Rapport mondial sur les salaires 2012/13

Les écarts salariaux entre hommes et femmes reculent mais pas pour les bonnes raisons

Un rapport de l’OIT indique que la rémunération des femmes s’est rapprochée de celle des hommes dans la plupart des pays mais avertit que, dans certains cas, cela signifie tout simplement que les hommes sont en plus mauvaise posture aujourd’hui qu’avant la crise.

Actualité | 19 décembre 2012
GENÈVE (OIT Info) – L’écart de rémunération entre hommes et femmes a reculé au cours des années de crise dans la plupart des pays, mais pas toujours pour les bonnes raisons, selon le Rapport mondial sur les salaires 2012/13 de l’Organisation internationale du Travail (OIT).

«Dans certains cas, cela est lié à la situation des hommes sur le marché du travail qui s’est détériorée tandis que celle des femmes s’améliorait ou restait inchangée», a déclaré Kristen Sobeck, l’une des coauteurs du Rapport mondial sur les salaires 2012/13.

En Estonie, par exemple, l’évolution des écarts de rémunération entre hommes et femmes est généralement cyclique: ils augmentent en période de croissance et diminuent pendant les phases de récession.

La situation des hommes sur le marché du travail s’est détériorée tandis que celle des femmes s’améliorait ou restait inchangée.»
Les hommes travaillaient dans les secteurs les plus durement frappés par la crise et ont également effectué moins d’heures, ce qui a contribué à resserrer les écarts.

Dans certains pays du Moyen-Orient, peu de femmes disposent d’un travail et celles qui disposent d’un emploi gagnent plus que les hommes.

En Syrie, par exemple, seuls 13 pour cent des femmes étaient économiquement actives en 2010, avant la guerre civile, mais 74 pour cent d’entre elles travaillaient dans le secteur public, où les salaires sont une fois et demie supérieurs à ceux du secteur privé.

On relève des différences majeures au travers de la planète quand il s’agit de savoir combien les hommes et les femmes sont payés. Les statistiques varient parfois en fonction du fait que l’on considère les employés à plein temps ou à temps partiel.

En Norvège, les écarts de salaire horaire sont plus faibles pour le travail à temps partiel. Ainsi, les hommes et les femmes qui travaillent à temps partiel touchent une paie similaire. Mais les hommes gagnent beaucoup plus que les femmes dans les emplois à plein temps. Les disparités salariales liées au sexe sont même plus importantes si l’on prend en compte la totalité de la main-d’œuvre parce qu’une plus forte proportion des femmes travaillent à temps partiel, là où le salaire horaire est inférieur à celui versé pour le travail à plein temps.