National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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La commission prend note du rapport du gouvernement reçu en octobre 2007, qui inclut des commentaires formulés par l’Union des employeurs de Serbie et la Confédération des syndicats autonomes de Serbie, ainsi que par la Fédération syndicale Nezavisnost. La commission a également bénéficié de l’analyse technique du Bureau sous-régional de l’OIT de Budapest, qui complète les informations communiquées dans le rapport du gouvernement et les commentaires des partenaires sociaux.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Mesures concernant la politique du marché du travail. Au cours de la période examinée, même si les taux de croissance économique enregistrés sont élevés (5,7 et 7,5 pour cent en 2006 et 2007, respectivement), le taux d’emploi a reculé (passant de 51 pour cent en 2005 à moins de 49,9 pour cent en 2006) et le taux de chômage est resté stable (21,8 pour cent en 2005 et 21,6 pour cent en 2006). Pour atteindre les objectifs de la Stratégie de Lisbonne de l’Union européenne, un plan d’action national pour l’emploi 2006-2008 (NAPE) et une stratégie nationale pour le développement durable 2008-2013 ont été adoptés. Le NAPE comprend cinq priorités: i) faire reculer le chômage et accroître la compétitivité sur le marché du travail; ii) diversifier les mesures actives pour l’emploi et élargir leur portée; iii) élaborer un ensemble de mesures pour l’aide à l’emploi à l’intention des travailleurs ayant perdu leur emploi; iv) promouvoir le dialogue social sur l’emploi; et v) décentraliser et moderniser les activités du service national pour l’emploi. Dans son rapport, le gouvernement indique que, sur 357 067 chômeurs concernés par les mesures actives pour l’emploi, 184 939 étaient des femmes, 91 553 étaient des travailleurs ayant moins de 25 ans et 33 333 des personnes âgées. D’autres données indiquent qu’il est difficile d’atteindre les objectifs du NAPE, et qu’il a été décidé de revoir la réglementation du marché du travail en vigueur en concertation avec les partenaires sociaux, en sollicitant l’assistance de l’OIT. Dans son rapport, le gouvernement indique aussi que des études ont été réalisées sur la situation des femmes et des jeunes sur le marché du travail. En 2007, le gouvernement a décidé qu’il fallait établir sans tarder une stratégie pour les jeunes afin de régler le problème du chômage des jeunes. A cet égard, la commission prie le gouvernement de communiquer, dans son prochain rapport, davantage d’informations sur les résultats des initiatives menées dans le cadre du NAPE et des initiatives du service national pour l’emploi, et d’indiquer comment elles ont permis d’offrir des perspectives d’emploi productif et durable aux chômeurs, aux chômeurs de longue durée et à d’autres catégories de travailleurs vulnérables comme les jeunes.
2. Le gouvernement indique qu’il recherche des moyens de réformer le système fiscal en réduisant l’ensemble des taxes et des contributions par la mise en place de nouveaux allègements fiscaux et l’élaboration de nouvelles formes de lignes de crédit et de microcrédit, notamment dans les régions moins développées et les zones où le taux de chômage est élevé. Il indique que cela aura un effet direct en termes d’augmentation de l’emploi. La commission invite le gouvernement à transmettre des informations sur les mesures prises pour s’assurer que les questions de politique de l’emploi constituent un élément essentiel des politiques sociale et macroéconomique, et des informations concernant les effets des réformes fiscales sur la promotion de l’emploi.
3. Article 2. En réponse à de précédents commentaires, le gouvernement indique que les mesures actives pour l’emploi font l’objet d’un suivi et d’une évaluation réguliers en fonction des capacités techniques du service national pour l’emploi. Le gouvernement reconnaît aussi que, en l’absence de système d’information moderne, il est difficile de suivre l’effet des mesures mises en œuvre. La modernisation du système prévue d’ici à la fin 2007 devrait permettre d’assurer un suivi et une évaluation efficaces des mesures. La commission souligne qu’il faut évaluer les effets, le choix des objectifs et le rapport coût/efficacité des programmes actifs du marché de l’emploi pour s’assurer que les mesures adoptées afin de promouvoir le plein emploi s’appliquent «dans le cadre d’une politique sociale coordonnée». A cet égard, le gouvernement est également prié de communiquer, dans son prochain rapport, des informations sur les méthodes envisagées pour coordonner l’action des ministères économiques et sociaux, afin d’atteindre les objectifs concernant la politique de l’emploi.
