National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
Afficher en : Anglais - Espagnol
observation et HYPERLINK
Répétition Afin de fournir une vue d’ensemble des questions relatives à l’application des conventions ratifiées en matière de santé et sécurité au travail (SST), la commission estime qu’il convient d’examiner les conventions suivantes dans un même commentaire: conventions nos 45 (travaux souterrains (femmes)), 139 (cancer professionnel), 148 (milieu de travail (pollution de l’air, bruit et vibrations)), 155 (sécurité et santé des travailleurs), 161 (services de santé au travail) et 162 (amiante). Elle rappelle que, dans ses précédents commentaires, elle avait noté l’adoption par le gouvernement d’une liste de textes législatifs se rapportant à l’inspection du travail et à la SST et avait demandé au gouvernement de communiquer des rapports détaillés sur l’application de ces conventions. La commission prend note des observations de l’Union des syndicats autonomes de Croatie (UATUC) et des Syndicats indépendants de Croatie (NHS) à propos des conventions nos 155, 161 et 162, reçues en 2016.A. Dispositions généralesConvention (no 155) sur la sécurité et la santé des travailleurs, 1981Articles 4 et 7 de la convention. Réexamen de la politique nationale de SST. La commission avait pris note précédemment de l’adoption de la loi sur la sécurité et la santé professionnelles (nos 71/14, 118/14, 154/14) (loi sur la SST de 2014). Elle note que, conformément à l’article 6 (1) de la loi sur la SST de 2014, le gouvernement contrôle systématiquement l’état de la SST dans le pays et, en concertation avec les représentants des employeurs et des travailleurs, identifie, propose, applique et réexamine systématiquement la politique en matière de SST et propose des modifications à la législation destinées à améliorer la sécurité et à protéger la santé des salariés. L’article 7 (1) de la loi sur la SST de 2014 dispose en outre que le Conseil national de la sécurité au travail, de composition tripartite, analyse et évalue la politique et le système de santé du pays, informe le gouvernement de ses conclusions et propose les changements qui s’imposent. La commission note toutefois que l’UATUC et les NHS allèguent que la politique nationale de SST manque de cohérence et qu’elle n’est révisée que pour répondre aux exigences de la législation de l’Union européenne. L’UATUC et les NHS indiquent aussi qu’il n’y a eu aucun nouveau programme national sur la SST depuis le Programme national sur la sécurité et la santé au travail pour la période 2009-2013. La commission note que, dans son rapport sur l’application de la convention no 161, le gouvernement se réfère à l’article 6 de la loi sur la SST de 2014 suivant lequel le ministère du Travail et des Pensions doit, en collaboration avec le Conseil national de la sécurité au travail, proposer l’adoption d’un programme quinquennal national sur la SST dans lequel les activités sont clairement définies.La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur la manière dont il assure la cohérence de la politique nationale de SST et sur son réexamen périodique, y compris la fréquence des réunions du Conseil national de la sécurité au travail, le champ d’application de ses réexamens et les questions discutées, ainsi que toute proposition qui en résulte.Articles 5 d), 19 b), c), e) et 20. Droits des représentants de sécurité et d’hygiène. Communication et coopération au niveau du groupe de travail et de l’établissement, entre la direction et les travailleurs et/ou leurs représentants. La commission note que la loi sur la SST de 2014 prévoit l’élection parmi les travailleurs de représentants de sécurité aux articles 70 et 101 (7) et, à l’article 34, la création d’un comité de SST dans les établissements occupant 50 personnes ou plus, lequel est composé de l’employeur ou son représentant, du spécialiste de la SST, du spécialiste de la médecine du travail et du représentant de sécurité des travailleurs ou de leur coordinateur. La commission note en outre que les obligations de l’employeur arrêtées par la loi sur la SST de 2014 consistent à: informer les salariés et les représentants de sécurité des travailleurs de tous les risques et changements susceptibles d’affecter leur santé et leur sécurité (art. 32 (1)); mettre la documentation appropriée à la disposition des représentants de sécurité des travailleurs (art. 32 (5)); et se concerter au préalable et en temps utile avec les représentants de sécurité des travailleurs (art. 31 et 33). Elle note par ailleurs que, conformément à l’article 71 (2) de la loi sur la SST de 2014, les droits des représentants de sécurité des travailleurs consistent à assister aux visites d’inspection, à élever le cas échéant des objections contre les conclusions des inspections et à faire appel à un inspecteur compétent au cas où un représentant constaterait que la santé et la sécurité des salariés ont été mises en danger et que l’employeur n’applique pas ou refuse d’appliquer des mesures de santé et de sécurité. À cet égard, l’UATUC et les NHS observent que, dans les faits, un problème se pose du fait que les représentants des travailleurs n’assistent pas aux visites d’inspection et ils notent qu’ils sont seulement invités à signer le rapport d’inspection alors qu’ils n’étaient pas présents lors de la constatation des faits au cours de l’inspection, ce qui veut dire qu’ils ne sont pas en mesure de soulever des objections. L’UATUC et les NHS notent en outre que les petites entreprises offrent moins de possibilités d’élire des représentants des travailleurs et que, dans certaines, ils n’ont pas d’influence sur les décisions de l’employeur et ne sont pas consultés, comme l’exige la loi sur la SST de 2014.La commission prie le gouvernement de fournir un complément d’information sur les mesures prises ou envisagées pour assurer l’application dans la pratique des articles 70 et 101 (7) de la loi sur la SST de 2014 concernant l’élection de représentants de sécurité et de fournir des informations sur l’application de l’article 19 b), c) et e) de la convention dans la pratique, notamment des statistiques sur le nombre des entreprises ayant des représentants de sécurité des travailleurs.Articles 6 et 15. Fonctions et responsabilités. Coordination. La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement à propos des fonctions et responsabilités en matière de SST de diverses institutions et parties prenantes. Elle note à cet égard que l’article 1 de la loi sur la SST de 2014 crée l’Institut pour l’amélioration de la sécurité professionnelle, qui surveille de manière systématique l’état de la sécurité professionnelle en Croatie, l’améliore par un soutien professionnel et administratif, effectue des recherches, remet des avis et applique des mesures préventives dans le domaine de la SST. Le gouvernement indique en outre dans son rapport sur l’application de la convention no 161 que l’Institut pour l’amélioration de la sécurité professionnelle travaille à un système de collecte de données appelé à devenir le système central d’information dans le domaine de la SST. La commission note que le gouvernement indique que l’Institut croate de protection de la santé et la sécurité au travail (CIHPSW), un établissement de santé national indépendant, analyse les lésions professionnelles, fournit des orientations aux employeurs et dispense une formation dans le domaine de la protection de la santé professionnelle. Elle note que l’UATUC et les NHS font remarquer des chevauchements dans les activités de l’Institut pour l’amélioration de la sécurité professionnelle et du CIHPSW et qu’il existe un manque de coordination entre les politiques et les activités de ces deux organismes et le ministère du Travail et des Pensions. En outre, dans son rapport sur l’application de la convention no 161, le gouvernement se réfère à l’existence d’un groupe de travail sur la SST composé du ministère de la Santé, du ministère du Travail et des Pensions, de l’inspection du travail, du CIHPSW, de l’Institut croate de l’assurance-santé, de l’Institut pour l’amélioration de la santé professionnelle et d’autres entités, et dont les activités ont permis l’élaboration et la mise en pratique de mesures préventives de protection de la SST, le renforcement de plates-formes professionnelles dans la diffusion d’informations relatives à la SST, et une amélioration de la coopération et de la communication avec des groupes cibles.La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur toute mesure prise ou envisagée afin d’assurer la coordination nécessaire entre le ministère du Travail et des Pensions, l’Institut pour l’amélioration de la sécurité professionnelle, le CIHPSW et l’inspection du travail. Elle le prie également de fournir des informations sur l’action menée par le groupe de travail sur la SST auquel participent le ministère de la Santé, le ministère du Travail et des Pensions, l’inspection du travail, le CIHPSW, l’Institut croate de l’assurance santé, l’Institut pour l’amélioration de la sécurité professionnelle et d’autres entités, notamment des informations détaillées sur la fréquence, les résultats et l’impact de ses réunions. En outre, la commission demande à nouveau des informations sur la manière dont se concrétise la coopération entre l’inspection du travail et les services d’inspection d’autres domaines.Articles 9 et 10. Conseils aux employeurs et