Programme Pays pour le Travail Décent en Tunisie

Un nouveau pas vers le travail décent en Tunisie

Le nouveau Programme Pays pour le Travail Décent en Tunisie signé par l’OIT, le gouvernement tunisien et les partenaires sociaux, identifie cinq priorités nationales.

Communiqué de presse | 21 juillet 2017
De gauche à droite: Ouided Bouchamaoui, Présidente de l’Union Tunisienne de l’Industrie du commerce et de l’artisanat (Utica); Noureddine Taboubi, Secrétaire-Général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT); Guy Ryder, Directeur général du BIT; Mohamed Trabelsi, Ministre tunisien des affaires Sociales
GENÈVE (OIT Infos) ‒ Le Gouvernement de la République Tunisienne, l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), l’Union Tunisienne de l’Industrie du commerce et de l’artisanat (Utica) et l’Organisation internationale du Travail (OIT) ont procédé vendredi à la signature d’un mémorandum d’entente pour la mise en œuvre du Programme Pays pour le Travail Décent en Tunisie pour la période 2017-2022.

Intitulé «Le contrat social, un exemple innovant de PPTD pour la Tunisie», ce Programme a été élaboré sur la base d’une approche participative et a mis en exergue les différentes priorités nationales suivantes:
  • Priorité 1: Croissance économique et développement régional, une croissance globale, durable, équilibrée et juste entre les régions;
  • Priorité 2: Emploi et formation professionnelle;
  • Priorité 3: Vers un nouveau modèle de relations professionnelles et de travail décent;
  • Priorité 4: Une réforme globale de la protection sociale en Tunisie;
  • Priorité 5: Institutionnalisation du dialogue social.
Ces cinq priorités nationales reflètent le Contrat Social signé par le Gouvernement et les partenaires sociaux le 14 janvier 2013 en présence du Directeur Général du BIT.

Le Programme servira de cadre d’appui de l’OIT à la mise en place des différentes réformes envisagées par le Gouvernement tunisien dans les domaines prioritaires.

«Le Programme Pays pour le travail décent en Tunisie constitue un exemple innovant qui vient couronner les concertations entre les partenaires sociaux», a déclaré, M. Mohamed Trabelsi, Ministre tunisien des affaires Sociales, rappelant les défis économiques et sociaux importants auxquels la Tunisie continue de faire face notamment en matière d’emploi.

«Nous espérons que cette signature constitue une plateforme pour entamer une nouvelle période de transition démocratique», a estimé M. Noureddine Taboubi, Secrétaire-Général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), soulignant que cette signature «prouvait le désir de la Tunisie de rejoindre la communauté internationale et le système de valeurs dont l’OIT est l’un des symboles».

«Nous consacrons ici les efforts pour donner corps à des avancées économiques et sociales dont le socle est le contrat social tunisien (…) Nous envoyons ainsi un message aux jeunes Tunisiens qui souffrent du chômage et nous entendons ainsi les aspirations des employeurs et des partenaires sociaux», a indiqué Mme Ouided Bouchamaoui, Présidente de l’Union Tunisienne de l’Industrie du commerce et de l’artisanat (Utica).

«Ce Programme constitue une étape significative dans la collaboration entre l’OIT et la Tunisie. Il ajoute un jalon dans notre coopération», a déclaré le Directeur général du Bureau international du Travail (BIT), M. Guy Ryder, qualifiant par ailleurs «d’acquis précieux en faveur de la paix sociale en Tunisie» l’adoption récente par le parlement tunisien de la loi organique portant création du Conseil national du dialogue social.

M. Ryder a également mis en évidence le fait que le PPTD Tunisie était le deuxième de la sous- région d’Afrique du Nord (après la Mauritanie). «Il reste beaucoup à faire, et je sais que les gouvernements et les partenaires sociaux nord-africains sont conscients des défis. Le taux de chômage des jeunes en Afrique du Nord reste le plus élevé au monde.»

«Permettez-moi de souligner à quel point la signature de ce PPTD est un signal fort envoyé non seulement à la population tunisienne mais également aux autres pays membres de la sous-région», a-t-il conclu.

Le Bureau international du Travail (BIT) est le secrétariat permanent de l’Organisation internationale du Travail (OIT).