National Legislation on Labour and Social Rights
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Employment protection legislation database
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Mise en œuvre d’une politique active de l’emploi. Le gouvernement indique que, comme pour les années 2005-06, l’un des principaux objectifs de la politique de l’emploi pour les années 2007-08 a été, entre autres, l’accroissement de l’emploi et l’amélioration de sa qualité, la baisse du taux de chômage et le perfectionnement des ressources humaines. Fin mai 2008, le nombre total des sans-emploi avait diminué de 1,5 million de personnes et le taux de chômage déclaré était de 10 pour cent. La commission prend note à cet égard des progrès réalisés par les services de l’emploi en termes d’efficacité grâce à la poursuite de la décentralisation, conformément à ce qui était prévu par le Programme de réformes nationales 2005-2008. Elle prend également note d’une nouvelle amélioration de la coopération entre les autorités publiques et les partenaires sociaux et de la consultation entre les unes et les autres sur les questions budgétaires et sur les questions d’enseignement et de formation professionnelle, de même que de l’association à ces consultations d’ONG – représentatives notamment d’organisations de sans-emploi – au niveau des voïvodies (régions). Le Plan d’action national pour l’emploi 2008 réaffirme la volonté du gouvernement d’intégrer dans la population active les catégories les plus vulnérables, comme les personnes handicapées et les travailleurs de plus de 50 ans, avec la prise en charge de 674 300 personnes sans emploi dans des programmes d’insertion dans la vie active en 2007. Les personnes handicapées ont bénéficié singulièrement de ces programmes et la réinsertion des travailleurs de plus de 50 ans dans la vie active est en progression, même si elle reste difficile en raison des inadaptations par rapport aux exigences du marché. Le gouvernement indique en outre que les résultats obtenus en 2007 grâce aux mesures tendant à stimuler l’emploi et à résorber le chômage ont dépassé les espérances. Il en a été ainsi grâce, principalement, aux aides reçues de la Communauté européenne et à la conjoncture économique générale. La commission note que la Pologne poursuit sa transition d’une économie agricole à une économie industrielle et de services, mais un grand nombre de personnes restent employées dans l’économie informelle (2004: 1 317 000 personnes) et n’apparaissent donc pas dans les statistiques. Malgré un recul considérable, de 13,9 pour cent en 2006 à 9,6 pour cent à la fin de 2007, taux le plus bas enregistré depuis 1992, la Pologne reste malgré tout le deuxième pays de l’OCDE par son taux de chômage global. Ce n’est qu’au deuxième trimestre de 2008, avec 7,3 pour cent, que le taux de chômage dans ce pays a été inférieur à la moyenne européenne de 7,7 pour cent. En outre, le taux d’activité des personnes de plus 15 ans s’est légèrement infléchi en 2007 à 53,7 pour cent, et a atteint 58,3 pour cent au premier trimestre de 2008. La commission prie le gouvernement de continuer de fournir dans son prochain rapport des évaluations de l’impact des diverses mesures de réforme du marché du travail entreprises dans le contexte de l’emploi et de la participation des partenaires sociaux à la formulation et la mise en œuvre d’une politique active de l’emploi, conformément aux articles 1, 2 et 3 de la convention. La commission prie en outre le gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des informations sur les résultats obtenus grâce aux mesures actives du marché du travail, en termes de réinsertion des chômeurs de longue durée dans la vie active.
Chômage des jeunes. La commission note que, même si les conditions démographiques sont plus favorables, le taux d’emploi chez les 15‑24 ans est resté faible, se situant à 25,8 pour cent en 2007. Malgré une baisse significative du taux de chômage chez les jeunes – 8,1 points de pourcentage – à la fin de mai 2008, 23,8 pour cent (c’est-à-dire 289 000 personnes) des demandeurs d’emploi avaient moins de 25 ans. Le gouvernement indique que cette situation tient en partie à l’entrée tardive de cette classe d’âge sur le marché du travail par suite de l’allongement des études. Une réponse devrait être apportée à ce faible taux d’emploi grâce aux diverses initiatives présentées dans la loi de 2007 modifiant entre autres la loi sur la promotion de l’emploi et la loi sur les institutions du marché du travail de 2004. En 2007, non moins de 268 900 chômeurs de moins de 25 ans avaient participé à des programmes d’accès à l’emploi. Cela équivaut à 40 pour cent du nombre total des jeunes chômeurs et représente une augmentation de 14 000 personnes, c’est-à-dire de 5,5 points de pourcentage, par rapport à 2006. La commission prie le gouvernement de continuer de fournir, dans son prochain rapport, des informations détaillées sur les efforts déployés pour améliorer la situation de l’emploi chez les jeunes, et sur les résultats obtenus en termes de création d’emplois, notamment par suite des mesures prises en application de la loi de 2007 modifiant la loi sur la promotion de l’emploi et la loi de 2004 sur les institutions du marché du travail.
Femmes. La commission note que le taux d’emploi des femmes, malgré une progression de 2,9 pour cent, comparable à la progression du taux d’emploi chez les hommes, reste considérablement moins élevé que chez les hommes. En 2006, le taux d’emploi chez les hommes s’élevait à 67,6 pour cent et le taux d’emploi chez les femmes s’élevait à 56,8 pour cent. Cette situation est reflétée par le taux de chômage: en 2007, 889 100 femmes et 636 500 hommes étaient sans emploi. Le gouvernement est conscient du fait que le taux de chômage des femmes enregistré dans les bureaux de l’emploi recule à un rythme plus lent que pour les hommes. Les «programmes d’activation» lancés en 2007 tendent à remédier à cette situation. Ces programmes ont été suivis par 381 000 femmes et se sont traduits par une progression de la présence des femmes dans les services à la population et dans la formation professionnelle. La commission prie le gouvernement de continuer de fournir dans son prochain rapport des informations détaillées sur les efforts déployés pour améliorer la situation de l’emploi des femmes et sur les résultats obtenus en termes de création d’emplois par suite des programmes d’activation de 2007.
