5. Le comité a examiné ce cas pour la dernière fois à sa session de novembre 1999. (Voir 319e rapport, paragr. 5 à 116.) La Confédération internationale des syndicats libres (CISL) a envoyé de nouvelles allégations par des communications des 2 et 23 mars; 4, 7, 11 et 12 avril; 3, 4 et 18 mai 2000. La Centrale unitaire des travailleurs de Colombie (CUT) a envoyé de nouvelles allégations par des communications des 15 février et 19 mai 2000. L'Association syndicale des fonctionnaires du ministère de la Défense, des Forces armées, de la Police nationale et ses entités connexes (ASODEFENSA) a envoyé de nouvelles allégations par une communication du 15 février 2000. La Centrale des travailleurs de Colombie (CTC) a envoyé de nouvelles allégations par une communication du 14 février 2000. La Confédération générale des travailleurs démocratiques (CGTD) a fait parvenir de nouvelles allégations par une communication du 18 avril 2000. L'Union syndicale ouvrière de l'industrie pétrolière (USO) a présenté une plainte dans une communication du 15 février 2000. Le gouvernement a envoyé ses observations par des communications des 10 et 16 novembre 1999; et des 9 mars, 9, 15 et 19 mai 2000.
- 5. Le comité a examiné ce cas pour la dernière fois à sa session de novembre 1999. (Voir 319e rapport, paragr. 5 à 116.) La Confédération internationale des syndicats libres (CISL) a envoyé de nouvelles allégations par des communications des 2 et 23 mars; 4, 7, 11 et 12 avril; 3, 4 et 18 mai 2000. La Centrale unitaire des travailleurs de Colombie (CUT) a envoyé de nouvelles allégations par des communications des 15 février et 19 mai 2000. L'Association syndicale des fonctionnaires du ministère de la Défense, des Forces armées, de la Police nationale et ses entités connexes (ASODEFENSA) a envoyé de nouvelles allégations par une communication du 15 février 2000. La Centrale des travailleurs de Colombie (CTC) a envoyé de nouvelles allégations par une communication du 14 février 2000. La Confédération générale des travailleurs démocratiques (CGTD) a fait parvenir de nouvelles allégations par une communication du 18 avril 2000. L'Union syndicale ouvrière de l'industrie pétrolière (USO) a présenté une plainte dans une communication du 15 février 2000. Le gouvernement a envoyé ses observations par des communications des 10 et 16 novembre 1999; et des 9 mars, 9, 15 et 19 mai 2000.
- 6. La Colombie a ratifié la convention (no 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948, ainsi que la convention (no 98) sur le droit d'organisation et de négociation collective, 1949.
A. Examen antérieur du cas
A. Examen antérieur du cas
- 7. A sa session de novembre 1999, le comité a formulé les recommandations suivantes à propos des allégations qui sont restées en suspens et qui portent principalement sur des actes de violence contre des syndicalistes et sur divers actes antisyndicaux, y compris des actes de discrimination antisyndicale (voir 319e rapport, paragr. 116):
- a) En ce qui concerne les allégations à propos desquelles le gouvernement a signalé à la session de mars 1999 du comité, ou précédemment, que des enquêtes et procédures judiciaires étaient en cours, le comité déplore de constater que le gouvernement n'a pas envoyé de nouvelles informations sur l'évolution des affaires ci-après et il lui demande instamment de le faire au plus vite:
- 1) Antonio Moreno Asprilla (12 août 1995); 2) Manual Ballesta (13 août 1995); 3) Francisco Mosquera Córdoba (février 1996); 4) Carlos Arroyo de Arco (février 1996); 5) Francisco Antonio Usuga (22 mars 1996); 6) Pedro Luis Bermúdez Jaramillo (6 juin 1995); 7) Armando Umanes Petro (23 mai 1996); 8) William Gustavo Jaimes Torres (28 août 1995); 9) Jaime Eliacer Ojeda; 10) Alfonso Noguera Cano; 11) Alvaro Hoyos Pabón (12 décembre 1995); 12) Néstor Eduardo Galíndez Rodríguez (4 mars 1997); 13) Erieleth Barón Daza (3 mai 1997); 14) Jhon Fredy Arboleda Aguirre; 15) William Alonso Suárez Gil; 16) Eladio de Jesús Chaverra Rodríguez; 17) Luis Carlos Muñoz (7 mai 1997); 18) Nazareno de Jesús Rivera García (12 mars 1997); 19) Héctor Gómez (22 mars 1997); 20) Gilberto Casas Arboleda; 21) Norberto Casas Arboleda; 22) Alcides de Jesús Palacios Casas (11 février 1997); 23) Argiro de Jesús Betancur Espinosa (11 février 1997); 24) José Isidoro Leyton (25 mars 1997); 25) Eduardo Enrique Ramos Montiel (14 juillet 1997); 26) Libardo Cuéllar Navia (23 juillet 1997); 27) Wenceslao Varela Torrecilla (29 juillet 1997); 28) Abraham Figueroa Bolaños (25 juillet 1997); 29) Edgar Camacho Bolaños (25 juillet 1997); 30) Félix Avilés Arroyo (1er décembre 1997); 31) Juan Camacho Herrera (25 avril 1997); 32) Luis Orlando Camaño Galvis (20 juillet 1997); 33) Hernando Cuadros Mendoza (1994); 34) Freddy Francisco Fuentes Paternina (18 juillet 1997); 35) Víctor Julio Garzón (7 mars 1997); 36) Isidro Segundo Gil Gil (9 décembre 1996); 37) José Silvio Gómez (1er avril 1996); 38) Enoc Mendoza Riasco (7 avril 1997); 39) Luis Orlando Quiceno López (16 juillet 1997); 40) Arnold Enrique Sánchez Maza (13 juillet 1997); 41) Camilo Suárez Ariza (21 juillet 1997); 42) Mauricio Tapias Llerena (21 juillet 1997); 43) Atilio José Vásquez (juillet 1997); 44) Odulfo Zambrano López (27 octobre 1997); 45) Alvaro José Taborda Alvarez (8 janvier 1997) (signalé comme disparu dans les allégations); 46) Elkin Clavijo (30 novembre 1997); 47) Alfonso Niño (30 novembre 1997); 48) Luis Emilio Puerta Orrego (22 novembre 1997); 49) Fabio Humberto Burbano Córdoba (12 janvier 1998); 50) Osfanol Torres Cárdenas (31 janvier 1998); 51) Fernando Triana (31 janvier 1998); 52) Francisco Hurtado Cabezas (12 février 1998); 53) Misael Díaz Ursola (26 mai 1998); 54) Sabas Domingo Socadegui Paredes (3 juin 1997); 55) Jesús Arley Escobar Posada (18 juillet 1997); 56) José Raúl Giraldo Hernández (25 novembre 1997); 57) Bernardo Orrego Orrego (6 mars 1997); 58) José Eduardo Umaña Mendoza (18 avril 1998).
- 1) Rodrigo Rodriguez Sierra (16 février 1995); 2) Ramón Osorio Beltrán (15 avril 1997); 3) Alexander Cardona (14 juillet 1998); 4) Mario Jiménez (27 juillet 1998).
- b) A propos des allégations relatives à des homicides et à des tentatives d'homicide au sujet desquelles le gouvernement indique que des enquêtes judiciaires ont été ouvertes (homicides - José Vicente Rincón (assassiné le 7 janvier 1998 à Barrancabermeja); Jorge Boada Palencia (assassiné le 18 avril 1998); Jorge Duarte Chávez (assassiné le 9 mai 1998 à Barrancabermeja); Carlos Rodríguez Márquez (10 mai 1998); Arcángel Rubio Ramírez Giraldo; Orfa Ligia Mejía (7 octobre 1998); Macario Herrera Villota; Víctor Eloy Mieles Ospino et Rosa Ramírez. Tentatives d'homicide - Virgilio Ochoa Pérez; Eugeniano Sánchez; Benito Rueda Villamizar), le comité exprime sa profonde préoccupation et son indignation devant ces actes et demande au gouvernement de le tenir informé de toute urgence de l'issue des enquêtes et procédures judiciaires en cours.
- c) En ce qui concerne les allégations d'homicides sur la personne de dirigeants syndicaux et de syndicalistes, à propos desquelles le gouvernement dit attendre des informations détaillées du Procureur général (Oscar Artunduaga Núñez, Jesús Orlando Arévalo, Moisés Canedo Estrada, Gladys Pulido Monroy, Oscar David Blandón Gonzales, Oswaldo Rojas, Julio Alfonso Poveda, Pedro Alejandrino Melchor et Giraldo Tapasco, Manuel Avila Ruíz, Esau Moreno Martínez), le comité observe que les données communiquées ne permettent pas d'établir si une enquête est en cours et il demande à nouveau au gouvernement de diligenter des enquêtes et de le tenir informé à ce sujet.
- d) En ce qui concerne les huit cas dans lesquels le ministère public a ordonné que l'enquête soit suspendue (Ernesto Emilio Fernández Pezter (20 novembre 1995); Libardo Antonio Acevedo (7 juillet 1996); Magaly Peñaranda (27 juillet 1997); David Quintero Uribe (7 août 1997); Aurelio Arbeláez (4 mars 1997); José Guillermo Asprilla Torres (23 juillet 1997); Carlos Arturo Moreno López (7 juillet 1995); Luis Abel Villa León (21 juillet 1997)), le comité demande au gouvernement de diligenter des nouvelles enquêtes sur ces cas et de le tenir informé à cet égard.
- e) En ce qui concerne les personnes menacées, le comité note avec intérêt que le gouvernement a renforcé le programme de protection de ces personnes, qu'un nombre plus important de dirigeants syndicaux en bénéficient et que des études de risques auxquels sont exposés les personnes et les sièges syndicaux ont été réalisées; le comité note aussi que des enquêtes ont été ouvertes sur les menaces de mort dont ont été victimes les syndicalistes suivants: Alexander López M.; Robinson Emilio Masso Arias; Luis Eduardo Garzón et Héctor Fajardo Abril; Hernando Fernández. Le comité exhorte le gouvernement à continuer de prendre des mesures de protection des syndicalistes et des sièges syndicaux exposés à des risques et de le tenir informé de toute nouvelle mesure adoptée à ce sujet.
- f) En ce qui concerne les menaces de mort énumérées en annexe, le comité exhorte le gouvernement à prendre immédiatement des mesures en vue d'assurer la protection des personnes menacées et d'effectuer des enquêtes pour identifier les auteurs de ces actes.
- 1) Bertina Calderón (vice-présidente de la CUT).
- 2) Les membres du conseil exécutif de la Fédération syndicale unitaire de l'industrie agricole (FENSUAGRO).
- 3) Menaces proférées à l'encontre de Pedro Barón, président de la section de Tolima de la Centrale unitaire des travailleurs (CUT), par des membres des forces de sécurité à partir de sa participation à une grève de protestation le 19 juillet 1995.
- 4) Les membres du conseil exécutif du Syndicat des travailleurs de Titán SA, municipalité de Yumbo, ont été menacés de mort par un groupe paramilitaire dénommé "Colombia sin guerrilla" (COLSINGUER) le 26 octobre 1995 et le 17 mai 1996.
- 5) Les membres du conseil exécutif de l'Association des agriculteurs et mineurs du sud de Bolívar (MM. Justo Pastor Quiroz, secrétaire, Roque León Salgado, trésorier, Bersaly Hurtado, conseiller).
- 6) Des membres du comité exécutif national de la Centrale unitaire des travailleurs de Colombie (CUT), MM. Jesús Antonio González Luna, directeur du Département des droits de l'homme; Domingo Rafael Tovar Arrieta, directeur du département de l'organisation.
- 7) MM. Oscar Arturo Orozco, Hernán de Jesús Ortiz, Wilson García Quiceno, Henry Ocampo, Sergio Díaz et Fernando Cardona.
- 8) Jairo Antonio Cardona Mejía, président du Syndicat des travailleurs municipaux de Cartago. Les autres dirigeants menacés sont: Albeiro Forero, Gilberto Tovar, Hernando Montoya, Marino Moreno et Gilberto Nieto Patiño, conseiller municipal.
- 9) Le 27 mars 1998, Mme María Clara Vaquero Sarmiento, présidente de l'Association syndicale des fonctionnaires du ministère de la Défense, des Forces armées, de la Police nationale et entités connexes.
- 10) Pablo Emilio Calvo, vice-président du Syndicat des travailleurs municipaux de Cartago, a été menacé de mort dans un tract.
- 11) Des personnes liées à l'action du mouvement syndical - Commission colombienne de juristes et le Collectif d'avocats José Alvear - ont été menacées.
- 12) José Aníbal Quiroga, vice-président du comité national de l'entreprise Brinks, a été menacé de mort au téléphone et incité à abandonner son activité syndicale. Son père aussi a fait l'objet de menaces.
- g) En ce qui concerne les allégations relatives à des menaces de mort énumérées au paragraphe 107 et les enquêtes les concernant au sujet desquelles le gouvernement n'a pas envoyé d'informations, le comité demande au gouvernement de le tenir informé de l'évolution et du résultat de ces enquêtes. (Il s'agit de menaces proférées contre les syndicalistes suivants: 1) Aguirre Restrepo Oscar; 2) Arango Alvaro Alberto; 3) Barrio Castaño Horacio; 4) Cadavid Martha Cecilia; 5) Franco Jorge Humberto; 6) Giraldo Héctor de Jesús; 7) Gutiérrez Jairo Humberto; 8) Jaramillo Carlos Hugo; 9) Jaramillo Galeano José Luis; 10) Ramos Zapata Rangel; 11) Restrepo Luis Norberto; 12) Jorge Eliecer Marín Trujillo; 13) Víctor Ramírez.)
- h) En ce qui concerne les allégations relatives à des détentions, le comité demande au gouvernement de l'informer des résultats des enquêtes concernant MM. Luis David Rodríguez Pérez, Elder Fernández et Gustavo Minorta.
- i) En ce qui concerne les nouvelles allégations et les allégations en instance relatives à des homicides et tentatives d'homicide, à des disparitions, des détentions, des persécutions et à la privation illégitime de liberté énumérées en annexe, au sujet desquelles le gouvernement n'a pas envoyé d'observations, le comité exhorte celui-ci à communiquer sans délai ses observations et à faire de toute urgence le nécessaire pour diligenter des enquêtes visant à éclaircir les faits, à identifier les coupables et à les condamner, et à le tenir informé de toute évolution dans le sens indiqué: (il s'agit d'allégations portant sur des actes de violence sur lesquels le gouvernement n'a pas envoyé d'information ou a envoyé des informations insuffisantes qui ne permettent pas d'établir s'il a entamé une enquête; ces allégations sont les suivantes:)
- 1) Manuel Francisco Giraldo, membre du comité exécutif du Syndicat national des travailleurs de l'industrie agricole (SINTRAINAGRO), le 22 mars 1995.
