National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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demande directe C12, C17, C18 et C19 et demande directe C24 et C25
1. Point V du formulaire de rapport. Application de la convention dans la pratique. Extension progressive du nombre de personnes couvertes. Dans ses précédents commentaires la commission avait invité le gouvernement à la tenir informée des mesures prises en vue de poursuivre l’extension géographique de la couverture du régime relatif aux accidents du travail, et de permettre à l’ensemble des salariés agricoles couverts par la convention de bénéficier des prestations accordées par le Système général de réparation des lésions professionnelles (Sistema General de Riesgos Profesionales, SGRP). Elle avait, en conséquence, prié le gouvernement de continuer à fournir des informations sur le nombre de salariés affiliés au SGRP et, plus particulièrement, des statistiques sur le nombre des salariés du secteur agricole affiliés au SGRP rapporté au nombre total des salariés occupés dans ce secteur.
Dans son dernier rapport, le gouvernement déclare qu’entre 2005 et 2006 le nombre total des travailleurs affiliés au SGRP a augmenté, passant de 5 104 050 en 2005 à 5 796 531 en 2007, ce qui représente 692 481 nouveaux affiliés. Le gouvernement indique néanmoins qu’il ne dispose pas de statistiques ventilées relatives à la proportion que représentent sur ce total les travailleurs employés dans le secteur agricole. Dans ces circonstances, la commission ne peut que souligner que, en l’absence de statistiques détaillées relatives à cette question, elle est dans l’incapacité d’évaluer si des progrès ont été réalisés dans l’extension de la couverture des salariés agricoles par le SGRP. A cet égard, elle constate que le nombre total de personnes affiliées au SGRP (travailleurs agricoles et non agricoles), s’il a effectivement connu une augmentation entre 2005 et 2006, demeure légèrement inférieur à celui communiqué par le gouvernement dans son rapport précédent, ce qui ne semble pas de nature à démontrer de réels progrès en la matière. La commission veut, par conséquent, croire que le gouvernement l’informera dans son prochain rapport des résultats tangibles obtenus dans l’extension progressive à l’ensemble des salariés agricoles de la protection qui leur est garantie par la convention, et qu’il prendra toutes les mesures nécessaires afin d’être en mesure de communiquer des informations statistiques sur le nombre des salariés affiliés au SGRP par rapport au nombre total des salariés, ainsi que sur le nombre des salariés agricoles assurés audit régime par rapport au nombre total des salariés de ce secteur.
2. La commission note, par ailleurs, l’indication du gouvernement selon laquelle des actions ponctuelles ont été prises dans le but de promouvoir la protection de la santé et prévenir les accidents du travail des travailleuses informelles du secteur rural. Ces actions ont visé, entre autres, la formation, la sensibilisation et l’intervention, et cherché à améliorer les conditions de santé et la qualité de la vie de cette partie de la population. Deux mille femmes provenant de 20 départements ont ainsi pu bénéficier de ce programme entre 2005 et 2006 et l’objectif est de couvrir 12 nouveaux départements et quelque 1 200 femmes en 2007. La commission prend dûment note de ces informations et saurait gré au gouvernement de la tenir informée dans ses prochains rapports des progrès réalisés concernant la prévention des accidents du travail et l’amélioration des conditions de santé des travailleurs et travailleuses informels du secteur agricole.
En réponse aux commentaires antérieurs de la commission sur l’étendue de la couverture du système général de réparation des lésions professionnelles (Sistema General de Riesgos Profesionales, SGRP) aux salariés du secteur agricole, le gouvernement indique que les entreprises appartenant à l’industrie agricole sont affiliées au SGRP; la mise en place de ce système étant graduelle tant dans le secteur urbain que rural. Le gouvernement espère que son prochain rapport sur l’application de la convention pourra faire état d’une évolution positive et par là même d’une avancée significative dans l’application de la convention.
La commission prend note de ces informations ainsi que des données statistiques communiquées par le gouvernement. Elle constate avec intérêt l’augmentation du nombre des travailleurs affiliés au SGRP (6 185 191 affiliés en 1998 contre 4 320 038 en 1996). Elle souhaiterait néanmoins que le gouvernement indique dans son prochain rapport les mesures prises pour permettre à l’ensemble des salariés agricoles couverts par la convention de bénéficier des prestations accordées par le SGRP en cas d’accident du travail. A cet égard, elle prie le gouvernement de bien vouloir continuer à fournir des informations sur le nombre de salariés affiliés au SGRP et, plus particulièrement, des statistiques sur le nombre des salariés affiliés dans le secteur agricole par rapport au nombre total des salariés occupés dans ce secteur.