La commission prend note des informations générales contenues dans le rapport du gouvernement reçu en septembre 2006.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Politique de promotion de l’emploi. La commission note que, d’après les données communiquées par les services techniques du Bureau, le taux d’emploi a continué de progresser lentement, atteignant 54,5 pour cent en 2006, ce qui correspond à une progression de 1,6 pour cent par rapport à la période couverte par le dernier rapport. Quant au taux de chômage, tout en restant l’un des plus élevés des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques, il a légèrement reculé pour s’établir à 14 pour cent en 2006. Cependant, les écarts entre hommes et femmes sur ce plan demeurent. Alors que chez les jeunes de 15 à 24 ans, le taux de chômage a également reculé de manière appréciable (se chiffrant à 29,8 pour cent en 2006), cette catégorie reste la plus durement frappée par le chômage. Le gouvernement indique que les objectifs fondamentaux de sa politique de l’emploi pour 2005-06 sont l’augmentation de la demande de main-d’œuvre, l’accélération de la croissance de l’emploi, le recul du chômage, le renforcement des mesures de stimulation du marché du travail, et enfin l’investissement dans le développement des ressources humaines. Ces objectifs devaient être poursuivis à travers le Plan d’action national en faveur de l’emploi 2006 (KPDZ/2006), le KPDZ/2005 et le Programme national de réforme 2005-2008. La commission prend note des informations fournies par le gouvernement sur les mesures devant être prises dans le cadre des plans nationaux pour développer l’emploi chez les jeunes, les travailleurs âgés et les travailleurs handicapés. Elle prend également note des améliorations que les pouvoirs publics ont apportées aux services officiels du marché du travail par un affinement de la qualité des services de placement, des services d’orientation professionnelle et de ceux qui sont assurés par le réseau EURES, de l’amélioration de la qualité des organismes assurant une formation, et enfin de l’encouragement à la mobilité géographique et professionnelle. La commission prie le gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations supplémentaires détaillées sur l’impact de ces mesures ainsi que celles visées dans les précédents commentaires en indiquant en particulier si les mesures ont permis de réduire le taux de chômage, notamment chez les jeunes, les travailleuses et les travailleurs âgés. Elle saurait gré également au gouvernement de communiquer des informations détaillées sur l’efficacité des réformes réalisées dans les services de l’emploi pour améliorer leur efficacité.
2. Article 3. Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à l’application des politiques. La commission note que les attributions du Conseil suprême de l’emploi ont été élargies, et que cet organisme peut désormais émettre des avis sur les projets de loi concernant la promotion de l’emploi et l’atténuation des effets du chômage. A cet égard, la commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur la manière dont les représentants des personnes intéressées sont consultés sur les politiques de l’emploi, et notamment sur les consultations menées au niveau régional sur les questions couvertes par la convention.
La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement reçu en septembre 2004.
1. Politiques visant à promouvoir l’emploi. La commission note que, d’après le rapport du gouvernement et les informations communiquées par les unités techniques du Bureau, après avoir atteint des niveaux extrêmement bas - seulement 44 pour cent de la population en âge de travailler, soit le taux d’emploi le plus bas des vingt-cinq Etats de l’Union européenne - l’emploi a légèrement progressé vers la fin de l’année 2004. Même s’il était en moyenne de 20 pour cent en 2003 et de 18 pour cent au quatrième trimestre 2004, le taux de chômage restait proche des taux record depuis le début de la transition économique, et représentait l’un des plus élevés des pays de l’OCDE; toutefois, la croissance économique rapide entraîne certaines améliorations. La commission note aussi que le taux de chômage des 15-24 ans était de 37 pour cent au dernier trimestre 2004, soit un taux plus de deux fois supérieur au taux de chômage global. En outre, en matière de chômage, il existe des écarts importants entre les hommes et les femmes, et les disparités régionales demeurent.
2. La commission prend note des informations détaillées communiquées par le gouvernement à propos de la loi sur les prestations de préretraite, de la stratégie gouvernementale «entrepreneuriat - développement - travail», qui vise à créer des conditions plus favorables à l’emploi et à soutenir l’entrepreneuriat, du programme «premier emploi» pour les jeunes et du programme «50+» pour les seniors. Prenant note de ces informations, la commission souhaiterait que le gouvernement donne une appréciation de l’efficacité des divers programmes, et qu’il transmette des informations sur le nombre de participants et la proportion de personnes qui ont trouvé un emploi dans le secteur formel après avoir participé à ces programmes. Elle souhaiterait recevoir des informations complémentaires montrant comment les mesures adoptées pour promouvoir le plein emploi et créer des emplois productifs sont mises en œuvre «dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée». Elle prie le gouvernement de transmettre des informations sur les mesures adoptées pour augmenter le taux d’emploi des seniors et protéger les travailleurs touchés par les changements structurels de l’économie (articles 1 et 2 de la convention).
3. Participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à la mise en œuvre de politiques. Se référant à ses précédents commentaires, la commission note avec intérêt que le gouvernement a consulté les partenaires sociaux sur de nombreuses questions, aux niveaux national et régional, par le biais de la Commission tripartite des questions socioéconomiques, de divers conseils de l’emploi et du Conseil suprême de l’emploi, dont la composition a été élargie pour comprendre des représentants des conseils de voïvodies ainsi que des représentants d’organisations non gouvernementales œuvrant à l’échelle nationale. A cet égard, la commission prie le gouvernement de continuer à transmettre des informations indiquant comment les représentants des personnes intéressées (dans l’économie formelle et informelle comme dans les zones rurales) sont consultés sur les politiques de l’emploi, notamment des informations concernant les consultations menées au niveau régional sur les questions abordées dans la convention (article 3).
La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 2002 et de la réponse du gouvernement aux précédents commentaires.
1. Articles 1 et 2 de la convention. Accompagné d’informations publiées par l’OCDE, le rapport montre que la situation du marché du travail ne s’est pas améliorée sur la période en question. Le taux de chômage a continué d’augmenter, passant de 16,3 pour cent en 2000 à 17,8 pour cent en 2002. Le taux de chômage des femmes (20 pour cent) reste plus élevé que celui des hommes (17 pour cent). Le chômage de longue durée continue àêtre élevé et à augmenter. En 2001, la proportion des chômeurs de longue durée était de 50 pour cent. Le taux de chômage des jeunes, qui a fortement augmenté pour atteindre le niveau de 38 pour cent, est particulièrement préoccupant. Le gouvernement indique que sa stratégie économique pour 2002-2005, adoptée en janvier 2002, prévoit un train de mesures destinées à améliorer la situation de l’emploi. Les révisions du Code du travail adoptées en juillet 2002, qui rendent le marché du travail plus flexible, et certains programmes tels que le Programme premier emploi, qui stimule la création d’emplois pour les jeunes qui quittent l’école, comptent parmi ces mesures.
2. Le gouvernement déclare que la loi relative à l’emploi et à la réduction du chômage a fait l’objet de plusieurs modifications importantes. Elles portent notamment sur une révision des conditions nécessaires pour bénéficier d’allocations de chômage, sur les règlements concernant le droit à la préretraite («prestations de transition») et sur les règlements qui régissent le travail des étrangers en Pologne. La commission souhaiterait que le gouvernement continue à lui indiquer dans quelle mesure ces changements législatifs contribuent à atteindre l’objectif de plein emploi, productif et librement choisi.
3. Le gouvernement déclare que, pour endiguer la montée du chômage, il a adopté un plan économique «Esprit d’entreprise - Développement - Travail». Le gouvernement décrit sa stratégie comme visant à promouvoir le développement économique, la création d’emplois productifs et la réduction du chômage. Les solutions proposées par les plans sont: une réduction du coût de la main-d’œuvre, la mise en place de relations du travail plus flexibles, la simplification du système fiscal, du système d’assurance sociale et des procédures liées à la création de petites entreprises. La commission prend note de ces informations et veut croire que le gouvernement communiquera dans son prochain rapport toute information disponible sur l’impact de ces programmes et sur les résultats obtenus par rapport aux objectifs fixés.
4. Le gouvernement explique que pour réduire l’ampleur du chômage des jeunes, il a cherchéà mettre en œuvre le Programme premier emploi qui prévoit plusieurs activités et services. Il a pour principal objectif la réduction du chômage des diplômés, et ses activités privilégient trois domaines: la promotion de l’emploi des diplômés dans le secteur des petites et moyennes entreprises, la promotion des activités indépendantes, la modification du système d’enseignement, le développement du travail bénévole et des services d’information et d’orientation professionnelles et le placement. La commission prend note de ces informations et veut croire que le gouvernement continuera à communiquer des informations sur les mesures et programmes tenant compte des besoins spécifiques des groupes de travailleurs vulnérables et sur les niveaux et tendances de l’emploi pour ces groupes.
5. Article 3. Se référant à ses précédents commentaires, la commission a noté que le gouvernement a consulté les partenaires sociaux sur un large éventail de questions par l’intermédiaire de la Commission tripartite des questions économiques et sociales et du Conseil suprême de l’emploi. Veuillez continuer à communiquer des informations sur la manière dont les représentants des milieux intéressés (représentants d’employeurs et de travailleurs de l’économie formelle et informelle et des zones rurales) sont consultés au sujet des politiques de l’emploi.
La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement couvrant la période du 1er juillet 1998 au 30 juin 2000.
1. Article 1 de la convention. Selon les informations présentées dans le document intitulé Joint Assessment of Employment Priorities in Poland, établi par le ministère du Travail et de la Politique sociale et par la Commission européenne, le chômage se chiffrait à 10 pour cent au deuxième trimestre de 1998 mais a atteint 15 pour cent en décembre 2000. Il a atteint chez les jeunes 38 pour cent en 2000, par rapport à une moyenne globale de 14 pour cent. Il est plus élevé chez les femmes que chez les hommes (18,5 pour cent contre 15,2 pour cent en 2000). En outre, il varie d’une région à l’autre, les taux les plus élevés se rencontrant dans les voïvodies traditionnellement axées sur l’agriculture d’Etat. Le chômage structurel représente d’ailleurs près du tiers du chômage total. Ce sont les personnes n’ayant qu’un degré d’instruction primaire qui sont les plus touchées.
