National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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1. Articles 1 et 2 de la convention. Application d’une politique active de l’emploi. La commission prend note du rapport du gouvernement reçu en octobre 2008, qui comprend des réponses détaillées au commentaire précédent de la commission. La commission note que, selon les informations publiées par le Bureau national de statistique de la République de Moldova, le taux de chômage est passé de 3,6 pour cent au troisième trimestre de 2008 à 3,9 pour cent au trimestre suivant. Le gouvernement indique avoir adopté la Stratégie nationale de l’emploi pour 2007-2015 qui vise à atteindre quatre objectifs à long terme: i) parvenir à une croissance économique durable et réduire la pauvreté en renforçant la cohésion sociale et l’équité sur le marché du travail; ii) améliorer la compétitivité de la République de Moldova en accroissant le capital humain et l’adaptabilité des travailleurs à l’évolution des exigences du marché du travail; iii) aligner les normes en matière de développement humain et économique de la République de Moldova sur les critères européens, et assurer un niveau de vie minimum conforme aux principes contenus dans les conventions internationales ratifiées; et iv) adapter le cadre réglementaire national aux objectifs et cibles fixés par la stratégie européenne de l’emploi. La commission note que la Stratégie nationale de l’emploi prévoit entre autres des priorités d’action pour promouvoir l’emploi et assurer ainsi une croissance durable. A cet égard, le gouvernement s’efforce de mener un ensemble de politiques actives ou passives du marché du travail pour accroître l’emploi et prévenir le chômage et l’inactivité au moyen d’initiatives axées sur la création de services d’emploi individualisés au début de la période de chômage; de fournir en temps voulu des informations utiles sur le marché du travail; de réformer le système d’allocations de chômage; et de mettre en œuvre des programmes actifs du marché du travail pour répondre aux besoins des groupes les plus vulnérables de la population. Le gouvernement indique que le ministère de l’Economie et du Commerce a été chargé d’élaborer des plans annuels nationaux d’action sur l’emploi et d’appliquer les politiques du marché du travail prévues dans la Stratégie. Ce faisant, il est tenu dûment compte des recommandations du rapport par pays sur les politiques de l’emploi élaborées par le Conseil de l’Europe et le BIT. La commission demande au gouvernement de continuer de l’informer sur les politiques menées dans le cadre de la Stratégie nationale de l’emploi et de l’informer au sujet de l’effet de ces politiques sur la promotion de l’emploi.
2. Informations sur le marché du travail. Le gouvernement indique que, de 2006 à 2008, l’Agence nationale de l’emploi a déployé des efforts considérables pour créer un système d’information sur le marché du travail. Le gouvernement a aussi lancé en 2008 son portail sur le marché du travail. Il contient des informations visant à coordonner l’offre et la demande d’emploi, et à améliorer la communication externe sur les questions relatives au marché du travail. Le gouvernement indique que les statistiques obtenues grâce au système d’information sur le marché du travail sont comprises dans les statistiques sur le chômage enregistré et sont utilisées pour planifier les activités de l’Agence nationale de l’emploi et de ses agences territoriales. Les données servent aussi à élaborer des plans nationaux d’action sur l’emploi, à l’échelle nationale ou territoriale. La commission demande au gouvernement d’inclure dans son prochain rapport des statistiques sur la situation et les tendances de l’emploi, et de préciser comment les données recueillies sont utilisées pour déterminer et examiner les mesures en matière d’emploi.
3. Emploi des jeunes. La commission note à la lecture des informations publiées par le Bureau national de statistique de la République de Moldova que, en 2007, 79,3 pour cent de la population de 15 à 24 ans étaient inactifs. Le gouvernement indique que, étant donné le taux élevé de chômage des jeunes, il a adopté en 2008 le Programme d’action pour l’année de la jeunesse, qui comporte un ensemble de mesures visant entre autres la réinsertion professionnelle des jeunes, ainsi que le Programme national de réinsertion économique des jeunes, qui prévoit une aide financière pour les jeunes qui cherchent à créer leur propre entreprise. Le gouvernement ajoute que l’Agence nationale de l’emploi a élaboré en 2008 un plan d’action pour mettre en œuvre le Programme d’action pour l’année de la jeunesse et que, à cet égard, elle propose divers services aux jeunes. En 2007, 17 572 jeunes ont participé à des activités d’orientation professionnelle, soit 61 pour cent de l’ensemble des participants. La commission note aussi qu’une foire aux emplois pour les jeunes a été organisée et a permis d’offrir 24 000 emplois dans différents secteurs de l’économie nationale. La commission souhaiterait un complément d’information sur les politiques menées qui visent à améliorer l'accès des jeunes à l’emploi. A ce sujet, la commission demande aussi des informations sur les résultats obtenus à la suite de la mise en œuvre du Programme d’action pour l’année de la jeunesse.