- 2) Vingt-trois travailleurs affiliés au SINTRAINAGRO, le 29 août 1995.
- 3) Alvaro David, membre du comité des travailleurs de l'exploitation "Los Planes", affilié à SINTRAINAGRO, le 22 mars 1996.
- 4) Eduardo Ramos, dirigeant syndical de l'exploitation "El Chispero" d'Apartadó, Urabá, Antioquia, le 14 juillet 1997.
- 5) Marcos Pérez González, affilié au Syndicat de l'électricité de Colombie (SINTRELECOL), le 10 octobre 1998.
- 6) Jorge Ortega García, vice-président de la CUT, le 20 octobre 1998 (M. Ortega García avait présenté de nouvelles allégations relatives à cette plainte quelques heures avant son assassinat).
- 7) Hortensia Alfaro Banderas, vice-présidente de SIDESC, le 24 octobre 1998, dans la commune de Manure, département del Cesar.
- 8) Jairo Cruz, président du Syndicat des travailleurs de Proaceites, le 26 octobre 1998, dans la commune de San Alberto, département del Cesar.
- 9) Le 12 février 1999, les éducateurs Luis Peroza et Numael Vergel ont été assassinés à San Diego, département del Cesar, après avoir été enlevés et torturés par des groupes armés non identifiés. Ils étaient affiliés à l'Association des éducateurs del Cesar (ADUCESAR).
- 10) Gilberto Tovar Escudero, dirigeant du Syndicat des travailleurs municipaux de Cartago, département del Valle, a été assassiné le 15 février 1999.
- 11) Le dirigeant syndical Albeiro de Jesús Arce Velazquez, qui avait disparu le 19 mars, a été retrouvé mort le 22 mars dans le fleuve Cauca, à la périphérie de la commune de La Virginia, Risaralda.
- 12) Ricaurte Pérez Rengifo de Medellín a été enlevé de l'école où il enseignait le 20 février et a été retrouvé mort à la périphérie de la ville le 25 de ce mois.
- 13) L'éducateur Antonio Cerón Olarte del Hulla a été assassiné.
- 1) Gilberto Correño, dirigeant de l'Union syndicale ouvrière (USO), le 7 décembre 1996.
- 2) César Blanco Moreno, président du sous-comité exécutif de l'Union syndicale ouvrière (USO), le 11 mai 1998.
- 3) Trois membres du comité directeur national du Syndicat des travailleurs de l'Institut de sécurité sociale ont été victimes d'une agression à Barranquilla le 5 avril 1999, à 23 heures. Il s'agit de MM. Fernando Morales, qui est aussi dirigeant de la CUT, Alberto Pardo et Esaú Moreno.
- Agressions physiques et répression policière
- 1) Répression policière à l'encontre des travailleurs des entreprises publiques de Cartagena au cours d'une manifestation pacifique le 29 juin 1999 (le gouvernement signale que le fait n'a pas été dénoncé aux autorités colombiennes).
- 2) César Castaño, Luis Cruz et Janeth Leguizamon, syndicalistes qui participaient à une journée d'information organisée par l'Association nationale des transitaires (ANDAT) le 6 janvier 1997, ont été pris à partie et blessés par la force publique.
- 3) Mario Vergara et Heberto López, dirigeants syndicaux de SITTELECOM, ont été roués de coups par la force publique.
- 4) La police a violemment agressé les travailleurs de SITTELECOM le 13 octobre 1998, blessant plusieurs d'entre eux.
- 5) Le 20 octobre 1998, à Bogotá, sur la septième avenue, entre les rues nos 24 et 27, la police anti-émeutes a attaqué des travailleurs qui commençaient une manifestation pacifique en direction de la place Bolívar et, le 22 octobre 1998, la police a agressé des manifestants venus du pays tout entier qui arrivaient sur la place Bolívar.
- 1) Jairo Navarro, syndicaliste (le 6 juin 1995).
- 2) Rami Vaca, dirigeant syndical d'ECOPETROL (le 27 octobre 1997).
- 3) Misael Pinzón Granados, affilié à SINTRAINAGRO, enlevé vraisemblablement par des paramilitaires dans la municipalité de Puerto Wilches, Santander, le 7 décembre 1997. Conformément aux informations du DAS, il a été établi que l'épouse du disparu a présenté un recours en habeas corpus devant les autorités judiciaires, l'affaire ayant été classée faute de preuves pour engager des poursuites.
- 4) Justiniano Herrera Escobar, travailleur municipal d'Antioquia et ancien salarié de Shellmar de Colombie, a disparu le 30 janvier 1999.
- Détentions
- -- Le 8 octobre 1998, José Ignacio Reyes, syndicaliste de SINTELECOM.
- -- Le 16 octobre 1998, dans le quartier San Francisco de Ciudad Bolívar, Orlando Rivero et Sandra Parra.
- -- Au cours de la grève nationale du 31 août 1999, un grand nombre de personnes ont été arrêtées. On ignore où se trouvent beaucoup de ces personnes (277 selon la CISL, 300 selon la CUT).
- Privation illégitime de liberté
- -- Horacio Quintero et Osvaldo Blanco Ayala, des travailleurs, ont été arrêtés à Tibú le 31 mai 1999 par les groupes d'autodéfense, qui les ont interrogés pour savoir s'ils appartenaient à l'Union syndicale ouvrière (USO). Ils ont signalé qu'ils n'en étaient que membres. Ils ont été remis en liberté après avoir été menacés de mort.
- j) En ce qui concerne les allégations relatives à des actes antisyndicaux commis par les banques Andino, Citibank, Sudameris et Anglo Colombiano, le comité invite les organisations plaignantes à expliquer les raisons pour lesquelles elles n'ont pas répondu aux convocations du gouvernement leur demandant de préciser leurs plaintes.
- k) En ce qui concerne les nouvelles allégations relatives à des violations des droits syndicaux et sociaux dont seraient victimes les dirigeants syndicaux et travailleurs de l'entreprise Brinks de Colombie, le comité, observant que les allégations en question (violations des droits syndicaux et sociaux dont seraient victimes les dirigeants syndicaux et travailleurs de l'entreprise Brinks, en particulier l'allongement de la journée de travail en violation du règlement intérieur de l'entreprise, la violation de plusieurs dispositions de la convention collective, l'utilisation de méthodes coercitives pour obliger les travailleurs à accepter la modification de la journée de travail et, dans le même but, des insultes et menaces de mort proférées par téléphone à l'encontre de dirigeants syndicaux) ont été présentées récemment, demande au gouvernement de lui envoyer de toute urgence ses observations.
- l) En ce qui concerne les affaires en attente de jugement auprès du tribunal concernant trois licenciements intervenus à TEXTILIA Ltda., le comité note que, selon le gouvernement: 1) un jugement en seconde instance a été rendu contre M. Anulfo Cruz Mora confirmant l'acquittement de l'entreprise; 2) la procédure engagée par M. Germán Bulla en est au stade probatoire; 3) la procédure engagée par M. Darío Ramírez a été frappée de nullité pour irrégularités. Dans ces conditions, le comité demande au gouvernement de le tenir informé de l'issue des procès intentés par MM. Germán Bulla et Darío Ramírez.
- m) En ce qui concerne les allégations en instance au sujet desquelles le gouvernement n'a pas envoyé d'informations concernant des perquisitions au siège syndical, la mise sur table d'écoute et la surveillance de syndicalistes au siège de la Fédération syndicale unitaire de l'industrie agricole (FENSUAGRO), et au siège du sous-comité exécutif de CUT-Atlántico à Barranquilla, le comité demande instamment au gouvernement de lui communiquer sans délai ses observations concernant ces faits, de prendre des mesures urgentes pour diligenter des enquêtes et de le tenir informé de toute évolution à ce sujet (ces allégations portent sur les points suivants: 1) perquisition du siège de la Fédération syndicale unitaire de l'industrie agricole (FENSUAGRO), mise sur table d'écoute des lignes téléphoniques du siège syndical et des membres syndiqués, et surveillance par des personnes armées de Luis Carlos Acero, président de la fédération, (le gouvernement indique que ces faits n'ont pas été portés à la connaissance des autorités colombiennes; 2) le 6 février 1998, à 12 h 45, ont pénétré dans le siège de la sous-direction CUT-Atlántico, situé au centre de Barranquilla, 15 personnes portant des armes réservées habituellement aux forces armées. Elles ont fait irruption dans les bureaux et ont menacé avec un revolver Mme Lydis Jaraba, membre de l'actuel comité de direction national et du comité exécutif de la sous-direction CUT-Atlántico. Ces individus, qui n'avaient ni document professionnel ni ordre de perquisition, ont fouillé tous les bureaux puis sont partis (le gouvernement indique que ces faits n'ont pas été portés à la connaissance des autorités colombiennes)).
B. Nouvelles allégations des plaignants
B. Nouvelles allégations des plaignants
- 8. La Confédération internationale des syndicats libres (CISL) (communications des 2 et 23 mars; 4, 7, 11 et 12 avril; 3, 4 et 18 mai 2000), la Centrale unitaire des travailleurs (CUT) (communications des 15 février et 19 mai 2000), la Centrale des travailleurs de Colombie (CTC) (communication du 14 février 2000), l'Union syndicale ouvrière de l'industrie du pétrole (USO) (communication du 15 février 2000), l'Association syndicale des fonctionnaires du ministère de la Défense, des Forces armées, de la Police nationale et ses entités connexes (ASODEFENSA) (communication du 15 février 2000), et la Confédération générale des travailleurs démocratiques (CGTD) (communication du 18 avril 2000) ont présenté de nouvelles allégations.
- 9. La Confédération internationale des syndicats libres (CISL), la Centrale unitaire des travailleurs (CUT) et la Confédération générale des travailleurs démocratiques (CGTD) allèguent les actes de violence suivants:
- 1) M. César Herrera, conseiller de SINTRAINAGRO et ancien cadre supérieur de la Centrale unitaire des travailleurs (CUT);
- 2) M. Jesús Orlando Crespo García, membre du comité départemental de la CUT-Valle et président du Syndicat des travailleurs de la municipalité de Bugalagran de Valle del Cauca, le 31 janvier 2000;
- 3) M. Guillermo Molina Trujillo, dirigeant du Syndicat des employés et travailleurs des services publics, le 1er mars 2000, dans la localité de Yarumal (au nord de Medellín);
- 4) M. José Joaquín Ballestas García, président du Comité d'action communal de la Vereda, le 24 mars 2000, à Ciénaga de Barbacoas (municipalité de Ciénaga de Chucurí y Puerto Beccio);
- 5) M. José Atamaco Fernández Quiñonez, syndicaliste, Syndicat des travailleurs du département d'Antioquia, le 29 mars 2000, dans la ville de San Rafael à l'est du département d'Antioquia;
- 6) M. Hernando Stevenis Vanegas, le 24 mars 2000, dans la zone de La Rompida, municipalité de Yondó, par des paramilitaires qui avaient installé un barrage de 6 h 30 à 15 heures, à dix minutes à peine de la Base de la flotte armée de Barrancabermeja;
- 7) M. Julio César Jiménez, le 16 mars 2000, dans la zone de San Tropel, municipalité de Yondó, par des paramilitaires;
- 8) M. Aldemar Roa Córdoba, le 26 mars 2000, dans la zone de San Rafael, municipalité de Yondó, par des paramilitaires;
- 9) M. Jhon Jairo Duarte, le 28 mars 2000, retrouvé mort dans le fleuve Magdalena;
- 10) M. Prospero Lagares, le 30 mars 2000, aux environs de l'exploitation La Ganadera, municipalité de Yondó, par un groupe de 30 paramilitaires appartenant aux AUC;
- 11) M. Edison Bueno, le 30 mars 2000, aux environs de l'exploitation La Ganadera, municipalité de Yondó, par un groupe de 30 paramilitaires appartenant aux AUC;
- 12) M. Diomedes Playonero Ortiz, membre du comité directeur de l'Association paysanne de la vallée du fleuve Cimitarra (ACV), le 31 mars 2000, dans l'exploitation El Porvenir dirigée par la famille Playonero, par des paramilitaires venus d'exploitations de Puerto Berrío où sont pratiquées des cultures illicites. L'ACV déclare: 1) que le 4 avril, dans une intervention radiodiffusée, le commandant paramilitaire "Julián" a annoncé qu'il se trouvait dans la ville pour mener à bien un plan visant à prendre Barrancabermeja, et 2) qu'il existe un plan paramilitaire d'Etat, visant à exterminer les paysans et les habitants de la région de Magdalena Medio, leurs organisations et leurs membres;
- 13) Mme Margarita María Pulgarín Trujillo, affiliée à ASONAL judicial, le 3 avril 2000, à Medellín;
- 14) M. Julio César Bethancurt, syndicaliste, Syndicat des travailleurs de la municipalité de Yurubo, le 3 avril 2000;
- 15) M. Istem de Jesús Quintero, syndicaliste, Syndicat des travailleurs des télécommunications, le 5 avril 2000, dans la ville de Pereira, département de Risaralda;
- 16) M. César Wilson Cortes, affilié au Syndicat des travailleurs de l'électricité de Colombie (SINTRAELECOL), le 2 avril 2000, dans la municipalité de Trinidad, département de Casanare;
- 17) M. Rómulo Gamboa, affilié au Syndicat des travailleurs de l'électricité de Colombie (SINTRAELECOL), le 8 avril, dans la municipalité de Trinidad, département de Casanare;
- 18) M. Alejandro Avarez Isaza, syndicaliste, le 7 avril 2000, à Argelia, Antioquia;
- 19) M. Oscar Dario Zapata, délégué du comité directeur de SINALTRADIHITEXCO, le 8 avril 2000, à Girardota, Antioquia;
- 20) M. Alberto Alvarez Macea, syndicaliste, le 8 avril 2000, dans la ville de Montería, capitale de la province de Córdoba;
- 21) M. James Perez Chima, syndicaliste, le 10 avril 2000;
- 22) M. Milton Cañas, travailleur de la société ECOPETROL, membre de l'Union ouvrière syndicale, le 27 avril 2000, à Barrancabermeja;
- 23) M. Humberto Guerrero Porras, travailleur de la société ECOPETROL, membre de l'Union ouvrière syndicale, le 27 avril 2000, à Barrancabermeja;
- 24) M. Jimmy Acevedo, travailleur de la société Canteras de Cementos del Nare, et membre de l'organisation syndicale SUTIMAC, le 27 avril 2000;
- 25) M. Aníbal Bemberte, travailleur de la société Canteras de Cementos del Nare, et membre de l'organisation syndicale SUTIMAC, le 27 avril 2000;
- 26) Mme Carmen Demilia Rivas, présidente de l'Association nationale des travailleurs des hôpitaux et cliniques, section de Cartago, vallée del Cavez, le 17 mai 2000, à l'hôpital Sangre de Corazón de Jesús.
