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Demande directe (CEACR) - adoptée 2019, publiée 109ème session CIT (2021)

Convention (n° 142) sur la mise en valeur des ressources humaines, 1975 - Egypte (Ratification: 1982)

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Article 1, paragraphe 1, de la convention. Elaboration et application de politiques et programmes d’éducation et de formation étroitement liés à l’emploi. Dans ses commentaires précédents, la commission avait invité le gouvernement à fournir des informations illustrant comment les différentes mesures mises en œuvre ont contribué à promouvoir l’accès à l’éducation, à la formation et à l’apprentissage tout au long de la vie. La commission fait bon accueil aux informations fournies dans le rapport du gouvernement sur les programmes de formation professionnelle élaborés dans les centres de formation qui relèvent du ministère de la Main-d’œuvre, notamment le programme de formation transformationnelle, le programme d’éducation professionnelle, le programme de formation exceptionnelle et le programme progressif de formation professionnelle. La commission note que le programme de formation transformationnelle, d’une durée de quatre mois, vise à faire reculer le chômage en aidant de jeunes diplômés ayant des qualifications intermédiaires ou élevées à obtenir les qualifications supplémentaires qu’exigent les mutations du marché du travail. La commission note aussi que les participants sont âgés de 18 à 45 ans. Les programmes d’éducation professionnelle et d’éducation progressive se focalisent aussi sur les jeunes âgés de 13 à 18 ans et de 13 à 17 ans, respectivement, tandis que les programmes de formation exceptionnelle ne fixent pas de conditions d’âge ou de qualifications. En ce qui concerne les modalités de la coordination entre les institutions chargées d’élaborer des politiques globales et coordonnées d’orientation et de formation professionnelles, le gouvernement indique que le Conseil supérieur pour la mise en valeur des ressources humaines a été relancé dans le but d’élaborer une politique nationale en coordination avec les entités compétentes. A ce sujet, la commission prend note de la mise en place d’autres entités compétentes, comme le Conseil exécutif de l’éducation technique et de la formation professionnelle, en vertu du décret no 796 de 2014 du Premier ministre. Le conseil exécutif est chargé de préparer et de coordonner le système d’éducation technique et de formation professionnelle à l’échelle des établissements d’enseignement de l’Etat. La commission prie le gouvernement de fournir des informations actualisées, notamment des statistiques ventilées par âge et par sexe, sur le nombre de participants aux différents programmes d’orientation et de formation professionnelles mis à disposition par le gouvernement et, en particulier, sur l’impact de ces programmes sur l’accès à un emploi durable. La commission prie aussi le gouvernement de communiquer des informations sur la manière dont il facilite un accès effectif à l’orientation professionnelle, à la formation et à l’apprentissage tout au long de la vie pour l’ensemble des travailleurs, en particulier les travailleurs âgés, les chômeurs de longue durée et les personnes appartenant à des groupes défavorisés qui peuvent avoir besoin de reconversion ou de perfectionnement professionnels en raison de l’évolution des besoins du marché du travail. En outre, la commission invite le gouvernement à communiquer des informations sur les activités et le fonctionnement de chacune des entités compétentes, comme le Conseil supérieur pour la mise en valeur des ressources humaines et le Conseil exécutif de l’éducation technique et de la formation professionnelle, en ce qui concerne l’élaboration coordonnée des politiques et programmes d’orientation et de formation professionnelles. Prière aussi de communiquer des informations détaillées sur les mesures spécifiques prises ou envisagées pour assurer cette coordination.