4. Personnes handicapées. Le gouvernement fait mention de la décision no 459 d’avril 2007 qui a permis d’adopter le programme pour 2007-2009 d’insertion et d’intégration des personnes handicapées. A cet égard, le gouvernement indique que le «Club du travail» contribue à améliorer les perspectives d’emploi des personnes handicapées confrontées au chômage de longue durée et d’autres catégories vulnérables de travailleurs. Après avoir participé au Club du travail en 2006 et 2007, 40 et 38 personnes handicapées respectivement ont bénéficié d’une aide pour déterminer leurs activités professionnelles et reçu une formation sur les méthodes et techniques de recherche d’un emploi. En 2006 et 2007, les agences pour l’emploi ont enregistré 360 et 448 personnes handicapées respectivement dont 41 et 102 ont fini par obtenir un emploi. La commission demande au gouvernement de continuer de l’informer sur les mesures du marché du travail élaborées et poursuivies afin de répondre aux besoins des personnes handicapées, et de fournir un complément d’information sur les résultats de ces activités pour promouvoir l’accès au marché ouvert du travail.
5. Victimes de traite. Le gouvernement fait mention de la loi du 20 octobre 2005 qui vise à prévenir et à combattre la traite d’êtres humains, et de la décision gouvernementale no 472 du 26 mars 2008 par laquelle il a adopté le plan national pour 2008-09 destiné à prévenir et à combattre la traite d’êtres humains. Le gouvernement indique que l’Agence nationale pour l’emploi met en œuvre activement le plan national d’orientation. Au moyen de ses structures territoriales, l’Agence nationale pour l’emploi agit aussi pour aider les victimes de traite, avec des organisations internationales et des organisations non gouvernementales. La commission note aussi qu’a été mis en œuvre un projet destiné à éliminer la traite de personnes dans la République de Moldova et en Ukraine par le biais de mesures axées sur le marché du travail. Ce projet prévoit entre autres la création de trois centres d’information sur les migrations dans les agences territoriales de Chisinau, Balti et Cahul. Ces centres donneront des informations sur l’insertion, le marché du travail local et les risques de migrations illicites. Se référant à ses commentaires au sujet de la convention (no 181) sur les agences d’emploi privées, 1997, la commission invite le gouvernement à continuer de fournir des informations sur les mesures prises dans le cadre d’une politique active de l’emploi afin de prévenir les pratiques abusives dans le recrutement de main-d’œuvre et l’exploitation de travailleurs migrants dans la République de Moldova, et sur les résultats de ces initiatives.