- 1) M. Aníbal Meneses, président du Syndicat national des travailleurs de l'industrie de la filature et du textile de Colombie (SINATRADIHITEXCO) et du comité directeur national, par le "front industriel" de l'armée de libération nationale;
- 2) M. José Ricardo Toro Delgado, président de l'Association nationale des travailleurs des hôpitaux et des cliniques (ANTHOC), le 14 mars 2000;
- 3) La directrice adjointe au Syndical départemental des employés de la Salud del Cesar (SISDEC), dans la ville de Aguachica.
- Agressions physiques contre des manifestants et détentions
- 1) Le 31 mars 2000, la police anti-émeute a envahi les locaux de la Centrale des opérations de l'entreprise chargée de l'aqueduc de Bogotá, empêchant les travailleurs affiliés au Syndicat de l'entreprise d'exercer leur droit à manifester. Au cours de cette intervention, les forces de l'ordre ont violemment bousculé le président du syndicat, M. Julio Beltrán, ainsi que l'actuel président de ce même syndicat, M. Abel Duarte. En outre, la police a placé onze travailleurs en détention.
- 2) Le 1er mai 2000 à Medellín, la Police métropolitaine de la Vallée d'Aburra a arrêté et détenu arbitrairement 67 personnes qui participaient au défilé de la Fête internationale du travail. Pour obtenir leur libération, 24 d'entre elles ont dû signer un document par lequel elles s'engageaient à ne pas commettre d'actes de violence. Huit personnes restent détenues à ce jour, dont M. Alberto Agudelo Rua, dirigeant syndical de l'Association départementale des enseignants d'Antioquia (ADIDA).
- 10. La CUT joint à sa communication du 15 février 2000 une communication de la Fédération colombienne des éducateurs (FECODE) dans laquelle figure une longue liste nominative des professeurs assassinés: 239 entre 1987 et 1994; 6 en 1995; 52 en 1996; 35 en 1997; 5 en 1998, et 27 en 1999. De plus, la CUT communique une liste des professeurs séquestrés ou sous le coup de menaces. (La CUT a été priée, d'une part, de préciser si les personnes mentionnées occupaient des fonctions syndicales ou étaient affiliées à une organisation syndicale et, d'autre part, de vérifier que les noms ne figurent pas déjà dans les listes relatives à ce cas.)
- 11. La Centrale des travailleurs de Colombie (CTC) allègue que des dirigeants syndicaux et des syndicalistes de l'organisation syndicale SINTRABRINKS ont été séquestrés et torturés et que M. Juanito Cabrera, l'un des dirigeants de cette organisation, a été assassiné. De même, la CTC dénonce des manoeuvres d'intimidation de la part de l'entreprise BRINKS Colombia S.A. visant à pousser les travailleurs à se désaffilier du syndicat ainsi que le non-respect de la convention collective en vigueur.
- 12. L'Union syndicale ouvrière de l'industrie du pétrole (USO) communique des informations sur les procédures judiciaires engagées par des dirigeants syndicaux et des syndicalistes qui ont été détenus et au sujet desquels le gouvernement a transmis ses observations. En outre, l'USO allègue la détention provisoire de son vice-président national, M. Gabriel Alvis, ainsi que l'ouverture d'une information judiciaire contre onze de ses dirigeants.
- 13. Dans une longue communication, l'Association syndicale des fonctionnaires du ministère de la Défense, des Forces armées, de la Police nationale et ses entités connexes (ASODEFENSA) allègue que de nouvelles menaces de mort ont été proférées à l'encontre de sa présidente, Mme María Clara Baquero Sarmiento, de deux de ses dirigeants et d'un certain nombre de ses affiliés et que la demande de protection qu'elle a déposée auprès du gouvernement a été rejetée. De plus, ASODEFENSA allègue de nombreux cas de discrimination antisyndicale (mutations, refus des permissions syndicales) et d'ingérence de la part des autorités.
- 14. La CGTD allègue que huit dirigeants du Syndicat des travailleurs et employés publics de la municipalité d'Arauca (SINTREMAR) ont été licenciés le 31 mars 2000.
C. Réponse du gouvernement
C. Réponse du gouvernement
- 15. S'agissant des allégations portant sur les faits qui se sont déroulés dans l'entreprise Brinks de Colombia, le gouvernement déclare dans ses communications des 10 et 16 novembre 1999 que le Service du Défenseur du peuple a récemment convoqué les parties (entreprise et syndicat) et le coordonnateur du Bureau des droits de l'homme du ministère du Travail et de la Sécurité sociale pour procéder à l'examen des revendications. Au cours de la réunion, on a constaté que le syndicat n'a tenu informé des faits ni le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, ni le ministère public, ni le ministère de l'Intérieur. De même, les représentants du syndicat ont reconnu que M. José Aníbal Quiroga, vice-président du syndicat, et un autre dirigeant avaient invoqué les prétendues menaces dont ils faisaient l'objet pour demander à l'entreprise de les aider à quitter le pays ou, le cas échéant, à leur verser une forte somme d'argent. Ils ont finalement choisi d'être indemnisés. D'autres membres du syndicat ont déclaré qu'ils étaient menacés et ont demandé à l'entreprise de leur fournir des armes à feu afin de pouvoir se défendre. A ce jour, les syndicalistes de BRINKS Colombia n'ont déposé aucune plainte officielle contre ces menaces. Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale a proposé d'intervenir en qualité de médiateur dans le conflit collectif, pour autant que les parties en fassent préalablement la demande, et, sur demande du syndicat, d'intervenir auprès du Comité de réglementation et d'évaluation des risques pour ce qui est des prétendues menaces.
- 16. S'agissant de l'allégation de violation de la journée de travail par l'entreprise BRINKS Colombia, le gouvernement indique que le Directeur régional du travail et de la sécurité sociale de Cundinamarca s'est prononcé en vertu de la décision du 16 novembre 1998 qui stipule que la journée de travail imposée par l'entreprise tient compte des dispositions du règlement interne de travail. Pour ce qui est de l'allégation de violation de la convention collective, le ministère du Travail a demandé au Directeur régional du travail d'ouvrir une enquête administrative sur le sujet. Enfin, le gouvernement affirme qu'une analyse objective de la question permet de conclure à une certaine dégradation des relations professionnelles au sein de l'entreprise et semble indiquer que le fond du problème réside dans la méfiance réciproque entre les deux parties; toutefois, au début du mois de février 2000, celles-ci ont demandé au ministère du Travail et de la Sécurité sociale d'intervenir en tant que médiateur pour les aider à régler ce conflit, ce que le ministère a accepté. La médiation commencera dès que les parties (l'entreprise et le syndicat) auront exprimé le souhait de relancer les négociations extraordinaires portant sur la liste des revendications ou de désigner des arbitres en vue de la convocation du tribunal d'arbitrage par le ministère.
- 17. Dans sa communication du 9 mars 2000, le gouvernement déclare qu'à la demande du ministère du Travail et de la Sécurité sociale 25 sous-unités d'enquête spéciales relevant du ministère public ont été mises en place (décisions no 300 à 325 du 26 juin 1999 émanant de la Direction nationale du ministère public), qui connaîtront les cas relatifs à la violation des droits de l'homme des travailleurs réunis en association syndicale (décision no 814 du 29 octobre 1999, émanant de la Direction nationale du ministère public). Une fois les sous-unités d'enquête mises en place dans les différentes sections régionales du ministère public du pays, la Direction nationale du ministère public les a priées de lui rendre compte, tous les deux mois, des progrès réalisés. Ainsi, les rapports d'un certain nombre de directeurs régionaux du ministère public ont été communiqués, lesquels font état de l'activité judiciaire dans certaines des enquêtes diligentées qui ont été, pour la plupart, retrouvées et rouvertes.
- 18. A ce sujet, le chef de l'Unité nationale des droits de l'homme du ministère public déclare qu'"en raison de l'ancienneté des faits qui ont fait l'objet d'une enquête (dont la plupart remontent à cinq ans), des modifications apportées à la législation et à la compétence et des transferts de dossiers, l'instruction de ces derniers s'est révélée particulièrement difficile, d'autant plus qu'il n'existe aucune banque de données, informatique ou imprimée, suffisamment complète et fiable concernant le report des délits en Colombie. Néanmoins, rien ne saurait s'opposer à la demande du Procureur général, qui souhaite rouvrir et accélérer les enquêtes rassemblées dans les unités spéciales mises en place à cette fin."
- 19. Le gouvernement ajoute qu'afin de faciliter les travaux de l'Unité nationale des droits de l'homme du ministère public et de ses sous-unités d'enquête spéciales le ministère du Travail et de la Sécurité sociale leur a remis les tableaux détaillant la liste des homicides et des disparitions relatifs au cas no 1787 en instance devant le Comité de la liberté syndicale, tels qu'ils figurent dans la banque de données du Bureau des droits de l'homme du ministère, qui en assure par ailleurs le suivi.
- 20. A la suite des démarches entreprises par le ministère public, des rapports ont été communiqués à propos de la désignation de procureurs spéciaux chargés, pour ce qui est du cas no 1787, des procédures suivantes:
- Odulfo Zambrano López, enquête no 9410: "par décision du 13 janvier 2000, le coordinateur des substituts des procureurs auprès et des juges d'application des peines compétents de la circonscription judiciaire dans la ville de Pasto a été mandaté pour entendre la version des faits de M. Walberto Jiménez, employé au neuvième bataillon d'infanterie "Batalla de Boyacá", basé dans cette même ville. De plus, on a mandaté le directeur du Corps technique d'investigations (CTI) (Note 1) de Barranquilla pour retrouver, par des méthodes de renseignements, MM. Wilex del Rosario Rodríguez Gutiérrez et Miguel Velandia González."
- Esaú Moreno Martinez, cas no 12280: "... par décision du 12 janvier 2000, on a ordonné l'audition des déclarations sous serment de Mme María Cervantes, Mme Carmen Cecilia Maestre Luque, M. Ramón Serje, Mme María Ariza et celle de l'agent de police Castillo. Le CTI a été en outre chargé de s'assurer de l'exactitude des noms des personnes qui seraient impliquées dans des procédures pénales et qui font partie du personnel de la sécurité sociale."
- Aurelio de Jesús Arbeláez (o Peláez), cas no 1902 précédemment classé en vertu de l'article 326 du Code pénal: "par décision du 4 janvier de cette année, la réouverture de l'enquête a été ordonnée. Après examen des nouveaux éléments versés au dossier, on a pu déterminer que les auteurs présumés de l'assassinat (de l'intéressé) faisaient partie de groupes paramilitaires parmi lesquels se trouvent les individus connus sous les noms de "El Filósofo" et "El Zarco", qui opèrent à Puerto Berrío et Yondó et qui commettent des assassinats sélectifs depuis janvier 1997 à Ségovia."
- Hector de Jesús Gómez Cortés, cas no 2056: "par décision du 4 janvier 2000, la réouverture de l'enquête qui avait été suspendue le 30 juillet 1999 a été ordonnée. De même, le CTI a été prié de transmettre le résultat des démarches déjà entreprises par ses enquêteurs, conformément au mandat dont les avait investis le procureur de l'époque, afin de déterminer l'identité des auteurs et les mobiles de cet homicide."
- Luis David Alvarado (enregistré erronément sous le nom de Alvaro David), cas no 4134: "par décision du 14 décembre de l'année précédente, la réouverture de l'enquête suspendue depuis le 5 décembre 1996 a été ordonnée. Le 15 janvier de cette année, un mandat a été confié au CTI afin de rassembler de nouveaux éléments permettant d'éclaircir cet homicide."
- Arturo Moreno López, cas no 3710: "par décision du 14 décembre de l'année précédente, la réouverture de l'enquête suspendue depuis le 7 décembre 1996 a été ordonnée."
- José Guillermo Asprilla Torres, cas no 4969: de même, par la résolution du 14 décembre 1999: "on a ordonné la réouverture de l'enquête suspendue depuis le 9 juin 1999."
- Luis Abel León Villa (enregistré erronément sous le nom de Luis Abel Villa León), cas no 896: "conformément aux renseignements communiqués par la représentation locale du ministère public à Amagá, le 14 août 1997, les fonctionnaires du CTI ont été investis d'un mandat et ont par la suite rendu un rapport sans résultats positifs. Ils ont ainsi établi que Luis Abel Léon Villa ne faisait partie d'aucun syndicat. Le 6 mai 1998, cette enquête a été suspendue et son classement provisoire a été ordonné."
- Fabio Humberto Burbano Córdoba, cas no 16318: "étape préliminaire de l'enquête... par décision no 19 du 24 mars 1999, on a ordonné l'administration des preuves, notamment l'audition des témoignages de certains gardiens de prison affiliés à l'INPEC et la restitution immédiate des résultats concernant les preuves énumérées dans un arrêt précédent à l'Unité d'enquête."
- Jesús Arley Escobar, cas no 17438 (et non pas no 104995 tel qu'il avait été indiqué): "gardien de prison et membre du syndicat du l'INPEC, par l'arrêt du 18 janvier promulgué par les autorités compétentes, on a ordonné la restitution des preuves figurant dans des décisions antérieures, à savoir: prier le CTI de restituer immédiatement l'ordre de mission no 54 du 27 août 1998, ordonner un nouvel ordre de mission afin de recueillir les déclarations des gardiens de la prison de Villa Hermosa et du pénitencier de Palmira, et ordonner une inspection judiciaire sur le cas précédent (no 16318)."
