La diminution de la population en âge de travailler et ses conséquences implicites vont être exacerbées par la baisse tendancielle du taux d’activité dans la plupart des régions de l’OIT, qui devrait se poursuivre jusqu’à l’horizon 2030. En effet, à l’échelle mondiale, les taux d’activité devraient diminuer de 1,6 point de pourcentage entre 2015 et 2030 (et même de plus de 2 points de pourcentage dans la plupart des régions). Une exception importante à cet égard est l’Afrique, où le taux d’activité devrait augmenter de 1,4 pour cent.

Figure: Baisse attendue des taux d’activité, 2015-2030 (points de pourcentage)

Dans certains cas, la baisse du taux d’activité est le résultat d’une amélioration du niveau d’éducation et de la réduction du taux d’activité des jeunes qui en découle. A cet égard, il s’agit d’une bonne nouvelle, mais le plein effet de cette évolution pourrait être limité par la capacité des économies concernées à créer des emplois qui mobilisent l’ensemble de ces compétences renforcées et conduisent à des gains de productivité et à la croissance. D’un autre côté, des taux d’activité élevés peuvent être le résultat d’un manque d’autres possibilités de subsistance, par exemple une couverture sociale limitée. Néanmoins, en l’absence de réponse politique, la combinaison du vieillissement de la population et de la baisse tendancielle des taux d’activité aura probablement un effet négatif sur la croissance, en ce qu’elle limitera les investissements et la création d’emplois.