2. Le gouvernement déclare que les objectifs de sa politique de l’emploi sont les suivants: privilégier une politique volontariste en faveur d’un emploi plein, productif et librement choisi; améliorer l’action des services de l’emploi; améliorer l’efficacité des mesures de lutte contre le chômage. Il déclare s’appuyer, en matière de politique de l’emploi, sur les directives de l’Union européenne, lesquelles privilégient le développement des ressources humaines, la promotion de la croissance de l’emploi et la lutte contre la discrimination. Les priorités du plan 2000-01 consistent à faire baisser les coûts de la main-d’oeuvre, réformer le système fiscal, faire disparaître progressivement les retraites anticipées, promouvoir les autres formes d’emploi et autoriser un niveau de rémunération plus faible pour les personnes à la recherche d’un premier emploi. Le gouvernement s’efforce d’améliorer le service de l’emploi à travers la qualité des prestations, l’uniformisation des qualifications du personnel, la standardisation du système informatique et la réforme des prestations de chômage. Il mentionne également au nombre de ses réalisations: une stratégie nationale 2000-06 pour le développement de l’emploi; la création d’une direction des activités gouvernementales en faveur des petites et moyennes entreprises pour 2002; une stratégie à moyen terme de développement de l’agriculture et des zones rurales. Il déclare avoir mis en place un système de «contrats de mission» entre le Service national de l’emploi et les voïvodies, système en vertu duquel le financement n’est accordé que si les voïvodies parviennent à des résultats bien définis. Prenant note de ces politiques et programmes, la commission souhaiterait obtenir plus de précisions sur leur application et notamment sur leur impact en termes de promotion de l’emploi.
3. La commission souhaiterait obtenir plus d’informations concernant la stratégie de développement de l’agriculture et des zones rurales, les programmes de promotion de l’emploi en faveur des catégories vulnérables et défavorisées, la teneur exacte de la politique volontariste du marché du travail et la coordination de la formation par rapport aux perspectives de l’emploi.
4. Article 2. Notant que le rapport du gouvernement ne comporte aucune évaluation des résultats de sa politique de l’emploi, la commission prie le gouvernement de fournir des informations sur ce qu’il a prévu pour assurer le suivi de sa politique de promotion de l’emploi dans le cadre d’une politique économique et sociale coordonnée.
5. Article 3. Le gouvernement déclare consulter les partenaires sociaux sur un large éventail de questions par l’intermédiaire de la Commission tripartite des questions économiques et sociales et du Conseil suprême de l’emploi. Notant que le rapport du gouvernement mentionne qu’un large éventail de questions sont discutées mais qu’il ne précise pas à quoi ces discussions aboutissent, la commission le prie de fournir des informations sur la manière dont les représentants des personnes concernées (à savoir des employeurs et des travailleurs ainsi que des personnes occupées dans le secteur informel et dans le secteur rural) sont consultés à propos des politiques de l’emploi.
6. La commission prend note des informations communiquées par le Conseil des syndicats polonais d’infirmières et de sages-femmes et par le Conseil des syndicats de techniciens analystes médicaux pour la Poméranie occidentale. Ces organismes déclarent que, de leur point de vue, le fait que l’on compte 2,5 millions de sans-emploi prouve que le gouvernement n’a pas une réelle politique de l’emploi, que ses réformes du secteur de la santé font disparaître des emplois et que sa politique économique et sociale est incohérente. Dans sa réponse, le gouvernement déclare que le programme de restructuration régionale est approuvé par des voïvodies. Les travailleurs sont représentés au niveau local, à celui des commissions régionales d’orientation, qui approuvent les programmes de restructuration régionale, et enfin à celui des commissions nationales d’orientation, qui évaluent les programmes et attribuent les crédits. Ces programmes incluent le financement des suppressions d’emplois ainsi que les prêts accordés aux travailleurs s’orientant vers le secteur privé. La commission souhaiterait continuer de recevoir des informations concernant l’incidence des restructurations sur l’emploi et les mesures prises par le gouvernement pour réinsérer les travailleurs touchés.
1. La commission a pris note du bref rapport du gouvernement. Elle note avec intérêt que le taux de chômage, qui atteignait près de 17 pour cent en 1994, a rapidement diminué pour se situer à moins de 10 pour cent en juin 1998. Le gouvernement se déclare toutefois préoccupé par la persistance de très fortes disparités régionales dans un contexte de faible mobilité des travailleurs, par l'incidence particulière du chômage chez les femmes et les jeunes non qualifiés, ainsi que par la part du chômage de longue durée.
2. Le gouvernement mentionne dans son rapport les principales priorités de son Programme de promotion de l'emploi productif et de lutte contre le chômage pour les années 1997-2000. Il se réfère notamment au renforcement de la politique de développement régional et de développement rural, à la promotion de la compétitivité des entreprises et à l'accélération de la réforme de l'enseignement, mais sans fournir d'information sur les mesures prises ou envisagées dans aucun de ces domaines. Les seules informations détaillées ont trait aux dispositions prises afin de rendre plus restrictives les conditions d'indemnisation du chômage et d'affecter une part accrue des ressources disponibles au financement des mesures actives de politique du marché du travail. A cet égard, la commission espère trouver dans le prochain rapport les informations déjà demandées sur la manière dont la politique d'indemnisation du chômage contribue à la poursuite des objectifs de la convention. Elle prie à nouveau le gouvernement de fournir des informations complètes sur les résultats obtenus par les différentes mesures de politique active du marché du travail, telles que les subventions à l'emploi, les travaux d'intérêt public, les prêts de soutien à l'emploi indépendant ou les programmes de formation destinés aux chômeurs. En outre, la commission invite le gouvernement à décrire les mesures prises afin de renforcer le réseau des services de l'emploi et d'améliorer son efficacité.
3. La commission rappelle qu'aux termes de l'article 2 de la convention les mesures à prendre en vue de promouvoir le plein emploi, productif et librement choisi, doivent s'inscrire "dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée". Elle saurait gré au gouvernement de décrire les principales orientations données, notamment, aux politiques monétaire, budgétaire et de taux de change, à la politique commerciale, aux politiques des prix, des revenus et des salaires en précisant leur contribution à la promotion de l'emploi. En outre, elle le prie de fournir des informations complètes sur la manière dont sont assurées les consultations requises par l'article 3 de la convention, en précisant le rôle du Conseil supérieur de l'emploi à cet égard.
