Programme par pays de promotion du travail décent

Programme par pays de l’OIT pour la Namibie visant à «garantir l’avenir de la justice sociale dans le monde du travail pour tous les Namibiens»

Nouveau programme par pays de promotion du travail décent établi pour promouvoir l’emploi, améliorer les conditions de travail et renforcer le dialogue social en Namibie

Communiqué de presse | 9 août 2018
Windhoek, Namibie (OIT Info) – Le gouvernement de la République de Namibie, les organisations nationales d’employeurs et de travailleurs ainsi que l’OIT ont signé un nouveau programme par pays de promotion du travail décent (PPTD) pour la période 2018-2023.

Ce PPTD, qui remplace le précédent, porte sur divers aspects nécessitant des interventions, en particulier le travail des enfants, la protection sociale, les relations professionnelles, l’emploi, le travail domestique, l’économie informelle, la sécurité et la santé au travail, le soutien aux principales populations cibles, et l’égalité entre hommes et femmes.

Dans un pays touché par un taux de chômage élevé parmi les jeunes et par la progression du secteur informel, le programme s’attache tout particulièrement à promouvoir l’emploi. Il vise aussi à renforcer le dialogue social et les relations professionnelles et à promouvoir la justice sociale, en se concentrant essentiellement sur les conditions de travail – notamment les salaires minima –, les activités de soins à la personne, la protection de la maternité, la violence et le harcèlement au travail, la sécurité et la santé au travail, ainsi que la lutte contre le VIH et le sida sur le lieu de travail.

La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de M. Erkki Nghimtina, ministre du Travail, des Relations professionnelles et de la Création d’emplois, de membres de la Fédération des employeurs de Namibie (NEF), des deux principaux syndicats – l’Union nationale des travailleurs de Namibie (NUNW) et le Congrès des syndicats de Namibie (TUCNA) –, et de M. Guy Ryder, Directeur général du BIT.

M. Ryder s’est félicité de la contribution apportée par le gouvernement et les partenaires sociaux pour faire face aux préoccupations du monde du travail en Namibie. Il a qualifié le PPTD de programme «ne manquant pas d’ambition», précisant qu’il serait «irréaliste d’être moins ambitieux» et que la signature du programme n’est que «le début de l’histoire». Il a rappelé aux partenaires tripartites que la mise en œuvre du programme sera une responsabilité partagée nécessitant l’engagement du gouvernement, des travailleurs et des employeurs en vue de garantir l’avenir de la justice sociale dans le monde du travail pour les Namibiens.

Lors de la cérémonie, M. Erkki Nghimtina, ministre du Travail, des Relations professionnelles et de la Création d’emplois, a pris la parole pour remercier le Directeur général du BIT de sa visite, dont le moment fort a été la signature du PPTD. Il a pris note de «l’esprit d’équipe tripartite ayant été démontré jusque-là», et encouragé les partenaires sociaux « à se concentrer sur les problèmes auxquels est confronté le monde du travail, dans l’intérêt du pays et des générations futures». Pour conclure, il a enjoint les participants à unir leurs efforts, faisant référence à «Harambee», qui signifie «agir tous ensemble».

M. Job Muniaro, secrétaire général du NUNW par intérim, s’est félicité du soutien apporté par l’OIT, soulignant le rôle essentiel joué par le PPTD en faveur du développement.
M. Paulos Hango, président du TUCNA a, en sa qualité de représentant des travailleurs qui y sont affiliés, rendu hommage aux efforts conjoints qui ont abouti au PPTD. Il a appelé les partenaires à placer la question d’un salaire minimum national au premier rang des préoccupations politiques.

Les employeurs, représentés par leur secrétaire général, M. Tim Parkhouse, ont réaffirmé qu’ils étaient prêts à mettre en œuvre le PPTD, comme ils l’avaient fait avec le précédent programme.
Mme Rachel Odede, coordinatrice résidente de l’ONU par intérim, qui participait également à la cérémonie, a souligné l’importance du PPTD en ce qui concerne les actuels cadres de partenariat des Nations Unies, ainsi que du principe de l’unité d’action en Namibie.