6. Consultations des partenaires sociaux. Le gouvernement indique qu’il cherche à améliorer la gestion et l’organisation de l’Agence nationale pour l’emploi et à élaborer d’autres mesures pour promouvoir le partenariat social en ce qui concerne les mesures relatives au marché du travail. Entre janvier 2006 et juin 2008, dix réunions du Conseil d’administration et 400 réunions des conseils consultatifs à l’échelle territoriale se sont tenues pour examiner les mesures que l’Agence nationale prendra pour mettre en œuvre le plan d’action, les projets du fonds d’allocations de chômage, les résultats de l’application des programmes territoriaux pour l’emploi et d’autres questions. Le gouvernement indique aussi qu’il a conclu des accords de coopération bilatérale avec l’inspection du travail, la Confédération nationale des syndicats de la République de Moldova et le Syndicat national des étudiants et des jeunes de la République de Moldova, afin d’améliorer les initiatives conjointes destinées à garantir la mise en œuvre de la législation en vigueur. La commission note aussi que, dans le cadre du projet de la République de Moldova et de la Suède, qui vise à aider les services publics de l’emploi dans la République de Moldova, deux ateliers se sont tenus avec les directeurs des agences territoriales pour l’emploi afin de trouver les moyens d’améliorer le dialogue social sur le marché du travail et d’élaborer une stratégie de communication. A la suite de ces ateliers, des mesures sont prises actuellement pour élaborer une stratégie et un plan d’action que le conseil administratif de l’Agence nationale pour l’emploi examinera. La commission souhaiterait un complément d’information sur la façon dont sont garanties les consultations relatives aux questions couvertes par la convention, y compris des exemples des questions traitées et des décisions prises au moyen des conseils et commissions tripartites qui sont en place dans le pays. Prière aussi d’indiquer les mesures prises ou envisagées pour faire intervenir dans ces consultations les représentants d’autres secteurs de la population active, comme les personnes travaillant dans le secteur rural ou l’économie informelle.
7. Point V du formulaire du rapport. Assistance technique du BIT. La commission note que le Plan de coopération 2006-07 République de Moldova-BIT a débouché sur un programme national axé sur l’élaboration de politiques du marché du travail et de l’emploi, et sur des programmes qui répondent aux besoins nationaux et aux normes de l’Union européenne. La commission note que, à la suite de ces activités, des suggestions et recommandations ont été formulées pour améliorer la structure organisationnelle de l’Agence nationale pour l’emploi, les activités et les services. La commission prend note aussi des informations fournies sur d’autres activités d’assistance technique qui sont menées dans la République de Moldova avec l’assistance bilatérale d’autres gouvernements. A ce sujet, la commission note qu’un projet République de Moldova-Suède a été établi en 2006. Il vise à fournir une aide aux services publics de l’emploi dans la République de Moldova, notamment en créant trois centres pilotes à Chisinau, Cahul et Soroca, l’objectif étant d’intégrer les personnes vulnérables dans le marché du travail. La commission demande au gouvernement d’indiquer dans son prochain rapport les résultats obtenus grâce à ces activités d’assistance technique en ce qui concerne la création d’emplois et l’amélioration de l’accès au marché du travail.
La commission prend note des informations détaillées fournies dans le rapport du gouvernement, reçu en août 2006, et notamment des réponses données aux questions soulevées dans son observation précédente.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Tendances de l’emploi et politiques actives du travail. En coopération avec le BIT, le gouvernement a standardisé sa méthodologie de recherche utilisée au cours de son étude sur les ménages, qui a fourni des informations clés sur la main-d’œuvre. Le rapport du gouvernement indique qu’en 2005 la population économiquement active comptait 1 422 300 personnes, soit un recul de 7 pour cent par rapport à l’année précédente. Cette diminution s’explique en partie par l’émigration de travailleurs qualifiés, 394 000 d’entre eux ayant quitté le pays en 2005. Selon les données de l’enquête sur la population active, 104 000 personnes étaient au chômage en 2005, ce qui représente un taux de chômage de 7,3 pour cent. Le gouvernement déclare que l’une des mesures importantes prises dans le cadre du Plan d’action national adopté pour la période 2004-2008 a été la création d’un système d’information sur le marché du travail déjà mis en œuvre. Parmi les bons résultats obtenus pendant la période 2003-2005, il mentionne la création de 34 000 emplois par an en moyenne et la formation professionnelle de plus de 4 500 personnes par an. La commission se félicite de la mise en œuvre du système d’information sur le marché du travail qui permettra au gouvernement de déterminer et de revoir régulièrement, dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée, les mesures à adopter en vue d’atteindre les objectifs énoncés dans la convention. Elle prie le gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des informations détaillées sur la manière dont les données seront utilisées pour mettre en place de nouvelles mesures en faveur de l’emploi (article 2 a)).