aux travailleurs.Compte tenu que la Croatie a ratifié la convention (nº 81) sur l’inspection du travail, 1947, et la convention (nº 129) sur l’inspection du travail (agriculture), 1969, la commission renvoie aux commentaires qu’elle a adoptés en 2018 au sujet de l’application de ces deux conventions, notamment sur l’article 3, paragraphe 1 b), et l’article 17, paragraphe 2, de la convention no 81, et l’article 6, paragraphe 1 b), et l’article 22, paragraphe 2, de la convention no 129 (informations sur la SST); l’article 3, paragraphe 2, de la convention no 81, et l’article 6, paragraphe 3, de la convention no 129 (fonctions des inspecteurs); l’article 3, paragraphe 2, les articles 10 et 16 de la convention no 81, et l’article 6, paragraphe 3, et les articles 14 et 21 de la convention no 129 (nombre d’inspecteurs), les articles 5 a), 14 et 21 g) de la convention no 81, et les articles 12, 19 et 27 g) de la convention no 129 (notification de cas de maladies professionnelles); les articles 5 a), 17 et 18 de la convention no 81, et les articles 12 et 22, paragraphe 1, et l’article 24 de la convention no 129 (sanctions); et les articles 5 a), 20 et 21 de la convention no 81, et les articles 12, 26 et 27 de la convention no 129 (rapport annuel de l’inspection du travail).Article 11 c) et e). Fonctions à assurer progressivement, y compris l’établissement et l’application de procédures pour la déclaration des accidents du travail et des maladies professionnelles par les employeurs et la publication annuelle d’informations sur les accidents du travail et les maladies professionnelles. La commission note que l’article 65 de la loi sur la SST de 2014 énonce l’obligation pour l’employeur de déclarer les cas de lésions graves ou mortelles à l’organisme en charge de l’inspection, immédiatement après leur survenance. S’agissant de la publication annuelle de statistiques et d’informations, la commission note que le gouvernement indique dans son rapport sur l’application de la convention no 81 que le Fonds d’assurance-maladie de la Croatie communique tous les mois à l’inspection du travail des données actualisées sur tous les accidents du travail survenus dans le pays et sur les maladies professionnelles reconnues comme telles. La commission note en outre qu’en vertu de l’article 83 de la loi sur la SST de 2014 l’Institut pour l’amélioration de la sécurité professionnelle réalise des études statistiques sur la SST dans le cadre de son mandat. Le rapport annuel de l’inspection du travail fournit lui aussi des renseignements sur l’action qu’elle mène dans le domaine de la sécurité au travail.La commission prie le gouvernement de fournir un complément d’information sur les études statistiques réalisées par l’Institut pour l’amélioration de la sécurité professionnelle, y compris sur leur fréquence, leur champ d’application et sur une éventuelle coopération entre l’Institut pour l’amélioration de la sécurité professionnelle et d’autres organismes tels que le Fonds d’assurance-maladie de la Croatie, s’agissant de la production de statistiques annuelles sur les accidents du travail et les maladies professionnelles.Article 11 d). Exécution d’enquêtes. La commission note que, en vertu de l’article 32 (9) de la loi sur la SST de 2014, en cas de lésion grave ou mortelle, l’employeur est tenu de demander au représentant de sécurité des travailleurs de mener une enquête sur le lieu de travail.La commission prie le gouvernement de fournir un complément d’information sur les procédures existantes pour l’exécution d’enquêtes dans les cas où des accidents du travail, des maladies professionnelles ou toutes autres lésions ou affections de santé survenues pendant le travail ou en rapport avec celui-ci semblent dénoter des situations graves.Article 12. Obligations des personnes qui conçoivent, fabriquent, importent, mettent en circulation ou cèdent des machines, des matériels ou des substances à usage professionnel. La commission note que les informations fournies par le gouvernement quant à l’application de cette disposition se rapportent aux devoirs des employeurs. S’agissant des machines, elle note que l’article 5 et l’annexe I de l’ordonnance sur la sécurité des machines (no 28/11) établissent des critères de santé et de sécurité auxquels doivent se conformer les fabricants et leurs représentants autorisés.La commission prie le gouvernement de fournir un complément d’information sur les mesures prises ou envisagées pour prescrire les obligations des personnes qui conçoivent, fabriquent, importent, mettent en circulation ou cèdent à un titre quelconque des machines, des matériels ou des substances à usage professionnel, conformément à l’article 12 a), b) et c) de la convention.Article 14. Mesures pour l’inclusion des questions de SST dans les programmes d’éducation et de formation à tous les niveaux. La commission prend note des informations communiquées par le gouvernement à propos de l’ordonnance sur la formation à la santé et la sécurité au travail et sur les examens de compétence (no 112/14), qui comportent des dispositions relatives aux méthodes et conditions des examens professionnels pour les coordinateurs de la SST et de la formation professionnelle continue. Elle note également que l’article 29 de la loi sur la SST de 2014 exige que les employeurs et leurs représentants autorisés aient reçu une éducation et une formation professionnelle dans le domaine de la SST, conformément à l’évaluation des risques de l’entreprise.La commission prie le gouvernement de fournir un complément d’information sur les mesures prises ou envisagées afin de promouvoir l’inclusion des questions relatives à la SST et au milieu de travail dans les programmes d’éducation et de formation à tous les niveaux, y compris l’enseignement supérieur technique, médical et professionnel, d’une manière qui réponde aux besoins de formation de tous les travailleurs. À cet égard, elle prie aussi le gouvernement de fournir un complément d’information à propos de la mise en application de l’ordonnance sur la formation à la santé et la sécurité au travail et sur les examens de compétence (no 112/14) et de son impact sur la SST dans les établissements.Convention (no 161) sur les services de santé au travail, 1985Articles 1, 2 et 3 de la convention. Politique nationale et plans sur l’institution progressive des services de santé au travail. La commission avait noté précédemment que le Programme national sur la santé et la sécurité au travail pour la période 2009-2013 comportait des politiques spécifiques aux services de santé au travail, tels que des objectifs stratégiques pour l’amélioration de l’efficacité de ces services et de leur accès et pour la surveillance de la santé des travailleurs. À cet égard, la commission prend note des observations de l’UATUC et des NHS alléguant qu’en 2016 le gouvernement n’avait toujours pas adopté de nouveau programme national après l’arrêt du précédent, lequel n’avait pas été réexaminé ni évalué de façon périodique.Se référant à ses commentaires précédents relatifs aux articles 4 et 7 de la convention no 155, la commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées sur tout nouveau programme national qui aurait été proposé en application de l’article 6 de la loi sur la SST de 2014, notamment ses objectifs en matière de services de santé au travail, la manière dont les organisations les plus représentatives des employeurs et des travailleurs sont consultées, l’impact de sa mise en application sur l’institution progressive de services de santé au travail pour tous les travailleurs et la manière dont le programme est révisé de manière périodique.Article 8. Coopération entre les employeurs, les travailleurs et leurs représentants en matière de services de santé au travail. Mise en pratique. La commission note que l’obligation de créer un comité de SST dans les entreprises employant 50 personnes ou plus, prévue à l’article 34 (1) et (3) de la loi sur la SST de 2014, implique la participation d’un spécialiste de la médecine du travail nommé en application d’une réglementation particulière. L’article 34 de la loi sur la SST de 2014 stipule encore que l’employeur ayant moins de 50 salariés devra créer un comité de SST si une loi ou une réglementation particulière le prescrit. La commission note que, pour l’UATUC et les NHS, il n’existe aucune donnée relative à la participation de spécialistes de la médecine du travail dans des comités de SST, ou à une influence qu’ils exerceraient sur ces comités, et que le pays se distingue par un nombre insuffisant de spécialistes de la médecine du travail et par leur répartition inégale sur son territoire. Le gouvernement déclare aussi que, dans les faits, les employeurs consultent rarement des spécialistes de la médecine du travail pour procéder à leurs évaluations des risques.La commission prie le gouvernement de fournir un complément d’information sur la manière dont l’employeur, les travailleurs et leurs représentants, lorsqu’il en existe, coopèrent et participent à la mise en œuvre des mesures organisationnelles et autres se rapportant aux services de santé au travail sur une base équitable, y compris des informations sur la participation dans la pratique de spécialistes de la médecine du travail aux comités de SST.Article 9, paragraphes 1 et 3. Caractère multidisciplinaire des services de santé au travail et composition du personnel. Coopération entre les services