ILO-en-strap
NORMLEX
Information System on International Labour Standards
NORMLEX Page d'accueil > Profils par pays >  > Commentaires

Observation (CEACR) - adoptée 2022, publiée 111ème session CIT (2023)

Convention (n° 100) sur l'égalité de rémunération, 1951 - République-Unie de Tanzanie (Ratification: 2002)

Autre commentaire sur C100

Observation
  1. 2022
  2. 2021
  3. 2019

Afficher en : Anglais - EspagnolTout voir

Articles 1 à 4 de la convention.Écart de rémunération entre hommes et femmes. La commission note que, dans son rapport, le gouvernement ne fait que rappeler le cadre juridique national relatif à l’égalité de rémunération entre hommes et femmes. À cet égard, la commission tient à souligner que l’adoption d’une législation visant à appliquer le principe de l’égalité de rémunération entre hommes et femmes pour un travail de valeur égale est importante mais insuffisante pour réaliser les objectifs de la convention. La question de la rémunération entre hommes et femmes exige également de prendre des mesures volontaristes visant à s’attaquer à ses causes structurelles et profondes, comme la ségrégation professionnelle horizontale et verticale des femmes, lesquelles occupent souvent des emplois et des professions moins rémunérés ou des fonctions moins élevées sans possibilités de promotion (voir Étude d’ensemble de 2012 sur les conventions fondamentales, paragr. 669, 710 et 712). La commission note que, selon le rapport mondial sur l’écart salarial entre hommes et femmes de 2021 et de 2022 du Forum économique mondial, le taux d’activité des femmes est de 79,5 pour cent (contre 87,1 pour cent pour les hommes), les femmes étant presque entièrement concentrées dans le secteur informel (93 pour cent), caractérisé par de faibles salaires. Elle note également que, selon l’Étude générale sur la population active de 2020-2021 conduite par le Bureau national de statistique (NBS) et le Bureau du statisticien en Chef du gouvernement de Zanzibar (OCGS), 2,1 pour cent des femmes seulement sont employées dans le secteur public aux niveaux central et local, tandis que 60,3 pour cent d’entre elles sont employées dans le secteur agricole (exploitation personnelle ou familiale), secteur également caractérisé par des salaires nettement plus faibles. Selon la même enquête, les salaires et traitements directs moyens des femmes sont inférieurs à ceux des hommes dans tous les domaines et secteurs d’activité. Plus généralement, la commission note que, selon le rapport mondial 2022 sur l’écart salarial entre hommes et femmes du Forum économique mondial, l’écart de rémunération entre hommes et femmes est de 25,5 points de pourcentage. La commission prie donc instamment le gouvernement de prendre des mesures volontaristes pour réduire l’écart salarial existant entre hommes et femmes, tant dans le secteur public que dans le secteur privé, en: i) identifiant et en traitant les causes profondes des écarts de rémunération dans le pays, telles que la ségrégation professionnelle verticale et horizontale et les stéréotypes de genre, couvrant à la fois l’économie formelle et informelle, et ii) en favorisant l’accès des femmes à un éventail plus large d’emplois offrant des perspectives de carrière et des rémunérations plus élevées, notamment par l’élaboration et la mise en œuvre par les employeurs de plans de promotion de l’égalité entre hommes et femmes sur le lieu de travail. Elle demande en outre au gouvernement de communiquer des données statistiques actualisées sur les gains des hommes et des femmes dans tous les secteurs et professions de l’économie afin de suivre les progrès réalisés.
La commission soulève d’autres questions dans une demande qu’elle adresse directement au gouvernement.
© Copyright and permissions 1996-2024 International Labour Organization (ILO) | Privacy policy | Disclaimer