2. Moyens destinés à promouvoir l’emploi des jeunes. La commission prend note des informations sur le fort taux de chômage des jeunes mesuré à 18,7 pour cent en 2005, ce qui représente néanmoins un léger recul par rapport aux 19,5 pour cent de 2003. Le gouvernement a adopté pour 2004-2006 un programme de prévention du chômage des jeunes qui vise à augmenter l’emploi, à développer l’esprit d’entreprise et à inciter les employeurs à s’adapter aux jeunes travailleurs intégrant la vie active. La commission prie à cet égard le gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des informations sur la manière dont les mesures récemment adoptées ont permis de créer des emplois durables pour les jeunes travailleurs intégrant la vie active.
3. Moyens destinés à promouvoir l’emploi des travailleurs handicapés. Le rapport du gouvernement indique qu’un plan d’action pour le travail et la création d’emplois des travailleurs handicapés a été adopté pour 2004-2006, dans le but d’offrir davantage de possibilités de formation et de travail à ces personnes. La commission prie le gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des données pertinentes sur l’emploi des personnes handicapées, en indiquant comment les mesures mises en œuvre ont facilité l’intégration de ces personnes dans le marché ouvert du travail.
4. Victimes de la traite des êtres humains. La commission prend note des mesures énumérées dans le rapport du gouvernement pour intégrer les victimes de la traite des êtres humains dans le marché du travail. En 2005, 128 victimes de la traite des êtres humains ont bénéficié de consultations sur l’insertion professionnelle, et 44 se sont inscrites à des cours de formation professionnelle. La commission apprécierait de recevoir des informations complémentaires sur les mesures prises dans le cadre d’une politique active de l’emploi pour prévenir les abus dans le recrutement de main-d’œuvre et l’exploitation des travailleurs migrants dans la République de Moldova (voir la Partie X de la recommandation (nº 169) concernant la politique de l’emploi (dispositions complémentaires), 1984).
5. Développement des entreprises. La commission note que le secteur des petites entreprises représente 92 pour cent de l’ensemble des entreprises et 30 pour cent de la main-d’œuvre employée dans la République de Moldova. Le gouvernement a pris des mesures pour améliorer la législation qui régit les activités des entreprises en simplifiant la fiscalité, en facilitant le financement de projets d’entreprise, en allégeant la réglementation administrative, en informant mieux les chefs d’entreprise et en élevant le niveau de qualification des travailleurs grâce à des programmes de formation. Le gouvernement indique en outre qu’une loi est en cours d’élaboration pour réglementer l’entrepreneuriat. Une stratégie d’aide et de développement des petites et moyennes entreprises pour la période 2006-2008 était également à l’étude. La commission prie le gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des informations sur le développement des petites entreprises, en indiquant les méthodes utilisées par le gouvernement pour augmenter le taux de réussite des jeunes entrepreneurs et faire en sorte que les partenaires sociaux informent les propriétaires et les dirigeants de petites entreprises des points forts et des points faibles du marché du travail. Le gouvernement pourrait juger utile de consulter les dispositions de la recommandation (nº 189) sur la création d’emplois dans les petites et moyennes entreprises, 1998.
6. Article 3. Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à l’application des politiques. Le gouvernement indique dans son rapport qu’il a collaboré avec les partenaires sociaux afin d’améliorer la législation et d’élaborer plusieurs mesures en faveur de l’emploi. Il ajoute que tous les projets législatifs concernant des questions relatives au travail sont soumis aux organisations de travailleurs et d’employeurs pour propositions ou modifications. La commission note également que le conseil d’administration de l’Agence nationale de l’emploi s’est réuni quatre fois en 2005. A l’échelon local, des conseils consultatifs tripartites ont également été mis en place pour promouvoir le dialogue avec les partenaires sociaux. La commission veut croire que le gouvernement continuera à fournir des informations sur les consultations intervenues sur les questions couvertes par la convention, avec les représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs, en précisant leur contribution à l’application d’une politique active de l’emploi.
7. Coopération technique du BIT. Le gouvernement indique que deux nouveaux projets visant à améliorer la situation du marché du travail ont été élaborés. Il s’agit de développer l’industrie textile, afin qu’elle puisse augmenter ses exportations et employer davantage de travailleurs. La commission note que ces nouveaux projets ont été élaborés en coopération avec le gouvernement de l’Allemagne. Elle se félicite des informations fournies sur la réussite des initiatives bilatérales et multilatérales et saurait gré au gouvernement d’indiquer, dans son prochain rapport, les résultats spécifiques atteints par ces initiatives afin de créer de l’emploi productif.