de santé au travail et avec les autres services concernés par l’octroi des prestations de santé.La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises ou envisagées pour garantir que les services de santé au travail sont multidisciplinaires et sur les critères déterminant leur composition, conformément à l’article 9, paragraphe 1, de la convention. La commission prie également le gouvernement d’indiquer les mesures prises ou envisagées pour assurer une coopération et une coordination adéquates entre les services de santé au travail et avec les autres services concernés par l’octroi des prestations de santé, comme il est prescrit à l’article 9, paragraphe 3, de la convention.Article 11. Qualifications du personnel assurant des services de santé au travail. La commission note que le gouvernement se réfère à l’article 27 de la loi sur les soins de santé, qui reprend les qualifications des professionnels de la santé de premier échelon, que l’article 26 de la même loi décrit comme englobant différents types de soins de santé et de médecine du travail. En outre, la commission note que, au titre de l’article 82 (3) et (7) de la loi sur la SST de 2014, une personne peut être autorisée à dispenser une formation à des pratiques de travail sûres, dans des conditions qui seront définies dans des ordonnances qui seront adoptées par le ministre.La commission prie le gouvernement de fournir un complément d’information sur les qualifications requises du personnel assurant des services de santé au travail. Elle le prie en outre de fournir des informations sur toute ordonnance qui aurait été adoptée en vertu de l’article 82 (7) de la loi sur la SST de 2014.Article 12. Surveillance de la santé des travailleurs pendant la durée du travail. La commission note que l’article 64 (2) de la loi sur la SST de 2014 stipule que le salarié ne doit pas supporter le coût d’examens préalables et périodiques ni celui lié à l’obtention d’un certificat disant qu’il remplit les critères particuliers pour un emploi, conformément aux règles et règlements de SST applicables. À cet égard, la commission note que le gouvernement indique que, suivant l’article 21 de la loi sur les soins de santé, les travailleurs ont droit à des soins médicaux spécifiques (services de médecine du travail) au titre de la loi sur l’assurance-santé obligatoire (nos 80/13, 137/13) qui s’impose à toutes les personnes employées dans le secteur public ou dans le privé. Le gouvernement indique aussi que le coût des examens médicaux est supporté par l’Institut croate d’assurance-santé.La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises ou envisagées pour faire en sorte que la surveillance de la santé des travailleurs en relation avec le travail ait lieu autant que possible pendant les heures de travail, conformément à l’article 12 de la convention.Article 15. Cas de maladie parmi les travailleurs et absences du travail pour des raisons de santé.La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises ou envisagées pour donner effet à l’article 15 de la convention.Application de la convention dans la pratique. La commission prend note des observations de l’UATUC et des NHS à propos de la pénurie de spécialistes de la médecine du travail dans le pays et du lien manquant entre les médecins généralistes et les spécialistes de la médecine du travail, étant donné que les médecins généralistes et autres médecins spécialisés ne reconnaissent pas que les altérations de la santé des travailleurs sont la conséquence des conditions de travail.La commission prie le gouvernement de fournir un complément d’information sur l’application de la convention dans la pratique, notamment des informations sur le nombre de travailleurs couverts par la législation, le nombre de spécialistes de la médecine du travail engagés et le nombre de lieux de travail qu’ils couvrent, et sur la question de savoir si des mesures sont en place pour assurer la communication entre les services de santé au travail et les médecins généralistes, lorsque c’est nécessaire.B. Protection contre les risques spécifiquesConvention (no 139) sur le cancer professionnel, 1974Article 1, paragraphe 3, de la convention. Détermination de manière périodique des substances et agents cancérogènes. La commission note que le gouvernement indique que, depuis l’accession de la Croatie à l’Union européenne, ce pays adhère à la réglementation européenne concernant les substances et produits chimiques dangereux et cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques. La commission prend également note avec intérêt de l’adoption d’un certain nombre de lois, depuis le dernier rapport du gouvernement, notamment de l’ordonnance concernant la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à des substances ou agents cancérogènes et/ou mutagènes (no 91/15), qui définit ces substances conformément au Règlement (CE) no 1272/2008 du Parlement européen et du Conseil relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et des mélanges, qui énonce les prescriptions minimales de protection contre les substances ou agents cancérogènes ou mutagènes.La commission prie le gouvernement de continuer de donner des informations sur tout fait nouveau concernant la détermination de manière périodique des substances et agents cancérogènes auxquels l’exposition professionnelle sera interdite ou soumise à autorisation ou contrôle.Article 2. Remplacement de substances et agents cancérogènes par des substances et agents moins nocifs. La commission note que, en réponse à sa précédente demande relative aux mesures prises pour donner effet à l’article 2 de la convention, le gouvernement indique que, en vertu de l’article 46 (1) de la loi sur la SST de 2014, l’employeur est tenu de procéder continuellement à des améliorations dans ce domaine en faisant application des techniques, des procédures et méthodes de travail et des substances moins dangereuses et nocives. Le gouvernement indique en outre que, en vertu de l’article 5 de l’ordonnance (no 91/15) pour la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à des substances ou agents cancérogènes et/ou mutagènes, l’employeur doit remplacer les substances ou agents cancérogènes et/ou mutagènes sur le lieu de travail par des substances, composés ou procédés qui, selon la situation et les conditions d’utilisation, s’avèrent inoffensifs ou moins nocifs pour la santé des travailleurs et leur sécurité. En outre, l’article 6 de ladite ordonnance prévoit que les employeurs sont tenus de faire en sorte que le nombre des travailleurs exposés soit aussi faible que possible.Application de la convention dans la pratique. La commission prend note des informations communiquées par le gouvernement concernant le registre de signalement des cas de maladie professionnelle ainsi que le formulaire prévu par le CIHPSW à l’usage des employeurs, sur lequel doivent être inscrits les travailleurs exposés à des substances ou agents cancérogènes et mutagènes. Elle note en particulier que, fin 2015, le CIHPSW était en possession d’informations provenant de 18 employeurs, pour un total de 168 travailleurs exposés, et que 159 travailleurs avaient subi des examens médicaux préalablement à leur affectation et 164 avaient subi des examens médicaux périodiques au cours de leur période d’emploi.La commission prie le gouvernement de continuer de communiquer des informations détaillées sur la manière dont la convention est appliquée dans le pays, notamment sur les inspections menées et le nombre et la nature des situations d’infraction constatées.Convention (no 148) sur le milieu de travail (pollution de l’air, bruit et vibrations), 1977Article 4, paragraphe 2, de la convention. Normes techniques et recueils de directives pratiques.La commission prie le gouvernement d’indiquer s’il a élaboré des normes techniques ou des codes de pratique ayant trait à la pollution de l’air, au bruit et aux vibrations, comme le Code de conduite envisagé à l’article 13 de l’ordonnance (no 46/08) relative à la protection des travailleurs contre l’exposition au bruit au travail, ou s’il envisage d’élaborer de telles normes techniques ou de tels codes de pratique.Article 8, paragraphe 3. Critères permettant de définir les risques d’exposition à la pollution de l’air, au bruit et aux vibrations sur les lieux de travail. La commission note que l’article 7 (1) de l’ordonnance (no 46/08) sur la protection des travailleurs contre l’exposition au bruit au travail et l’article 6 (1) de l’ordonnance (no 155/08) sur la protection des travailleurs contre les risques découlant d’une exposition aux vibrations au travail disposent qu’il doit être tenu compte des progrès de la technique pour réduire au minimum les risques découlant du bruit et des vibrations. La commission prie le gouvernement de continuer de donner des informations sur la manière dont il est assuré que les critères de définition des risques d’exposition à la pollution de l’air, au bruit et aux vibrations sur le lieu de travail sont révisés périodiquement, à la lumière des connaissances et des données nouvelles nationales et internationales en tenant compte, dans la mesure du possible, de toute augmentation des risques professionnels résultant de l’exposition simultanée à plusieurs facteurs nocifs sur le lieu de travail, conformément à l’article 8, paragraphe 3, de la convention. Article 9. Elimination de tout risque dû à la pollution de l’air, au bruit et aux