- Libardo Antonio Acevedo, cas no 12873: "se présentant comme le président de la Fédération syndicale régionale des travailleurs libres de la vallée du Cauca (FESTRALVA); à ce sujet, je vous informe que, par un arrêt du 11 mai 1998, l'enquête a été suspendue et classée; toutefois, une demande a été immédiatement déposée auprès de la Section archives du Secrétariat commun afin de donner une suite à cette enquête."
- César Herrera. Responsabilité de son assassinat attribuée aux FARC, qui l'avaient condamné à mort. Son syndicat n'a pas demandé la protection au Comité d'évaluation et de protection des risques, pour ce dirigeant syndical.
- Jesús Orlando Crespo García. Aucune demande de protection n'a été présentée à l'égard de ce dirigeant syndical. On attend des informations du juge d'instruction.
- Le gouvernement joint à sa réponse un document du ministère de l'Intérieur concernant le programme de protection de dirigeants syndicaux, qui atteste que, conformément à la demande du comité, les dirigeants et les comités syndicaux mentionnés ci-dessous ont bénéficié d'une protection: des dirigeants de la Fédération nationale syndicale unitaire de l'agriculture (FENSUAGRO) et du Syndicat des travailleurs de la municipalité de Cartago; les dirigeants de la CUT, M. Jesús Antonio González Luna et M. Domingo Tovar Arrieta; les membres de la Commission colombienne des juristes et du Collectif d'avocats, M. José Alvear Restrepo; Mme María Clara Baquero (ASODEFENSA) et José Aníbal Quiroga, vice-président du comité national de SINTRABRINKS.
- 21. Enfin, dans ses communications datées des 9 mars, 9, 15 et 19 mai 2000, le gouvernement a transmis sa réponse quant aux recommandations formulées par le comité à sa session de novembre 1999 au sujet des actes de violence exercés contre des dirigeants syndicaux et des syndicalistes et des autres pratiques antisyndicales qui figurent dans l'annexe.
D. Conclusions du comité
D. Conclusions du comité
- 22. Le comité note que les allégations qui étaient en instance dans le présent cas concernent principalement les actes de violence (assassinats, disparitions, séquestrations, agressions physiques, menaces de mort et détentions) auxquels ont dû constamment faire face les dirigeants syndicaux et les syndicalistes depuis 1995 ainsi qu'une série de perquisitions effectuées dans des sièges de syndicats et un certain nombre de licenciements antisyndicaux.
- 23. En premier lieu, le comité prend note qu'une mission de contacts directs s'est rendue en Colombie du 7 au 16 février 2000, et remercie les professeurs M. Mesquita Barros et M. Pérez Pérez pour leur rapport de mission.
- Violence contre des dirigeants syndicaux et des travailleurs syndiqués
- 24. Le comité prend note des conclusions formulées par la mission de contacts directs concernant les allégations d'actes de violence commis contre des dirigeants syndicaux et des syndicalistes. En particulier, le comité note avec préoccupation les informations de la mission selon lesquelles: "le nombre d'assassinats, de séquestrations, de menaces de mort ou autres actes de violence commis contre des dirigeants syndicaux et des travailleurs syndiqués est sans précédent dans l'histoire du pays. Le gouvernement et les centrales syndicales (CUT, CGTD et CTC) ont fourni des chiffres très divergents quant au nombre de victimes durant la période comprise entre 1991 et 1999 et il conviendrait d'éclaircir ces divergences; dans tous les cas de figure, ces chiffres sont extrêmement préoccupants" (Note 2). Le comité demande au gouvernement de prendre des mesures pour mettre en place, par exemple, un groupe de travail constitué de représentants indépendants des deux parties afin d'éclaircir les divergences importantes quant au nombre de dirigeants syndicaux et de travailleurs syndiqués assassinés durant ces dix dernières années et de le tenir informé à ce sujet.
- 25. Par ailleurs, le comité note que le pays est en proie à une violence généralisé. S'agissant des auteurs d'actes de violence contre les dirigeants syndicaux, le comité note que, selon le rapport de mission, "l'immense majorité de ces actes de violence est commise par des groupes paramilitaires, un nombre beaucoup moins important par des guérilleros, et quelques cas seulement sont le fait de membres des forces armées; néanmoins, les auteurs restent fréquemment inconnus, et l'on ignore même s'ils appartiennent à des groupes armés. Cette situation, qui devient extrêmement complexe, provoque chaque année des milliers de victimes et touche non seulement des dirigeants syndicaux et des travailleurs syndiqués, mais aussi des personnes appartenant à d'autres catégories de la population civile. En outre, concernant la participation d'agents de l'Etat (en particulier d'agents des forces armées) à la formation de groupes d'autodéfense ou paramilitaires et à des actes de négligence, de connivence ou de collaboration vis-à-vis de ces groupes à l'origine des violations des droits de l'homme en général, le comité note que la mission estime qu'"il est néanmoins extrêmement préoccupant de constater que, pour l'heure, aucune enquête de fond n'a été entamée au niveau institutionnel pour sanctionner ces pratiques et qu'aucune mesure radicale et systématique n'a été adoptée pour démanteler les groupes d'autodéfense sur les zones dans lesquelles ils opèrent et neutraliser et sanctionner l'ensemble de leurs dirigeants, de leurs membres et de leurs bailleurs de fonds; mesures qui, de l'avis de la mission, sont absolument nécessaires et urgentes, en particulier pour ce qui concerne les groupes d'autodéfense de Colombie (AUC), dont le démantèlement n'a guère avancé jusqu'ici". Le comité demande au gouvernement de prendre des mesures de toute urgence et de le tenir informé à ce sujet. Le comité rappelle que: "la liberté syndicale ne peut s'exercer que dans une situation de respect et de garantie complets des droits fondamentaux de l'homme, en particulier du droit à la vie et du droit à la sécurité de la personne" et que "les droits des organisations de travailleurs et d'employeurs ne peuvent s'exercer que dans un climat exempt de violence, de pressions ou menaces de toutes sortes à l'encontre des dirigeants et des membres de ces organisations, et il appartient aux gouvernements de garantir le respect de ce principe". (Voir Recueil de décisions et de principes du Comité de la liberté syndicale, quatrième édition, 1996, paragr. 46-47.)
- 26. S'agissant de la protection des dirigeants syndicaux, le comité prend note avec intérêt des observations de la mission qui souligne que: "le gouvernement a destiné des ressources humaines et financières importantes à un programme de protection des défenseurs des droits de l'homme, qui a été étendu à un certain nombre de dirigeants syndicaux. Ce programme prévoit l'installation de systèmes de sécurité et l'attribution de services d'escorte à certains dirigeants syndicaux sous le coup de menaces (52 gardes du corps ont été affectés à 41 dirigeants et 46 autres ont été affectés à la protection de 21 sièges syndicaux) (Note 3), le blindage de 41 sièges de syndicats, des aides financières et des transferts à l'étranger, etc., le tout pour une enveloppe budgétaire de 8 milliards de pesos (plus de 5,5 millions de dollars des Etats-Unis)." De plus, le comité note la déclaration de la mission selon laquelle "les organisations syndicales estiment que, bien que ces mesures aient sans aucun doute permis d'éviter des assassinats, elles demeurent insuffisantes et, quoi qu'il en soit, la mission estime que le budget de ce programme devrait être augmenté substantiellement et que des mesures supplémentaires devraient être étudiées avec la participation des organisations syndicales". Le comité demande au gouvernement de faire le nécessaire pour renforcer cette enveloppe budgétaire et adopter, en consultation avec les organisations syndicales, de nouvelles mesures visant à protéger les dirigeants syndicaux qui sont exposés à des risques.
- 27. Le comité note que la mission souligne qu'"en 1998-99, le nombre de dirigeants syndicaux et de travailleurs syndiqués assassinés a considérablement diminué par rapport à la période 1996-97 (Note 4) sans que l'on puisse en déterminer précisément les causes et bien que des assassinats soient commis régulièrement; ainsi, entre novembre 1999 (date du dernier examen des cas par le Comité de la liberté syndicale) et le 16 février 2000 (fin de la mission), les assassinats de deux dirigeants syndicaux et de divers travailleurs syndiqués ont été signalés au comité". "Par ailleurs, on constate une augmentation importante du nombre de menaces de mort, qui se comptent par centaines, ainsi que du nombre des séquestrations temporaires de dirigeants syndicaux et de travailleurs syndiqués perpétrées, notamment par des groupes d'autodéfense et surtout par les organisations de guérilla. On déplore également des attentats contre des sièges de syndicats ainsi que des détentions. Néanmoins, aucun cas de disparition n'a été signalé en 1999. Il est difficile de savoir si la tendance à la baisse va se poursuivre pour ce qui est des assassinats."
- 28. A ce sujet, le comité observe qu'après les assassinats de deux dirigeants commis entre novembre 1999 et février 2000, qui sont mentionnés dans le rapport de la mission, les organisations plaignantes ont dénoncé l'assassinat de cinq autres dirigeants syndicaux et de 19 syndicalistes, des menaces de mort proférées contre des dirigeants syndicaux ainsi que des agressions physiques contre des manifestants. Le comité exprime sa vive préoccupation devant les allégations qui figurent dans les dernières communications des organisations plaignantes et demande au gouvernement de prendre, de toute urgence, des mesures pour diligenter des enquêtes afin d'éclaircir ces actes de violence et de sanctionner les coupables, et de lui communiquer ses observations à ce sujet.
- Allégations relatives aux actes de violence restées en instance à la session de novembre 1999
- 29. Concrètement, s'agissant des allégations relatives à des actes de violence contre des dirigeants syndicaux et des syndicalistes (assassinats, disparitions, agressions physiques, séquestrations et menaces de mort) à propos desquelles le gouvernement a signalé avoir ouvert des enquêtes, ainsi que des allégations restées en instance lors de l'examen antérieur du cas, le comité note avec satisfaction que le gouvernement a déclaré avoir ouvert des enquêtes sur tous les cas allégués (voir annexe). Le comité demande au gouvernement de le tenir informé de l'issue de ces enquêtes.
- 30. Néanmoins, bien que le gouvernement ait déclaré avoir ouvert des enquêtes sur les faits allégués dans ce cas, le comité déplore que seules trois affaires relatives à des assassinats ont abouti à l'arrestation des coupables, et qu'en ce qui concerne dix autres cas une enquête officielle a été ouverte contre des personnes soupçonnées d'avoir commis ces actes. De même, concernant l'impunité, le comité prend note de la déclaration de la mission: "En dépit des nombreuses mesures prises par les autorités pour combattre l'impunité en général, il faut reconnaître que ce problème atteint des proportions alarmantes pour ce qui est des auteurs matériels et des instigateurs des assassinats de dirigeants et de militants syndicaux: les procès n'ont pratiquement jamais donné lieu à des condamnations et, sauf en de rares exceptions, on ne parvient pas à élucider les faits, à identifier les coupables, ni à leur appliquer, dans toute leur rigueur, les peines prévues par la loi; c'est ce qui apparaît clairement à la lecture des renseignements fournis par le ministère public sur les 105 cas qui ont été soumis au Comité de la liberté syndicale et qui font l'objet d'une enquête. A cela s'ajoutent la lenteur et retards excessifs de nombreuses procédures judiciaires et le manque de confiance de la population dans le système judiciaire. Bien que la mission tienne compte du fait que les auteurs de cette violence emploient des méthodes irrégulières, qu'ils opèrent dans la clandestinité, qu'ils procèdent à des attentats sélectifs et qu'ils disposent de toutes sortes de moyens étendus, des efforts substantiels sont encore nécessaires pour lutter contre cette situation d'impunité grave et inacceptable qui constitue l'une des causes principales de la violence". Le comité rappelle que: "quand les enquêtes judiciaires ouvertes sur les assassinats et les disparitions de militants syndicaux n'aboutissent que très rarement, le comité a estimé qu'il est absolument indispensable d'identifier, de poursuivre et de condamner les coupables, car une telle situation entraîne une impunité de fait des coupables qui renforce le climat d'insécurité et de violence et qui est donc extrêmement dommageable pour l'exercice des activités syndicales" et que "l'absence de jugements contre les coupables entraîne une impunité de fait qui renforce le climat de violence et d'insécurité, et qui est donc extrêmement dommageable pour l'exercice des activités syndicales". (Voir Recueil, op. cit., paragr. 54-55.) Dans ces conditions, le comité exprime sa vive préoccupation face à la situation d'impunité et demande au gouvernement de faire des efforts supplémentaires pour remédier à cette situation intolérable d'impunité et de le tenir informé à ce sujet.
- 31. Concernant les allégations relatives aux menaces de mort à l'encontre: 1) de membres du comité directeur du Syndicat des travailleurs de Titán S.A. dans la municipalité de Yumbo; 2) de membres du comité directeur de l'Association des exploitants miniers du sud du Bolívar; 3) de MM. Oscar Arturo Orozco et Hernán de Jesús Ortiz; 4) de M. Wilson García Quiceno; 5) de M. Henry Ocampo; 6) de M. Sergio Díaz; 7) de M. Fernando Cardona; 8) de M. Aguirre Restrepo Oscar; 9) de M. Arango Alvaro Alberto; 10) de M. Barrio Castaño Horacio; 11) de M. Franco Jorge Humberto; 12) de M. Giraldo Héctor de Jesús; 13) de M. Gutiérrez Jairo Humberto; 14) de M. Restrepo Luis Norberto, et 15) de M. Jorge Eliécer Marín Trujillo, le comité prie instamment le gouvernement de prendre les mesures voulues pour protéger ces dirigeants syndicaux et syndicalistes, et souligne la nécessité de dénoncer ces faits devant le ministère public. Le comité invite en outre le gouvernement à le tenir informé du résultat des enquêtes menées sur les disparitions d'Alexander Cardona (14 juin 1998) et Mario Jiménez (27 juillet 1998).
- 32. Le comité note que le gouvernement a confié les cas de la perquisition au siège du sous-comité exécutif de CUT-Atlántico et de l'agression d'un syndicaliste au bureau du Procureur afin qu'il mène une enquête. Le comité demande au gouvernement de le tenir informé à cet égard. S'agissant des perquisitions au siège syndical de la Fédération syndicale unitaire de l'industrie agricole (FENSUAGRO), la mise sur table d'écoute des lignes téléphoniques du siège de la FENSUAGRO et de ses membres et la surveillance de son président par les forces armées, le comité note que ces faits n'ont pas été dénoncés aux autorités. Le comité demande au gouvernement de s'assurer qu'une enquête est menée, et de le tenir informé des suites de cette affaire.
