National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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Commentaires précédents: C81 et 129
La commission prend note des rapports du gouvernement reçus le 1er novembre 2007 et le 2 août 2009. Elle prend également note avec intérêt des trois brochures jointes au rapport 2007 relatives aux instructions de sécurité concernant le déblayage des forêts endommagées par des tempêtes («Prescriptions minimales pour le déblayage des forêts suite aux tempêtes»); l’utilisation de substances chimiques dans les forêts et bosquets; et l’utilisation de substances chimiques pour la plantation et la culture d’arbres, toutes trois publiées par l’Autorité suédoise de l’environnement de travail (WEA).
Article 6, paragraphe 1 b), article 5, paragraphe 1 a), et article 12 de la convention. Coopération interinstitutionnelle pour la sécurité et la santé au travail dans l’agriculture, y compris pour les agriculteurs indépendants. La commission prend note avec satisfaction des différentes mesures adoptées par la WEA dans le cadre d’une coordination régulière avec d’autres autorités nationales et avec les partenaires sociaux pour prévenir les accidents du travail. D’après le gouvernement, des informations sont diffusées dans des brochures (comme la brochure «ADI 629 – Travailler sans risques avec les animaux»), sur un site consacré à l’agriculture, accessible via le site Internet de la WEA (http://www.av.se/teman/jordochskog/), ainsi que dans le cadre d’activités médiatiques. La participation de la WEA à des réunions syndicales permet aussi de diffuser des informations. La WEA apporte un conseil sur certaines questions telles que les systèmes simples d’évaluation des risques que les agriculteurs peuvent utiliser facilement, notamment dans les entreprises qui emploient un nombre limité de personnes, ou qui n’en emploient pas, et transmet aux entreprises les coordonnées de partenaires sociaux qui ont des connaissances spécialisées sur certaines questions. Le gouvernement mentionne également une initiative commune de contrôle prise en 2009 pour modifier le comportement des agriculteurs en matière de risques liés à l’environnement de travail. L’initiative, qui va durer trois ans, sera axée sur la gestion systématique du milieu de travail, les machines, les risques liés à la production de bois de chauffage, les équipements de protection individuelle et le travail avec les animaux. Elle comprendra des entreprises qui emploient des travailleurs et celles qui n’en emploient pas, car la plupart des accidents mortels ont lieu dans les entreprises qui n’ont aucun employé.
Article 6, paragraphe 1 a) et b), et article 9, paragraphe 3. Mesures préventives spécifiques prises après les tempêtes «Gudrun» (2005) et «Per» (2007); formation spécifique pour les inspecteurs du travail. La commission prend note avec intérêt des mesures à court et long terme engagées par la WEA pour faire face aux conséquences des tempêtes mentionnées. A court terme, les districts les plus touchés par les tempêtes sont autorisés à assurer une coordination des fonctions de surveillance, notamment en invitant les inspecteurs de l’environnement de l’ensemble de la Suède à participer aux activités menées. De plus, une conférence destinée aux spécialistes a été organisée pour 24 inspecteurs en vue d’améliorer leurs compétences pour la surveillance des régions frappées par les tempêtes. S’agissant des mesures à long terme, la WEA a fourni, dans les brochures indiquées, des informations sur les risques spécifiques liés au travail après une tempête, les équipements de protection individuelle appropriés et les méthodes de travail destinées à faire face aux risques liés à l’utilisation de scies circulaires pour le déblayage dans les situations d’urgence, ainsi qu’aux risques liés à l’utilisation de pesticides chimiques puissants pour prévenir les infestations d’insectes dans les forêts et les bosquets, et de pesticides destinés à faciliter les plantations dans les zones déblayées. Enfin, des mesures de surveillance ciblent les bureaux de placement, les pépinières et les principales entreprises forestières.
La commission saurait gré au gouvernement de fournir des informations sur les autres activités mentionnées dans son rapport, à savoir: 1) les activités médiatiques; 2) le système d’évaluation des risques; et 3) l’initiative de surveillance conjointe de 2009 qui vise à modifier le comportement des agriculteurs en matière de risques liés à l’environnement de travail.
La commission soulève d’autres points dans une demande adressée directement au gouvernement.
Dans ses commentaires antérieurs, la commission avait pris note des observations du Syndicat des travailleurs municipaux de la Suède en date du 24 mars 2003 (et non 2004, comme indiqué par erreur), transmises au gouvernement par la Confédération des syndicats suédois et communiquées au BIT par le comité tripartite chargé des relations avec l’OIT en date du 29 juillet 2004, portant sur le contenu du rapport du gouvernement soumis au BIT en novembre 2002. Elle avait également pris note des explications du gouvernement répondant en partie à ces observations et avait indiqué qu’elle examinerait en même temps que le rapport ultérieur du gouvernement les informations répondant à ses commentaires antérieurs, le contenu des observations de l’organisation, ainsi que toute explication complémentaire que le gouvernement estimerait utile de soumettre au sujet des points soulevés par l’organisation. Dans son rapport succinct pour la période finissant en juin 2005, le gouvernement n’a pas fourni les informations demandées par la commission en 2003. Il a déclaré n’avoir aucun commentaire à ajouter aux informations transmises en réponse à l’observation du syndicat par le comité tripartite chargé des relations avec l’OIT et émanant de l’autorité suédoise du milieu de travail, communiquées avec le précédent rapport.
