Printemps arabe

Le Directeur général de l’OIT salue la signature du contrat social tunisien

Le Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Guy Ryder, a assisté à la signature d’un pacte de stabilité sociale fondamental en Tunisie. Cette signature coïncide avec le deuxième anniversaire du printemps arabe.

Actualité | 14 janvier 2013
TUNIS (OIT Info) – Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a salué la signature d’un contrat social historique en Tunisie: c’est une «une initiative majeure et historique en matière de gouvernance» dont les effets se propageront au-delà des frontières.

«Il servira d’exemple à d’autres pays en transition dans la région et même au-delà, a déclaré le Directeur général de l’Organisation internationale du Travail lors de la cérémonie de signature à Tunis.

Le gouvernement et les organisations syndicales et patronales ont pris part à la cérémonie qui coïncidait avec le deuxième anniversaire des événements qui ont débouché sur les soulèvements du printemps arabe, d’abord en Tunisie puis dans la région.

«L’objectif principal de cette Révolution a été – et est toujours – le Travail Décent et la Démocratie», a déclaré M. Ryder aux dignitaires.

En signant ce document, le gouvernement et les partenaires sociaux ont démontré leur engagement envers les objectifs fondamentaux de l’OIT que sont la justice sociale, la liberté syndicale, le dialogue social et le travail décent, a constaté M. Ryder.

L’accord devrait ouvrir la voie à des progrès dans des domaines tels que la législation du travail et les relations professionnelles, les politiques d’emploi, l’enseignement et la formation professionnels, la protection sociale, ainsi qu’un développement régional équilibré.

M. Ryder a souligné que la signature du contrat social n’était pas une fin en soi, mais le début d’un processus dont la réussite dépendrait du renforcement des conditions indispensables à la poursuite du dialogue social, y compris l’état de droit qui garantit la liberté syndicale et l’ensemble des libertés civiles.

«La mise en œuvre du contrat social demandera le même engagement de toutes les forces sociales du pays en faveur du dialogue social et de la concertation tripartite pour l’atteinte des objectifs de la Révolution.»

Le tripartisme – la coopération entre le gouvernement, les organisations d’employeurs et de travailleurs – est la pierre angulaire de l’OIT, une agence des Nations Unies engagée dans la promotion de la justice sociale, des droits de l’homme, des droits au travail et du travail décent pour tous.

Lors de la Conférence annuelle de l’OIT en juin 2012, le Président tunisien Mohammed Moncef Marzouki avait souligné que «la démocratie ne pouvait survivre sans justice sociale», ajoutant que, pour la Tunisie, cela signifiait «saisir l’occasion historique apportée par la crise économique et la révolution pour aboutir à une société plus juste».

Pendant son séjour de deux jours en Tunisie, M. Ryder devait entamer des discussions avec le gouvernement, des représentants syndicaux et des employeurs. Il était également prévu qu’il rencontre l’équipe par pays de l’ONU.