vibrations sur les lieux de travail. La commission note que, en vertu de l’article 46 (1) de la loi sur la SST de 2014, l’employeur est tenu de procéder continuellement à des améliorations dans ce domaine en faisant application des techniques, procédés et substances qui s’avèrent moins nocifs et moins dangereux. La commission note également que le gouvernement se réfère à un certain nombre de dispositions de la législation nationale imposant d’éliminer ou de réduire les risques liés à une exposition au bruit, aux vibrations, à des produits ou substances chimiques et des substances ou agents cancérogènes ou mutagènes ainsi qu’à l’amiante sur les lieux de travail, à savoir: l’article 47 de la loi sur la SST de 2014; l’article 7 de l’ordonnance (no 46/08) sur la protection des travailleurs contre l’exposition au bruit au travail; l’article 6 de l’ordonnance (no 155/08) sur la protection des travailleurs contre les risques découlant d’une exposition aux vibrations sur le lieu de travail; l’article 7 de l’ordonnance (no 91/15) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à des produits ou substances chimiques au travail; l’article 7 de l’ordonnance (no 91/15) concernant la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à des substances ou agents cancérogènes et/ou mutagènes; l’article 7 de l’ordonnance (no 40/07) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à l’amiante.La commission prie le gouvernement de donner des informations sur les mesures prises pour que, dans la mesure du possible, tout risque à la pollution de l’air, au bruit et aux vibrations sera éliminé sur les lieux de travail au moyen de dispositions techniques s’appliquant aux nouvelles installations ou aux nouveaux procédés lors de leur conception ou de leur mise en place, conformément à l’article 9 a) de la convention.Article 11, paragraphe 1. Surveillance, à des intervalles appropriés, de l’état de santé des travailleurs exposés ou susceptibles d’être exposés aux risques professionnels dus à la pollution de l’air, au bruit ou aux vibrations. La commission note que, en réponse à sa précédente demande relative à l’application de l’article 11, paragraphe 1, de la convention, le gouvernement se réfère à l’article 36 de la loi sur la SST de 2014, qui réglemente les contrôles médicaux auxquels doivent être soumis, avant leur engagement et en cours d’emploi, les travailleurs devant être exposés à des conditions de travail particulières. Le gouvernement se réfère également à l’article 3 (18) de l’ordonnance (no 5/84) sur les conditions particulières d’emploi, qui inclut dans les catégories d’emploi comportant des conditions particulières de travail les activités des travailleurs exposés à des risques physiques ou chimiques, au bruit et aux vibrations. La commission note que, en vertu de l’article 103 (5) et (6) de la loi sur la SST de 2014, le règlement concernant le travail dans des conditions et selon des prescriptions particulières dont il est question à l’article 36 (6) de la loi sur la SST de 2014 devait être adopté dans un délai de quatre-vingt-dix jours à compter de l’entrée en vigueur de la loi sur la SST de 2014, et que l’ordonnance (no 5/84) sur les conditions particulières d’emploi ne devait entrer en vigueur qu’à compter de l’adoption dudit règlement. La commission observe que le niveau d’exposition au bruit prévu par l’ordonnance no 5/84 sur les conditions particulières d’emploi est plus élevé que les niveaux admissibles apparaissant dans l’annexe de l’ordonnance (no 46/08) sur la protection des travailleurs contre l’exposition au bruit au travail.La commission prie le gouvernement d’indiquer si des mesures ont été prises en vue de l’adoption du règlement envisagé à l’article 36 (6) de la loi sur la SST de 2014.Article 11, paragraphes 3 et 4. Mutation à un autre emploi; droit au maintien du revenu; prestations de sécurité sociale ou assurance sociale. La commission note que le gouvernement indique que, en vertu de l’article 40 de la loi sur la SST de 2014, l’employeur est tenu de prendre des mesures de protection particulières pour prévenir toute aggravation de l’état de santé et de l’aptitude au travail des travailleurs chez lesquels une maladie professionnelle a été diagnostiquée et une perte partielle de la capacité de travail a été établie par un spécialiste. L’article 40 (3) de la loi sur la SST de 2014 fait obligation à l’employeur d’adapter les conditions de travail et l’organisation des horaires des travailleurs concernés, de supprimer les facteurs de risque pour la santé et de leur assurer la possibilité d’un autre emploi convenable ou d’un emploi sur un autre site si les adaptations ne sont techniquement pas envisageables. La commission rappelle que la convention prévoit la mutation du travailleur dans un autre emploi convenable lorsque son maintien à un poste est déconseillé pour des raisons médicales et, dans certains cas, doit intervenir avant que la dégradation de l’état de santé de l’intéressé survienne.La commission prie le gouvernement d’indiquer si les mesures de protection particulières visées à l’article 40 de la loi sur la SST de 2014 couvrent également le cas où une exposition à la pollution de l’air, au bruit ou aux vibrations s’avère déconseillée pour des raisons médicales, y compris le cas dans lequel aucune maladie professionnelle ne s’est déclarée chez l’intéressé. Elle le prie également de donner de plus amples informations sur les mesures prises ou envisagées pour assurer le maintien du revenu du travailleur concerné au moyen de prestations de sécurité sociale ou par toute autre méthode lorsque sa mutation à un autre emploi convenable n’est pas envisageable, conformément à l’article 11, paragraphe 3, de la convention. Elle le prie en outre de donner des informations sur les mesures prises ou envisagées pour que les droits des travailleurs au titre de la législation sur la sécurité sociale ou l’assurance sociale ne soient pas affectés défavorablement par les mesures prises, conformément à l’article 11, paragraphe 4, de la convention.Article 12. Notification à l’autorité compétente. La commission prend note des diverses règles prévoyant la notification par avance de tout travail comportant: la production et l’utilisation de substances ou agents cancérogènes et/ou mutagènes (art. 9 (1) de l’ordonnance (no 91/15) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à des agents ou substances cancérogènes et/ou mutagènes); à l’amiante (art. 5 (1) de l’ordonnance (no 40/07) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à l’amiante); aux agents biologiques (art. 13 de l’ordonnance (no 155/08) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à des agents biologiques). La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises ou envisagées pour donner pleinement effet à cette disposition de la convention en ce qui concerne le bruit et les vibrations.Convention (no 162) sur l’amiante, 1986Article 3, paragraphe 2, et article 15 de la convention. Révision périodique de la réglementation pertinente, y compris des limites d’exposition des travailleurs à l’amiante, à la lumière des progrès techniques et du développement des connaissances scientifiques. La commission note que le gouvernement se réfère dans son rapport à un certain nombre d’instruments assurant l’application des dispositions de la présente convention, à savoir: la Liste (no 29/05) des poisons dont la production, le transport et l’utilisation sont interdits; l’ordonnance (no 40/07) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à l’amiante; l’ordonnance (no 42/07) sur les méthodes et les procédures de gestion des déchets d’amiante; la loi (no 79/07) sur la surveillance obligatoire de l’état de santé des travailleurs exposés professionnellement à l’amiante; la loi (no 107/07) modifiant et complétant la loi établissant la liste des maladies professionnelles; l’ordonnance (no 134/08) fixant les conditions et les méthodes de surveillance de l’état de santé et les procédures de diagnostic en cas de suspicion de maladie professionnelle liée à l’amiante, ainsi que les critères de confirmation de l’incrimination de l’amiante dans une maladie professionnelle; les lois (nos 79/07, 139/10) sur l’indemnisation des travailleurs ayant subi une exposition professionnelle à l’amiante; la loi (nos 79/07, 149/09 et 139/10) fixant les règles d’attribution de la pension de retraite à des travailleurs ayant été exposés professionnellement à l’amiante; l’ordonnance (nos 13/09, 75/13) sur les valeurs limites d’exposition à des substances dangereuses au travail et sur les valeurs limites d’exposition à des substances biologiques; la loi sur la SST de 2014; l’ordonnance (no 91/15) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à des substances ou agents cancérogènes ou mutagènes.La commission prie le gouvernement de continuer de fournir des informations sur la manière dont il est tenu compte des progrès techniques et des connaissances scientifiques pour la révision périodique de la législation nationale réglementant l’amiante, notamment pour la révision périodique et la mise à jour des valeurs limites d’exposition et autres critères d’exposition à l’amiante et sur la fréquence de ces révisions et procédures suivies à cette fin. Article 5, paragraphe 2, et article 10 b). Interdiction de l’utilisation de l’amiante et sanctions appropriées. Le gouvernement signale que l’interdiction de la production, du commerce et de