Normes du travail

L’Equateur ratifie la Convention sur les travailleuses et travailleurs domestiques

L'Equateur est ainsi le onzième Etat membre de l'OIT - et le cinquième Etat membre latino-américain - à ratifier cet instrument qui vise à améliorer les conditions de travail et de vie de dizaines de millions de travailleurs domestiques dans le monde.

Actualité | 18 décembre 2013
Le 18 décembre 2013, le gouvernement de l'Equateur a déposé auprès du Bureau international du Travail son instrument de ratification de la convention n° (189) sur les travailleuses et travailleurs domestiques, 2011. L'Equateur est ainsi le onzième Etat membre de l'OIT - et le cinquième Etat membre latino-américain - à ratifier cet instrument qui vise à améliorer les conditions de travail et de vie de dizaines de millions de travailleurs domestiques dans le monde.

On estime qu’en Equateur, environ 300’000 personnes, dont 95 pour cent sont des femmes, sont occupées dans le travail domestique mais que seulement un quart d’entre elles bénéficient d’une couverture de sécurité sociale et deux sur cinq perçoivent le salaire minimum.

En remettant l'instrument de ratification, l'Ambassadeur Luis Gallegos, de la mission permanente de l'Équateur auprès de l'Office des Nations Unies, a déclaré : "la ratification de la convention n° 189 marque une nouvelle étape dans la démarche suivie par le gouvernement de l’Equateur au nom des travailleurs domestiques, pour la protection des droits de ces travailleurs, et elle renforce les mesures déjà prises au niveau national, notamment à travers son Programme pour le travail décent qui, depuis sa mise en œuvre, en juin 2010, permet aux travailleurs domestiques de faire valoir leurs droits, tels que celui d’être rattachés à titre obligatoire au système de sécurité sociale. Cette ratification démontre également l’attachement de l’Equateur aux normes internationales du travail en tant qu’instruments de soutien des initiatives prises au niveau national, toujours axés sur l’amélioration du dialogue tripartite et la protection des droits des travailleurs. L’Equateur appelle les autres pays, notamment ceux qui accueillent des travailleurs domestiques migrants, à faire leur la convention n° 189 et à l’appliquer, afin que les droits de cette importante catégorie de travailleurs soient mieux protégés dans le monde entier ".

En recevant l'instrument de ratification de la convention n° 189 de l'Équateur, M. Guy Ryder, directeur général du BIT, a déclaré: « Aujourd'hui, le gouvernement de l'Equateur entre parmi les Etats membres de l'OIT qui s'engagent à ce que les travailleurs domestiques bénéficient des mêmes droits fondamentaux au travail que les autres travailleurs. La convention n° 189 vise à assurer désormais à cette main-d'œuvre jusque-là de l'ombre, principalement féminine, souvent exclue des lois nationales sur le travail, la protection dont elle a tant besoin et depuis si longtemps, confinée qu’elle était dans une situation de déni des droits fondamentaux reconnus à la grande majorité des travailleurs, comme par exemple, les jours de repos hebdomadaire, la limitation de la durée du travail, la rémunération des heures supplémentaires, le congé de maternité ou le congé pour soins de santé. Aujourd’hui, les pays latino-américains montrent le chemin d’un effort mondial tendant à l'amélioration des conditions de vie et de travail des travailleuses et travailleurs domestiques. Je suis heureux de constater que le gouvernement de l'Équateur a adopté une loi instaurant la sécurité sociale, le congé annuel payé, un 13ème et 14ème mois de salaire et l'indemnité de transport pour les travailleuses et travailleurs domestiques et, d’une manière plus générale, que la dynamique entourant la convention sur les travailleuses et travailleurs domestiques demeure entière, puisque d’autres ratifications encore sont attendues dans un avenir très proche."

On trouvera à l’adresse http://www./ilo.org/global/topics/domestic-workers/lang--fr/index.htm plus d'informations sur la convention n° 189 de l'OIT sur les travailleuses et travailleurs domestiques.