- 33. S'agissant des allégations restées en instance relatives à des actes antisyndicaux commis par les banques Andino, Citibank, Sudameris et Anglo Colombiano, le comité observe que les organisations plaignantes n'ont pas fourni les observations pertinentes qui leur avaient été demandées. Dans ces conditions, le comité ne procédera pas à l'examen de ces allégations.
- 34. Concernant les allégations relatives aux violations des droits syndicaux et du travail dont seraient victimes les dirigeants et les travailleurs de la société BRINKS Colombia (les organisations plaignantes avaient allégué l'allongement de la journée de travail, ce qui va à l'encontre du règlement intérieur de l'entreprise), le comité prend note que le gouvernement déclare que: 1) le Directeur régional du travail et de la sécurité sociale de Cundinamarca s'est prononcé en vertu de la résolution 16 du 16 novembre 1998, qui stipule que la journée de travail imposée par l'entreprise s'aligne sur les dispositions du règlement intérieur du travail; 2) une enquête administrative a été ordonnée pour déterminer une éventuelle violation de la convention collective; 3) au début du mois de février 2000, les parties ont demandé au ministère du Travail et de la Sécurité sociale de les aider à régler ce conflit du travail, ce qu'il a accepté. Dans ces conditions, le comité prie le gouvernement de le tenir informé de l'issue de l'enquête administrative sur une éventuelle violation de la convention collective.
- 35. Quant aux procédures judiciaires engagées par MM. Germán Bulla et Darío Ramírez, au sujet des licenciements intervenus à Textilia Ltda., lesquelles sont en instance de jugement, le comité note que le gouvernement s'engage à communiquer les arrêts aussitôt que ces derniers seront prononcés. Dans ces conditions, le comité s'attend à ce que les autorités judiciaires se prononcent dans les meilleurs délais et demande au gouvernement de lui communiquer le résultat final de ces procédures.
- 36. Enfin, le comité demande au gouvernement de lui communiquer sans délais ses observations sur l'ensemble des nouvelles allégations récemment présentées par la CISL, la CUT, la CGTD, la CTC, l'USO et l'ASODEFENSA.
Recommandation du comité
Recommandation du comité
- 37. Au vu des conclusions intérimaires qui précèdent, le comité invite le Conseil d'administration à approuver les recommandations suivantes:
- a) Le comité a pris note qu'une mission de contacts directs s'est rendue en Colombie du 7 au 16 février 2000 et remercie M. Mesquita Barros et M. Pérez Pérez pour leur rapport de mission.
- Violence contre des dirigeants syndicaux et des travailleurs syndiqués
- b) Le comité déplore profondément les nombreux assassinats et actes de violences contre des syndicalistes, mentionnés dans ce cas; observant que le gouvernement et les centrales syndicales donnent des chiffres digervents sur le nombre de victimes, il demande au gouvernement de prendre des mesures pour mettre en place, par exemple, un groupe de travail constitué de représentants indépendants choisis par les deux parties afin d'éclaircir les divergences importantes quant au nombre de dirigeants syndicaux et de travailleurs syndiqués assassinés durant ces dix dernières années et de le tenir informé à ce sujet.
- c) Concernant la participation d'agents de l'Etat (en particulier d'agents des forces armées) à la formation de groupes d'autodéfense ou paramilitaires et à des actes de négligence, de connivence ou de collaboration vis-à-vis de ces groupes à l'origine des violations des droits de l'homme en général, le comité demande au gouvernement de prendre de toute urgence les mesures nécessaires pour diligenter des enquêtes de fond au niveau institutionnel pour sanctionner ces pratiques. Le comité demande au gouvernement d'adopter des mesures radicales et systématiques pour démanteler les groupes d'autodéfense sur les zones dans lesquelles ils opèrent et neutraliser et sanctionner l'ensemble de leurs dirigeants, de leurs membres et de leurs bailleurs de fonds, mesures qui, de l'avis de la mission, sont absolument nécessaires et urgentes, en particulier pour ce qui concerne les groupes d'autodéfense de Colombie (AUC), dont le démantèlement n'a guère avancé jusqu'ici. Le comité demande au gouvernement de le tenir informé à ce sujet.
- d) S'agissant de la protection des dirigeants syndicaux, le comité demande au gouvernement de faire le nécessaire pour fournir des ressources supplémentaires au programme de protection des dirigeants syndicaux, et adopter d'autres mesures, en consultation avec les organisations syndicales, afin de protéger les dirigeants syndicaux qui sont menacés.
- e) Le comité exprime sa vive préoccupation devant les allégations qui figurent dans les dernières communications des organisations plaignantes (assassinats de six dirigeants syndicaux et de 19 travailleurs syndiqués, menaces de mort proférées contre des dirigeants syndicaux et agressions physiques contre des manifestants, et une détention) et demande au gouvernement de prendre, de toute urgence, des mesures pour diligenter des enquêtes afin d'éclaircir ces actes de violence et de sanctionner les coupables, et de lui communiquer ses observations à ce sujet.
- f) Concernant l'impunité, observant avec préoccupation que, pour ce qui est des auteurs matériels et des instigateurs des assassinats de dirigeants et de militants syndicaux, les procès n'ont pratiquement jamais donné lieu à des condamnations et, sauf en de rares exceptions, on ne parvient pas à élucider les faits, à identifier les coupables, ni à leur appliquer, dans toute leur rigueur, les peines prévues par la loi, le comité demande au gouvernement de faire le nécessaire pour lutter contre cette situation d'impunité grave et inacceptable qui constitue l'une des causes principales de la violence et de le tenir informé à ce sujet.
- Allégations examinées en novembre 1999
- g) En ce qui concerne les allégations relatives à des actes de violence contre des dirigeants syndicaux et des syndicalistes (assassinats, disparitions, agressions physiques, séquestrations et menaces de mort) énumérées dans l'annexe, au sujet desquelles le gouvernement a déclaré avoir ouvert des enquêtes et communiqué l'état d'avancement de celles-ci, le comité, à la fois exprimant sa préoccupation et déplorant ces faits dans leur ensemble, demande au gouvernement de le tenir informé de l'issue des enquêtes en cours.
- h) En ce qui concerne les allégations de menaces de mort à l'encontre : 1) de membres du comité directeur du Syndicat des travailleurs de Titán S.A. dans la municipalité de Yumbo; 2) de membres du comité directeur de l'Association des exploitants miniers du sud du Bolívar; 3) de M. Oscar Arturo Orozco, Hernán de Jesús Ortiz; 4) de M. Wilson García Quiceno; 5) de M. Henry Ocampo; 6) de M. Sergio Díaz; 7) de M. Fernando Cardona; 8) de M. Aguirre Restrepo Oscar; 9) de M. Arango Alvaro Alberto; 10) de M. Barrio Castaño Horacio; 11) de M. Franco Jorge Humberto; 12) de M. Giraldo Héctor de Jesús; 13) de M. Gutiérrez Jairo Humberto; 14) de M. Restrepo Luis Norberto, et 15) de M. Jorge Eliécer Marín Trujillo, le comité prie instamment le gouvernement de prendre les mesures voulues pour protéger ces dirigeants syndicaux et souligne la nécessité de dénoncer ces faits devant le ministère public. Le comité invite en outre le gouvernement à le tenir informé de l'issue des enquêtes sur les disparitions d'Alexander Cardona et Mario Jiménez.
- i) Le comité note que le gouvernement a confié les cas de la perquisition au siège du sous-comité exécutif de CUT-Atlántico et de l'agression d'un syndicaliste au bureau du Procureur afin qu'il mène une enquête. Le comité demande au gouvernement de le tenir informé à cet égard. S'agissant des perquisitions au siège syndical de la Fédération syndicale unitaire de l'industrie agricole (FENSUAGRO), la mise sur table d'écoute des lignes téléphoniques du siège de la FENSUAGRO et de ses membres et la surveillance de son président par les forces armées, le comité demande au gouvernement de s'assurer qu'une enquête est menée, et de le tenir informé des suites de cette affaire.
- j) Le comité demande au gouvernement de le tenir informé des résultats de l'enquête administrative sur la violation éventuelle de la convention collective dans l'entreprise BRINKS.
- k) Quant aux procédures judiciaires engagées par MM. Germán Bulla et Darío Ramirez, au sujet des licenciements intervenus dans l'entreprise Textilia Ltda., lesquelles procédures sont en instance de jugement, le comité s'attend à ce que les autorités judiciaires se prononcent dans les meilleurs délais et demande au gouvernement de lui communiquer le résultat final de ces procédures.
- l) Le comité demande au gouvernement de lui communiquer ses observations au sujet de toutes les nouvelles allégations présentées récemment par la CISL, la CTC, l'USO et l'ASODEFENSA.
Réponse aux recommandations formulées par le comité à sa
Réponse aux recommandations formulées par le comité à sa - session de novembre
- 1999 (voir 319e rapport du comité, paragr. 116)
- Alinéa a), paragraphe 116
- Homicides
- =================================================
- ================
- Nom
- Date Lieu Organisation Auteurs
- syndicale présumés
- =================================================
- ================
- Antonio Moreno Asprilla 1
- 12.08.95 Antioquia Sintrainagro Autodefensas
- (groupe paramilitaire)
- Observations: Ministère public de Medellín: cas no 18542.
- (Au motif qu'il était guérillero) - personnes liées au cas:
- Over Silgado et autres
- Manuel Ballesta Alvarez 2
- 13.08.95 Antioquia Sintrainagro Autodefensas
- Observations: Juge spécialisé de Medellín: cas no 18542.
- (Au motif qu'il était guérillero ou complice de la guérilla)
- Francisco Mosquera C.
- 05.02.96 Antioquia Sintramdarien Non précisé
- Observations: Ministère public de Quibdó - stade probatoire
- Carlos Antonio Arroyo
- 05.02.96 Antioquia Sintramdarien Non précisé
- Observations: Ministère public de Medellín:
- Cas no 23050 - stade préliminaire
- Francisco Antonio Usuga
- 23.02.96 Antioquia Sintrainagro C. Populares
- Observations: Ministère public de Medellín: Cas no 1813
- Pedro Luis Bermúdez J.
- 06.06.95 Antioquia Sintrainagro Autodefensas
- Observations: Ministère public de Medellín:
- Cas no 1406 - stade probatoire
- Armando Humanes Petro3
- 23.05.96 Córdoba Fecode Autodefensas
- Observations: Ministère public de Medellín: Cas no 22837 -
- personnes liées au cas: Rafael Kerguelen et Carlos Castaño
- Gil.
- Unité spéciale de Montería
- William Gustavo Jaimes T.
- 28.08.95 Non précisé Anuc-campesino Non précisé
- Observations: Ministère public de Bogotá: Cas no 237279
- - stade préliminaire. Pas de lien établi avec le syndicalisme
- Jaime Eliécer Ojeda
- 23.05.94 N.S/tander Sintraminobras Autodefensas
- Observations: Ministère public de Cúcuta: Cas no 2485.
- Art. 326 du Code de procédure pénale (CCPP)
- Alfonso Noguera Cano
- 04.11.94 N.S/tander Sintramunicipio Non précisé
- Observations: Ministère public de Cúcuta: Cas no 7970
- - stade probatoire. L'auteur présumé s'est rétracté
- Alvaro Hoyos Pabón
- 12.12.95 Valle Sintratitan Autodefensas
- Observations: Ministère public de Yumbo: Cas no 527.
- Art. 326 du CPP
- Néstor Eduardo Galindo 4
- 03.07.97 Valle Anthoc - Yumbo Lui-même
- Observations: Ministère public de Cali. Cas no 79856.
- Personne liée aux FARC - mort en manipulant des explosifs
- Erieleth Barón Daza
- 03.05.97 Valle Non précisé Non précisé
- Observations: Ministère public de Cali
- Cas no 104995 - stade préliminaire
- Freddy Arboleda A.
- 03.07.97 Antioquia Fensuagro Non précisé
- Observations: Ministère public de Medellín:
- Cas no 817 - stade préliminaire
- William Alonso Suárez Gil
- 03.07.97 Antioquia Fensuagro Non précisé
- Observations: Ministère public de Medellín - stade préliminaire
- Eladio de Jesús Chaverra R.
- 03.07.97 Antioquia Fensuagro Non précisé
- Observations: Ministère public de Medellín:
- Cas no 817 - stade probatoire
- Luis Carlos Muñoz Z.
- 03.07.97 Antioquia Sintramunicipio Non précisé
- Observations: Ministère public de Medellín:
- Cas no 98926 - stade préliminaire
- Nazareno de Jesús Rivera G.
- 03.12.97 Antioquia Sintrafronmines Non précisé
- Observations: Justice pénale militaire
- Héctor de Jesús Gómez C.
- 22.03.97 Antioquia Non précisé Non précisé
- Observations: Ministère public de Segovia: Cas no 2056.
- Le 4 janvier 2000, la réouverture de l'enquête a été demandée
- Gilberto Casas Arboleda
- 11.02.97 Antioquia Sintrainagro Autodefensas
- Observations: Ministère public de Medellín:
- Cas no 22858 - stade préliminaire
- Norberto Casas Arboleda
- 11.02.97 Antioquia Fensuagro Autodefensas
- Observations: Ministère public de Medellín:
- Cas no 22858 - stade préliminaire. Procureur spécial
- Alcides de Jesús Palacios C.
- 11.02.97 Antioquia Fensuagro Autodefensas
- Observations: Ministère public de Medellín:
- Cas no 22858 - stade préliminaire. Procureur spécial
- Argiro de Jesús Betancur 5
- 11.02.97 Antioquia Fensuagro Autodefensas
- Observations: Ministère public de Medellín:
- Cas no 22858 - stade préliminaire. Procureur spécial
- José Isidoro Leyton M.
- 22.03.97 Tolima CGTD-Tolima Délinquants
- Observations: Ministère public de Bogotá: Cas no 7311.
- Une personne détenue
- Eduardo Enrique Ramos M.
- 14.07.97 Antioquia Sintrainagro Non précisé
- Observations: Ministère public de Apartadó: Cas no 4960
- Libardo Cuéllar Navia
- 23.07.97 Huila Fecode Délinquance commune
- Observations: Tribunal pénal 2 de Pitalito, Huila -
- Motif: vol de véhicule - 4 personnes ont été relaxées
- Wenceslao Varela T.