1. Intégration de la politique de l’emploi aux politiques économique et sociale. La commission prend note du rapport du gouvernement qui contient des informations détaillées en réponse à son commentaire antérieur. Le gouvernement se réfère à différentes mesures législatives, notamment à la loi no 102-XV du 13 mars 2003 sur l’emploi et la protection sociale des demandeurs d’emploi et à la décision no 224 du 1er mars 2003 portant approbation d’un programme national pour l’emploi pour la période 2003-2005. Dans le cadre de ce programme, 53 200 emplois devraient être créés, et environ 35 pour cent des personnes inscrites à l’Agence nationale de l’emploi devraient bénéficier d’une formation en vue de réintégrer le marché du travail. La commission espère que, dans son prochain rapport, le gouvernement sera en mesure de donner des informations sur les résultats obtenus en la matière. Elle rappelle que, pour parvenir à créer des emplois, il faut coordonner efficacement les politiques macroéconomiques comme les politiques structurelles. Elle prie donc le gouvernement d’indiquer comment les mesures relatives à la politique de l’emploi sont revues régulièrement dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée (article 1, paragraphe 3, et article 2 a) de la convention).
2. La commission relève que, d’après les informations communiquées par le gouvernement, le nombre de chômeurs était de 117 000 en 2003, et le taux de chômage de 7,9 pour cent (la population active est passée de 1 615 000 personnes en 2002 à 1 474 000 personnes en 2003). Le gouvernement renvoie également à des statistiques et à des données analytiques obtenues grâce à des études réalisées en coopération avec le Bureau. La commission relève avec intérêt que les résultats des études sont utilisés pour élaborer une stratégie nationale sur l’emploi. Elle relève aussi que le gouvernement souhaite coopérer davantage avec le Bureau dans ce domaine. La commission apprécierait que, dans son prochain rapport, le gouvernement lui communique des informations tirées de l’enquête sur la population active, notamment en ce qui concerne la situation de l’emploi de groupes socialement vulnérables, tels que les jeunes, les femmes au chômage, les minorités ethniques et les personnes handicapées.
3. La commission note que des mesures proactives ont été adoptées pour promouvoir l’emploi et que divers services sont assurés, notamment en matière d’orientation professionnelle. Elle souhaiterait obtenir d’autres informations sur l’évaluation de ces mesures, notamment sur le nombre de personnes qui trouvent un emploi après avoir participé à ces programmes.
4. La commission relève que les chômeurs bénéficient d’un conseil et d’une assistance pour créer leur entreprise. Prière de continuer à transmettre des informations sur les mesures prises en vue d’améliorer le dispositif législatif et réglementaire applicable aux petites et moyennes entreprises, et d’indiquer les initiatives menées pour intégrer les activités du secteur informel à l’économie formelle. Le gouvernement pourrait juger utile de se référer aux dispositions de la recommandation (nº 189) sur la création d’emplois dans les petites et moyennes entreprises, 1998.
5. Participation des partenaires sociaux à la formulation et à la mise en œuvre de politiques. Le gouvernement indique que, ces dernières années, il a renforcé sa coopération avec les organisations d’employeurs et les syndicats en vue de promouvoir la politique de l’emploi. Au cours des réunions de la Commission nationale des négociations collectives, plusieurs questions concernant la politique de l’emploi ont été examinées, telles que la mise en œuvre du programme public de soutien aux petites entreprises. En collaboration avec la Confédération des syndicats libres de la République de Moldova, le Conseil consultatif tripartite de l’Agence de l’emploi a également pris des mesures pour mettre en place des activités visant à promouvoir l’emploi. La commission prie le gouvernement de continuer à transmettre des informations précises sur le fonctionnement des organismes tripartites et sur la participation des partenaires sociaux à la formulation et à la mise en œuvre du programme national pour l’emploi. Prière également d’indiquer les mesures prises ou envisagées pour que les représentants d’employeurs et de travailleurs, mais aussi les représentants d’autres secteurs de la population active tels que le secteur rural ou l’économie informelle, participent aux consultations prévues par la convention (article 3).