l’utilisation de l’amiante ou de produits contenant de l’amiante, y compris de la crocidolite, est entrée en vigueur en Croatie le 1er janvier 2006. La commission observe que l’ordonnance (no 40/07) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à l’amiante inclut la crocidolite dans la définition de l’amiante. Elle note en outre que le gouvernement indique que l’ordonnance (no 91/15) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à des substances ou agents cancérogènes et/ou mutagènes assure également l’application des dispositions de la présente convention. Elle note que l’article 5 de cette ordonnance (no 91/15) fait obligation à l’employeur de remplacer les substances ou agents cancérogènes et/ou mutagènes par des substances ou préparations inoffensives ou moins dangereuses.La commission prie le gouvernement de fournir de nouvelles informations sur les mesures prises ou envisagées pour assurer que la législation nationale prévoit les mesures nécessaires, y compris les sanctions appropriées, pour assurer l’application effective et le respect des dispositions de la présente convention. Elle le prie également de fournir des informations sur l’application de l’ordonnance (no 91/15) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à des substances ou agents cancérogènes et/ou mutagènes en ce qui concerne l’amiante et les produits contenant de l’amiante. Article 17, paragraphe 1. Démolition d’ouvrages contenant de l’amiante et élimination de l’amiante. La commission note que l’article 16 de l’ordonnance (no 40/07) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à l’amiante fait mention de règlements définissant les conditions de démolition et les conditions de travaux d’entretien de bâtiments comportant de l’amiante.La commission prie le gouvernement de fournir de plus amples informations sur les mesures prises pour donner effet à cette disposition de la convention, notamment sur les règlements envisagés à l’article 16 de l’ordonnance (no 40/07) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à l’amiante. Article 19, paragraphe 1. Elimination des déchets contenant de l’amiante. La commission avait prié le gouvernement de donner d’autres informations sur l’application dans l’ensemble du pays des mesures législatives prévoyant que tous les travaux liés à des mesures de remédiation s’effectuent sous la supervision compétente d’une entreprise agréée. La commission prend note des informations communiquées par le gouvernement concernant les procédures relatives à la manipulation et à l’élimination des déchets contenant de l’amiante. Elle prend note de l’ordonnance (no 42/07) sur les méthodes et procédures de gestion des déchets contenant de l’amiante, qui fixe les mesures de prévention et de réduction de la contamination par l’amiante, et prévoit sous son article 7 (3) que le plan des travaux de suppression de l’amiante ou de matériaux contenant de l’amiante précisera en particulier les mesures nécessaires à la protection des travailleurs sur le plan de la SST et stipulera l’obligation d’utiliser des équipements spéciaux de protection en conformité avec les règlements particuliers en la matière. Selon les informations communiquées par le gouvernement, le Fonds pour la protection de l’environnement et l’efficacité énergétique passe des contrats pour la construction de cellules spéciales, dans les centres d’élimination, destinées à l’élimination des déchets contenant de l’amiante. La commission note à cet égard que le gouvernement mentionne qu’il a construit 17 cellules spéciales pour l’élimination de l’amiante dans 13 comtés du pays. Le gouvernement fournit la liste des collecteurs ayant un contrat avec le Fonds pour la protection de l’environnement et l’efficacité énergétique pour la collecte, le transport, l’entreposage temporaire et l’acheminement pour élimination des déchets de constructions contenant de l’amiante dans une cellule spécialement construite à cette fin dans la décharge municipale. La commission prend note du document communiqué par le gouvernement datant de 2013 et intitulé «Instructions pour la manipulation de déchets de construction contenant de l’amiante destinés à être éliminés dans des cellules spécialement construites dans les décharges accueillant des déchets non dangereux», qui prévoit que les déchets de construction contenant de l’amiante doivent être confiés à des collecteurs agréés.Article 20, paragraphe 4. Droit des travailleurs ou de leurs représentants de demander la surveillance du milieu de travail et de faire appel à l’autorité compétente.La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur la manière dont il est donné effet à l’article 20, paragraphe 4, de la convention. Article 21, paragraphe 4. Moyens de conservation du revenu des travailleurs. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les mesures prises ou envisagées pour assurer que, lorsqu’une affectation permanente à un travail impliquant une exposition à l’amiante est déconseillée pour des raisons médicales, tous les efforts doivent être faits, d’une manière compatible avec la pratique et les conditions nationales, pour fournir aux travailleurs intéressés d’autres moyens de conserver leur revenu, conformément à l’article 21, paragraphe 4, de la convention. Article 21, paragraphe 5. Système de notification des cas de maladie professionnelle causée par l’amiante. La commission note que le gouvernement indique que le CIHPSW collecte des données sur les problèmes de santé liés à l’amiante et que ces données sont publiées annuellement en ligne. L’article 21 (2) de l’ordonnance (no 40/07) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à l’amiante mentionne également l’obligation de notifier les cas avérés d’asbestose et de mésothéliome, en conformité avec des règlements spéciaux. En outre, le gouvernement note qu’il existe un programme de suivi des travailleurs exposés à l’amiante, ainsi que des programmes préventifs de surveillance de l’état de santé des travailleurs exposés à l’amiante, en vertu desquels ces travailleurs sont soumis à un contrôle tous les trois ans jusqu’à trente ans après leur dernière exposition. La commission prie le gouvernement de fournir de plus amples informations sur les procédures de notification des cas de maladie professionnelle imputables à l’amiante au CIHPSW et sur les règlements envisagés à l’article 21 (2) de l’ordonnance (no 40/07) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à l’amiante. Article 22, paragraphes 2 et 3. Politique et procédures relatives aux mesures d’éducation et de formation périodique des travailleurs sur les risques dus à l’amiante. Information sur les risques que leur travail comporte pour la santé et instructions sur les mesures de prévention et les méthodes de travail correctes, et sur la formation continue dans ces domaines. La commission note que l’article 18 de l’ordonnance (no 40/07) sur la protection des travailleurs contre les risques d’exposition à l’amiante prévoit que l’employeur doit fournir aux travailleurs et à leurs représentants des informations sur les risques pour la santé. L’article 15 (2) de cette ordonnance prévoit que des sessions de formation doivent permettre aux travailleurs concernés d’acquérir les compétences et les connaissances concernant l’amiante, les mesures de protection et les effets de l’amiante sur la santé. Le gouvernement indique également que l’employeur doit prendre toutes mesures utiles pour assurer que: les travailleurs et/ou leurs représentants ont accès aux résultats des mesures de concentration de fibres d’amiante dans le milieu de travail ainsi qu’à l’interprétation de ces résultats; les travailleurs et/ou leurs représentants sont informés dès que possible de tout dépassement de la limite maximale de concentration et qu’ils sont consultés sur les mesures à prendre en cas d’urgence et informés des mesures qui ont été prises.La commission prie le gouvernement de fournir d’autres informations sur la formation prévue pour les travailleurs sur les risques que comporte l’amiante et sur les méthodes de prévention et de contrôle.C. Protection dans des branches d’activité spécifiquesConvention (no 45) des travaux souterrains (femmes), 1935 La commission rappelle que, concernant la recommandation du Groupe de travail tripartite du mécanisme d’examen des normes (MEN), le Conseil d’administration du BIT (lors de sa 334e session, octobre-novembre 2018) a passé la convention (no 45) des travaux souterrains (femmes), 1935, dans la catégorie des instruments dépassés et a inscrit un article à l’ordre du jour de la 113e session de la Conférence internationale du Travail (2024) concernant son abrogation. Le Conseil d’administration a également demandé au Bureau de poursuivre le travail de suivi auprès des États Membres actuellement liés par la convention no 45 afin d’encourager la ratification des instruments actualisés portant sur la sécurité et la santé au travail, notamment, mais pas exclusivement, la convention (no 176) sur la sécurité et la santé dans les mines, 1995, et d’entreprendre une campagne afin de promouvoir la ratification de cette recommandation.La commission encourage donc le gouvernement à donner suite à la décision prise par le Conseil d’administration à sa 334e session (octobre novembre 2018), qui approuve la recommandation du Groupe de travail tripartite du MEN, et à envisager la ratification des instruments les plus récents dans ce domaine.
