III Conférence mondiale sur le travail des enfants
Le rôle des entreprises dans l'éradication du travail des enfants
PODCAST: Le rôle du secteur privé dans la lutte pour éradiquer le travail des enfants est l'un des sujets qui devraient être abordés à la Conférence mondiale sur le travail des enfants à Brasilia, qui se déroule du 8 au 10 Octobre.
Transcript: Une conférence internationale à Brasilia se penchera sur les progrès dans la lutte contre le travail des enfants et ce qui reste à faire pour éradiquer ce fléau. Une des questions qui devraient être abordées est le rôle du secteur privé.
Constance Thomas, qui dirige le Programme international de l'OIT pour l'élimination du travail des enfants, ou IPEC, souligne qu’un certain nombre d'entreprises ont déjà intensifié leurs efforts dans ce domaine.
«Nous voyons des entreprises qui vont au delà des apparences et prennent de vraies mesures pour s’attaquer au travail des enfants non seulement par la responsabilité sociale mais par leurs pratiques commerciales.
Pour ce faire, les entreprises doivent examiner de près leurs chaînes d’approvisionnement, selon Simon Steyne, également de l'IPEC.
«Ce qui est nouveau, c ‘est qu’on comprend que si une entreprise veut éliminer le travail des enfants de sa chaîne d’approvisionnement, elle doit incorporer cette politique dans ses pratiques commerciales, et non pas se contenter de dons caritatifs.
Mais ce n'est pas simple, en particulier pour les entreprises qui dépendent de fournisseurs sur lesquels elles n’ont aucun contrôle. Dans l'agriculture, il y a des millions de personnes qui contribuent à la chaîne d'approvisionnement. Dans le secteur manufacturier, le travail est souvent sous-traité, et finit parfois dans le secteur informel, où le travail des enfants est courant.
« Le débat sur le travail des enfants prend de l’ampleur. De plus en plus d’entreprises nous demandent conseil sur ce sujet. Les entreprises sont confrontées à de vrais problèmes. Une très grande partie de l'économie mondiale est informelle, et c’est un vrai défi.. Certaines entreprises s’attaquent au problème en raccourcissant leurs chaînes d'approvisionnement et en favorisant la transition vers la formalité, d'autres travaillent en coopération avec les services nationaux d'inspection du travail pour développer de meilleures méthodes d'inspection. Mais l’essentiel du débat c’est cette prise de conscience croissante que si on n’aligne pas son désir d’éthique et ses pratiques commerciales, on n’y arrivera jamais»
L’OIT demande à toutes les parties d’intensifier leurs efforts pour que le travail des enfants disparaisse bientôt. D’après Constance Thomas, cela concerne aussi le secteur privé:
" Les entreprises doivent aller au delà des dons de bienfaisance et adopter des pratiques commerciales qui passent au crible les chaînes d'approvisionnement afin d’éliminer l'utilisation du travail des enfants. Certains pays y arrivent et des entreprises s’y mettent.
Les progrès récents montrent que l’on peut s’attaquer avec succès au fléau du travail des enfants. Un rapport de l’OIT indique que le nombre d’enfants qui travaillent dans le monde a diminué d’un tiers depuis 2000. Mais, il y a encore 168 millions d'enfants en situation de travail des enfants, et c’est 168 millions de trop.
Patrick Moser à l'OIT
Constance Thomas, qui dirige le Programme international de l'OIT pour l'élimination du travail des enfants, ou IPEC, souligne qu’un certain nombre d'entreprises ont déjà intensifié leurs efforts dans ce domaine.
«Nous voyons des entreprises qui vont au delà des apparences et prennent de vraies mesures pour s’attaquer au travail des enfants non seulement par la responsabilité sociale mais par leurs pratiques commerciales.
Pour ce faire, les entreprises doivent examiner de près leurs chaînes d’approvisionnement, selon Simon Steyne, également de l'IPEC.
«Ce qui est nouveau, c ‘est qu’on comprend que si une entreprise veut éliminer le travail des enfants de sa chaîne d’approvisionnement, elle doit incorporer cette politique dans ses pratiques commerciales, et non pas se contenter de dons caritatifs.
Mais ce n'est pas simple, en particulier pour les entreprises qui dépendent de fournisseurs sur lesquels elles n’ont aucun contrôle. Dans l'agriculture, il y a des millions de personnes qui contribuent à la chaîne d'approvisionnement. Dans le secteur manufacturier, le travail est souvent sous-traité, et finit parfois dans le secteur informel, où le travail des enfants est courant.
« Le débat sur le travail des enfants prend de l’ampleur. De plus en plus d’entreprises nous demandent conseil sur ce sujet. Les entreprises sont confrontées à de vrais problèmes. Une très grande partie de l'économie mondiale est informelle, et c’est un vrai défi.. Certaines entreprises s’attaquent au problème en raccourcissant leurs chaînes d'approvisionnement et en favorisant la transition vers la formalité, d'autres travaillent en coopération avec les services nationaux d'inspection du travail pour développer de meilleures méthodes d'inspection. Mais l’essentiel du débat c’est cette prise de conscience croissante que si on n’aligne pas son désir d’éthique et ses pratiques commerciales, on n’y arrivera jamais»
L’OIT demande à toutes les parties d’intensifier leurs efforts pour que le travail des enfants disparaisse bientôt. D’après Constance Thomas, cela concerne aussi le secteur privé:
" Les entreprises doivent aller au delà des dons de bienfaisance et adopter des pratiques commerciales qui passent au crible les chaînes d'approvisionnement afin d’éliminer l'utilisation du travail des enfants. Certains pays y arrivent et des entreprises s’y mettent.
Les progrès récents montrent que l’on peut s’attaquer avec succès au fléau du travail des enfants. Un rapport de l’OIT indique que le nombre d’enfants qui travaillent dans le monde a diminué d’un tiers depuis 2000. Mais, il y a encore 168 millions d'enfants en situation de travail des enfants, et c’est 168 millions de trop.
Patrick Moser à l'OIT