4. La commission se réfère à ses observations antérieures formulées dans le cadre du suivi des conclusions et recommandations du comité chargé d'examiner la réclamation alléguant l'inexécution de la convention qui ont été approuvées par le Conseil d'administration à sa 265e session de mars 1996 (document GB.265/12/5). Elle veut croire que le prochain rapport contiendra l'ensemble des informations nécessaires à l'appréciation de la manière dont la convention est appliquée.
La commission constate que le rapport du gouvernement n'a pas été reçu. Elle se voit donc obligée de renouveler son observation précédente, qui était conçue dans les termes suivants:
La commission a pris note du rapport du comité chargé d'examiner la réclamation présentée en 1993 en vertu de l'article 24 de la Constitution de l'OIT par l'Entente nationale des syndicats en Pologne (OPZZ), alléguant l'inexécution de la convention par la Pologne, qui a été approuvé par le Conseil d'administration lors de sa 265e session en mars 1996 (document GB.265/12/5). Elle a également pris note du bref rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1996: ce rapport décrit un certain nombre de changements, notamment dans les domaines de l'emploi des diplômés, des prestations de chômage et de la gestion des marchés du travail régionaux. Toutefois, elle constate que le rapport ne contient pas toutes les informations demandées par le Conseil d'administration. Se référant également à son observation et sa demande directe antérieures, la commission veut croire que le prochain rapport du gouvernement contiendra, outre la description de la situation et des tendances de l'emploi, du sous-emploi et du chômage au cours de la période considérée, l'ensemble des informations requises en application des recommandations du comité du Conseil d'administration, à savoir: -- des informations complètes et détaillées sur les résultats obtenus par les différentes mesures de politique du marché du travail mises en oeuvre, en précisant les insuffisances ou les difficultés éventuellement constatées et la manière dont il est envisagé d'y remédier, ainsi que le parti tiré des projets de coopération technique du BIT ou d'autres instances internationales visant à promouvoir l'emploi et réduire le chômage; -- la description de la manière dont il est tenu compte des objectifs de l'emploi lors de la prise de décisions en matière de politique économique et sociale générale, ainsi que des informations complètes en réponse aux questions figurant dans le formulaire de rapport sous les articles 1 et 2 de la convention; -- des informations complètes sur la manière dont est assurée, notamment au sein du Conseil supérieur de l'emploi et conformément à l'article 3 de la convention, la consultation des milieux intéressés sur l'ensemble des aspects de la politique économique qui exercent une influence sur le marché de l'emploi; -- la manière dont la politique d'indemnisation du chômage contribue à la poursuite des objectifs de la convention, en ce qui concerne notamment l'institution envisagée d'un système d'assurance chômage.
La commission suggère que le gouvernement reste en contact avec les services compétents du BIT, notamment l'équipe multidisciplinaire à Budapest, afin d'obtenir, le cas échéant, leur appui technique à propos des questions susmentionnées.
La commission a pris note du rapport du comité chargé d'examiner la réclamation présentée en 1993 en vertu de l'article 24 de la Constitution de l'OIT par l'Entente nationale des syndicats en Pologne (OPZZ), alléguant l'inexécution de la convention par la Pologne, qui a été approuvé par le Conseil d'administration lors de sa 265e session en mars 1996 (document GB.265/12/5). Elle a également pris note du bref rapport du gouvernement pour la période se terminant en juin 1996: ce rapport décrit un certain nombre de changements, notamment dans les domaines de l'emploi des diplômés, des prestations de chômage et de la gestion des marchés du travail régionaux. Toutefois, elle constate que le rapport ne contient pas toutes les informations demandées par le Conseil d'administration.
Se référant également à son observation et sa demande directe antérieures, la commission veut croire que le prochain rapport du gouvernement contiendra, outre la description de la situation et des tendances de l'emploi, du sous-emploi et du chômage au cours de la période considérée, l'ensemble des informations requises en application des recommandations du comité du Conseil d'administration, à savoir:
- des informations complètes et détaillées sur les résultats obtenus par les différentes mesures de politique du marché du travail mises en oeuvre, en précisant les insuffisances ou les difficultés éventuellement constatées et la manière dont il est envisagé d'y remédier, ainsi que le parti tiré des projets de coopération technique de l'OIT ou d'autres instances internationales visant à promouvoir l'emploi et réduire le chômage;
- la description de la manière dont il est tenu compte des objectifs de l'emploi lors de la prise de décisions en matière de politique économique et sociale générale, ainsi que des informations complètes en réponse aux questions figurant dans le formulaire de rapport sous les articles 1 et 2 de la convention;
- des informations complètes sur la manière dont est assurée, notamment au sein du Conseil supérieur de l'emploi et conformément à l'article 3 de la convention, la consultation des milieux intéressés sur l'ensemble des aspects de la politique économique qui exercent une influence sur le marché de l'emploi;
- la manière dont la politique d'indemnisation du chômage contribue à la poursuite des objectifs de la convention, en ce qui concerne notamment l'institution envisagée d'un système d'assurance chômage.
[Le gouvernement est prié de communiquer un rapport détaillé en 1997.]