4. Article 1, paragraphe 2 c). Emploi des Roms et d’autres minorités. La commission prend note de l’information communiquée par le gouvernement en réponse à sa précédente demande concernant les résultats obtenus pour favoriser l’emploi des Rom; elle relève que le gouvernement entend promouvoir leur emploi en appliquant un principe de discrimination positive en fonction de l’ethnicité. Plus de 270 Roms ont participé à des concours concernant l’activité indépendante, et 250 Roms au chômage ont pris part au programme d’éducation fonctionnelle. Des réunions ont eu lieu avec les représentants du Secrétariat pour la mise en œuvre de la stratégie nationale en faveur des Roms et les représentants d’organisations non gouvernementales qui s’occupent de leurs problèmes. La commission invite le gouvernement à transmettre, dans son prochain rapport, davantage d’informations sur les mesures adoptées pour assurer la participation des Roms et des autres minorités du pays au marché de l’emploi.
5. Article 3. Participation des partenaires sociaux. L’Union des employeurs de Serbie indique que malgré les nombreuses modifications apportées à la législation, destinées à créer un climat plus propice à la flexibilité de l’emploi, des problèmes de forme demeurent qui placent l’employeur dans une situation défavorable lorsqu’il recrute des travailleurs dans le cadre de certains programmes pour l’emploi. L’organisation d’employeurs évoque en outre des difficultés liées aux charges fiscales quand des travailleurs sont employés pour une courte durée. La Confédération des syndicats autonomes de Serbie reconnaît qu’un dialogue constructif a été mené sur les questions concernant la politique active de l’emploi et les mesures prises dans le cadre du NAPE. Toutefois, les résultats ne se font pas sentir en pratique, notamment en raison des nombreux licenciements dus au processus de privatisation. Le syndicat réclame un renforcement du dialogue social, en coopération avec l’Union européenne et l’OIT, pour faire face à ce problème qui existe en Serbie et dans les pays voisins en transition. La Fédération syndicale Nezavisnost a souligné que les partenaires sociaux avaient donné la première priorité aux questions liées au chômage. Toutefois, la fédération mentionne plusieurs propositions qui doivent être examinées dans le cadre du Conseil national socio-économique ainsi qu’au niveau local. La commission se félicite que les partenaires sociaux aient contribué à l’élaboration et l’application d’une politique active de l’emploi. Elle exprime à nouveau l’espoir que le prochain rapport donnera des exemples plus concrets montrant comment les partenaires sociaux ont engagé un dialogue constructif dans le cadre du processus décisionnel concernant les politiques de l’emploi. Elle demande également des informations sur les mesures adoptées pour appliquer une politique active de l’emploi avec la participation des partenaires sociaux grâce à l’assistance technique apportée par l’OIT et l’Union européenne.
1. Mesures de politique du marché du travail. La commission prend note des rapports du gouvernement reçus pour la période se terminant en juillet 2005. Elle note qu’une stratégie nationale de l’emploi a été adoptée en avril 2005, qui met l’accent sur la nécessité d’une approche régionale destinée à relever les défis du marché du travail dans les trois régions du pays (Belgrade, Vojvodina et la Serbie centrale), d’un accroissement de l’investissement étranger direct en tant que condition préalable à la croissance économique, ainsi que de la réalisation d’un accord social dans le cadre d’un dialogue social continu. Selon les données de l’enquête sur la main-d’œuvre, la Serbie a un taux de participation relativement faible (27 pour cent) pour la catégorie la plus jeune de la population (15-24 ans), en comparaison avec le taux de participation dans l’Union européenne du même groupe d’âge (autour de 50 pour cent). Le taux de participation (55 pour cent) de la catégorie la plus âgée de la population active (55-64 ans) dépasse largement le taux de participation de cette même catégorie dans les autres pays en transition de l’Union européenne (autour de 30-40 pour cent). En octobre 2004, seuls 41,7 pour cent des personnes employées étaient des femmes. Le taux de chômage est passé à 18,5 pour cent en 2004, l’enquête sur la main-d’œuvre ayant été conduite conformément à la méthodologie Eurostat. La commission note que le gouvernement entend, grâce à la stratégie nationale de l’emploi et à l’amendement de la législation, traiter les défis auxquels la Serbie se trouve confrontée en matière d’emploi. La commission saurait gré au gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des informations supplémentaires sur l’impact de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’emploi en termes de création d’emplois (articles 1 et 2 de la convention). Elle prie également le gouvernement de faire rapport sur l’impact des mesures actives du marché du travail adoptées pour promouvoir l’emploi des jeunes et des femmes.
