« 100 Ans – 100 Vies » | COMORES - “Grâce à la formation GERME de l’OIT, j’ai appris que je pouvais créer mon auto-emploi au lieu d’aller dans la fonction publique”

Les formations dispensées par l’OIT aux Comores depuis 2016 ont permis de former de jeunes entrepreneurs et de stimuler ainsi la création d’emplois.

Feature | Comores | 03 September 2019
ANJOUAN – A l’instar de nombreux pays, les Comores doivent faire face à une forte inadéquation emploi-formation qui se traduit par un décalage croissant entre les compétences fournies par le système éducatif et les besoins du marché du travail.

Ainsi, presque tous les emplois qualifiés demandés sur le marché du travail sont occupés par des étrangers malgré un taux de chômage élevé des jeunes. De plus, les trois quarts des jeunes travailleurs ont un emploi informel qui constitue souvent leur seule option.

Pour tenter de remédier à cette situation, l’OIT a dispensé des formations suivant la méthodologie GERME depuis 2016, avec le soutien des autorités comoriennes. Une vingtaine de jeunes entrepreneurs en ont bénéficié en 2019.

L’idée consiste notamment à stimuler la culture entrepreneuriale et permettre à ces jeunes d’acquérir des connaissances sur la recherche, le développement des idées et la création d’entreprises adaptées au contexte du pay. Ils pourraient également devenir des formateurs pour les autres jeunes.

Former d’autres jeunes

Ibrahim Ali Mohamed est l’un des bénéficiaires de cette formation. Il a créé une entreprise sociale dénommée « Plateforme nationale des jeunes entrepreneurs » afin d’accompagner d’autres jeunes Comoriens qui n’ont pas eu la chance d’être formés. Il s’agit de les aider à créer et à gérer leur petite ou moyenne entreprise afin d’aboutir à des créations d’emplois.

« Grâce à la formation, j’ai appris qu’en tant que jeune diplômé, je pouvais créer mon propre emploi et qu’il existait une autre voie que de travailler dans la fonction publique », explique-t-il avec enthousiasme.

Le jeune homme insiste sur le caractère concret des résultats obtenus. Ainsi, il nous montre fièrement son bonnet et son boubou acquis auprès de la jeune société Vaya Chikomori (qui signifie « habillez-vous » en comorien). Cette PME a été fondée à la Grande Comore par Mariam Ahmed Kassim, elle aussi bénéficiaire de la formation.

Quant à Fahad Abdounourou, il a profité de la formation pour fonder une petite entreprise de jardinage nommée « Mister Clean ». Ses affaires marchent plutôt bien également puisqu’il a rapidement signé un premier contrat avec l’aéroport international des Comores.

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