La commission note que le Conseil d'administration, à sa 257e session (juin 1993), a confié l'examen d'une réclamation présentée par l'Entente nationale des syndicats en Pologne (OPZZ) en vertu de l'article 24 de la Constitution, alléguant l'inexécution de la convention par la Pologne, à un comité tripartite. Conformément à sa pratique habituelle, la commission suspend ses commentaires sur l'application de la convention en attendant l'adoption par le Conseil d'administration des conclusions et recommandations de l'organe précité.
1. Se référant à sa précédente demande directe, la commission a pris note des nouvelles informations, complètes et utiles, communiquées par le gouvernement dans ses rapports, y compris sur la convention no 2, qui transmettent notamment un exemplaire des "Lignes directrices du programme de lutte contre les effets du chômage" d'avril 1991, de la loi du 9 mai 1991 sur l'emploi et la réadaptation professionnelle des handicapés et de la loi du 16 octobre 1991 sur l'emploi et le chômage. Elle note les données sur le marché du travail qui font état d'un taux de chômage de 9,8 pour cent au 31 août 1991. Comme le gouvernement l'indiquait dans son précédent rapport, la transition vers l'économie de marché s'accompagne d'une tendance à la baisse du niveau global de l'emploi et, depuis le début de 1991, le processus de restructuration de l'économie a contribué directement à l'augmentation du chômage. Le gouvernement reconnaît, toutefois, que la structure du chômage reste mal connue et que les informations disponibles sont encore insuffisantes en tant que base des décisions relatives aux mesures de politique de l'emploi, tant au niveau central qu'en vue de l'élaboration de programmes régionaux. Il indique que ses efforts tendent à établir des études statistiques régulières permettant une meilleure connaissance des caractéristiques quantitatives et qualitatives de l'évolution du marché du travail. La commission saurait gré au gouvernement de continuer à fournir des informations aussi détaillées que possible sur la situation, le niveau et les tendances de l'emploi, du chômage et du sous-emploi, et de décrire les mesures prises afin d'améliorer les procédures de collecte et d'analyse des données statistiques relatives au marché du travail.
2. Le gouvernement indique qu'en raison de la faiblesse des ressources disponibles il importe de réserver en priorité les mesures de lutte contre le chômage aux régions et aux catégories de la population les plus affectées. L'accent doit notamment être mis sur le développement du réseau des services de l'emploi sur la formation des chômeurs. La subvention à la création de nouveaux emplois et l'organisation de travaux publics sont envisagées dans les régions où une forte proportion de travailleurs non qualifiés sont menacés par le chômage de longue durée. La commission saurait gré au gouvernement de fournir, dans son prochain rapport, des informations détaillées sur les mesures actives de lutte contre le chômage mises en oeuvre et les résultats atteints. Elle note en outre qu'un projet de coopération technique de l'OIT de développement des services de l'emploi (POL/90/MO2/DDA) visant à renforcer la capacité des services de l'emploi dans les domaines de l'orientation professionnelle, du placement, de la formation et de la promotion de programmes d'emploi et d'emploi indépendant est en cours d'exécution. Prière d'indiquer l'action entreprise en conséquence de ce projet (Partie V du formulaire de rapport).
3. La commission a pris note de l'adoption de la loi du 16 octobre 1991 sur l'emploi et le chômage, qui remplace la loi du 29 décembre 1989 sur l'emploi. Les principales modifications apportées portent sur les conditions d'ouverture du droit à l'allocation de chômage, qui sont rendues plus restrictives, le mode de fixation de la durée et du montant de cette allocation, qui vise à stimuler la recherche active d'emploi, la réintroduction de l'obligation de notifier les vacances d'emploi aux services de l'emploi et l'autorisation de créer des agences privées de l'emploi. A cet égard, la commission renvoie à son commentaire sur l'application de la convention no 96. La loi prévoit en outre l'entrée en vigueur, à compter du 1er janvier 1993, d'une nouvelle organisation des conseils de l'emploi. La commission a par ailleurs pris connaissance avec intérêt des dispositions de la loi du 9 mai 1991 sur l'emploi et la réadaptation professionnelle des handicapés et invite le gouvernement à décrire les mesures destinées, en application de ces dispositions, à satisfaire les besoins de cette catégorie particulière de travailleurs.
4. La commission note l'indication selon laquelle le ministère du Travail et de la Politique sociale ne peut être considéré comme seul responsable du niveau de chômage car, s'il est en charge de la lutte contre les effets du chômage, il n'a qu'une influence directe limitée sur son volume. Elle saurait gré au gouvernement d'indiquer les procédures adoptées afin qu'il soit dûment tenu compte de l'objectif du plein emploi productif et librement choisi dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée de transition vers l'économie de marché. Prière, notamment, de préciser les mesures prises à cet effet s'agissant de la réforme du régime de propriété et de gestion des entreprises; des politiques budgétaire, monétaire et du taux de change; des politiques d'investissement, des prix, des revenus et des salaires; des politiques industrielles globales, sectorielles et régionales; des politiques visant à un développement régional équilibré, y compris dans le domaine de l'agriculture.
5. Se référant à sa précédente demande directe, la commission saurait gré au gouvernement de préciser la manière dont les représentants des milieux intéressés sont consultés au sujet des politiques de l'emploi, conformément aux dispositions de l'article 3 de la convention. Prière de fournir des informations sur les activités consultatives du Conseil supérieur de l'emploi et sur les politiques et programmes développés en conséquence des consultations avec les représentants des organisations d'employeurs et de travailleurs, comme avec ceux d'autres secteurs de la population active tels que les personnes occupées dans le secteur rural et le secteur informel.
