« 100 ANS – 100 VIES » | CAP VERT - “Après ma formation, j’ai pu améliorer la gestion de mon entreprise”

Comment Albertina Monteiro a pu développer et mieux gérer son entreprise grâce à une formation de l’OIT.

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PRAIA - Albertina Monteiro est une femme-entrepreneur, propriétaire d’une PME appelée « Força de Vontade », située à S. Francisco, près de la capitale Praia.

Originaire d’une famille d’agriculteurs, Mme Monteiro voulait construire un projet original. En 2013, elle décide alors de suivre une formation en hydroponie (agriculture hors sol).

Après la formation technique, elle a commencé à produire des salades « sous-serre ». Ensuite, elle a augmenté la superficie cultivable et, en conséquence, la production. Elle a également diversifié les produits par l’introduction de la roquette, de la coriandre, du persil, de la tomate et de la pomme de terre.

Depuis, elle approvisionne ainsi le marché de restaurants, hôtels et supermarchés.

Actuellement, l’entreprise compte plus de 10 employés dont son mari, ancien peintre, qui a abandonné son métier pour rejoindre la structure de son épouse.

Réorganisation

De l’aveu même de Mme Monteiro, un élément essentiel du développement de son entreprise fut la formation appelée GERME dont elle a bénéficié, mise en place par l’OIT et destinée aux entrepreneurs souhaitant améliorer notamment les méthodes de gestion de leur entreprise.

« Depuis cette formation, j’ai mieux organisé mon entreprise en corrigeant de nombreux aspects de l'organisation et de la gestion, notamment la partie liée aux dépenses et à la fixation des prix. J’ai commencé aussi à gérer les stocks, principalement de matières premières importées, contrôler les coûts, et - très important- à améliorer la qualité du produit. Tout cela a entrainé une augmentation significative de mon réseau de clients », se réjouit-elle.

La formation lui a aussi appris l’existence du régime spécial pour les micro et petites entreprises. Ainsi, peu de temps après, elle a pu procéder à l’enregistrement fiscal de sa société. Aujourd'hui, elle paie des impôts et ses employés ainsi qu’elle-même sont inscrits à la sécurité sociale.

« Je suis très fière du chemin que j'ai pris jusqu'à présent, grâce au soutien de l’OIT, mais aussi du fait que je peux soutenir certains chefs de famille en leur donnant du travail. Et quand j’ai un doute sur la gestion, je reprends mon livret de formation et je réorganise si besoin », explique-t-elle.

En attendant l’électricité

Actuellement, le grand souhait de Mme Monteiro, c’est d’avoir accès à l’électricité afin de faciliter le pompage de l’eau, mais aussi de diminuer les coûts de production.
Là encore, l’Organisation internationale du Travail soutient ce projet. Le processus est en cours et, bientôt, il y aura de l'électricité non seulement pour l’entreprise de Mme Monteiro mais aussi pour certaines familles des environs.
Ces actions de l’OIT s’inscrivent dans le cadre d’un programme à la création d’emploi dans le pays réunissant syndicats et employeurs.

Vidéo complémentaire (VO SFT)


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