Lutte contre l’esclavage

L’OIT promeut l’accès à la justice, à l’état civil et les modes de règlements alternatifs des conflits liés à l’esclavage au Mali

Gao et Mopti (Nouvelles de l’OIT) – L’Organisation internationale du Travail (OIT) à travers le projet de lutte contre l’esclavage et la discrimination fondée sur l’esclavage au Mali financé par le Bureau de la Démocratie, des Droits de l'Homme et du Travail « DRL » du Département d'Etat Américain « USDOS », œuvre pour l’élimination de ces fléaux.

Actualité | 6 septembre 2021
Dix-huit para-juristes issus de la société civile de Ménaka, Anderamboukane, Gossi, Mopti et Bamako viennent d’être formés dans le cadre de ce projet sur l’accès à la justice, l’état civil et les méthodes de règlements alternatifs de conflits.
Table des officiels à l’ouverture de l’atelier
L’objectif de ces formations est selon Ibrahima Cissé, le coordonnateur national du projet USDOS-DRL de « donner les outils nécessaires aux participants pour évaluer et aider les victimes de l’esclavage dans les problèmes juridiques auxquels elles sont confrontées ».

Au menu de ces sessions de formation, les priorités du projet USDOS-DRL et de ses partenaires locaux que sont Temedt et Anti-Slavery International.

Ces priorités consistent « à partager la stratégie d’accès à la justice du projet USDOS-DRL au Mali avec la société civile, d’orienter les para-juristes de la société civile sur leurs rôles et responsabilités dans la protection des victimes de l’esclavage, d’orienter les para-juristes de la société civile sur les différentes juridictions au Mali, les modes de saisine et les procédures suivies devant elles, d’informer les para-juristes sur l’importance de l’accès des victimes de l’esclavage à l’état civil et partager avec les para-juristes, les différents modes de règlement alternatif de conflits au Mali » souligne le coordonnateur dudit projet.

le formateur explique les notions de base en droit
Après ces différentes formations, plusieurs résultats du projet ont été atteints selon M. Cissé se félicitant du fait que le projet a « noué une excellente relation de collaboration avec les acteurs de la société civile, du gouvernement et des acteurs locaux. Le projet a noté également une amélioration des connaissances chez l’ensemble des participants. La note moyenne des participants est passée de 4 sur 10 à 7 sur 10 soit une amélioration globale des connaissances de 75% ».
Les participants se sentent suffisamment outillés pour appuyer les para-juristes du projet à évaluer et aider les victimes de l’esclavage dans l’accès aux services d’assistance juridique, judiciaire et sociale.
Les participants en pleine formation
C’est le cas de Aissata Al Kassim. « Grâce à cette formation, j’ai appris les différentes notions sur la justice notamment les modes de saisine de la justice, les différentes instances judiciaires et leurs démembrements. Je connais désormais les mots clés de l’appareil judiciaire et plusieurs notions en droit tels que la loi, la justice, la définition de l’esclavage, le droit, le travail forcé, le contenu de la convention n° 29 sur le travail forcé, le rôle du para-juriste et les compétences des différentes juridictions du Mali » se réjouie-t-elle.
Le projet USDOS-DRL finance la lutte contre l’esclavage au Mali en vue de faire la promotion des principes et droits fondamentaux au travail forcé dans les régions du Nord et de l’Ouest du pays.

Photo de famille