1. La commission a pris note des informations détaillées transmises par le gouvernement dans ses rapports. Des réformes et mesures économiques ont été mises en oeuvre visant la stabilisation rapide de l'économie et la transformation du système économique. Se référant aux difficultés rencontrées en matière d'emploi, le gouvernement reconnaît qu'il existe une contradiction entre le droit au travail prévu par la Constitution et la diminution constante du nombre de personnes employées. Le gouvernement déclare que le problème de la protection du droit au travail sera une composante importante des mesures envisagées. La commission veut croire que le gouvernement sera en mesure de fournir dans son prochain rapport des informations sur les progrès réalisés pour atteindre les objectifs de l'emploi qui figurent dans ses plans et programmes de développement, en précisant les difficultés spécifiques rencontrées pour atteindre les objectifs du plein emploi productif et librement choisi, tels que définis à l'article 1 de la convention. Elle saurait gré au gouvernement de fournir des informations sur les politiques globales et sectorielles de développement, notamment dans des domaines tels que: politique des investissements, politiques fiscale et monétaire, politique des prix et des salaires. La commission espère que le rapport contiendra également des indications sur les procédures adoptées pour garantir que les effets, à l'égard de l'emploi, sont pris en considération lors de la mise en oeuvre des mesures adoptées dans le cadre des programmes de stabilisation (article 2).
2. La commission a pris note des données sur le marché du travail. Les statistiques montrent une baisse de 1,5 pour cent du niveau global de l'emploi entre 1989 et 1990 (premier semestre de chaque année), malgré un accroissement (de 3,9 pour cent) du nombre de travailleurs dans le secteur non socialiste de l'économie. Le fléchissement du niveau global de l'emploi est dû à la réduction de l'emploi dans le secteur socialiste de l'économie; cette tendance, qui est le résultat du passage à l'économie de marché, est appelée, selon le rapport du gouvernement, à continuer et même à se développer. Le rapport contient également des données statistiques sur le chômage qui apparaît en constante augmentation: il était estimé à 6,9 pour cent de la population active occupée (non compris les exploitations agricoles individuelles) au 30 septembre 1990, et le gouvernement tablait sur un nombre de chômeurs évalué à 1,2-1,3 million pour décembre 1990. La montée du chômage affecte particulièrement les femmes et les jeunes diplômés de l'enseignement secondaire (général ou technique). La commission saurait gré au gouvernement de continuer à fournir des données sur la situation, le niveau et les tendances de l'emploi, en particulier pour les branches d'activité où l'emploi a décliné (voir les questions du formulaire de rapport pour l'article 1 de la convention).
3. La commission a pris note de la loi du 29 décembre 1989 sur l'emploi (publiée par le BIT dans la série Documents de droit social 1990/2, 1989-POL 2), laquelle prévoit différentes mesures concernant le placement et l'orientation professionnelle, les allocations de chômage, les prestations en faveur des travailleurs qui doivent changer de domicile pour occuper un nouvel emploi, ainsi que des mesures spéciales en faveur des travailleurs handicapés et des travailleurs migrants. La loi de 1989 institue encore un Fonds de l'emploi dont les ressources sont destinées principalement à la formation et au recyclage des chômeurs. Le gouvernement indique dans son rapport qu'il a demandé l'assistance du BIT pour améliorer la capacité d'action des services de l'emploi, en particulier pour la formation des fonctionnaires chargés des offices de l'emploi. La commission se félicite de ces activités qui concourent à une meilleure connaissance pratique des normes internationales du travail relatives à l'emploi. Elle formule l'espoir que le gouvernement fournira des indications dans son prochain rapport sur l'action entreprise en conséquence des projets de coopération technique de l'OIT (Partie V du formulaire de rapport) et, plus généralement, sur la mise en oeuvre des mesures prévues par la loi du 29 décembre 1989, notamment dans les domaines de la formation, du recyclage et de la protection sociale des travailleurs qui ont perdu leur emploi.
4. Dans sa demande directe de 1989, la commission avait noté l'importance attribuée au rôle du secteur de l'artisanat et des activités individuelles. Elle relève dans le rapport examiné cette année que, si comme indiqué précédemment l'emploi s'est accru dans le secteur non socialiste de l'économie d'une façon générale, une baisse très sensible de l'emploi a été enregistrée dans le secteur de l'artisanat entre 1989 et 1990. Elle saurait gré au gouvernement d'indiquer dans son prochain rapport les mesures particulières prises ou envisagées pour promouvoir la création d'emplois productifs dans les activités économiques relevant du travail indépendant ou qui s'exercent en dehors des structures économiques institutionnalisées. Le gouvernement peut estimer utile à cet égard de consulter les textes figurant en annexe du formulaire de rapport de la convention (voir notamment le chapitre V de la recommandation no 169 sur le secteur informel).
5. Se référant au chapitre V de la loi précitée du 29 décembre 1989 sur l'emploi, la commission saurait gré au gouvernement de décrire les résultats obtenus dans le domaine de la promotion professionnelle des handicapés. Pour l'élaboration de sa politique en la matière, le gouvernement pourrait trouver, le cas échéant, des suggestions utiles dans les dispositions appropriées contenues dans les normes de 1983 sur la réadaptation professionnelle et l'emploi des personnes handicapées.
6. Prière également de fournir des informations sur les effets des mesures prises dans le cadre de la nouvelle législation en faveur des travailleurs ayant droit aux pensions de retraite, en se référant en particulier à l'utilisation du travail à temps partiel ou autre formule flexible.
7. La commission constate que, selon les données transmises par le gouvernement, l'emploi dans les activités agricoles du secteur non socialiste a diminué de 120.000 unités entre 1989 et 1990. Prière d'indiquer les mesures prises ou envisagées pour satisfaire les besoins des travailleurs de l'agriculture en matière d'emploi et de revenu.
