Assistance technique de l'OIT

L’OIT va soutenir la Grèce pour promouvoir les politiques du marché du travail et l’économie sociale

Le Directeur général de l’OIT s’est entretenu jeudi à Athènes avec des dirigeants grecs, ainsi qu’avec des représentants des travailleurs et des employeurs afin d’évoquer la réponse à apporter aux questions économiques et liées au chômage.

Actualité | 26 novembre 2015
ATHÈNES (OIT Info) – Le Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Guy Ryder, a réaffirmé la détermination de l’OIT à soutenir la Grèce pour revitaliser son économie et lutter contre le chômage.

M. Ryder se trouvait en Grèce ce jeudi, à l’invitation du ministre grec du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité sociale, George Katrougalos. Il a rencontré plusieurs représentants du gouvernement, y compris le Vice-président Ioannis Dragassakis, pour discuter de la situation économique et sociale du pays, dans le contexte d’une cinquième année consécutive d’assainissement budgétaire et d’ajustement structurel.

Faisant référence au projet de budget du gouvernement pour 2016, qui prévoit de nouvelles réformes économiques et sociales, M. Ryder a déclaré: «L’OIT a l’intention d’aider le gouvernement grec à faire face aux répercussions sociales et en matière d’emploi par rapport à la situation économique actuelle et à promouvoir la négociation collective et le dialogue social, dans le plein respect des conventions internationales du travail ratifiées par la Grèce».

L’OIT et le gouvernement grec se sont aussi mis d’accord sur la prolongation de l’assistance technique de l’OIT.

«Nous avons décidé de continuer à fournir l’assistance technique de l’OIT dans les domaines couverts par le protocole et pour lesquels d’importantes réformes sont envisagées, en particulier la législation du travail et les relations professionnelles. L’assistance technique de l’OIT aura aussi pour but d’infléchir le chômage en renforçant les politiques actives du marché du travail et l’économie sociale en Grèce. L’OIT appuiera également les efforts déployés par le gouvernement grec pour lutter contre le travail illégal et l’économie informelle», a ajouté M. Ryder.

Le Directeur général de l’OIT a participé aux discussions d’une table ronde tripartite sur le renforcement du dialogue social, organisée par les partenaires sociaux grecs en tant que signataires de la convention collective générale nationale. Les représentants des employeurs et des travailleurs ont présenté un «Plan d’action conjoint» destiné à identifier des moyens d’améliorer le fonctionnement du dialogue social dans le pays.

Dans son allocution, M. Ryder a souligné que «pour améliorer la qualité des emplois, réduire l’insécurité sur le marché du travail, améliorer les conditions de travail, et garantir des lieux de travail sûrs et sains, il fallait que le dialogue bipartite et tripartite et la négociation collective trouvent leur place dans le processus de décision».

M. Ryder a invité le gouvernement et les partenaires sociaux à explorer de toute urgence des solutions consensuelles pour lutter contre la montée des inégalités qui résulte du chômage, du sous-emploi et des emplois informels.

La visite officielle du Directeur général de l’OIT a lieu au moment où le pays conduit d’importantes réformes, notamment dans le domaine de la législation du travail, des retraites et du cadre global des relations professionnelles. Depuis 2010, le Grèce a mis en place un programme de consolidation budgétaire et de réforme économique en échange d’un plan de sauvetage de plusieurs milliards d’euros.

La Grèce s’attend à ce que son économie se contracte à nouveau de 0,7 pour cent en 2016, du fait des mesures destinées à juguler les dépenses budgétaires et à limiter la hausse des revenus. Ces mesures ont pour but de dégager le premier excédent budgétaire primaire (avant paiement des intérêts) de 0,53 pour cent du PIB du pays, en amélioration par rapport au déficit primaire de 0,20 pour cent cette année.

Près d’un travailleur sur quatre est au chômage en Grèce, les jeunes étant affectés de manière disproportionnée. On estime que trois-quarts des chômeurs sont privés d’emploi depuis plus d’un an.