Articles 3 et 5. Orientation professionnelle. Collaboration avec les organisations d’employeurs et de travailleurs. Dans ses commentaires précédents, la commission avait invité le gouvernement à fournir des informations sur l’impact des mesures prises pour sensibiliser aux avantages de la formation, et sur la participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à la dispense de programmes d’orientation et de formation professionnelles. Le gouvernement indique que, d’après des recherches réalisées chaque année par le ministère de la Main-d’œuvre, on a enregistré une hausse du nombre de diplômés et de bénéficiaires de centres de formation grâce aux mesures d’orientation et de formation professionnelles mises en œuvre. Le gouvernement indique également que le nombre de diplômés issus de centres de formation professionnelle a atteint 120 505 personnes à l’échelle nationale. Ce groupe comprend des personnes ayant abandonné leurs études, d’autres ayant des diplômes techniques et d’autres ayant peu ou pas de qualifications. Le gouvernement ajoute que des programmes éducatifs et de formation sont élaborés par le Conseil supérieur pour la mise en valeur des ressources humaines dans le cadre du projet TVET2, compte étant tenu des besoins du marché du travail. La commission prend note des informations fournies par le gouvernement sur les tests d’orientation professionnelle utilisés dans le cadre des programmes de formation rapide que le ministère réalise pour les garçons âgés de 12 à 18 ans et les adultes âgés de 18 à 45 ans. La commission prie à nouveau le gouvernement de fournir des informations sur les effets des mesures prises pour sensibiliser aux avantages de la formation professionnelle, et sur la participation des partenaires sociaux à l’élaboration et à la dispense de programmes d’orientation et de formation professionnelles. La commission prie aussi le gouvernement de communiquer des informations, y compris des données statistiques ventilées, sur l’utilisation de tests d’orientation professionnelle et sur la contribution de ces tests à l’accès à l’orientation professionnelle sans discrimination. Notant que le gouvernement fait état de tests d’orientation professionnelle pour les garçons et les adultes, la commission invite le gouvernement à fournir des informations sur la manière dont il assure une orientation professionnelle aux filles. La commission invite aussi le gouvernement à communiquer des renseignements plus détaillés sur la documentation disponible pour l’orientation professionnelle et à indiquer comment cette information est tenue à jour (article 3, paragraphes 2 et 3).
Emploi et formation des jeunes. Le gouvernement indique que, au deuxième trimestre de 2018, le taux global de chômage en Egypte était d’environ 11,3 pour cent. La commission note que ce chiffre traduit une légère baisse du taux de chômage qui, selon les données disponibles d’ILOSTAT, était de 11,7 pour cent en 2017. La commission note néanmoins que le taux de chômage des jeunes en 2017 était de 29,6 pour cent, soit plus du double. Dans ses commentaires précédents, la commission avait invité le gouvernement à fournir des informations sur les résultats obtenus en matière d’orientation et de formation professionnelles, en particulier pour les jeunes peu ou pas qualifiés et les jeunes vivant en zone rurale. Le gouvernement indique que les régions rurales très éloignées des centres de formation en place sont desservies par 13 unités mobiles de formation. La commission note que, selon le rapport par pays pour l’Egypte de la Fondation européenne pour la formation de 2019, deux jeunes femmes sur trois vivant en zone rurale (69,4 pour cent) ne sont ni dans l’emploi ni dans l’éducation ou la formation, contre un jeune homme sur dix vivant en zone rurale (10,5 pour cent). La commission prie le gouvernement de continuer à fournir des informations sur les résultats de la formation et de l’orientation professionnelles, dans le contexte de l’emploi des jeunes. Elle le prie à nouveau de communiquer des informations sur les résultats obtenus en zone rurale. La commission invite également le gouvernement à fournir des informations sur la nature et la portée de l’orientation et de la formation professionnelles mises à la disposition des jeunes femmes qui vivent en zone rurale pour faire face aux taux élevés de chômage et à l’accès limité à la formation. En outre, la commission invite le gouvernement à communiquer des informations détaillées, ventilées par sexe et par âge, sur les taux de chômage des jeunes en Egypte et sur l’impact des projets mis en œuvre dans ce domaine.