Répétition Afin de fournir une vue d’ensemble des questions relatives à l’application des conventions ratifiées en matière de sécurité et santé au travail (SST), la commission estime qu’il convient d’examiner les conventions nos 155 (sécurité et santé des travailleurs), 161 (services de santé au travail) et 162 (amiante) dans un même commentaire.La commission prend note des observations de l’Union des syndicats autonomes de Croatie (UATUC) et des Syndicats indépendants de Croatie (NHS), reçues en 2016.A.Dispositions généralesConvention (no 155) sur la sécurité et santé des travailleurs, 1981Application de la convention dans la pratique. La commission prend note des informations figurant dans le registre de l’Institut croate de protection de la santé et la sécurité au travail (CIHPSW) pour 2017, et elle note avec préoccupation que le nombre total de cas déclarés de maladies professionnelles a augmenté entre 2016 et 2017, passant de 153 en 2016 à 172 en 2017. Elle note aussi que, suivant le rapport annuel 2017 de l’inspection du travail, 22 accidents mortels ont eu lieu en 2017.La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur la manière dont la convention est appliquée et de continuer à communiquer le nombre, la nature et la cause des accidents du travail et des maladies professionnelles déclarés.Convention (no 161) sur les services de santé au travail, 1985Articles 5 a), b), c), d), e), g), h), i) et k) et 6 de la convention. Établissement et fonctions des services de santé au travail. La commission prend note de l’abrogation de l’ancienne loi sur la SST et de son remplacement par la loi sur la sécurité et la santé professionnelles (nos 71/14, 118/14, 154/14) (ci-après «la loi sur la SST de 2014»), et elle rappelle que les articles 22 et 82 du texte abrogé donnaient effet à l’article 5de la convention. La commission note que l’article 80 de la loi sur la SST de 2014 oblige l’employeur à fournir à ses salariés des services de médecine du travail de manière à assurer une surveillance de la santé adaptée aux risques, dangers et contraintes du travail, dans le but de protéger la santé des salariés. L’article 81 de la loi sur la SST de 2014 prévoit en outre que les activités de la médecine du travail ainsi que le plan et le programme de mesures de protection de la santé seront énoncés dans des règlements spéciaux sur la protection de la santé et l’assurance-santé, et qu’une ordonnance fixera le nombre minimum d’heures pendant lesquelles un spécialiste de la médecine du travail devra être présent sur le lieu de travail. À cet égard, la commission note les observations de l’UATUC et des NHS suivant lesquelles, en 2016, le ministère de la Santé n’avait toujours pas adopté de règles prescrivant des éléments tels que la présence minimum du médecin spécialisé sur le lieu de travail ou les procédures applicables aux premiers secours. Elle note aussi que le gouvernement indique que la participation du spécialiste de la médecine du travail à l’évaluation des risques sur le lieu de travail n’est pas prescrite par la législation nationale et que l’expérience montre que, dans les faits, l’employeur consulte rarement un spécialiste de la médecine du travail pour ces évaluations, alors que l’article 5 a)de la convention dispose que les fonctions des services de santé au travail devront comporter l’identification et l’évaluation des risques d’atteinte à la santé sur les lieux de travail. En outre, l’article 20 de la loi sur les soins de santé (tel qu’amendée) définit les types de soins de santé relevant de la catégorie des soins de santé spécifiques aux travailleurs, mais dispose que le contenu des mesures qui s’y rapportent et la méthode pour les administrer seront arrêtés par le ministère de la Santé par voie d’ordonnance sur proposition du CIHPSW, sous réserve de l’approbation préalable du ministre du Travail et des Pensions. L’UATUC et les NHS indiquent toutefois que ces mesures n’ont pas été prescrites.Notant que la loi sur la SST de 2014 ne donne pas directement effet à la majorité des dispositions de l’article 5 de la convention et nécessite l’adoption de règlements particuliers qui n’ont pas encore été adoptés, la commission prie instamment le gouvernement de fournir des informations concernant les mesures prises pour donner pleinement effet aux articles 5 et 6 de la convention. Elle le prie également d’indiquer si des mesures ont été prises pour adopter des règlements particuliers concernant les activités de santé au travail et le plan et programme de mesures de protection de la santé, comme l’envisage l’article 81 de la loi sur la SST de 2014, ainsi que les ordonnances citées dans l’article 20 de la loi sur les soins de santé. La commission prie le gouvernement de communiquer la liste de ces règlements lorsqu’ils auront été adoptés.B.Protection contre les risques spécifiquesConvention (no 162) sur l’amiante, 1986Indemnisation effective des travailleurs de l’usine de Salonit. Dans ses précédents commentaires, la commission a demandé des informations sur l’application dans la pratique de la loi sur l’indemnisation des travailleurs de l’usine Salonit (no 84/11), qui dispose que les travailleurs qui étaient occupés dans l’usine de Salonit (qui utilisait de l’amiante dans sa production), au moment où sa faillite a été déclarée en 2006, peuvent demander une indemnisation dans un délai de soixante jours à partir de la date de l’entrée en vigueur de la loi (art. 2). À cet égard, la commission note l’indication du gouvernement dans son rapport selon laquelle l’indemnisation due aux travailleurs pour perte d’emploi devait s’étaler sur deux ans, entre 2011 et 2012. La commission prend note avec intérêt de l’indication du gouvernement selon laquelle toutes les demandes d’indemnisation ont été traitées, et les 170 travailleurs de l’usine Salonit ayant droit à une indemnisation, s’ils ont présenté une demande au Fonds pour la protection de l’environnement et l’efficacité énergétique, ont été indemnisés. La commission prend également note des informations communiquées par le gouvernement sur la mise en place d’une commission ad hoc chargée de traiter les recours formés contre les décisions prises par le fonds, composée de représentants du ministère de la Protection de l’environnement, de l’Aménagement du territoire et de la Construction, du ministère de l’Économie, du Travail et de l’Entrepreneuriat, du ministère des Finances, du ministère de la Justice et du Fonds pour la protection de l’environnement et l’efficacité énergétique.La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur tout fait nouveau concernant cette question, y compris le nombre d’appels interjetés, et sur les décisions prises par la commission ad hoc chargée de traiter les recours.Commission pour le règlement des demandes d’indemnisation des travailleurs souffrant de maladies professionnelles dues à l’exposition à l’amiante (la Commission). La commission prend note des informations communiquées par le gouvernement selon lesquelles, depuis la création de la Commission en 2007 jusqu’à la mi-2016, 1 318 plaintes ont été réglées (dont 1 072 ont donné lieu à une indemnisation), 22 sont en instance devant les tribunaux et 245 ne sont pas encore réglées. La commission prend note des observations formulées par l’UATUC et les NHS, qui fournissent des statistiques différentes concernant les demandes d’indemnisation qui ont été réglées et celles non réglées. La commission note également l’absence d’information sur les mesures prises pour sensibiliser les travailleurs aux possibilités de recours.La commission prie le gouvernement de continuer à veiller à ce que toutes les demandes d’indemnisation des travailleurs souffrant d’une maladie professionnelle due à une exposition à l’amiante dans le cadre de leur emploi soient traitées aussi rapidement que possible. Elle demande au gouvernement de communiquer des informations sur les progrès réalisés à cet égard, ainsi que sur les mesures prises pour sensibiliser les travailleurs aux possibilités de recours.Application de la convention dans la pratique. La commission prend note des informations communiquées par le gouvernement concernant le registre du CIHPSW sur les maladies professionnelles liées à l’amiante, qui est publié chaque année en ligne et comprend des données et statistiques actualisées sur les maladies liées à l’amiante, ventilées par répartition géographique, type de maladies, sexe, âge, niveau d’instruction et de formation, et autres données. La commission note, selon les données du CIHPSW, que 89 cas de maladies liées à l’amiante ont été enregistrés en 2017, sur lesquels 79 (88,8 pour cent) concernaient les hommes et 10 (11,2 pour cent) les femmes. En outre, la commission note que, selon les données du CIHPSW, le pourcentage de maladies professionnelles dues à l’amiante en 2017 était de 52 pour cent (89 cas sur 172 enregistrés).Notant le pourcentage qui reste élevé des maladies professionnelles dues à l’amiante, la commission prie instamment le gouvernement de renforcer ses efforts pour assurer dans la pratique la surveillance de la santé des travailleurs qui sont ou ont été exposés à l’amiante. La commission le prie également de continuer à communiquer des informations concernant l’application de la convention dans la pratique, y compris sur toutes mesures prises au niveau institutionnel. En outre, la commission demande au gouvernement de communiquer des informations sur l’application dans la pratique de l’interdiction d’utiliser de l’amiante et des matériaux contenant de l’amiante en Croatie, qui est en vigueur depuis le 1er janvier 2006.La commission soulève d’autres questions dans une demande qu’elle adresse directement au gouvernement.
