSF, ont été invités à sensibiliser les travailleurs sur l’importance de rejoindre l’une ou l’autre de ces structures. Il était possible de s’inscrire sur place durant les campagnes d’informations et de dépistage du VIH.
Des résultats prometteurs
Le programme est en place depuis cinq ans et plus de 134 000 personnes, essentiellement dans l’économie informelle, avaient été dépistées fin 2018. Le test s’est avéré positif pour 1300 personnes qui ont pu immédiatement se faire prendre en charge.
Des progrès ont également été accomplis sur l’accès à la protection sociale. Durant la même période, plus de 10 500 hommes et 8 000 femmes exerçant leur activité dans l’économie informelle ont rejoint le NHIF après avoir assisté à une action de sensibilisation au dépistage du VIH. Dans le même temps, plus de 6 000 hommes et 5 100 femmes se sont inscrits à la NSSF lors de rassemblements similaires.