« 100 ANS – 100 VIES » | CAMEROUN - “L’OIT a fait de moi la dirigeante syndicale que je suis aujourd’hui”

En tant qu’organisation tripartite, l’OIT permet à de nombreux représentants des travailleurs et des employeurs de développer leurs connaissances. Antoinette Ekoan, syndicaliste du Cameroun, nous livre son témoignage.

Reportage | Cameroun |
YAOUNDE
– L’OIT a la particularité d’être non seulement une agence des Nations-Unies, mais aussi une organisation tripartite qui regroupe en son sein les représentants des gouvernements mais aussi celles et ceux des travailleurs et des employeurs.

Cette particularité permet ainsi à de nombreux syndicalistes travailleurs et employeurs de bénéficier d’un appui technique afin de développer leurs compétences.

Antoinette Ekoan est la présidente confédérale de la Confédération camerounaise du Travail (CCT). Elle estime qu’elle n’aurait pas pu parvenir à cette position sans l’aide apportée par l’OIT et le BIT, son secrétariat permanent.

“J’ai pu bénéficier de nombreuses formations internationales que ce soit dans la gestion d’un syndicat que dans des domaines techniques comme les questions économiques et sociales ou encore les questions de genre ou encore la migration », explique-t-elle.

Braver les préjugés

Ces connaissances acquises au fil des années lui ont permis d’avoir davantage confiance en elle et de franchir les étapes menant à la tête de son organisation syndicale. Elle a pu ainsi braver les préjugés et mener des actions pour la défense des travailleurs ou encore contre la stigmatisation et la discrimination des travailleurs vivant avec le VIH.

“L’impact de l’OIT sur mon engagement syndical a été déterminant. Sans l’OIT, il m’aurait été difficile de conduire mes hautes responsabilités de dirigeante syndicale de manière efficace, surtout en tant que femme dans un environnement très patriarcal,” ajoute-t-elle.

D’enseignante à dirigeante syndicale

Au départ, Mme Ekoan était une simple enseignante, professeur de Lettres, bilingue de formation. Aujourd’hui elle se définit comme une “syndicaliste engagée avec passion”.
“L’OIT a fait de moi la dirigeante syndicale que je suis aujourd’hui. J’ai le privilège d’être la première femme élue à la tête d’une Confédération syndicale au niveau national et même dans toute l’Afrique centrale,” se réjouit-elle.

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