Violence et harcèlement

Le Panama ratifie la Convention de l'OIT sur la violence et le harcèlement

Le Panama est le 21e pays à ratifier la convention n° 190 de l'OIT, qui vise à éliminer la violence et le harcèlement dans le monde du travail.

Actualité | 2 novembre 2022
Le 1er novembre 2022, le Panama a déposé l'instrument de ratification de la convention (n° 190) sur la violence et le harcèlement, 2019, auprès de l'OIT. Le Panama est le 21ème Etat membre de l'OIT à ratifier la convention n° 190, et le 9ème en Amérique latine et dans les Caraïbes.

La convention n° 190 est le premier traité international à traiter de la violence et du harcèlement dans le monde du travail. Avec la recommandation n° 206, cette convention offre un cadre d'action commun, une occasion unique de forger un avenir du travail fondé sur la dignité et le respect, et démontre le droit de tous à un monde exempt de violence et de harcèlement. Ces instruments seront essentiels pour réaliser les objectifs énoncés dans la Déclaration du centenaire de l'OIT pour l'avenir du travail adoptée en 2019, qui s'engage clairement en faveur d'un monde du travail exempt de violence et de harcèlement, ainsi que les objectifs énoncés dans l'Appel mondial à l'action pour une reprise centrée sur les personnes de la crise causée par le COVID-19, qui soit inclusive, durable et résiliente.

Mme Doris Zapata Acevedo, ministre du Travail et du Développement du travail, a déposé l'instrument de ratification auprès du Directeur général du BIT lors de la cérémonie à Genève. Le ministre a déclaré que l'engagement du pays en faveur de la création de lieux de travail où les êtres humains et les entreprises sont protégés contre le harcèlement sur leur lieu de travail a été renforcé, ce que le Panama a déjà fait progresser par le biais du ministère du travail. La Convention n° 190 est la troisième convention soumise à ratification par l'administration du Président de la République du Panama, S.E. Laurentino Cortizo Cohen, qui promeut le bien-être du secteur productif du pays.

M. Gilbert F. Houngbo, Directeur général du BIT, a rappelé, au moment de la réception des instruments de ratification, que la convention n° 190, ainsi que la recommandation n° 206, constituent le premier cadre commun d'action pour forger un avenir du travail fondé sur la dignité et le respect, et a indiqué qu'elles offrent une protection pour tous dans le monde du travail, y compris, mais pas seulement, l'éradication de la violence et du harcèlement fondés sur le sexe. À cet égard, elle a pris note des efforts déployés dans le pays pour prévenir et éliminer la violence et le harcèlement dans le monde du travail, notamment par la loi n° 7 de 2018 adoptant des mesures pour prévenir, interdire et punir les actes discriminatoires et promulguant d'autres dispositions, la loi n° 202 de 2021 modifiant la loi n° 82 de 2013 sur la violence à l'égard des femmes, et la loi n° 7 de 2018 sur la prévention des actes discriminatoires.

Elle a également mentionné les rôles et responsabilités complémentaires des gouvernements, ainsi que des travailleurs et des employeurs, et de leurs organisations respectives, dans l'éradication de la violence et du harcèlement dans le monde du travail, et a rappelé que : "Lors de la ratification de la convention n° 190 par l'Assemblée nationale, l'OIT a félicité l'Institut national de la femme (INAMU) et les collectifs de femmes syndicalistes pour leur leadership" et que "l'OIT a également joint ses efforts à ceux du pays pour renforcer le dialogue social et le travail décent à partir du tripartisme dans le cadre du Programme conjoint de revitalisation de l'activité économique."

Il est à espérer que la ratification de la convention n° 190 contribuera au renforcement des mesures prises dans le pays pour parvenir à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement. À ce jour, le Panama a ratifié 80 conventions (dont 54 sont en vigueur). Pour plus d'informations, voir le profil NORMLEX.