1. Articles 11 et 14 de la convention. Composition du personnel d’inspection dans le secteur de l’agriculture, compétences spécifiques et nombre d’entreprises assujetties. Article 21. Fréquence des visites d’inspection. Se référant à l’affirmation par le gouvernement selon laquelle les ressources des dix services d’inspection de district comprennent une vingtaine d’inspecteurs du milieu de travail pour l’agriculture, le syndicat des travailleurs municipaux de la Suède indique néanmoins que, si ces inspecteurs sont effectivement chargés du contrôle du secteur agricole, avec les nouvelles méthodes de travail, les services d’inspection de district couvrent désormais un champ plus large, si bien que le contrôle dans ce secteur est souvent effectué par des inspecteurs venant d’horizons différents. Si l’on veut bien considérer que tout secteur est confronté à des problèmes de milieu de travail qui ne lui sont pas uniques, les compétences spécifiquement requises pour ce secteur doivent être complétées par une expérience venant d’autres secteurs. On peut mentionner à titre d’exemple les problèmes d’ergonomie dans l’agriculture, en raison desquels l’inspection du milieu de travail dans l’agriculture requiert aussi les compétences de spécialistes en ergonomie. Ces méthodes de travail, de conception plus universelle, et cette approche globale des questions de milieu de travail font écho aux principes d’une gestion systématique du milieu de travail formulés par l’autorité suédoise du milieu de travail et incarnés par son action.
Selon l’autorité suédoise du milieu de travail, la présente convention devrait être examinée en se référant aussi à la convention (no 184) sur la sécurité et la santé dans l’agriculture, 2001, dont certaines dispositions relatives aux inspecteurs de la sécurité industrielle, aux femmes dans l’agriculture et au droit à l’information seraient différentes. La commission prie le gouvernement de fournir des éclaircissements sur les raisons qui sous-tendent ce point de vue.
La commission note par ailleurs que l’autorité suédoise du milieu de travail estime discutable le chiffre avancé par le gouvernement – 20 inspecteurs du milieu de travail dans l’agriculture – s’il s’agit d’inspecteurs à plein temps. La commission saurait gré au gouvernement de fournir des précisions sur ce point et d’indiquer notamment, comme demandé dans son observation de 2003, si les 20 inspecteurs exercent leurs activités à plein temps dans les entreprises agricoles ou, sinon, de préciser leur répartition géographique et la part de temps de travail consacrée par les services de district au contrôle de la législation dans les entreprises agricoles.
La commission prie en outre une nouvelle fois le gouvernement d’indiquer le nombre d’entreprises agricoles assujetties à l’inspection, ainsi que l’évolution du taux de fréquence des visites d’inspection dans ces entreprises.
2. Article 6, paragraphe 2, et articles 18 et 22. Projet pour «Plus de sécurité dans l’utilisation des machines agricoles». La commission prie à nouveau le gouvernement de donner des détails sur les mesures prévues par le projet susvisé en vue de l’élimination des défectuosités des machines et installations présentant des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs agricoles, mais aussi des autres personnes vivant sur les exploitations agricoles, et de fournir des statistiques disponibles concernant les sanctions ou mesures administratives appliquées, le cas échéant. Elle lui saurait gré de communiquer les progrès déjà atteints à cet égard.
La commission prend note de la communication par le gouvernement en date du 24 mars 2004 de l’observation formulée par la Confédération des syndicats de Suède au sujet: i) des possibles contradictions qui pourraient exister entre les exigences de la présente convention et celles de la convention (nº 184) sur la sécurité et la santé dans l’agriculture, 2001, quant à la présence et au rôle des femmes au sein de l’effectif de l’inspection du travail dans le secteur agricole; et ii) de la part consacrée par les inspecteurs de l’environnement à leur fonction d’inspection du travail dans les entreprises agricoles.
La commission a également noté la transmission par le gouvernement des explications quant au point ii) ci-dessus fournies par l’autorité chargée de l’environnement du travail. Elle examinera ensemble avec le prochain rapport du gouvernement sur l’application de la convention les informations en réponse à ses commentaires antérieurs, le contenu des observations de l’organisation, ainsi que toute explication complémentaire que le gouvernement estimera utile de soumettre au sujet des points soulevés par l’organisation.