8. Article 3. Le gouvernement indique dans son rapport que la Fondation économique du syndicat "Solidarité" et les bureaux de placement des syndicats jouent un rôle important pour limiter la montée du chômage. D'autre part, la commission note qu'un Conseil supérieur de l'emploi - composé à part égale des représentants des organisations d'employeurs et de travailleurs - est prévu par l'article 40 de la loi du 29 décembre 1989 sur l'emploi. La commission espère trouver dans le prochain rapport des indications sur les activités consultatives de ce conseil et sur les politiques et programmes développés en conséquence des consultations avec les représentants des organisations d'employeurs et de travailleurs comme avec ceux d'autres secteurs de la population active, tels que les personnes occupées dans le secteur rural et le secteur informel.
1. La commission a pris note des informations détaillées transmises par le rapport du gouvernement en réponse à sa demande directe précédente. Le gouvernement indique que, pendant la deuxième période de la réforme économique, un objectif important de la politique de l'emploi est celui de promouvoir des activités visant à modifier la structure existante de l'emploi. La nécessité de la restructuration de l'économie résulte de la situation démographique, de l'objectif du développement équilibré des secteurs socialisé et non socialisé de l'économie et du besoin de redéployer la main-d'oeuvre de la sphère productive vers la sphère non productive, en promouvant l'emploi en particulier dans le secteur des services. La commission note que les évolutions dans le domaine de l'emploi sont estimées trop lentes par le gouvernement. Elle espère que le gouvernement continuera à fournir des informations à cet égard, en indiquant dans quelle mesure les difficultés rencontrées ont été surmontées et en incluant des données sur la situation, le niveau et les tendances de l'emploi dans les différents secteurs de l'économie. Prière, en particulier, d'indiquer l'effet des mesures prises en matière de politique des prix, des revenus et des salaires sur l'emploi dans les différents secteurs de l'économie nationale (voir les questions du formulaire de rapport pour l'article 1 de la convention).
2. Les données statistiques fournies par le gouvernement dans son rapport montrent une baisse légère de l'emploi dans le secteur socialisé entre 1986 et 1987. La commission saurait gré au gouvernement de fournir des informations sur les branches d'activité où l'emploi a décliné. Prière d'indiquer si, dans le cadre de la mise en oeuvre de la réforme de l'entreprise, des suppressions d'emplois et liquidations d'entreprises sont prévues en nombre important. Prière de préciser les mesures prises ou envisagées pour favoriser la mobilité de la main-d'oeuvre et garantir aux travailleurs licenciés un emploi qui leur convienne (article 1, paragraphe 2 c)). Prière de se référer en particulier aux mesures d'ajustement prises ou envisagées pour certains secteurs industriels, tels ceux de la construction navale et de l'acier.
3. Prière de décrire les procédures adoptées pour garantir que les effets, à l'égard de l'emploi, sont pris en considération lors de la mise en oeuvre des mesures adoptées en vue d'assainir l'économie polonaise, et que les mesures principales de la politique de l'emploi sont déterminées et revues régulièrement dans le cadre d'une politique économique et sociale coordonnée (article 2).
4. La commission a noté l'importance attribuée au rôle du secteur de l'artisanat et des activités individuelles. Elle saurait gré au gouvernement de continuer à communiquer des informations détaillées sur l'évolution de l'emploi dans ces secteurs, en précisant la nature des activités qu'ils recouvrent, les conditions d'emploi et la situation des personnes occupées au regard de la législation sociale.
5. La commission a noté les mesures prises en faveur de l'emploi de catégories particulières de travailleurs comme les handicapés et les travailleurs âgés. Elle saurait gré au gouvernement de continuer à décrire les efforts réalisés et les résultats obtenus en vue de satisfaire les besoins des handicapés, en s'inspirant, le cas échéant, des dispositions appropriées contenues dans les normes de 1983 sur la réadaptation professionnelle et l'emploi des personnes handicapées. Prière également de continuer à fournir des informations sur les effets des mesures visant à promouvoir l'emploi des travailleurs ayant droit aux pensions de retraite, en se référant en particulier à l'utilisation du travail à temps partiel ou autre formule flexible.
6. La commission a noté les informations concernant l'emploi dans l'agriculture. Elle note en particulier la tendance marquée à la baisse de la participation à l'activité des femmes dans ce secteur et à leur migration vers les villes. Prière de continuer à fournir des précisions sur les tendances de l'emploi et de la production tant dans le secteur agricole socialisé que non socialisé. Prière d'indiquer les mesures prises ou envisagées pour satisfaire les besoins des travailleuses dans le secteur rural ainsi que de celles qui vont s'employer dans le secteur urbain.
7. La commission a noté les informations fournies concernant l'orientation professionnelle. Se référant à ses commentaires sur l'application de la convention no 142, elle prie le gouvernement de continuer à communiquer des données à ce sujet en mettant l'accent sur les mesures de coordination des politiques de l'éducation et de la formation avec les perspectives de l'emploi.
8. Article 3. La commission a noté avec intérêt les informations fournies dans le rapport du gouvernement relatives à la consultation des organisations syndicales agricoles et des organisations de fermiers, dans le cadre du système national de consultations sur les questions les concernant. Dans le contexte du processus de restructuration en cours de l'économie, la commission saurait gré au gouvernement de fournir des informations supplémentaires sur la manière dont les représentants des milieux intéressés par les mesures à prendre sont consultés au sujet des politiques de l'emploi, s'agissant tant des consultations avec les représentants des organisations d'employeurs et de travailleurs que des consultations avec les représentants des autres secteurs de la population active.