- 19.07.97 Bolívar Fecode Non précisé
- Observations: Ministère public 25 de Mompox: Cas no 396
- Abraham Figueroa Bolaños
- 25.07.97 Caquetá Fecode Autodefensas
- Observations: Ministère public national - Unité des droits de
- l'homme: Cas no 253 (travaillait avec des indigènes)
- Edgar Camacho Bolaños
- 25.07.97 Caquetá Fecode Autodefensas
- Observations: Ministère public national - Unité des droits de
- l'homme: Cas no 251 (travaillait avec des indigènes)
- Félix Antonio Avilés A. 6
- 01.12.97 Córdoba Fecode Autodefensas
- Observations: Ministère public de Medellín: Cas no 24365.
- (Au motif qu'il était l'auteur d'attentats contre le FUNPAZCOR
- et le GANACOR)
- Juan Camacho Herrera
- 25.04.97 Bolívar Sindicat minier Non précisé
- Observations: Ministère public national - Unité des droits de
- l'homme. Mandat d'arrêt contre deux personnes
- Luis Orlando Camacho G.
- 20.07.97 Cesar Non syndiqué Non précisé
- Observations: Ministère public d'Aguachica: Cas no 4750 -
- Art. 326 du CPP
- Hernando Cuadros M.
- 1994 N. S/tander Uso - Tibú Guerrilla-EPL
- Observations: Ministère public de Cúcuta: Cas no 9364 - stade
- préliminaire. Le Procureur général a institué une enquête en
- raison des allégations d'implication de la police nationale dans
- ce meurtre, enquête classée en avril 1997. Un procureur
- public a
- déclaré devant les juges spécialisés que des preuves
- démontraient
- un lien entre ce meurtre et le groupe subversif EPL
- Freddy Francisco Fuentes 7
- 18.07.97 Córdoba Fecode Guerrilla - ELN
- Observations: Ministère public national - Unité des droits de
- l'homme: Cas no 245. Le Procureur général a institué une
- enquête
- afin d'établir le lien entre ce meurtre et des agents de l'Etat.
- L'enquête a été classée
- Víctor Julio Garzón H.
- 07.03.97 Bogotá Fensuagro Autodefensas
- Observations: Ministère public national - Unité des droits de
- l'homme: Cas no 232 - stade préliminaire
- Isidro Segundo Gil Gil
- 03.12.96 Non précisé Sinaltrainal Non précisé
- Observations: Ministère public national - Unité des droits de
- l'homme: Cas no 164 - stade de l'instruction
- José Silvio Gómez
- 01.04.96 Antioquia Sintrainagro Autodefensas
- Observations: Ministère public de Chigorodó:
- Cas no 1850 - stade préliminaire
- Enoc Mendoza Riasco
- 04.07.97 Magdalena Fecode Guerrilla
- Observations: Mandat spécial au procureur de Cienaga
- Luis Orlando Quiceno López
- 16.07.97 Antioquia Sutimac Groupes d'autodéfense
- d'Uraba
- Observations: Ministère public Santa Bárbara:
- Procès no 667 - stade préliminaire
- Arnold Sánchez Maza 8
- 13.07.97 Córdoba Fecode Autodefensas
- Observations: Unité spéciale du ministère public de Montería.
- Motif du meurtre: appartenance à l'ELN
- Camilo Eliécer Suárez Ariza
- 21.07.97 Magdalena Fensuagro Autodefensas
- Observations: Ministère public de Santa Marta, puis parquet
- régional de Barranquilla. Cas no 524/8988. Confié à un
- procureur
- spécial
- Mauricio Tapias Llerena
- 21.07.97 Magdalena Fensuagro Autodefensas
- Observations: Ministère public de Santa Marta, puis parquet
- régional de Barranquilla Cas no 524/8988. Confié à un
- procureur
- spécial
- Atilio José Vásquez Suárez
- 28.07.97 Bolívar Fecode Non précisé
- Observations: Ministère public de Barranquilla: Cas no 8578
- (Recteur - avait été séquestré à des fins d'extorsion)
- Odulfo Zambrano López
- 27.10.97 Atlántico Sintraelecol Autodefensas
- Observations: Ministère public de Barranquilla: Cas no 9410
- Alvaro José Taborda A. 9
- 08.01.97 Córdoba Fecode Autodefensas
- Observations: Ministère public national - Unité des droits de
- l'homme: Cas no 184/609
- Elkin Clavijo
- 30.11.97 Antioquia Sintraporce Guerrilla - ELN
- Observations: Ministère public national: Cas no 25110
- Alfonso Niño
- 30.11.97 Antioquia Sintraporce Guerrilla - ELN
- Observations: Ministère public national:
- Cas no 369 - stade préliminaire
- Luis Emilio Puerta Orrego
- 22.11.97 Antioquia Sintraporce Guerrilla - ELN
- Observations: Ministère public national. Unité no 8
- Fabio Humberto Burbano C.
- 12.01.98 Cauca Aseinpec - Cali Autodefensas
- Observations: Ministère public de Cali:
- Cas no 16318 - stade probatoire
- Osfanol Torres Cárdenas
- 31.01.96 Antioquia Sintraempúblicas Autodefensas
- Observations: Ministère public de Medellín: Cas no 165069.
- Art. 326 du CPP
- Fernando Triana
- 31.01.98 Antioquia Fenaltrase - Ant. Autodefensas
- Observations: Ministère public: en cours de vérification
- Francisco Hurtado Cabezas
- 12.02.98 Nariño Festracol Non précisé
- Observations: Ministère public national - Unité des droits de
- l'homme. Cas no 511 - Art. 326 du CPP
- Misael Díaz Urzola
- 26.05.98 Córdoba Feduniversitarios Non précisé
- Observations: Procureur national. Unité des droits de l'homme
- Sabas Domingo Socadagui
- 03.06.97 Arauca Non précisé Non précisé
- Observations: Unité spéciale DAS - Cas no 2533 (crime
- passionnel
- semble-t-il. Il avait des relations homosexuelles)
- Jesús Arley Escobar P.
- 18.07.97 Valle Aseinpec Non précisé
- Observations: Ministère public de Cali: Cas no 104995
- José Raúl Giraldo H.
- 25.11.97 Antioquia Sindicons Autodefensas
- Observations: Ministère public de Medellín: Cas no 160872.
- Art. 326 du CPP
- Bernardo Orrego Orrego
- 06.03.97 Antioquia A. Vendedores Police
- Observations: Polinal Medellín: Cas no 751. Un policier détenu
- Eduardo Umaña Mendoza 10
- 18.04.98 Bogotá N'avait aucun Tueurs à gage
- lien avec le
- syndicalisme.
- Avocat pénaliste
- indépendant
- Observations: Ministère public, procès no 346 au stade de
- l'instruction. Six personnes détenues. Récemment, un homme
- qui,semble-t-il, est l'auteur matériel du crime a été extradé
- d'Espagne
- =================================================
- ================
- Disparitions
- -- Rodrigo Rodríguez Sierra. Disparu le 16 février 1995.
- Président de
- SINTRAPROACEITES. Accusé: membre de la police
- nationale. Le Procureur général
- a institué une enquête, qui a été classée en février 1997.
- -- Ramón Alberto Osario Beltrán. Disparu le 13 mai 1997. Le
- Procureur général
- a ordonné l'ouverture d'une enquête préliminaire le 15 août
- 1997.
- Notes
- 1 Antonio Moreno Asprilla, assassiné à Chigorodó le 12 août
- 1995. Selon un
- rapport du ministère public de Medellín, cinq personnes
- appartenant à un
- groupe paramilitaire (Over Silgado et consorts) sont les
- responsables de cet
- assassinat. Motifs: "semble-t-il parce qu'il était guérillero". Cas
- no 18542.
- 2 Manuel Ballesta Alvarez. Assassiné. Cas no 18542 dont un
- juge spécial a été
- chargé. Motifs du crime: "semble-t-il parce qu'il était guérillero
- ou complice
- de la guérilla".
- 3 Armando José Humanes Petro, instituteur. Assassiné le 23
- mai 1996. Il
- administrait la coopérative de logements des enseignants.
- Selon le rapport du
- Département de police de Córdoba - Section de police
- judiciaire et enquêtes,
- Humanes Petro "avait appartenu au groupe urbain de l'EPL".
- Rafael Gerguelen
- (actuellement détenu) et Carlos Castaño Gil, membres des
- Autodefensas, ont été
- inculpés pour ce crime.
- 4 Néstor Eduardo Galindo, selon un rapport récent du
- ministère public de Cali,
- a trouvé la mort en manipulant des explosifs. Par ailleurs, il
- aurait eu des
- liens avec la guérilla, à savoir les FARC-EP.
- 5 Argiro de Jesús Betancur E. avait été mis en examen dans le
- cadre d'un
- procès pour rébellion intenté par l'Unité de lutte contre le
- terrorisme du
- ministère public (cas no 2788 de 1996). Il avait été accusé de
- "participation
- active à la subvention".
- 6 Félix Antonio Avilés Arroyo, assassiné le 1er décembre 1997.
- Il appartenait
- au M-19. Autodefensas a revendiqué cet assassinat. Il aurait
- participé à des
- attentats terroristes perpétrés à Montería. L'enquête a été
- confiée à une
- unité spéciale du ministère public de Montería (Département
- de police de
- Córdoba - Section de la police judiciaire et des enquêtes).
- 7 Freddy Francisco Fuentes Paternina, instituteur. Selon le
- Département de
- police de Córdoba - Section de la police judiciaire et des
- enquêtes, "il avait
- appartenu au groupe guérillero Corriente de Renovación
- Socialista, aujourd'hui
- dissous". Par ailleurs, dans un communiqué rendu public,
- l'Armée de libération
- nationale (Ejército de Liberación National - ELN), organisation
- de la
- guérilla, indique que Fuentes Paternina avait détourné des
- fonds du Frente
- "Astolfo González", fonds qui lui avaient été confiés pour
- exécuter des actes
- terroristes contre des dirigeants politiques et des candidats à la
- direction
- d'organismes publics. Fuentes Paternina était connu dans le
- groupe "Astolfo
- González" sous le surnom d'"el Docto". Il faisait partie de la
- Commission
- tactique et militaire, ainsi que du groupe de milices urbaines de
- l'ELN à
- Montería.
- 8 Arnold Enrique Sánchez Maza. Le 13 juillet 1997, il a été
- enlevé de son
- domicile par des hommes qui circulaient en camionnette. Il a
- ensuite été
- assassiné. Hypothèse: groupes paramilitaires. Motifs: son
- appartenance au
- Frente "Astolfo González" de l'ELN. Au moment de son
- assassinat, Sánchez Maza
- se trouvait sans emploi et ne faisait plus partie du corps
- enseignant
- (Département de police de Córdoba - Section de la police
- judiciaire et des
- enquêtes).
- 9 Alvaro José Taborda Alvarez, instituteur, assassiné le 8
- janvier 1997. Selon
- la police nationale, les Autodefensas, par un communiqué
- diffusé à Montería,
- ont revendiqué son assassinat au motif qu'il était le coauteur
- d'attentats
- terroristes contre le siège de FUNPAZCOR et GANACOR
- (POLINAL).
- 10 José Eduardo Umaña Mendoza, juriste, assassiné à Bogotá
- le 18 avril 1998.
- L'enquête du ministère public (cas no 346), est en cours
- d'instruction. Dans
- le cadre de cette enquête, six personnes se trouvent en
- détention provisoire.
- Récemment, a été extradé d'Espagne un homme qui serait
- l'auteur matériel de
- l'assassinat. Umaña Mendoza était le défenseur d'un groupe
- de syndicalistes de
- USO en détention et accusés de délits qui n'ont plus de
- rapport avec leur
- activité syndicale (rébellion et terrorisme). Il n'était ni
- syndicaliste ni
- dirigeant syndical.
- Alinéa b), paragraphe 116
- Homicides et tentatives d'homicide
- =================================================
- ================
- Nom
- Date Lieu Organisation Auteurs
- syndicale présumés
- =================================================
- ================
- Homicides
- José Vicente Rincón 1
- 07.01.98 Santander Sintrafercol Guerrilla - ELN
- Observations: Ministère public 1 de Barrancabermeja:
- Cas no 12371. Art. 326 du CPP
- Jorge Boada Palencia 2
- 18.04.98 Bogotá Aseinpec Non précisé
- Observations: Ministère public national - Unité des droits de
- l'homme: cas no 353 "en cours d'instruction"
- Jorge Duarte Chávez 3
- 09.05.98 Santander USO Non précisé
- Observations: Ministère public 8 de Barrancabermeja: cas no
- 13205
- Carlos Rodríguez M. 4
- 10.05.98 Atlántico USO Non précisé
- Observations: Ministère public de Barranquilla
- Arcángel Rubio Ramírez 5
- 08.01.98 C/marca Sittelecom Non précisé
- Observations: Ministère public de Fusagasuga: cas no 4825.
- Art. 326 du CPP (motif: vol de véhicule
- Orfa Lígia Mejia
- 07.10.98 Nariño Fecode Non précisé
- Observations: Ministère public 22 d'Ipiales: cas no 330
- Macario Herrera Villota
- 25.10.98 Huila Fecode Délinquants
- Observations: Ministère public de Neiva: cas no 1664
- (motif: vol d'un taxi)
- Víctor Eloy Mieles Ospino et Rosa Ramírez6
- 22.07.99 Cesar Aucune Autodefensas
- Observations: Ministère public: en cours de vérification.
- Ils n'exerçaient pas de fonctions syndicales
- Tentatives d'homicide
- Virgilio Ochoa
- 16.10.98 Santander Sintracuenponal Non précisé
- Observations: En cours de vérification auprès du ministère
- public
- Eugeniano Sánchez
- 16.10.98 Santander Sintracuenponal Non précisé
- Observations: En cours de vérification auprès du ministère
- public
- Benito Rueda Villamizar
- 16.10.98 Santander Sintracuenponal Non précisé
- Observations: En cours de vérification auprès du ministère
- public
- =================================================
- ================
- Notes
- 1 José Vicente Rincón. L'inspection générale, groupe des
- droits de l'homme de
- la police nationale, indique que des enquêtes ont permis
- d'établir que les
- auteurs matériels du crime sont connus sous les noms de
- "Pepe", "Chuzo" et
- "Petete", membres actifs des milices urbaines de l'ELN qui
- agissent dans la
- zone nord-est de Barrancabermeja (POLINAL).
- 2 Jorge Boada Palencia, dirigeant syndical de l'INPEC,
- assassiné le 18 avril
- 1998. Hugo Toro Restrepo, alias "Bochica", serait
- responsable de cet
- assassinat (POLINAL).
