Travail forcé

La Suisse réaffirme son engagement dans la lutte contre toutes les formes de travail forcé

Actualité | 28 septembre 2017
La Suisse a déposé le 28 septembre 2017 l’instrument de ratification du Protocole de 2014 relatif à la convention sur le travail forcé, 1930, auprès du Directeur-général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), devenant ainsi le 20ème pays à ratifier cet instrument. Le Protocole, adopté en 2014 par la Conférence internationale du Travail à une écrasante majorité, renforce le cadre juridique international de lutte contre toutes les formes de travail forcé, y compris la traite des personnes, et oblige les Etats qui le ratifient à prendre des mesures pour prévenir le travail forcé, protéger les victimes et leur donner accès à des mécanismes de recours et de réparation.

En déposant l’instrument de ratification, le Directeur de la Direction du Travail du Secrétariat d’Etat à l’Economie (SECO), Monsieur Boris Zürcher, a déclaré : « Le Protocole marque un tournant dans la lutte contre le travail forcé à travers le monde. Il aborde les formes modernes du travail forcé, notamment la traite des êtres humains. La Suisse est fière de s’associer à la démarche qui illustre l’engagement résolu des gouvernements, des employeurs et des travailleurs pour abolir le travail forcé de manière effective et durable.

En recevant l’instrument de ratification, le Directeur-général du BIT, Monsieur Guy Ryder, s’est félicité de ce nouveau témoignage de l’engagement de la Suisse à prendre part au mouvement mondial pour mettre fin au fléau du travail forcé. Cette ratification est d’autant plus importante qu’elle intervient une semaine après la publication des nouvelles estimations de l’Organisation selon lesquelles 24,9 millions de personnes sont victimes de travail forcé dans le monde dont 4,8 millions de victimes d’exploitation sexuelle. Il y a lieu d’espérer que d’autres pays suivront l’exemple de la Suisse et lui emboiteront le pas afin que nous puissions progresser vers l'objectif de la campagne « 50forfreedom » -- à savoir 50 ratifications du Protocole d'ici la fin de 2018.

Au niveau national, la Suisse n’a eu de cesse de renforcer son cadre législatif et institutionnel de lutte contre la traite de personnes, notamment à travers l’action du Service de coordination contre la traite d'êtres humains et le trafic de migrants (SCOTT), créé dès 2003 pour élaborer des stratégies et coordonner les actions dans ce domaine. En outre, la Suisse vient d’adopter un deuxième plan d'action national contre la traite des êtres humains pour la période 2017-2020 qui comprend 28 mesures dans les domaines de la prévention, des poursuites pénales, de l’aide aux victimes et du partenariat.