Emploi et formation des femmes. En réponse aux commentaires précédents de la commission, le gouvernement indique que les mesures actives prises pour garantir la participation des femmes au marché du travail comprennent une formation professionnelle adaptée aux besoins du marché du travail, la mise en œuvre de projets d’autonomisation économique et des ateliers culturels pour les femmes en zone rurale. La commission note que, selon les données d’ILOSTAT pour 2017, les taux de chômage des femmes représentent presque le triple de ceux des hommes (23 pour cent contre 8,2 pour cent), et les taux de chômage des jeunes femmes, aussi, sont considérablement plus élevés que ceux des jeunes hommes (38,3 pour cent contre 25,7 pour cent). La commission note que les types de formation professionnelle prévue pour les femmes reflètent en grande partie les professions traditionnellement féminines, que ce soit la couture, le tricot, la fabrication de tapis ou le dessin d’arabesques. A ce sujet, la commission prend note des observations de 2010 du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW/C/EGY/CO/7) dans lesquelles le comité s’est dit préoccupé par la ségrégation sexuelle qui existe quant au choix d’une filière par les étudiants. Le gouvernement indique que, en collaboration avec le BIT et le Fonds de l’ONU pour l’égalité entre les sexes, le ministère de la Main-d’œuvre a créé une unité pour améliorer la situation des femmes sur le marché du travail. La commission fait bon accueil à l’indication du gouvernement sur la mise en œuvre du projet El Saleheya pour réduire le chômage dans le gouvernorat d’Ach Charqiya. La commission prie le gouvernement de fournir des informations détaillées et actualisées, dont des statistiques ventilées par sexe, âge et région, sur le nombre de bénéficiaires de programmes d’orientation et de formation professionnelles, le type de formation professionnelle dispensée et l’impact de cette formation sur l’accès des femmes à l’emploi durable. La commission prie aussi le gouvernement de communiquer des informations détaillées sur les résultats des projets mis en œuvre avec l’assistance du BIT pour soutenir l’accès des femmes à un emploi stable. Prière aussi de fournir des informations au sujet des activités de l’unité créée par le ministère de la Main d’œuvre et de leur impact sur la promotion de l’égalité de genre dans l’emploi et la profession. De plus, la commission prie le gouvernement de communiquer des informations détaillées et actualisées sur les tendances de l’emploi des femmes, notamment des taux d’emploi, de chômage et de sous emploi visible. La commission prie aussi le gouvernement de communiquer des informations sur les mesures prises pour garantir l’égalité d’accès des filles et des femmes à l’orientation et à la formation professionnelles dans tous les secteurs économiques et à tous les niveaux de responsabilité, et d’indiquer l’impact de ces mesures sur la participation des femmes à la formation, pour leur permettre d’exercer le plus large éventail possible d’activités économiques, y compris dans des professions non traditionnelles. Prière également de communiquer des informations détaillées sur les projets d’autonomisation économique et d’aide proposés aux femmes en zone rurale.
Article 5. Collaboration avec les organisations d’employeurs et de travailleurs. Le gouvernement fournit des informations sur des mesures qui illustrent la collaboration en cours avec les partenaires sociaux sur des questions concernant l’orientation et à la formation professionnelles. Par exemple, le gouvernement indique qu’il collabore avec des organisations de la société civile et des conseils spécialisés dans l’élaboration et l’application de stratégies et de plans de travail, et en vue d’accords avec des institutions du secteur privé pour activer les programmes de développement et de formation. La commission note que le gouvernement n’indique pas comment ni dans quelle mesure les partenaires sociaux participent à l’élaboration de la Stratégie nationale d’éducation et de formation professionnelles. La commission invite le gouvernement à continuer de donner des informations sur sa collaboration avec les partenaires sociaux en ce qui concerne les questions couvertes par la convention. De plus, la commission prie à nouveau le gouvernement de communiquer des informations sur la participation des partenaires sociaux à l’élaboration de la Stratégie nationale d’éducation et de formation professionnelles.
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