- 3 Jorge Duarte Chávez, assassiné à Barrancabermeja le 9 mai
- 1998. Il ressort
- d'enquêtes que l'assassinat a été perpétré par des personnes
- connues sous les
- noms de "Andrés", "Walfran" et "Ramón" ou "Ramiro", qui
- appartiennent aux
- milices populaires de l'ELN (POLINAL).
- 4 Carlos Rodríguez Márquez, assassiné à Barranquilla le 10
- mai 1998. Selon des
- déclarations des enfants de sa compagne, l'homicide est dû à
- des raisons
- d'ordre personnel ou familial (POLINAL).
- 5 Arcángel Rubio Ramírez Giraldo, affilié au syndicat de
- Telecom, a été
- assassiné à Venecia (Cundinamarca). Le tribunal de section
- de Fusagasugá a été
- chargé de l'affaire (cas no 4825, Fiscal 05). Ont fait une
- déposition María
- Cenelia Zuluaga, Luis Alfredo Ríos, Benigno Vela, Guillermo
- León Pérez,
- Rosalba González, Miguel Fernández et José Evert
- Rodríguez. Il ressort de
- l'enquête diligentée par le Département de police de
- Cundinamarca - Section de
- la police nationale- ce qui suit: "Au vu des faits, il se peut que
- ce crime
- ait été commis par une bande de malfaiteurs qui volaient des
- voitures. Outre
- la Chevrolet Samurai, bleue, immatriculée MQC 136, ont été
- volés à la victime
- une gourmette en or, un téléphone portable, un téléphone de
- Telecom, une carte
- de crédit du BCH, ainsi que des outils de la voiture et de
- Telecom..."
- 6 Víctor Eloy Mieles Ospino et Rosa Ramírez, assassinés en
- 1999. Mieles Ospino
- avait été menacé, semble-t-il, par des groupes paramilitaires, et
- il avait dû
- quitter le pays. Peu de temps après son retour, il avait
- démissionné du poste
- qu'il occupait à CICOLAC et avait changé de lieu de
- résidence. On ignore
- pourquoi il s'était rendu dans la région qu'il avait habitée et où
- lui et son
- épouse ont été assassinés. Il n'exerçait plus depuis longtemps
- d'activités
- syndicales (à la suite de son départ à l'étranger et de sa
- démission de
- l'entreprise, il avait renoncé à ses fonctions syndicales).
- Alinéa c), paragraphe 116
- Homicides
- =================================================
- ================
- Nom
- Date Lieu Organisation Auteurs
- syndicale présumés
- =================================================
- ================
- Oscar Artunduaga Núñez
- 1998 Valle Sintraemcali Tueurs à gage
- Observations: Ministère public de Cali: cas no 154765.
- Deux hommes: l'un est décédé, l'autre est en fuite
- Jesús Orlando Arévalo
- 14.01.99 Arauca Aucune. Il ELN
- avait pris sa
- retraite
- Observations: Ministère public 1 d'Arauca:
- cas no 2533 - preuve recueillie
- Moisés Canedo Estrada
- 20.01.99 Antioquia Aucun lien Non précisé
- Observations: Ministère public de Medellín:
- - cas transféré à partir d'Amalfi
- Gladys Pulido Monroy
- 18.12.98 Boyacá Fecode Guérilla
- Observations: Ministère public de Santa Rosa de Viterbo:
- cas no 750 (Vereda "La Libertad", M/pio La Capilla).
- L'absence
- de résultats suffisants serait due aux craintes de certains
- témoins des faits
- Oscar David Blandin
- Observations: Ministère public: en cours de vérification
- Oswaldo Rojas Sánchez
- 11.02.99 Valle Sintramunicipio Tueurs à gage
- Observations: Ministère public de Cali - cas no 163215.
- Stade probatoire. Avait refusé une protection
- Julio Alfonso Poveda
- 17.02.99 Bogotá Aucun lien avec Autodefensas
- le syndicalisme
- Observations: Ministère public: Unité nationale des droits de
- l'homme, cas no 461 en cours d'instruction. Quatre personnes
- mises en examen
- Pedro Alejandrino Melchor
- 06.04.99 Caldas Fecode Guerrilla FARC
- Observations: Procureur spécial de Marizales: étape
- préliminaire
- Gildardo Tapasco
- 06.04.99 Caldas Fecode Guerrilla FARC
- Observations: Procureur spécial de Marizales: étape
- préliminaire
- Manuel Salvador Avila1
- 22.04.99 Santander Sintrainagro Autodefensas
- Observations: Ministère public: informations du POLINAL
- Esaú Moreno Martínez
- 05.04.99 Atlántico Sintraiss Tueur à gage
- Observations: Ministère public de Barranquilla. cas no 12280
- =================================================
- ================
- Notes
- 1 Manuel Salvador Avila Ruiz, président de SINTRAINAGRO,
- section de Puerto
- Wilches. Le Département de police de Santander - Section de
- la police
- judiciaire et des enquêtes - Unité des homicides et des
- groupes armés
- illicites, en vertu de l'ordonnance no 3620 en date du 20
- septembre 1999, a
- donné suite à la demande du Haut Commissariat des Nations
- Unies aux droits de
- l'homme en Colombie, en date du 3 juin 1999, en l'informant de
- ce qui suit:
- "...Manuel Salvador Avila Ruiz travaillait dans l'entreprise
- Palmas Bucarelia,
- où il occupait la fonction d'inspecteur de la sécurité au travail.
- Il avait
- été élu président de SINTRAINAGRO, section de Puerto
- Wilches. Il a été enlevé
- le 22 avril 1999, à 19 h 30 environ, alors qu'il revenait de
- Bucaramanga et se
- dirigeait vers Puente Sogamoso, en compagnie de Francisco
- Javier Meza Cadavid,
- lequel travaillait également à cette époque dans l'entreprise
- Palmas
- Bucarelia. A la hauteur de Patio Bonito, sur la route de
- Magdalena Medio, qui
- relie Puerto Araujo à San Alberto, six personnes armées à bord
- d'une
- camionnette à grande cabine, dépourvue de plaque
- d'immatriculation, les ont
- obligés à s'arrêter. Ils leur ont demandé leur identité; l'un d'eux,
- en
- désignant Manuel Salvador Avila Ruiz, a dit qu'il était la
- personne qu'il
- recherchait. Ils l'ont fait monter dans la camionnette et, le
- lendemain, il a
- été retrouvé assassiné.
- Il ressort de l'enquête que l'assassinat a été commis par les
- "AUSAC"
- Autodefensas Unidas de Santander y el Sur del Cesar (groupe
- paramilitaire de
- Santander et du sud de Cesar), lesquels obéissent aux ordres
- d'un dénommé
- "Samuel". En effet, la même camionnette verte a été vue en
- d'autres occasions,
- en particulier lors de l'assassinat récent de Carlos Barón.
- Il ressort également de l'enquête que Manuel Salvador Avila
- Ruiz aurait
- organisé l'enlèvement de dix ingénieurs occupant des postes
- de direction dans
- les entreprises Palmas de Bucarelia, Brisas et Monterrey,
- enlèvement qui a eu
- lieu le 17 septembre 1997. Ces personnes avaient été gardées
- six mois en otage
- par le Frente 24 des FARC.
- Le groupe de Autodefensas est commandé par Guillermo
- Cristancho Acosta, alias
- "Camilo".
- Le département a diligenté une enquête dans le cadre de
- laquelle 20
- dépositions ont été effectuées et qui seront transmises à l'unité
- spéciale du
- ministère public de Cúcuta (document signé par le brigadier
- général Tobías
- Durán Quintanilla, commandant du Département de police de
- Santander).
- Alinéa d), paragraphe 116
- =================================================
- ================
- Nom
- Date Lieu Organisation Auteurs
- syndicale présumés
- =================================================
- ================
- Ernesto Emilio Fernández F.
- 20.11.95 Cesar Fecode Autodefensas
- Observations: Ministère public national - Unité des droits de
- l'homme: cas no 111 - stade probatoire. Le Procureur général
- de
- la nation a institué une enquête sur la base de dénonciations
- mettant en cause la responsabilité d'agents de l'Etat. Cette
- enquête a été classée en mai 1996 comme non fondée
- Libardo Antonio Acevedo
- 07.07.96 Valle Festralva-CTC Non précisé
- Observations: Procureur spécial
- Magaly Peñaranda Arévalo
- 27.07.97 N. S/tander Sintramunicipio Non précisé
- Observations: Ministère public de Cúcuta: cas no 3907.
- Art. 326 du CPP
- David Quintero Uribe
- 07.08.97 Cesar Sintracuacesar Non précisé
- Observations: Procureur spécial
- Aurelio de J. Arbeláez
- 04.03.97 Antioquia Sintrafromines Non précisé
- Observations: Ministère public de Segovia: cas no 1902.
- Le 4 janvier 2000 a été ordonnée la réouverture de l'enquête
- José Guillermo Asprilla T.
- 23.07.97 Antioquia Sintrainagro Non précisé
- Observations: Ministère public de Chigorodó: cas no 4969.
- Le 14 décembre 1999, la réouverture de l'enquête a été
- ordonnée
- Carlos Arturo Moreno L.
- 07.07.95 Antioquia Sintrainagro Autodefensas
- Observations: Ministère public d'Apartadó: cas no 3710.
- Le 14 décembre 1999, la réouverture de l'enquête a été
- ordonnée
- Luis Abel León Villa
- 21.07.97 Antioquia Aucune Non précisé
- Observations: Ministère public d'Amagá: cas no 896.
- L'enquête
- a été réouverte. Il n'était pas syndicaliste
- =================================================
- ================
- Alinéas e) et f), paragraphe 116
- Menaces
- Le gouvernement a communiqué des informations sur les
- mesures de protection
- prises en faveur de certains dirigeants syndicaux et bureaux
- syndicaux, que le
- plaignant n'avait pas mentionnés.
- Figurent ci-après les noms d'autres dirigeants syndicaux et du
- syndicat qui,
- après examen des risques qu'ils encouraient, disposent
- aujourd'hui d'une
- protection appropriée et conforme au programme d'évaluation
- des risques
- importants auxquels sont exposées certaines personnes et de
- protection de ces
- personnes (Programa de Evaluación y Protección de Riesgos):
- Yesid Camacho Jiménez, dirigeant d'ANTHOC Tolima, 2
- gardes du corps
- Luz Amparo Cahavarria, dirigeant de CUT Antioquia, 2 gardes
- du corps
- Jesús Ruiz, dirigeant de CUT Antioquia, 2 gardes du corps
- Over Dorado, dirigeant de CUT Antioquia, 2 gardes du corps
- Carlos Posada, dirigeant de CUT Antioquia, 1 garde du corps
- Nicolás Castro Olaya, dirigeant de CUT Atlántico, 1 garde du
- corps
- Islena Rey Rodríguez, dirigeante de CUT Meta, 2 gardes du
- corps
- Pedro Barón Gutiérrez, dirigeant de CUT Tolima, 1 garde du
- corps
- Carlos Arbey González Quintero, dirigeant de CUT Valle, 2
- gardes du corps
- Alexander López, président de SINTRAEMCALI, 2 gardes du
- corps
- Nelson Amaya Guevara, dirigeant de CUT Valle, 2 gardes du
- corps
- Syndicat Sintramunicipio (SINTRA) de Cartago (Valle), 2
- gardes du corps et un
- véhicule
- Autres personnes menacées
- Bertina Calderón. Le rapport du gouvernement en date du 15
- février 1999
- indique que Mme Calderón, actuellement dirigeante de la CUT,
- "bénéficie, comme
- d'autres dirigeants de la CUT, d'une protection". De fait, la
- CUT est le
- syndicat le mieux protégé: ses locaux sont équipés de portes
- blindées, de
- systèmes de contrôle des entrées et d'un système vidéo
- (neuvième étage), et
- beaucoup de ses dirigeants disposent de gardes du corps. De
- plus, les deux
- représentants syndicaux (de la CUT) qui siègent au Comité
- d'évaluation des
- risques n'ont pas demandé une protection personnelle pour
- Mme Bertina
- Calderón, et le gouvernement n'a pas eu connaissance de
- plaintes formulées par
- cette personne devant le ministère public ou un organisme de
- sécurité de
- l'Etat.
- Par ailleurs, comme il est indiqué dans le rapport adressé le 20
- septembre,
- ont été soumises à un examen technique les demandes de
- protection spéciale qui
- émanaient d'un grand nombre d'organisations syndicales. Le
- Comité d'évaluation
- des risques a approuvé l'exécution de travaux de blindage
- dans les locaux de
- 42 syndicats, ainsi que dans l'Ecole nationale syndicale
- d'Antioquia. A ce
- jour, ont été effectués des travaux de blindage et de
- protection dans les
- organisations suivantes:
- CUT Nacional - Centrale unitaire des travailleurs, Santafé de
- Bogotá
- CTC Nacional - Confédération des travailleurs de Colombie,
- Santafé de Bogotá
- CGTD Nacional - Confédération nationale des travailleurs
- démocratiques,
- Santafé de Bogotá
- FECODE Nacional - Fédération nationale des éducateurs,
- Santafé de Bogotá
- ASONAL JUDICIAL - Association nationale des fonctionnaires
- et employés des
- services judiciaires, Cúcuta
- ASINORT (Filial de FECODE - CUT) - Association syndicale
- des instituteurs de
- Norte Santander, Cúcuta
- CUT - Centrale unitaire des travailleurs, section de Cúcuta
- ANTHOC - Association nationale des travailleurs du secteur
- hospitalier, Ibagué
- ANTHOC - Association nationale des travailleurs du secteur
- hospitalier, Ocaña
- SINTRAELECOL - Syndicat des travailleurs de l'électricité de
- Colombie, Pasto
- FENSUAGRO - Fédération nationale syndicale unitaire de
- l'agriculture, Santafé
- de Bogotá
- SINTRATELEFONOS - Syndicat des travailleurs de l'entreprise
- de
- télécommunication, Santafé de Bogotá
- SINALTRAINAL - Syndicat national des travailleurs de
- l'industrie alimentaire,
- Santafé de Bogotá
- Alinéa g), paragraphe 116
- Enquêtes sur des menaces de mort
- Selon le ministère public, les différentes enquêtes sur des
- menaces de mort en
- sont aux stades suivants:
- Martha Cecilia Cadavid. Cas no 25323 confié à l'Unité
- spéciale du ministère
- public de Medellín
- Carlos Hugo Jaramillo. Cas no 27222 confié à l'Unité spéciale
- du ministère
- public de Bogotá. Classé sans suite le 4 décembre 1997.