6. Coopération technique du BIT. La commission croit comprendre que le Bureau participe actuellement à des examens de politiques afin d’aider les pays du Pacte de stabilité à mettre en œuvre ces politiques et à se préparer au processus d’entrée dans l’Union européenne. Elle prie le gouvernement d’indiquer, dans son prochain rapport, toute mesure destinée à promouvoir des politiques de l’emploi actives adoptée dans le cadre des projets de coopération technique du BIT (Point V du formulaire de rapport).
La commission prend note du rapport détaillé du gouvernement reçu en août 2002 et des informations fournies en réponse à sa précédente demande directe. Elle note en particulier l’indication selon laquelle la politique nationale accorde une priorité aux mesures en faveur de l’emploi dans le cadre de la mise en œuvre du Programme «Redressement de l’économie - Renaissance du pays» défini pour 2001-2005.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Le gouvernement fait état dans son rapport des principales mesures d’une politique active pour l’emploi. Il cite un Programme national de l’emploi et de la protection des chômeurs pour 2001-02 qui comporte des mesures actives en matière de marché de l’emploi et de formation. Il indique la mise en œuvre d’un programme gouvernemental de soutien et de développement des petites et moyennes entreprises qui représentent actuellement un tiers de l’emploi national, lesquelles devraient prendre dans les années à venir une part plus importante dans le développement économique et contribuer davantage à réduire le chômage. Enfin, le gouvernement indique avoir approuvé en septembre 2000 des mesures visant à maintenir et à accroître l’emploi dans les zones rurales, et pour des personnes appartenant à des groupes socialement vulnérables (jeunes, femmes et travailleurs handicapés), ceci par le biais de subventions aux entrepreneurs.
2. La commission prend également note des données chiffrées détaillées que le gouvernement fournit dans son rapport. Ces statistiques ont trait aux demandeurs d’emploi enregistrés par le Service de l’Etat pour l’emploi, à ceux qui ont été placés, et à ceux qui ont bénéficié d’une formation professionnelle ou qui ont été employés dans des travaux publics. Le gouvernement fournit également des statistiques concernant le nombre de participants et les résultats des «foires de l’emploi» organisées durant l’année 2002 et des séances du «Club du Travail», programme de soutien, d’assistance et de placement destiné aux chômeurs de longue durée. Le gouvernement fournit enfin les chiffres d’emplois créés en vertu des quotas d’embauche fixés par les administrations publiques locales pour les catégories particulières de travailleurs, tels que les personnes handicapées ou les jeunes. Le gouvernement fait en outre état d’un taux de chômage de 7,9 pour cent au premier trimestre 2002. La commission relève que ce taux est sensiblement le même que celui révélé par l’enquête trimestrielle sur la main-d’œuvre pour le deuxième trimestre de 2000 (7,8 pour cent).
3. La commission prend note avec intérêt des efforts du gouvernement pour développer des stratégies et politiques de l’emploi variées qui ont trait au développement global et sectoriel, au marché de l’emploi et à l’éducation et à la formation. Elle prie le gouvernement de fournir des statistiques détaillées et ventilées sur les résultats des différents programmes que le gouvernement mentionne dans son rapport. Elle l’invite également à préciser dans quelle mesure les objectifs de l’emploi fixés dans le cadre du programme quinquennal 2001-2005 précité ont été ou sont en cours d’être atteints. A cet égard, la commission souhaiterait un complément d’information en ce qui concerne les dépenses publiques affectées aux diverses mesures actives citées en matière de marché de l’emploi et de formation. Enfin, la commission prie le gouvernement de préciser comment la mise en œuvre de ces mesures actives tient compte d’autres objectifs économiques et sociaux et dans quelles conditions ces mesures sont définies et revues régulièrement dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée.
