Normes du travail

La Jamaïque renouvelle son engagement envers les normes internationales du travail

La Jamaïque a ratifié la Convention du travail maritime, 2006, telle qu’amendée (MLC, 2006) ainsi que le Protocole de 2014 relatif à la Convention sur le travail forcé, 1930.

Actualité | 13 juin 2017
Le 13 juin 2017, la Jamaïque a déposé auprès du Directeur-général du BIT les instruments de ratification de la Convention du travail maritime, 2006, telle qu’amendée (MLC, 2006) ainsi que du Protocole de 2014 relatif à la Convention sur le travail forcé, 1930.

La Jamaïque est le 84ème État membre de l'OIT à ratifier la Convention du travail maritime, 2006, telle qu’amendée (MLC, 2006). La Jamaïque jouit d'une position stratégique intéressante dans le réseau mondial du transport maritime et est considérée comme un carrefour de ce réseau compte tenu du haut niveau de connectivité qu'elle offre et ce malgré ses faibles échanges commerciaux.

En outre, en ratifiant le Protocole, la Jamaïque emboîte le pas aux 13 autres pays répartis à travers le monde qui ont déjà ratifié cet instrument et elle montre la voie de l’engagement dans la lutte contre le travail forcé dans la région des Caraïbes. Au total, 21 millions de personnes sont victimes de travail forcé dans le monde et l'OIT estime que cette exploitation génère quelque 150 milliards de dollars de profits illicites par an. Le Protocole sur le travail forcé exige des États qu’ils prennent de nouvelles mesures pour prévenir le travail forcé, y compris la traite des personnes, protéger les victimes et leur garantir un accès à des mécanismes de recours et de réparation, y compris une indemnisation.

En déposant ces deux instruments de ratification, Mme Shahine Robinson, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, a déclaré: «En ratifiant la Convention du travail maritime, 2006, telle qu’amendée (MLC, 2006), la Jamaïque démontre son engagement à assurer des conditions de travail décentes pour les gens de mer à travers l’application des normes internationales et tout en facilitant le commerce mondial. La Jamaïque possède le premier institut de formation maritime dans les Caraïbes anglophones et est également l'un des principaux centres logistiques de cette région. Compte tenu de ce contexte, la Jamaïque considère la ratification de cet instrument comme une étape naturelle et essentielle pour garantir les droits des gens de mer dans notre juridiction conformément aux normes internationales les plus élevées ».

La ministre du Travail et de la Sécurité sociale a également déclaré que «la ratification du Protocole de 2014 relatif à la Convention sur le travail forcé reflète l'engagement de la Jamaïque à lutter contre la traite des personnes et à rejeter le travail forcé sous toutes ses formes. La Jamaïque dispose d'un cadre juridique solide et a établi un groupe de travail national de lutte contre la traite des personnes. Nous allons apporter notre contribution dans ce nouvel effort global pour éradiquer toutes les formes de travail forcé".

En recevant ces instruments de ratification, le Directeur général de l'OIT, M. Guy Ryder, a déclaré: «Je suis très heureux de compter la Jamaïque parmi les États parties à ces deux instruments traitant de sujets particulièrement importants: le travail maritime et le travail forcé. Ces ratifications constituent un nouveau témoignage de l'engagement constant de la Jamaïque à promouvoir et à mettre en œuvre le travail décent et les droits fondamentaux au travail. La ratification du Protocole démontre l’implication de la Jamaïque dans les efforts visant à éradiquer le travail forcé dans la sous-région et nous rapproche un peu plus de l'objectif de la campagne «50forfreedom» - à savoir 50 ratifications du Protocole d'ici la fin de 2018. Par ailleurs, en ratifiant la Convention du travail maritime, 2006, telle qu’amendée (MLC, 2006), la Jamaïque s’associe à l’effort général pour promouvoir des conditions de vie et de travail décentes pour les gens de mer et garantir des conditions de concurrence équitables dans l'industrie maritime.»