La commission prend note des rapports du gouvernement pour la période s’achevant le 30 juin 2003 et des réponses partielles à ses commentaires antérieurs ainsi que des statistiques des accidents du travail, y compris des accidents mortels, et cas de maladie professionnelle dans les activités agricoles, la chasse et les services connexes pour 1997-2001. Se référant aux informations fournies par le gouvernement au sujet des points soulevés antérieurement par la Confédération des employeurs suédois et le Syndicat des travailleurs agricoles, la commission saurait gré au gouvernement de fournir des informations complémentaires au sujet de la manière dont il est donné effet aux articles suivants.
Article 14 de la convention. La commission note que 20 inspecteurs en environnement de travail exercent au sein des dix services d’inspection de district. Prière de préciser si ce personnel exerce à plein temps dans les entreprises agricoles et d’indiquer, dans le cas contraire, la répartition géographique de cet effectif ainsi que la part du temps de travail consacré par les services d’inspection de district au contrôle de la législation dans les entreprises agricoles.
Article 21. Le gouvernement est prié d’indiquer le nombre d’entreprises agricoles assujetties à l’inspection du travail ainsi que l’évolution du taux de fréquence des visites d’inspection dans ces entreprises.
Article 6, paragraphe 2, et articles 18 et 22. Le gouvernement est prié de donner des détails sur les mesures prévues par le projet «Plus de sécurité dans l’utilisation des machines agricoles» en vue de l’élimination des défectuosités des machines et installations présentant des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs agricoles, mais aussi des autres personnes vivant sur les exploitations agricoles, et de fournir les statistiques disponibles concernant les sanctions ou mesures administratives appliquées, le cas échéant.
La commission prend note du rapport du gouvernement et des statistiques d’accidents du travail et de cas de maladie professionnelle ventilées par activité et par sexe pour 1998, 1999 et 2000. Elle note également les observations émanant du Syndicat des travailleurs de l’agriculture (SAWU) et les informations fournies en réponse par le gouvernement et le Conseil national de sécurité et santé au travail. Selon le SAWU, la collaboration entre les services d’inspection dans l’agriculture et les employeurs et les travailleurs et leurs organisations (article 13 de la convention) est insuffisante en particulier au niveau local et devrait être développée sur une base plus régulière. Le syndicat regrette par ailleurs une réduction du nombre d’inspecteurs et du temps passé par ces derniers à des activités dans le secteur de l’agriculture (article 14) dans un contexte pourtant caractérisé par la proportion relativement importante d’accidents mortels du travail par rapport au nombre total de tels accidents dans l’ensemble des secteurs d’activité. En outre, l’espacement entre les visites d’inspection et les visites de suivi d’inspection serait de plus en plus marqué du fait que les inspecteurs privilégieraient d’autres activités. Pour sa part, le Conseil national de sécurité et santé au travail (NBOSH) affirme que la collaboration entre les autorités de contrôle et les organisations d’employeurs et de travailleurs s’effectue sur une base flexible et, en cas de besoin, sur des questions spécifiques de l’agriculture. S’agissant de l’effectif d’inspecteurs du travail exerçant dans l’agriculture au regard des risques professionnels spécifiques, le gouvernement indique que 23 inspecteurs sont répartis dans les dix districts. Ne répondant pas à la question de l’adéquation de ce nombre au regard des critères définis par l’article 14 de la convention, le gouvernement précise toutefois que la plupart des accidents mortels mentionnés par le SAWU sont liés à l’utilisation des tracteurs et qu’en conséquence un projet conjoint entre sept unités d’inspection, dénommé«Pour des conditions plus sûres de l’utilisation des tracteurs agricoles», a été mis en place au printemps 1999. Des mesures d’amélioration de la sécurité ont été décidées pour 71 pour cent des 1 013 tracteurs soumis à un contrôle technique dans 413 exploitations. En outre, le gouvernement indique l’adoption d’une nouvelle approche de contrôle en matière de machinerie agricole visant 300 exploitations et 1 500 engins agricoles, et fait référence à des dispositions prises par le Conseil national de sécurité et santé au travail en 1996 visant à interdire l’utilisation des machines agricoles par les jeunes travailleurs. Le gouvernement mentionne également l’activité de prévention menée par les inspecteurs du travail auprès des employeurs contre les risques d’accidents de tracteurs auxquels sont exposés les enfants en tant que passagers ainsi que contre les risques de nuisance auditive que la mise en marche des tracteurs peut entraîner chez les enfants.
La commission saurait gré au gouvernement de fournir les informations demandées dans le formulaire de rapport de la convention sous l’article 14 ainsi que sur les mesures pratiques prises ou envisagées pour assurer une fréquence et une qualité des visites d’inspection conformes à l’article 21.