Antigua-et-Barbuda ratifie la convention du travail maritime, 2006 (MLC, 2006)

Antigua-et-Barbuda le troisième pays des Caraïbes, après les Bahamas et St-Vincent-et-les-Grenadines, à ratifier la MLC, 2006.

Actualité | 12 août 2011

Genève (Nouvelles de l’OIT) – Le 11 août 2011, le gouvernement d’Antigua-et-Barbuda a déposé auprès du Bureau international du Travail (BIT) l’instrument de ratification de la convention du travail maritime (MLC, 2006), devenant ainsi le troisième pays des Caraïbes, après les Bahamas et St-Vincent-et-les-Grenadines, à ratifier la MLC, 2006.

Madame Cleopatra Doumbia-Henry, directrice du Département des normes internationales du travail du BIT, a déclaré : « La ratification de la MLC, 2006 par Antigua-et-Barbuda est un signal très positif envoyé en réponse à la campagne de ratification de la MLC, 2006 lancée par le Directeur général du BIT en décembre 2010. Cette ratification envoie un message fort aux autres Etats membres de l’OIT pour qu’ils s’engagent également dans le processus afin de permettre l’instauration de règles du jeu égales pour tous les armateurs et d’assurer des conditions de travail et de vie décentes et équitables pour les gens de mer. Je suis en ce sens très heureuse qu’Antigua-et-Barbuda, en tant que pays des Caraïbes et important Etat du pavillon, fasse preuve de son engagement envers le travail décent pour les gens de mer à bord des navires qui battent son pavillon. »

Monsieur Dwight Gardiner, Représentant permanent d’Antigua-et-Barbuda auprès de l’Organisation maritime internationale, a déclaré : « La protection et la promotion des droits des travailleurs font partie des valeurs d’Antigua-et-Barbuda, par conséquent la ratification de la MLC, 2006 constitue un événement important pour cet Etat du pavillon. Avec plus de 90’000 gens de mer travaillant à bord de ses navires, Antigua-et-Barbuda réitère, par la ratification de cette convention, son engagement visant à assurer que ces travailleurs et ceux dont les navires font escale dans ses ports bénéficient de conditions de travail décentes. Les armateurs bénéficieront également de cette convention qui encourage la concurrence loyale dans ce secteur d’activité de plus en plus concurrentiel. Nous attendons avec impatience l’entrée en vigueur imminente de cette très importante convention. »

Antigua-et-Barbuda se classe parmi les 20 Etats du pavillon les plus importants, avec plus de 1’300 navires enregistrés sous son pavillon, représentant plus de 11 millions de tonneaux de jauge brute.

La ratification de la MLC, 2006 par Antigua-et-Barbuda porte à 17 le nombre d’Etats membres de l’OIT ayant déposé leur instrument de ratification de cette importante convention, qui fixe des règles du jeu équitables pour les armateurs tout en assurant des conditions de travail et de vie décentes pour plus de 1.2 millions de gens de mer à travers le monde. Alors que la première condition d’entrée en vigueur de la convention - la couverture d’au moins 33 pour cent du tonnage brut mondial – est déjà remplie, la ratification d’Antigua-et-Barbuda constitue une étape importante dans la réalisation de la deuxième condition, à savoir la ratification de la convention par 30 Etats membres. Il est prévu que les 13 ratifications supplémentaires interviennent d’ici la fin de l’année 2011, ce qui permettrait à la MLC, 2006 d’entrer en vigueur en 2012.

La MLC, 2006 est un instrument à jour, qui consolide et révise la plupart des conventions et recommandations de l’OIT sur la marine marchande. Elle couvre tous les aspects des conditions de vie et de travail des gens de mer, y compris les conditions minimales requises pour le travail des gens de mer à bord d’un navire, les conditions d’emploi, les heures de travail et de repos, les salaires, les congés, le rapatriement, le logement, les installations de loisirs, l’alimentation et le service de table, la protection de la sécurité et de la santé au travail, les soins médicaux, le bien-être et la protection de sécurité sociale.

La MLC, 2006, est souvent désignée comme le « quatrième pilier » du régime de réglementation maritime internationale, avec trois autres conventions clefs de l’Organisation maritime internationale portant sur la sauvegarde de la vie humaine en mer, les normes de formation, de certification et de veille, ainsi que la protection de l’environnement.