Répétition Articles 4, 5, 11, alinéa f), et 15, paragraphe 2, de la convention. Coordination entre les organismes compétents. La commission note que la mise en œuvre du Programme national sur la sécurité et la santé au travail (2009-2013) s’est accompagnée de la création de l’Institut croate de sécurité au travail et d’assurance-maladie et de l’Institut croate de protection de la santé et de la sécurité au travail, organismes qui ont commencé à fonctionner le 1er janvier 2009 et dont la mission fondamentale est d’améliorer la protection de la santé sur le lieu de travail et assurer le déploiement de la médecine professionnelle préventive au niveau des entreprises. La commission note que la seconde de ces institutions est compétente pour la confirmation des diagnostics du caractère professionnel des maladies; que c’est elle qui tient le registre des maladies professionnelles; et enfin que des systèmes informatiques d’extraction de données sont en cours d’élaboration. Elle note également que la première de ces institutions a pour mission d’enregistrer les notifications des accidents du travail et maladies professionnelles faites par les employeurs. Elle note que ces développements semblent ouvrir la voie à une possible ratification du protocole de 2002 relatif à la convention, qui concerne l’enregistrement et la déclaration. La commission invite le gouvernement à fournir de plus amples informations sur les activités de ces institutions et leur contribution à la mise en œuvre de la convention dans le pays. Elle le prie également de fournir des informations sur toute décision prise en ce qui concerne le protocole de 2002 relatif à la convention.Article 9. Inspection. La commission note que le renforcement des services d’inspection dans le pays fait l’objet d’une attention soutenue à travers la révision de la législation pertinente, la formation professionnelle des agents et l’engagement de personnel supplémentaire (15 personnes en 2010) et la modernisation des moyens matériels à leur disposition. La commission invite le gouvernement à continuer de la tenir informée de tout nouveau développement à cet égard ainsi que des résultats de cette intensification des efforts.Article 15, paragraphe 1. Coopération entre les services d’inspection. La commission note que les mêmes locaux ont été affectés aux inspecteurs du travail et aux inspecteurs des mines, de manière à renforcer la coopération entre les uns et les autres. Elle note également que le gouvernement fait état d’une coopération entre les services d’inspection relevant respectivement des ministères de la Protection de l’environnement, de la Planification et de la Construction; de la Culture; du Développement régional; de la Gestion des eaux et forêts; de l’Agriculture, des Pêches et du Développement rural; de la Mer, des Transports et des Infrastructures; de l’Intérieur; de la Santé et la Prévoyance sociale, et les services d’inspection appartenant à l’Inspection d’Etat chargée de la protection de l’environnement, cette coopération incluant une inspection coordonnée des établissements nécessitant une évaluation de l’impact sur l’environnement, des établissements mettant en œuvre des substances dangereuses pouvant causer des accidents majeurs et, au besoin, les autres personnes morales ou physiques dont l’activité peut avoir une incidence sur l’environnement et la santé humaine. Tout en accueillant favorablement ces informations, la commission prie le gouvernement de fournir des précisions sur le fonctionnement de cette coopération dans la pratique.Application de la convention en pratique. La commission prie le gouvernement de donner une appréciation générale de la manière dont la convention est appliquée dans le pays et de communiquer, s’il en est, des données statistiques sur le nombre de travailleurs couverts par la législation pertinente, le nombre et la nature des infractions constatées et le nombre, la nature et les causes des accidents du travail et des cas de maladies professionnelles déclarés.
1. La commission prend note du rapport du gouvernement, incluant les réponses aux commentaires antérieurs de la commission. La commission voudrait attirer l’attention du gouvernement sur les points suivants.
2. Articles 4, 5, 11 f) et 15, paragraphe 2. Organes centraux. La commission note avec intérêt la création du Conseil national pour la sécurité et l’hygiène ainsi que l’affirmation du gouvernement selon laquelle le conseil coordonne le travail de préparation d’un programme de santé et sécurité au travail. Se référant à sa demande antérieure concernant l’information sur la création de l’Institut pour sécurité et santé au travail la commission réitère sa demande relative à l’information sur la création et les activités de cet institut.
3. Article 9. Inspection. La commission note avec intérêt les informations fournies par le gouvernement indiquant l’attention supplémentaire faite à l’inspection par l’embauche de 50 inspecteurs dans le secteur de la santé et sécurité au travail ainsi que par l’augmentation du nombre des inspecteurs pour les mines de huit à neuf. La commission invite le gouvernement de continuer de la maintenir informée sur l’évolution à cet égard ainsi que sur les résultats de ces efforts croissants.
4. Article 15, paragraphe 1. Coopération entre les services d’inspection. Se référant à ses commentaires antérieurs à ce sujet, la commission réitère sa demande à propos de l’information concernant les mesures assurant l’échange d’informations entre les inspecteurs du travail et autres inspecteurs comme les inspecteurs des bureaux des capitaines de port et ceux des mines. Prière d’envoyer l’information sur les mesures prises ou envisagées à cet égard.
1. Article 9 de la convention. La commission prend note des informations fournies par le gouvernement en réponse à ses précédents commentaires de 1998 suite à l'observation faite par l'Union des syndicats autonomes de Croatie (UATUC) en ce qui concerne le nombre des inspecteurs et la portée de la loi sur l'inspection du travail. La commission note maintenant qu'au 31 décembre 1998 on comptait 151 inspecteurs du travail dont 90 étaient chargés du contrôle de la réglementation en matière de sécurité et d'hygiène et 71 de la réglementation relative aux relations professionnelles. Il est envisagé d'engager, en 1999, 70 inspecteurs supplémentaires grâce auxquels le nombre des inspecteurs serait suffisant pour le nombre des salariés, conformément aux dispositions de la loi sur l'inspection du travail qui veut qu'il y ait un inspecteur du travail pour 4 000 salariés. La commission espère que la situation en ce qui concerne l'inspection de la sécurité et de la santé au travail continuera à s'améliorer.
La commission note également l'information selon laquelle aussi bien la convention que la loi sur la sécurité et la santé au travail s'appliquent à toutes les activités, certaines activités de contrôle de leur application n'est pas exercée par l'inspection du travail, conformément à l'article 2 de la loi sur l'inspection du travail. Le contrôle de l'application de la loi sur la sécurité et la santé au travail dans le secteur minier est exercé par l'inspection des mines, les activités d'évacuation des mines par les inspecteurs du ministère de l'Intérieur, les conditions de vie et de travail des équipages des navires par les inspecteurs de la navigation et de la marine. La commission saurait gré au gouvernement de bien vouloir prendre des mesures pour que les informations concernant l'inspection en matière de sécurité et de santé au travail réalisée par d'autres services tels que les inspecteurs des autorités portuaires et les inspecteurs des mines soient fournies au Bureau sur une base régulière.
2. Articles 4, 5, 11 f) et 15. Suite à ses précédents commentaires, la commission note que le Conseil national pour la sécurité et l'hygiène et l'Institut pour la sécurité et la santé au travail auraient été créés dans l'urgence au cours de l'année 1999. Prière d'indiquer des informations sur tout progrès réalisé dans ce domaine.
Se référant à ses précédents commentaires, la commission note avec intérêt que la loi de 1996 sur la protection de la sécurité et de la santé sur les lieux de travail assure la conformité de la législation aux dispositions de la convention. La commission adresse une demande directe au gouvernement sur les applications pratiques de cette loi ainsi que de la loi sur l'inspection du travail.
1. Faisant suite à l'observation 1995bis concernant les commentaires formulés par l'Union des syndicats autonomes de Croatie (SSSH) à propos de l'article 59 de la loi sur l'assurance santé, qui prévoit la réduction de la couverture médicale à la seule aide médicale d'urgence aux personnes assurées qui omettent de payer leur cotisation, la commission note que, d'après le rapport du gouvernement, celui-ci a répondu dans le cadre de la convention (no 102) concernant la sécurité sociale (norme minimum), 1952. La commission continuera à suivre cette question dans ce cadre.