Dans ses précédents commentaires, la commission demandait un complément d'information ainsi que des statistiques sur l'étendue effective du système de sécurité sociale en ce qui concerne les accidents du travail pour les salariés du secteur agricole rentrant dans le champ d'application de la convention. En réponse, le gouvernement déclare qu'il existe de nombreuses lois assurant la protection des travailleurs, que la couverture de l'ensemble de la population active est de 20 pour cent et que 8 pour cent des travailleurs couverts appartiennent au secteur primaire, qui inclut les travailleurs agricoles.
La commission prend note de ces informations. Elle souligne qu'il est difficile d'évaluer les progrès concernant l'extension de l'application de la loi no 100 de 1993 sur la sécurité sociale au secteur agricole en l'absence, d'une part, de statistiques plus précises sur le nombre des salariés assurés dans l'agriculture par rapport au nombre total des salariés de ce secteur et, d'autre part, de statistiques des années précédentes qui constitueraient une base de comparaison. La commission prie le gouvernement de fournir dans son prochain rapport des données plus précises afin de lui permettre d'apprécier la conformité du système de réparation des accidents du travail dans son application à l'agriculture aux dispositions de la convention.
Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission a pris note de l'adoption de la nouvelle loi de sécurité sociale no 100 de 1993, laquelle institue un système de sécurité sociale intégral garantissant son extension progressive à toute la population, y compris le secteur agricole (art. 6 de la loi). En ce qui concerne plus particulièrement la branche accidents du travail et maladies professionnelles, la commission a également noté que le décret no 1295 de 1994, pris en application de l'article 139 de la loi no 100 mentionnée, s'applique en vertu de son article 3 à toutes les entreprises ayant des activités sur le territoire national ainsi qu'à tous les travailleurs des secteurs public et privé, sous réserve des exceptions prévues à l'article 279 de la loi no 100 de 1993. La commission saurait gré au gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations et des statistiques détaillées sur l'extension effective du régime de sécurité sociale visant la réparation des accidents du travail de manière à couvrir l'ensemble du territoire national et tous les salariés du secteur agricole relevant du champ d'application de la convention.
[Le gouvernement est prié de communiquer un rapport détaillé pour 1996.]
En réponse aux commentaires antérieurs de la commission, le gouvernement indique que le projet de réforme de la sécurité sociale, élaboré en application de l'article 48 de la nouvelle Constitution, sera soumis au Congrès à sa présente session. Par ailleurs, en ce qui concerne le secteur de l'agriculture et de l'élevage, le gouvernement déclare s'être engagé lors de la Journée des paysans, le 19 juillet 1992, à étendre la protection du régime de sécurité sociale à l'ensemble du territoire national.
La commission prend note de ces informations. Elle a également noté, d'après les statistiques communiquées par le gouvernement, que le nombre des accidents du travail notifiés dans le secteur de l'agriculture et de l'élevage demeurait relativement élevé en 1990. Dans ces conditions, et compte tenu du fait que 60 à 96 pour cent des travailleurs de ce secteur restent encore non couverts par la sécurité sociale, la commission exprime à nouveau l'espoir que, dans le cadre de la réforme de la sécurité sociale, le gouvernement pourra prendre les mesures nécessaires pour étendre progressivement à l'ensemble du territoire national la branche du régime de sécurité sociale visant la réparation des accidents du travail, de manière à couvrir tous les salariés du secteur agricole relevant du champ d'application de la convention. En attendant la réalisation de cet objectif, la commission ne peut qu'insister à nouveau pour que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour modifier le Code du travail dans la mesure où celui-ci prévoit des conditions de réparation inférieures à celles qui sont établies par le régime de sécurité sociale obligatoire, en ce qui concerne aussi bien la durée des soins médicaux que le montant des prestations en espèces.
La commission espère que le prochain rapport du gouvernement contiendra des informations sur les progrès réalisés à cet égard. Elle prie également le gouvernement de continuer à fournir des informations, y compris des statistiques, sur l'extension du régime de sécurité sociale au secteur rural pour ce qui a trait à la réparation des accidents du travail.
Depuis un certain nombre d'années, la commission signale à l'attention du gouvernement la nécessité, en attendant que la protection du régime de sécurité sociale soit étendue à l'ensemble du territoire national, de modifier le Code du travail de manière à garantir à tous les salariés agricoles, sans exception, le bénéfice d'indemnités pour les accidents du travail équivalant à celles qui sont établies par le régime de sécurité sociale. Dans ce contexte, la commission note que la loi no 50 de 1990 portant réforme au Code du travail n'a pas apporté de changement à la situation existante.