4. Parmi les mesures en faveur de l’emploi, le gouvernement fait état de l’avancement du projet de loi sur l’emploi et la protection sociale des demandeurs d’emploi, qui prévoit entre autres la création d’une Agence nationale pour l’emploi en lieu des services de l’Etat pour l’emploi ainsi que des mesures financières d’encouragement à la création d’entreprise et à la mobilité géographique des demandeurs d’emploi. Le gouvernement rappelle qu’il a ratifié- en décembre 2001 - la convention (no 181) sur les agences d’emploi privées, 1997, pour assurer la protection des personnes s’adressant aux agences d’emploi privées ainsi que la convention (no 142) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975, pour assurer le développement des services d’orientation professionnelle. La commission espère que les informations que le gouvernement fera parvenir sur l’application de ces deux conventions tiendront compte des questions de politique de l’emploi soulevées dans la présente demande directe. Elle renvoie en outre aux commentaires qu’elle formule dans une demande de 2002 directement adressée au gouvernement au sujet de l’application de la convention (no 88) sur le service de l’emploi, 1948.
5. En réponse aux commentaires précédents de la commission, le gouvernement indique que les droits de la population à l’éducation, à la formation professionnelle et aux services de placement, et le droit au travail sont garantis par les dispositions de la Constitution (art. 35, 43 et 44) et du Code du travail (art. 45/1) de la République de Moldova. La commission souhaite faire référence à cet égard aux commentaires qu’elle formule dans sa demande directe de 2002 au sujet de l’application de la convention (no 111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958, notamment s’agissant de la situation des femmes à la recherche d’un emploi et des minorités ethniques. Elle espère que le prochain rapport du gouvernement précisera les mesures prises pour garantir à tous l’égalité d’accès à l’éducation, à la formation, aux services de placement et à l’emploi.
6. Se référant à ses commentaires précédents qui relevaient que le Bureau des statistiques du BIT s’employait avec le gouvernement à mettre au point un système de collecte et d’analyse des données relatives au marché du travail et que le BIT menait une étude sur la flexibilité dans les entreprises en République de Moldova, la commission prie le gouvernement d’indiquer les suites données à cette coopération technique et à préciser comment le résultat de ces projets a été ou sera pris en compte dans le processus de révision de la politique nationale de l’emploi (Point V du formulaire de rapport).
7. Article 3. La commission prend note des indications du gouvernement sur la coopération des représentants des employeurs et des travailleurs dans l’élaboration des actes normatifs relatifs aux politiques de l’emploi comme dans les activités du Service de l’Etat pour l’emploi. Si la commission apprécie ces initiatives positives, elle espère que le gouvernement fera état dans son prochain rapport d’une pleine consultation et collaboration des représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs et des autres secteurs de la population active - notamment dans le secteur rural ou le secteur informel - dans l’élaboration des politiques d’emploi. A ce propos, le gouvernement est prié de préciser de quelle manière les représentants des milieux intéressés sont consultés au sujet des politiques de l’emploi et d’indiquer toutes procédures formelles de consultation instituées à cet effet.
1. La commission prend note des informations données par le gouvernement dans ses premier et deuxième rapports sommaires. Elle prend note en particulier des conditions économiques et financières difficiles qui limitent considérablement la capacité du gouvernement à mettre en œuvre ses politiques et programmes.
2. Article 1, paragraphe 2 a), de la convention. La commission prend note des objectifs de la politique de l’emploi du gouvernement ainsi que des programmes spécifiques énoncés dans le programme pour l’emploi (1998-2000). Le gouvernement explique qu’en raison de la crise économique et financière beaucoup de mesures relatives au marché de l’emploi n’ont pas été mises en œuvre ou menées à terme. En particulier, les budgets des programmes de travaux publics, qui comptent parmi les éléments clés de la stratégie en faveur de l’emploi et de la mise en place de filets de sécurité pour les chômeurs de longue durée, sont très insuffisants. La commission souhaiterait être tenue informée des progrès réalisés dans l’obtention de financements pour les politiques et programmes pour l’emploi, en particulier en ce qui concerne les dépenses publiques affectées à des mesures actives en matière de marché de l’emploi et de formation.
