Conseil d'administration

Le Secrétaire général de l’ONU s’adresse au Conseil d’administration du BIT et déclare le travail décent essentiel pour surmonter la crise financière et de l’emploi

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, a déclaré aujourd’hui que le travail décent est essentiel pour surmonter la crise financière mondiale qui est également devenue une crise de l’emploi.

Communiqué de presse | 19 novembre 2008

GENÈVE (Nouvelles du BIT) – Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, a déclaré aujourd’hui que le travail décent est essentiel pour surmonter la crise financière mondiale qui est également devenue une crise de l’emploi.

Dans un discours au Conseil d’administration du BIT, le Secrétaire général de l’ONU a indiqué que l’OIT, «grâce à la diversité de ses membres et sa portée mondiale, promeut le travail décent qui est essentiel pour survivre à cette période de crise que nous affrontons. Je compte sur l’OIT pour développer sa contribution à cet effort considérable».

«L’Agenda pour le travail décent de l’OIT touche au cœur de la vie des gens, de leurs aspirations» a-t-il dit. «Dans votre travail quotidien, vous rassemblez les employeurs, les travailleurs, les gouvernements pour élaborer des consensus et résoudre les problèmes. Nous allons avoir besoin de ce type de partenariat, de ce type d’approche pratique, pour se sortir de ces moments difficiles.»

«Je suis convaincu que l’OIT a un rôle majeur à jouer», a-t-il dit.

Le Secrétaire général qui s’est adressé au Conseil d’administration du BIT à la suite de la réunion du G20 qui s’est tenue à Washington la semaine dernière a déclaré: «Nous étions réunis pour traiter de la crise financière mais, comme vous le savez bien, il s’agit aussi d’une crise de l’emploi.» Le Secrétaire général a mentionné qu’il a recommandé que ceux qui n’étaient pas représentés au sommet du G20 «devaient être partie prenante aux efforts pour façonner la gouvernance économique internationale et le processus de décision». Il a ajouté: «nous avons besoin d’un système multilatéral équitable, flexible et réceptif».

«Enfin, et surtout, mes discussions avec les dirigeants à Washington ont porté sur l’emploi», a-t-il dit. «J’ai souligné que pour aller de l’avant nous devions porter notre attention sur des projets à forte intensité de main-d’œuvre qui participent aux efforts de réduction de gaz à effet de serre et aident les communautés à s’adapter au réchauffement climatique. La transition à une économie à faible émission de carbone peut créer des millions de d’emplois.»

Dans son discours d’accueil, le Directeur général du BIT Juan Somavia a, lui, déclaré: «Au moment où le monde fait face à une crise économique historique, nous sommes engagés à travers notre Agenda pour le travail décent à participer à la construction d’une équité mondiale pour contrer la croissance des inégalités à travers le monde.»

Relevant que la structure gouvernant l’OIT est «hétérogène et inclusive», Ban Ki-moon a déclaré: «En réponse à la crise que nous affrontons, j’appelle à un système multilatéral plus fort et plus inclusif. Savoir que nous sommes sur la même longueur d’onde m’encourage beaucoup.»

«Ici, au Conseil d’administration du BIT, employeurs, travailleurs et gouvernements sont représentés. C’est de cette façon, ensemble, comme des partenaires égaux, que nous pouvons élaborer des solutions.»

«Il est clair que tous les acteurs doivent unir leurs forces de façon aussi effective que possible», a-t-il dit. «Nous devons coordonner nos efforts en matière de finance, de commerce et d’emploi. Depuis la stratégie jusqu’au travail de terrain, l’Organisation des Nations Unies doit tenir concrètement son engagement d’être ‘unis dans l’action’».

Le Secrétaire général a ajouté: «Nous devons faire plus que simplement réparer les désordres financiers actuels. Nous devons améliorer la gouvernance afin que la mondialisation produise des résultats plus justes et soutienne la justice sociale, et nous devons assurer qu’elle soit écologiquement, économiquement socialement et politiquement durable.»

Le chef de l’ONU a également déclaré que la Déclaration de l’OIT sur la justice sociale pour une mondialisation équitable, récemment adoptée, «reflète un large consensus», ajoutant que «nous devons toujours garder à l’esprit les besoins de ceux au nom de qui la Charte des Nations Unies a été adoptée. En assurant leur moyen d’existence maintenant, nous préparons la voie pour une vraie justice sociale à venir».

Le Conseil d’administration est l’organe exécutif du Bureau international du Travail (le BIT est le secrétariat de l’Organisation). Il se réunit trois fois pas an, en mars, juin et novembre. Il prend des décisions concernant l’action du BIT, adopte l’ordre du jour de la Conférence internationale du Travail, ainsi que les propositions de programme et de budget qui sont soumises à la Conférence.

Il se compose de 56 membres titulaires (28 membres gouvernementaux, 14 membres employeurs et 14 membres travailleurs) et de 66 membres adjoints (28 gouvernements, 19 employeurs et 19 travailleurs). Dix des sièges gouvernementaux sont détenus en permanence par les principaux pays industrialisés (Allemagne, Brésil, Chine, Etats-Unis, France, Inde, Italie, Japon, Royaume-Uni et Fédération de Russie). Les autres membres gouvernementaux, employeurs et travailleurs, sont élus par la Conférence tous les trois ans.