2. La commission se réfère à cet égard à ses commentaires de 2006 sur l’application d’autres conventions concernant le fonctionnement du service public de l’emploi et les mesures prises pour protéger les travailleurs contre les licenciements injustifiés et pour intégrer les travailleurs handicapés dans le marché libre du travail (conventions nos 88, 158 et 159), et prie le gouvernement d’inclure, dans son prochain rapport sur l’application de la convention no 122, une évaluation de la manière dont les mesures législatives adoptées pour promouvoir des formes flexibles d’emploi, ainsi que celles destinées à créer des emplois pour les groupes vulnérables de travailleurs, ont contribué à la création d’emplois productifs et durables, dans des conditions socialement adéquates pour toutes les personnes intéressées et, en particulier, pour les travailleurs sous-employés ou de l’économie informelle.
3. La commission note qu’un plan national de l’emploi semestriel a été élaboré et qu’il devrait être adopté avant fin 2005. Le gouvernement a l’intention d’évaluer régulièrement son application pour être en mesure de résoudre tous problèmes rencontrés dans la réalisation de ses objectifs. La commission saurait gré au gouvernement de fournir des informations supplémentaires sur la manière dont les mesures prises pour promouvoir le plein emploi fonctionnent dans «le cadre d’une politique sociale coordonnée» (article 2).
4. Le gouvernement indique dans son rapport que la population rom en Serbie représente un groupe social qui se caractérise par un niveau d’activité extrêmement bas et un taux de chômage élevé: seuls 27,2 pour cent de la population rom est active et le taux de chômage de cette population est quatre fois supérieur à celui du reste de la population. La commission prie le gouvernement de transmettre des statistiques actualisées sur l’emploi de la population rom afin de lui permettre d’examiner les résultats atteints par les mesures de création d’emplois destinées aux travailleurs rom, signalées dans le rapport.
5. Participation des partenaires sociaux. Le gouvernement déclare dans son rapport que la pleine participation de toutes les institutions et de tous les partenaires est la condition la plus importante pour réaliser avec succès les objectifs de la stratégie nationale de l’emploi. La commission se réfère à l’article 3 et prie le gouvernement de fournir des informations détaillées sur les consultations intervenues au sein du Conseil social et économique sur les questions couvertes par la convention. Prière de faire rapport également sur la participation de tous les ministères intéressés par les politiques sociales et économiques, aux consultations requises par la convention, et d’indiquer comment les partenaires sociaux ont développé leur capacité à prendre part à un dialogue social constructif concernant la prise de décisions sur les politiques de l’emploi.
La commission note que le rapport du gouvernement n’a pas été reçu. Elle espère qu’un rapport sera fourni pour examen par la commission à sa prochaine session et qu’il contiendra des informations complètes sur les points soulevés dans sa demande directe de 2003, qui était conçue dans les termes suivants:
La commission prend note d’un rapport reçu en septembre 2002 contenant certaines indications sur les dispositions de la Constitution de la République de Serbie et sur les droits des chômeurs prévus par la législation de la République de Serbie. Le gouvernement déclare également que, pour tenir compte de l’article 2 de la convention, un nouveau projet de loi relatif à l’emploi est en préparation, qui prévoit une nouvelle approche du problème de la politique de l’emploi. La commission veut croire que le gouvernement fournira, dans son prochain rapport, des informations sur l’application de la convention en Serbie-et-Monténégro qui lui permettront d’établir dans quelle mesure une politique active visant à promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi est élaborée et appliquée dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée, et dans le respect de la consultation de toutes les personnes intéressées, conformément aux articles 1, 2 et 3 de la convention.