Dans son rapport, le gouvernement se réfère notamment à l'article 48 de la nouvelle Constitution consacrant le droit à la sécurité sociale ainsi qu'à l'article transitoire no 57 qui prévoit la création d'une commission tripartite chargée d'élaborer des propositions sur la réforme de la sécurité sociale dans les 180 jours suivant l'entrée en vigueur de la Constitution. Selon les informations communiquées par le gouvernement, il était prévu que cette commission, qui a été constituée sous la présidence du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, soumette un projet de réforme de la sécurité sociale au Congrès en décembre 1991.
La commission prend note de ces informations avec intérêt. Elle a également pris connaissance du Plan national de santé professionnelle, 1990-1995, communiqué par le gouvernement avec son rapport. Ce document met en évidence le fait que, dans le secteur agricole et d'élevage, 60 à 96 pour cent des travailleurs ne sont pas couverts par la sécurité sociale. Elle espère en conséquence que, dans le cadre de la réforme de la sécurité sociale, le gouvernement pourra prendre les mesures nécessaires pour étendre progressivement à l'ensemble du territoire national la branche du régime de sécurité sociale visant la réparation des accidents du travail, de manière à couvrir tous les salariés du secteur agricole relevant du champ d'application de la convention. En attendant la réalisation de cet objectif, la commission ne peut qu'insister à nouveau pour que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour modifier le Code du travail dans la mesure où celui-ci prévoit des conditions de réparation inférieures à celles qui sont établies par le régime de sécurité sociale obligatoire, en ce qui concerne aussi bien la durée des soins médicaux que le montant des prestations en espèces. Elle espère que le prochain rapport du gouvernement contiendra des informations sur les progrès réalisés à cet égard. La commission prie également le gouvernement de continuer à fournir des informations, y compris des statistiques, sur l'extension au secteur rural du régime de sécurité sociale pour ce qui a trait à la réparation des accidents du travail.
Enfin, la commission prie à nouveau le gouvernement de bien vouloir communiquer un exemplaire des règlements d'application prévus à l'article 132 du décret no 1650 de 1977.
Depuis un certain nombre d'années, la commission signale à l'attention du gouvernement le besoin, en attendant que la protection du régime de sécurité sociale soit étendue à l'ensemble du territoire national, de modifier le Code du travail de manière à garantir à tous les travailleurs agricoles, sans exception, le bénéfice d'indemnités pour les accidents du travail équivalentes à celles qui sont établies par le régime de sécurité sociale. Dans son rapport, le gouvernement invoque de nouveau les dispositions sur la base desquelles est consacré le principe de l'application obligatoire du régime de sécurité sociale à la population des villes comme à celle des campagnes et confirme l'application supplémentaire du Code du travail aux travailleurs des zones qui ne sont pas encore protégées par ce régime. D'autre part, le gouvernement indique que chaque année l'Institut de la sécurité sociale étend sa protection atteignant, en dépit des obstacles de la géographie et de l'infrastructure, sans compter les problèmes de violence qu'affronte actuellement la Colombie, les régions les plus isolées du pays. Le gouvernement souligne qu'il a aussi pour ambition de couvrir l'ensemble du territoire, de sorte que tous ses habitants bénéficient, comme le stipule la loi, de la sécurité sociale.
Pour ce qui est de la modification du Code du travail, la commission a noté, selon les indications du gouvernement, que celui-ci, dans le cadre de son engagement d'unifier les régimes de sécurité sociale, a édicté en 1987 le décret no 0776 portant modification du barème d'évaluation des incapacités résultant d'accidents du travail, tel qu'il figure à l'article 209 du Code du travail; ce décret fait passer à 388 les 131 rubriques de lésions antérieurement décrites, en même temps qu'il augmente les rangs en pourcentages d'incapacité donnant lieu à l'attribution d'indemnités qui tiennent compte davantage de variables comme l'âge, le sexe, la profession et d'autres conditions de détermination de l'incapacité.
La commission prend note avec intérêt de ces informations, de même que des statistiques détaillées figurant dans le rapport sur cette convention. Elle observe néanmoins que, comme le gouvernement l'affirme lui-même, le secteur rural n'est pratiquement pas couvert par le régime de sécurité sociale. Dans ces conditions, la commission ne peut qu'insister de nouveau pour que le gouvernement, tant que ce régime n'est pas étendu à l'ensemble du territoire national, modifie le Code du travail dans la mesure où celui-ci prévoit des conditions de réparation inférieures à celles qui sont établies par le régime de sécurité sociale obligatoire, en ce qui concerne aussi bien la durée de l'assistance médicale que le montant des prestations en espèces. Elle prie, en même temps, le gouvernement de continuer à fournir des informations sur l'extension au secteur rural de la branche dudit régime qui vise les accidents du travail et de bien vouloir communiquer un exemplaire des règlements d'application prévus à l'article 132 du décret no 1650 de 1977. [Le gouvernement est prié de communiquer un rapport détaillé pour la période se terminant le 30 juin 1991.]