3. La commission prend note également du fait que le gouvernement n’indique qu’en termes très généraux qu’il conduit des politiques actives en matière de marché du travail. La commission demande au gouvernement de fournir des informations plus détaillées sur les politiques et programmes spécifiques, le nombre de participants et les résultats obtenus. Le gouvernement déclare également que plusieurs modifications législatives sont en cours, en matière d’inspection du travail et en vue de la création d’un fonds d’indemnisation des chômeurs et d’une agence nationale de l’emploi et de la formation. Prière d’envoyer une copie de ces textes lorsqu’ils auront été promulgués ainsi que des informations sur les résultats obtenus, lorsqu’elles seront disponibles.
4. Le gouvernement déclare que le taux de chômage était de 2,8 pour cent en 1999. La commission observe, d’après les informations communiquées par l’Equipe consultative multidisciplinaire pour l’Europe centrale et orientale (BIT/CEET), que le volume de la main-d’œuvre a diminuéà raison d’environ 15,3 pour cent par an entre 1993 et 1999. L’enquête trimestrielle sur la main-d’œuvre indique un taux de chômage de 7,8 pour cent pour le deuxième trimestre de 2000 et une proportion de la main-d’œuvre active par rapport à l’ensemble de la population de l’ordre de 37 pour cent. La commission demande au gouvernement un complément d’information sur les mesures prises pour inverser ces tendances.
5. Article 1, paragraphe 2 c). La commission note que des quotas d’embauche ont été fixés pour les personnes handicapées. Le gouvernement envisage également l’élaboration d’un projet visant à maintenir et à accroître l’emploi des personnes appartenant à des groupes socialement vulnérables tels que les jeunes, les femmes, les travailleurs handicapés et les travailleurs âgés par le biais de subventions aux entrepreneurs. Aucune mention n’est faite dans le rapport du gouvernement des garanties légales d’égalité d’accès à la formation, aux services de placement et à l’emploi et aucune législation n’interdit spécifiquement la discrimination fondée sur la race, la couleur de peau, le sexe, la religion, les convictions politiques, l’ascendance nationale ou l’origine sociale. La commission demande un complément d’information sur les mesures prises pour garantir à tous l’égalité d’accès à l’éducation, à la formation, aux services de placement et à l’emploi. Elle fait référence à cet égard aux commentaires qu’elle a formulés en 1999 au titre de la convention (nº 111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958.
6. Article 2. La commission note que dans ses rapports le gouvernement ne donne aucune information sur la manière dont les politiques et programmes sont revus régulièrement dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée. Prière de fournir des informations sur la procédure de révision ainsi que sur les ministères associés au programme pour l’emploi et sur la manière dont leurs efforts sont coordonnés. Prière également de fournir des informations sur les enquêtes trimestrielles sur la main-d’œuvre et d’expliquer comment ces informations sont utilisées lors de la révision des politiques et des programmes. La commission note également que le Bureau des statistiques du BIT s’emploie avec le gouvernement à mettre au point un système de collecte et d’analyse des données relatives au marché du travail et que le BIT mène une étude sur la flexibilité dans les entreprises en République de Moldova. Prière de donner des informations sur la manière dont le résultat de ces projets sera pris en compte dans le processus de révision.
7. Article 3. La commission prend note de la déclaration du gouvernement selon laquelle aucun dialogue social efficace ne s’est encore engagé. Toutefois, un projet de loi sur l’agence nationale pour l’emploi et la formation, qui appellera des consultations tripartites, doit être présenté au gouvernement d’ici la fin de l’année. La commission note également que la Confédération nationale des employeurs de la République de Moldova déclare que les consultations sont limitées et elle a informé le BIT/CEET qu’elle juge importante la participation des partenaires sociaux à la formulation des politiques en matière de marché du travail. Prière d’indiquer si le projet de loi a été adopté et si les consultations tripartites porteront sur la formulation des politiques et sur leur mise en application. Prière également de fournir des informations sur la manière dont les travailleurs des secteurs rural et informel sont consultés comme requis dans le formulaire de rapport adopté par le Conseil d’administration.
La commission prend note des informations contenues dans le bref premier rapport envoyé par le gouvernement. Elle le prie de bien vouloir répondre, dans son prochain rapport, avec plus de détails à tous les points qui ont été soulevés dans le rapport, afin que la commission puisse évaluer dans sa totalité l'application de la convention.