Travail des enfants

Le gouvernement du Royaume-Uni soutient l’OIT dans la lutte contre le travail des enfants en Asie du Sud

Un nouveau programme de l’OIT financé par le Royaume-Uni va se concentrer sur les pires formes du travail des enfants en Asie du Sud

Communiqué de presse | 27 septembre 2018
© ILO Asia & the Pacific
GENÈVE (OIT Infos) – L’OIT s’est réjouie de l’annonce du gouvernement du Royaume-Uni relative au financement d’un nouveau grand programme pour combattre les pires formes de travail des enfants dans plusieurs pays d’Asie du Sud.

Le programme régional de l’OIT sur le travail des enfants en Asie du Sud va appuyer des initiatives pour amplifier les efforts du ministère britannique du Développement international (DFID en anglais) afin de s’attaquer au travail des enfants dans la région. Toute une gamme d’interventions visant à réduire la vulnérabilité des enfants et à les protéger de l’exploitation sera concernée.

L’aide britannique du DFID couvrira les activités de l’OIT à l’appui de l’élimination du travail des enfants. Il s’agit d’améliorer la collecte des données et les mécanismes de suivi; de travailler avec les gouvernements en vue de renforcer les politiques et l’application de la législation; de renforcer les capacités et d’apporter une assistance technique aux principales agences pour mettre en œuvre des plans d’action nationaux sur les pires formes de travail des enfants; et de mener des campagnes de sensibilisation sur le travail des enfants au sein des populations.

La réduction du travail des enfants a certes enregistré des progrès impressionnants mais il reste une forte prévalence du travail des enfants en Asie... L’annonce faite par le Royaume-Uni est une contribution majeure à la lutte contre les pires formes de travail des enfants."

Beate Andrees, Cheffe de FUNDAMENTALS
De plus, le projet de l’OIT met l’accent sur l’amélioration des données, des faits et des connaissances pour favoriser des interventions et de approches de meilleure qualité dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants. Il va combler les grandes lacunes en matière de preuves de la prévalence des travaux dangereux dans différents secteurs d’activité. Ces données probantes seront essentielles pour cibler les enfants victimes des pires formes du travail des enfants.

«La réduction du travail des enfants a certes enregistré des progrès impressionnants mais il reste une forte prévalence du travail des enfants en Asie, avec plus de 62 millions d’enfants pris au piège du travail des enfants, parmi lesquels 28 millions sont engagés dans ses pires formes», rappelle Beate Andrees, Cheffe du Service des principes et droits fondamentaux au travail de l’OIT (FUNDAMENTALS).

«L’annonce faite par le Royaume-Uni est une contribution majeure à la lutte contre les pires formes de travail des enfants, qui est primordiale si nous voulons atteindre l’ambitieuse cible 8.7 des ODD qui exige qu’on mette fin au travail des enfants sous toutes ses formes d’ici à 2025», ajoute-t-elle.

Dans un discours à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, la Secrétaire d’Etat britannique au Développement international, Penny Mordaunt, a déclaré: «l’esclavage des enfants est vraiment l’un des crimes les plus abominables qu’on puisse imaginer. Il n’a sa place dans aucune société. Nous devons faire davantage pour protéger et aider tous ceux qui risquent de tomber entre les griffes des trafiquants d’êtres humains et des criminels organisés mais surtout les enfants qui sont les plus vulnérables».

Le
programme international pour l’abolition du travail des enfants (IPEC) est le programme phare de l’OIT sur le travail des enfants, en place depuis les années 1990. Une nouvelle Stratégie du programme phare IPEC+ a été élaborée par l’OIT en 2016: elle comprend une évolution importante, notamment en passant d’une stratégie principalement axée sur les projets à une mobilisation politique plus vaste, avec une action au niveau national et une perspective élargie pour inclure le travail forcé et le travail des enfants. Elle vise à éliminer le travail des enfants à travers quatre domaines d’activité principaux: politiques publiques et gouvernance, partenariats et sensibilisation, autonomisation et représentation, ainsi que connaissances et données.