- José Luis Jaramillo Galeano. Cas nos 154543 et 154719
- confiés à l'Unité de la
- sécurité publique. Stade probatoire.
- Rangel Ramos Zapata. Cas no 161950 confié à l'Unité de la
- sécurité publique de
- Medellín. Stade probatoire. L'évaluation du niveau de risque
- et de la gravité
- des menaces contre M. Zapata, menée par la direction de la
- protection du
- Département administratif de sécurité (DAS), a permis de
- conclure que la vie,
- l'intégrité ou la liberté de l'intéressé n'étaient pas menacées.
- Néanmoins, le
- Bureau de sécurité du département d'Antioquia a fourni un
- véhicule et des
- armes à ses gardes. La section d'Antioquia du DAS a effectué
- des études de
- sécurité et de risque concernant Ramos Zapata. En 1998, on
- lui a fourni deux
- revolvers, deux postes de radio de communication, deux gilets
- pare-balles et
- un véhicule.
- Jorge Eliécer Marín Trujillo. Cas no 2852 confié au ministère
- public 24.
- Classé sans suite le 2 juillet 1998.
- Víctor Ramírez. Cas no 7096 confié à l'Unité de section du
- ministère public de
- Barrancabermeja. Faute d'éléments pour se prononcer contre
- les auteurs
- présumés, une décision mettant fin à l'enquête a été prise le
- 21 avril 1995.
- A propos des autres menaces de mort mentionnées au
- paragraphe 107, le
- ministère public en a pris note mais n'a pas fourni
- d'informations sur les
- enquêtes relatives à ces menaces de mort, les plaintes n'ayant
- pas été
- déposées devant le ministère public conformément à la
- procédure applicable.
- Alinéa h), paragraphe 116
- Détentions
- Luis David Rodríguez Pérez. Ni l'entreprise INCORA ni le
- syndicat SINTRADIN
- n'ont signalé cette prétendue détention. Il ressort des
- informations demandées
- par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale à la
- Direction des
- ressources humaines d'INCORA que "M. Rodríguez Pérez a
- été licencié le 1er mai
- 1993 et indemnisé par l'entreprise. Depuis le 25 décembre
- 1994, il a droit à
- une pension de retraite qu'il perçoit à Arauca où il réside".
- Elder Fernández et Gustavo Minorta. "A propos de Elder
- Fernández et Gustavo
- Minorta, qui seraient des syndicalistes d'ECOPETROL (USO)
- détenus en décembre
- 1996, il ressort des informations demandées à l'USO et à
- ECOPETROL que ces
- entités n'ont pas connaissance de ces personnes et n'ont
- donc pas signalé leur
- prétendue détention. Il serait donc important que le Comité de
- la liberté
- syndicale demande des renseignements plus précis aux
- personnes qui l'ont
- informé de ces détentions." Elder Fernández et Gustavo
- Minorta
- "n'appartiennent pas à l'USO et aucune autorité administrative
- ou judicicaire
- ne fait mention de leur prétendue détention".
- Alinéa i), paragraphe 116
- A propos des "allégations relatives à des actes de violence au
- sujet desquels
- le gouvernement n'a pas envoyé d'informations ou a envoyé
- des informations
- insuffisantes qui ne permettent pas d'établir si une enquête est
- en cours",
- les informations suivantes ont été adressées:
- =================================================
- ================
- Nom
- Date Lieu Organisation Auteurs
- syndicale présumés
- =================================================
- ================
- Homicides
- Manuel Francisco Giraldo
- 22-03-95 Antioquia Sintrainagro Autodefensas
- Observations: Ministère public d'Apartadó: cas no 17684,
- stade préliminaire
- Luis David Alvarado
- 22-03-96 Antioquia Sintrainagro Guerrilla
- Observations: Ministère public d'Apartadó; cas no 4134
- (figurait
- sous le nom d'Álvaro David). Enquête réouverte en décembre
- 1999
- Eduardo Enrique Ramos M.
- 14-07-97 Antioquia Sintrainagro Non précisé
- Observations: Ministère public d'Apartadó: cas no 4960,
- stade préliminaire
- Marcos Pérez González
- 10-10-98 Non précisé Sintraelecol No precisa
- Observations: Ministère public: en cours de vérification
- Jorge Luis Ortega G.1
- 20-10-98 Bogotá Sintraelecol-CUT Non précisé
- Observations: Ministère public national - Unité des droits de
- l'homme: cas no 398. Plusieurs détenus
- Hortensia Alfaro Banderas
- 24-10-98 Cesar Sindesc Autodefensas
- Observations: Ministère public de Barranquilla: cas no 11353,
- stade préliminaire
- Jairo Cruz
- 26-10-98 Cesar Proaceites Non précisé
- Observations: Procureur spécial de Valladugas: cas no 13215
- Luis Peroza
- 12-02-99 Cesar Fecode Autodefensas
- Observations: Procureur spécial de Valladugas:
- en cours de vérification
- Numael Ortiz Vergel
- 12-02-99 Cesar Fecode Autodefensas
- Observations: Procureur spécial de Valladugas:
- en cours de vérification
- Gilberto Tovar Escudero
- 15-02-99 Valle Sintracartago Autodefensas
- Observations: Ministère public: en cours de vérification
- Albeiro de Jesús Arce V.
- 19-03-99 Valle Sintracartago Autodefensas
- Observations: Ministère public: en cours de vérification
- Ricaurte Pérez Rengifo
- 25-02-99 Antioquia Fecode Non précisé
- Observations: Ministère public: en cours de vérification
- Antonio Cerón Olartea Huila Fecode Non
- précisé
- Observations: Ministère public: en cours de vérification
- Tentatives d'homicide
- Gilberto Carreño
- Observations: Ministère public: en cours de vérification
- Cesar Blanco Moreno
- 28-08-95 N.Santand Non précisé Non précisé
- Observations: Ministère public. Cas no 2239. Plusieurs
- dépositions ont été effectuées. Intervention spéciale de
- la Procurature.
- Fernando Morales, Alberto Pardo y Esaú Moreno
- 1999 Atlántico Sintraiss Non précisé
- Observations: L'Unité d'enquête spéciale du ministère public
- mène une enquête
- Agressions physiques 2
- Empresas Públicas - Cartagena
- 29-06-99 Bolívar S. Empresas POLINAL
- Públicas
- Observations: Cas déféré à la Direction des droits de l'homme
- de POLINAL
- Cesar Castaño, Luis Cruz y Janeth Leguizamón - ANDAT
- 06-01-97 Non précisé ANDAT POLINAL
- Observations: Cas déféré à la Direction des droits de l'homme
- de POLINAL
- Mario Vergara y Heberto López
- N. P. Bogotá SITTELECOM POLINAL
- Observations: Cas déféré à la Direction des droits de l'homme
- de POLINAL
- Travailleurs TELECOM
- 13-10-98 Bogotá SITTELECOM POLINAL
- Observations: Cas déféré à la Direction des droits de l'homme
- de POLINAL
- Manifestation Plaza de Bolívar
- 20-10-98 Bogotá Travailleurs POLINAL
- Observations: Cas déféré à la Direction des droits de l'homme
- de POLINAL
- Disparitions
- Jairo Navarro
- 06-06-95 Antioquia Sintrainagro Autodefensas
- Observations: Enlevé dans l'exploitation agricole "La Playa"
- - Carepa
- Rami Vaca 3
- 27-10-97 Cesar Non précisé ELN
- Observations: POLINAL: enlevé et libéré trois jours plus tard
- par l'ELN
- Misael Pinzón Granados 4
- 07-12-97 Santander Sintrainagro Autodefensas
- Observations: Ministère public de Cúcuta. Enlevé à Puerto
- Wilches
- Justiniano Herrera Escobar
- 30-01-99 Antioquia Non précisé Non précisé
- Observations: Ministère public: en cours de vérification
- Détentions
- José Ignacio Reyes 2
- 08-10-98 Bogotá SITTELECOM
- Observations: Cas conféré à la Direction des droits de l'homme
- de POLINAL
- Orlando Rivero y Sandra Parra 2
- 16-10-98 Bogotá Non précisé
- Observations: Cas conféré à la Direction des droits de l'homme
- de POLINAL
- Grève civique nationale 5
- 31-08-99 Nacional Participants POLINAL
- Observations: Détenus: CISL:277; CUT:300. On ignore où
- beaucoup
- de personnes se trouvent
- Privation de liberté
- Horacio Quintero y Oswaldo Blanco Ayala
- 31-05-99 Non précisé USO Autodefensas
- Observations: Personnes détenues puis interrogées. "Après
- avoir
- été menacées de mort, elles ont été libérées". Complément
- d'information demandé au ministère public
- =================================================
- ================
- Information sur certaines des nouvelles allégations
- Assassinats de dirigeants syndicaux
- 1) M. César Herrera. La responsabilité est attribuée aux FARC.
- 2) M. Jesús Orlando Crespo García. On attend des
- informations du juge saisi de
- l'affaire.
- Notes:
- 1 Jorge Luis Ortega, vice-président de la CUT, assassiné le 20
- octobre 1998.
- Selon le ministère public, en vertu d'une décision du 25 juin
- 1999, Ovidio
- Serrano Avendaño a fait l'objet d'une détention préventive. La
- base de données
- indique qu'Ortega García avait fait l'objet de menaces le 23
- avril 1998
- écrites et par téléphone (source: CUT). De plus, accusé de
- rébellion, il a été
- détenu le 2 décembre 1994 à Mesitas del Colegio. En
- décembre 1999, ont été
- détenus Rafael Céspedes Alvarez et Edgar Armando Daza
- Díaz, ex-membres de la
- police nationale, au motif qu'ils seraient les auteurs matériels
- du crime
- d'Ortega García.
- 2 A propos des agressions physiques et de la détention dont
- auraient fait
- l'objet MM. Reyes, Rivero et Parra, ces faits n'ont pas fait
- l'objet de
- plaintes devant le ministère public. A la demande du ministère
- du Travail et
- de la Sécurité sociale, la Direction des droits de l'homme de
- POLINAL a été
- chargée d'enquêter sur ces cas.
- 3 Rami Vaca, dirigeant syndical d'ECOPETROL: selon le DAS,
- Rami Vaca et 11
- autres salariés d'ECOPETROL ont été enlevés le 27 octobre
- 1997 par le Frente
- Camilo Torres Restrepo de l'ELN, à Los Caliches (César). Tous
- ont été libérés
- (rapport de la police nationale, 16 septembre 1999).
- 4 Misael Pinzón Granados, dirigeant syndical affilié à
- SINTRAINAGRO, section
- de Puerto Wilches: enlevé le 12 juillet 1996 par les AUSAC,
- groupe conduit par
- Guillermo Cristancho, alias "Camilo". Le commandant du
- Département de police
- de Santander a reçu 23 dépositions et établi les
- portraits-robots des dénommés
- "Salomón" et "Walter". Ces portraits seront envoyés au
- Parquet général, lequel
- s'occupe de l'affaire (cas no 12458). On notera que "Walter"
- est décédé à
- Zapatoca le 29 mai 1999 dans un affrontement avec le Frente
- Capitan Parmenio
- de l'ELN et qu'il a été identifié comme étant Mauricio Sánchez
- Bravo.
- 5 Conformément aux engagements pris avec les organisateurs
- de la grève civique
- nationale, qui a eu lieu le soir du 31 août 1999, les personnes
- qui avaient
- été détenues ont été libérées, à l'exception des auteurs de
- délits. Comme en
- rend compte le procès-verbal, ces derniers ont été traduits en
- justice, ce que
- les organisateurs de la grève ont accepté. En vertu de
- l'engagement
- susmentionné, le ministère du Travail et de la Sécurité sociale
- a demandé aux
- centrales ouvrières la liste des détenus, laquelle a été
- adressée aussitôt à
- la Direction des droits de l'homme de la police nationale. La
- direction a
- indiqué immédiatement où ces personnes étaient détenues,
- ainsi que les
- juridictions devant lesquelles les auteurs de délits ont été
- déférés.
- L'immense majorité des détenus n'étaient pas des travailleurs
- syndiqués, mais
- des habitants des quartiers où les troubles se sont produits.
- Selon la Direction des droits de l'homme de la police, à
- Bogotá, où la
- manifestation a été la plus importante, 201 personnes ont été
- détenues pendant
- une courte période et 58 ont été déférées à la justice,
- beaucoup d'entre elles
- ayant été remises en liberté par les autorités compétentes.
- Alinéa j), paragraphe 116
- Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale n'a pas reçu
- de réponse des
- organisations qui avaient porté plainte contre les banques
- Andino, Citibank,
- Sudameris et Anglo Colombiano, alors que le comité les avait
- invitées à
- préciser la teneur de leurs plaintes. Le ministère est tout
- disposé à donner
- suite aux communications qu'adresseront les organisations
- plaignantes.
- Alinéa k), paragraphe 116
- Le gouvernement a déjà répondu sur ce point.
- Alinéa l), paragraphe 116
- Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale informera le
- Comité de la
- liberté syndicale des procès intentés par Germán Bulla et
- Darío Ramírez
- lorsqu'il disposera d'informations à ce sujet.
- Alinéa m), paragraphe 116
- -- Le gouvernement ne dispose pas d'informations concernant
- des perquisitions
- au siège syndical de la Fédération syndicale unitaire de
- l'industrie agricole
- (FENSUAGRO), la mise sur table d'écoute des lignes
- téléphoniques du siège de
- la FENSUAGRO et de ses membres et la surveillance de Luis
- Carlos Acero,
- président de la fédération, par des personnes armées. A sa
- connaissance, ces
- faits n'ont pas été dénoncés aux autorités colombiennes.
- -- A propos de la perquisition au siège du sous-comité exécutif
- de
- CUT-Atlántico et des actes d'agression commis le 6 février
- 1998 par 15 hommes
- armés à l'encontre de Mme Lydis Jaraba, ces faits n'ont pas
- été dénoncés aux
- autorités colombiennes. Toutefois, le gouvernement a
- demandé à l'Unité
- nationale des ministères publics de déférer le cas à l'une des
- sous-unités
- d'enquête du parquet pour qu'il effectue les enquêtes
- nécessaires.