2. Articles 1 et 2 de la convention. La commission note que la SSSH déclarait dans ses commentaires de 1998 que la loi sur l'inspection du travail, tout en investissant cette administration de la responsabilité du contrôle de l'application des règles de sécurité et de santé au travail, ne précise pas le nombre d'inspecteurs habilités à exercer ce contrôle. La SSSH déclare également que cette loi, bien que n'excluant aucune branche d'activité économique de son champ d'application, ne définit pas explicitement les branches d'activité économique devant être couvertes par les inspecteurs du travail.
La commission prend note de la réponse du gouvernement selon laquelle l'article 5 de la loi sur l'inspection du travail prévoit que le nombre d'inspecteurs dans des bureaux décentralisés dépend du nombre de salariés, et que l'on compte en principe un inspecteur pour 4 000 salariés. A cet égard, le gouvernement déclare que 60 nouveaux inspecteurs ont été recrutés en 1997, portant le nombre total d'inspecteurs à 380, dont 187 sont chargés des relations de travail et 193 des questions relatives à la sécurité et la santé. Il ajoute que 60 nouveaux inspecteurs seront recrutés en 1999, ce qui représente une amélioration sensible par rapport au nombre d'inspecteurs.
La commission note également que l'inspection du travail exerce un contrôle sur l'application de la législation du travail dans tous les secteurs, excepté celui des forces de l'armée et de la police, et un contrôle sur l'application de la législation sur la sécurité et la santé dans tous les secteurs d'activité, sauf celui des activités minières où ce contrôle relève de l'inspection minière.
La commission exprime l'espoir qu'avec l'introduction de ces mesures la situation en matière d'inspection de la sécurité et de la santé s'améliorera de manière significative. Elle prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur l'évolution de la situation à cet égard.
3. Articles 4, 5 et 15. La commission prend note des commentaires formulés par la SSSH concernant l'échec du gouvernement à concrétiser son intention d'instituer le Conseil national pour la sécurité et la santé au travail, conseil dont les membres doivent être des représentants de l'Etat, des employeurs et des travailleurs, ainsi que des experts éminents spécialisés dans le domaine de la sécurité et de la santé. Cette organisation déclare également que le gouvernement n'indique pas les raisons pour lesquelles le conseil n'a pas encore été établi ni quand il le sera.
La commission prend note de la réponse du gouvernement confirmant ne pas avoir encore mis en place le conseil, mais que celui-ci sera établi début 1999. Elle le prie de fournir des précisions sur l'évolution de la situation à cet égard.
La commission exprime l'espoir que le gouvernement sera bientôt en mesure d'annoncer l'établissement du Conseil national de sécurité et de santé.
4. Article 11 f). La commission prend note des commentaires de la SSSH selon lesquels le gouvernement ne mentionne pas qu'il était censé établir, conformément à l'article 88 de la loi sur la sécurité et la santé, l'Institut pour la sécurité et la santé au sein du ministère du Travail afin de suivre et de faire progresser la sécurité et la santé au travail. Selon la SSSH, un tel institut n'a pas encore été mis en place.
La commission prend note de la réponse du gouvernement selon laquelle le décret du gouvernement de Croatie portant organisation interne du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, adopté le 28 avril 1998, prévoit l'établissement de l'Administration de la sécurité et la santé au travail en tant qu'organe du ministère. Le règlement sur l'organisation interne du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, qui doit être élaboré par le ministre conformément à ce décret, prévoit également l'établissement de ladite administration. Le gouvernement indique en outre que ce règlement sera adopté à la fin de 1998, mais le recrutement de nouveaux fonctionnaires pour l'administration et pour ses premières activités est retardé pour des raisons budgétaires.
La commission exprime l'espoir que cette situation financière s'améliorera suffisamment pour que le gouvernement soit dans un proche avenir en mesure d'établir l'Institut pour la sécurité et la santé et le Conseil national de la sécurité et la santé au travail. Elle le prie de fournir des indications sur l'évolution de la situation à cet égard.
5. Article 9. La commission note que la SSSH déclare dans ses commentaires que les inspecteurs de travail n'ont pas effectué de visites d'inspection sur les navires marchands battant pavillon national. Les syndicats n'ont jamais été consultés sur les problèmes de santé et de sécurité des gens de mer et des dockers, et les inspections à bord et dans les ports sont laissées à l'initiative des inspecteurs des syndicats, qui ne bénéficient d'aucun appui, ni du gouvernement ni des armateurs. Entre le 12 et le 16 mai 1997, le Syndicat des gens de mer de Croatie et le Syndicat des dockers de Croatie ont effectué des visites d'inspection à bord des navires relâchant dans les ports croates, quel que fût leur pavillon, en attachant une attention particulière aux questions de sécurité et de santé. Les inspecteurs du ministère du Travail et de la Sécurité sociale ne se sont pas associés à ces visites. Afin de donner suite à ces visites d'inspection, une autre série d'inspections des conditions de santé et de sécurité des dockers du port de Rijeka était prévue en décembre 1997.
La commission prend note de la réponse du gouvernement selon laquelle le contrôle des navires battant pavillon national n'est pas du ressort exclusif des inspecteurs syndicaux, et que les inspecteurs du travail exercent également un tel contrôle, quoique lacunaire en raison de leur faible effectif. Il ajoute que les inspecteurs du travail exercent une surveillance en ce qui concerne les accidents de travail se produisant dans les ports croates. Il indique que, pendant la période couverte par le rapport, un séminaire sur l'inspection des navires conformément à la convention (no 147) sur la marine marchande (normes minima), 1976, de l'OIT, a été organisé en avril 1997 à Lovran auquel ont participé des inspecteurs du travail, des inspecteurs de la sécurité de navigation du ministère des Affaires maritimes et des représentants des syndicats et des employeurs. En outre, conformément au Code maritime, le règlement sur l'inspection de la sécurité de la navigation (Gazette officielle no 34/97) habilitant les inspecteurs de la sécurité de la navigation à effectuer également des visites d'inspection en vertu de la législation sur la sécurité et de santé a été adopté. Le gouvernement reconnaît toutefois qu'en ce qui concerne l'application des règles de santé et de sécurité il est nécessaire d'instaurer une meilleure coopération tant avec les employeurs qu'avec les syndicats.
La commission prend note avec intérêt du désir du gouvernement d'améliorer la coopération avec les employeurs et les syndicats en ce qui concerne l'application des règlements de sécurité et de santé. Elle lui saurait gré de prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que les lois et règlements sur la sécurité et la santé soient respectés par le biais d'un système d'inspection approprié, y compris pour le travail à bord des navires et le travail des dockers. Elle le prie de fournir des précisions sur l'évolution de la situation en la matière.
6. La commission prend note de l'adoption de la loi sur la sécurité et la santé (Gazette officielle nos 59/96 et 94/96) et de la loi sur l'inspection du travail (Gazette officielle no 59/96). Elle se propose de les examiner en détail lors de sa prochaine session.
La commission note les informations communiquées dans le rapport du gouvernement. Elle le prie d'indiquer, de manière détaillée, les dispositions de lois, règlements, déclarations ou documents qui donnent effet à chaque article de la convention, et toutes autres mesures d'application. Par ailleurs, la commission prie le gouvernement de fournir toutes informations expressément demandées en vertu de chaque article du formulaire de rapport adopté par le Conseil d'administration, et de préciser les mesures prises en vue d'appliquer les dispositions de la convention qui appellent une action de la part de l'autorité compétente.
La commission note la communication de l'Union des syndicats autonomes de Croatie (UATUC), au sujet de l'article 59 de la loi sur l'assurance maladie qui dispose que le droit à la protection de la santé, financée par la Caisse d'assurance maladie, des personnes affiliées qui ne s'acquittent pas de leurs cotisations se limitera à une aide médicale d'urgence. Dans sa communication, l'UATUC conclut que cette catégorie de travailleurs se voit injustement refuser toutes les formes de protection en matière de santé, à l'exception d'une aide médicale d'urgence. L'UATUC a intenté une action auprès de la Cour constitutionnelle de la République de Croatie afin d'obtenir l'annulation de la disposition en question.
En l'absence de réponse de la part du gouvernement, la commission prie ce dernier de fournir des informations sur toute mesure prise pour appliquer la convention à tous les travailleurs dans les secteurs d'activité économique couverts, conformément à l'article 2, paragraphe 1, de la convention.
[Le gouvernement est prié de soumettre un rapport détaillé en 1997.]